Les aéroports, il faut l’avouer, sont des espaces internationalisés qui ne cultivent pas toujours trop les différences. Serait-ce ce que nous désirons en secret? Certes, je ne suis pas mécontent lorsque je trouve des cafés corrects, des indications en anglais, mon Economist et des températures méticuleusement contrôlées à l’autre bout de la planète. En outre, j’adore lorsque des idées originales comme les rocking-chairs (que j’ai découverts à Boston) et les petits boutons smiley permettant de noter les officiers de l’immigration (que j’ai découverts à Pékin) sont rapidement adoptées par les autres aéroports.
Mais la relative homogénéité des aéroports permet aussi de souligner les différences auxquelles sont confrontés les voyageurs. Quand vous traversez le terminal, quels signes, quels sons, quelles odeurs vous permettent d’identifier l’endroit où vous vous trouvez? À l’aéroport de Changi (Singapour), par exemple, il y a bien entendu une plateforme d’observation, une piscine en terrasse, un toboggan intérieur et un café à thématique Hello Kitty.