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[pop-up] urbain

De la contre-productivité globale. La critique de la mobilité et la crise du ... - 0 views

  • C’est néanmoins autre chose qui semble être à l’œuvre, une forme étrange d’auto-annihilation du système de transport, telle que discutée par Ivan Illich et ses collaborateurs sous le vocable de « contre-productivité »
  • La contre-productivité 2 désigne une situation dans laquelle l’usage d’un mode de transport par un grand nombre d’usagers rend l’usage de ce mode de transport impossible. L’exemple classique est celui du bouchon : lorsqu’un grand nombre d’automobilistes circule en même temps sur une route, chacun devient un obstacle insurmontable pour l’autre. C’est la congestion. Et par un effet boule de neige, le bus sera à l’arrêt et nulle place ne sera laissée au marcheur.
  • Parce que trop d’usagers ont utilisé certains modes de déplacement rapides, ils ont participé à la diffusion d’un virus et rendu impossible l’usage de tous les moyens de déplacement, même les moins problématiques.
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  • On pourrait parler de contre-productivité différée, c’est-à-dire d’un usage qui n’est pas empêché immédiatement, mais plus tard, une fois qu’il aura été réalisé en masse et que ses conséquences se font sentir.
  • L’industrialisation des transports consiste en la transformation d’une variété de manières de se déplacer, inscrites dans des contextes locaux et riches de sens, en un petit nombre de moyens de transport standards qui constituent des commodités. À mesure que sont abandonnés les usages vernaculaires au profit des usages modernes, les personnes dépendent de plus en plus du système industriel de transport, par dévalorisation du vernaculaire, du qualitatif et de l’auto-produit, mais aussi par la perte des compétences et des conditions de possibilité d’une production autonome.
  • Comment les critiques de la mobilité envisageaient-ils des alternatives à cette dynamique d’écrasement de l’individu par le système industriel ? Tout d’abord, ils proposaient des mobilités autonomes, reposant sur les efforts de l’individu. La marche et l’usage du vélo sont deux manières de développer ses capacités de se déplacer. Dans le contexte actuel, il s’agit des moyens de se déplacer qui limitent le plus à la fois les contaminations possibles et la contre-productivité inhérente aux modes rapides.
  • Confinés, nombreux sont les citadins qui ne peuvent plus se déplacer. Toutefois, ils continuent de faire se déplacer d’autres individus et des marchandises, parce que nous sommes pour la plupart totalement dépendants des réseaux de transport, afin d’acquérir les commodités nécessaires à notre vie quotidienne. Ce besoin de commodités met en danger ceux qui transportent les marchandises, qui sont ceux qui doivent nous les livrer, mais aussi nous-mêmes, puisque le risque de transmission existe à chaque interaction. De ce fait, ce n’est pas seulement la mobilité des individus qui pose problème, mais aussi le transport des commodités.
  • La folie de la modernité s’exprime bien là, dans cette « loi » : tout usage massif d’un mode de déplacement rapide tend à rendre impossible son usage, mais aussi les autres manières de se déplacer. Toute accélération du rythme d’un usage dépassant un certain seuil tend à créer de la paralysie. Or, les vitesses de déplacement ont beaucoup augmenté, tout comme l’usage des moyens de transport longue distance comme l’avion. Ainsi, parvenus à un développement tentaculaire, nos réseaux de transport sont devenus nos filets, comme l’origine du terme (« réseau » vient du latin retis, filet) aurait dû nous le rappeler.
  • L’ascèse volontaire, le choix de ne pas agir, est une forme de liberté, qu’il s’agisse de refuser d’utiliser la voiture ou de s’auto-confiner, tandis qu’être réduit à l’impuissance par le système industriel est plus proche de la servitude.
  • À mesure que le système industriel étend ses mailles, l’individu est de plus en plus dépendant et impuissant. Il est bloqué par les bouchons, les files d’attente. Se déplacer est devenu dangereux ou impossible, mais seul ou en famille et sans déplacement, il est dépourvu des moyens d’assurer sa subsistance. L’immobilité maximale qui devrait permettre de lutter contre la pandémie est donc largement hors d’atteinte, par l’incapacité de l’individu, d’un groupe d’amis, d’une famille ou d’une commune, à assurer une auto-production suffisante.
  • D’ailleurs, moins appréciés par les usagers que les manières plus individuelles de se déplacer, quelle collectivité publique aura encore les moyens de ces infrastructures de luxe, avec l’endettement gigantesque résultant de la pandémie actuelle ? Quant à la voiture, tout le monde sait déjà qu’elle est le symbole même de la contre-productivité, par la congestion, l’usage du pétrole et la diminution de l’activité physique de ses usagers.
  • Cela signifie aussi que les mégalopoles sont trop grandes. Elles rendent l’individu dépendant des commodités, réduisent ses capacités d’autoproduction, multiplient les distances entre les lieux de vie, rendent le confinement moins supportable par leur absence d’espaces pour « respirer ». Elles sont aussi le lieu historique du bouchon, comme on le raconte à propos de la Rome antique où Jules César fut contraint d’interdire les véhicules entre six heures et seize heures pour éviter la paralysie de la ville.
  • Les villes de taille « moyenne » du type de Salzbourg des années 1960, vantée par Kohr, représentent un autre modèle. Elles comportent toutes les aménités de la ville, peuvent reposer sur la campagne environnante pour être approvisionnée et pour les loisirs – plus accessibles tant pour les riches et que pour les pauvres –, ont la taille nécessaire pour offrir une université ou un opéra. Il s’agit des mêmes villes dans lesquels les habitants sont d’ores et déjà les moins dispendieux en dioxyde de carbone
  • La crise actuelle n’est pas le résultat d’un accident ou d’un système de transport qui serait trop chaotique et dont les effets seraient surprenants et imprévisibles. C’est l’ordre de sa diffusion généralisée qui rend possible la congestion et la paralysie, selon les voies de circulation et les vitesses élevées des moyens de transport.
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    "Alors qu'au début du mois d'avril 2020, plus de la moitié des habitants de la planète sont confinés, il n'a jamais été aussi nécessaire d'interroger le rôle de notre système global de mobilité. Dans cette perspective, les critiques de la mobilité des années 1970 sont des guides sûrs. Celles-ci offrent à la fois une perspective sur un facteur d'expansion de l'épidémie devenue pandémie - le système de transport - et les pistes pour aménager le système de transport de l'après-crise."
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La crise des services de livraison à domicile | nippon.com - Infos Japon - 0 views

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    "L'essor des ventes en ligne entraîne une progression constante de la quantité de marchandises que traitent les services de livraison à domicile. Cela impose en permanence de longues heures de travail aux livreurs, afin d'offrir aux clients la commodité qu'ils recherchent, et le secteur est actuellement confronté à une grave crise. Ogawa Kôsuke, un fin connaisseur du secteur des transports et de la logistique, ainsi que des industries de services, propose quelques pistes pour la surmonter."
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DEUX DEGRES » Tarzan, les Lianes et la nature en ville - 0 views

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    "Dijon, Lille, Caen, Bordeaux, le vocabulaire de la nature en ville s'est propagé aux transports en commun. Imaginez le désastre pour de nouveaux habitants plein d'espoirs, qui arrivent dans une ville qui se vante de ses Lianes, lorsqu'ils découvrent qu'il s'agit… de bus ? Imaginez l'un de ces nouveaux habitants, appelons-le Tarzan, qui arrive de sa région pleine de richesses naturelles, en se disant qu'il va pouvoir se déplacer comme chez lui, avec de la nature et des arbres dans chacune des rues. Nous, en tout cas, on va essayer de l'imaginer.  Tarzan s'installe avec sa famille dans un nouvel écoquartier situé au nord de la ville. Il peut profiter des parcs publics pour grimper de temps en temps et crier à sa guise. En effet, son hurlement, dans son T3 de 51m², risquerait de gêner bon nombre de ses voisins, surtout que la laine de mouton dans les murs de l'écoquartier n'offre pas une isolation sonore optimale. Tarzan doit aussi se déplacer. Et là, c'est le drame ! Des bus toutes les demi-heures, parfois à attendre dans le froid et la pluie, avec un changement de ligne obligatoire pour rejoindre le centre-ville et le commerce de bananes bio de proximité qu'il a ouvert avec Jane. Conformément à son programme électoral, le maire de la commune décide qu'à l'horizon 2050, chacune des rues de la ville sera agrémentée de nombreux arbres. Le paysagiste en charge du projet annonce qu'il aura recours à des essences d'arbres tropicaux et exotiques. Tarzan n'est pas satisfait. Les pollens des nouveaux arbres exotiques lui font fréquemment couler du nez. C'est vrai que les arbres sont jolis, mais les pollens sont très agressifs, inadaptés au milieu local et provoquent de graves crises d'allergies chez beaucoup de gens. Mais bon, Tarzan sait que parfois il faut savoir faire des sacrifices vis-à-vis de la nature. Il décide alors de militer pour monter un dossier de création de Lianes à Haut Niveau
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Pub dans le métro : et vous supportez cette propagande libérale ? | Rue89 - 0 views

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    "On nous sortira l'argument soi-disant massue du porte-monnaie de l'usager, notamment en période de crise. Sauf que l'agression publicitaire ne rapporte à la RATP que 100 millions d'euros par an, ce qui ne représente que 2% du chiffre d'affaires."
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Bâti 2030: La mobilité, un facteur de mutation urbaine - 0 views

  • Si les politiques ne semblent pas toujours l'avoir compris, les urbanistes et spécialistes des transports sont eux bien conscients de la direction dans laquelle doivent se porter les efforts : la modification des comportements, et non la multiplication des infrastructures ou des types de transport. Comme le dit Jean-Christophe Chadanson, directeur d’études à l’Agence d’urbanisme de la Communauté Urbaine de Bordeaux, « il faut passer d’un modèle où on a investi beaucoup d’argent dans les infrastructures à un autre où on met aussi de l’argent dans ce qui favorise la marche, le vélo et les changements de comportement. Chacun doit devenir multimodal, prendre un jour la voiture, un autre le vélo, la marche, les transports en commun. Ce comportement, il faut l’aider à émerger, c’est une autre forme d’investissement ».
  • L'équilibre à atteindre entre l'efficacité des transports et la limitation de leurs nuisances incitent à concevoir, plutôt que de nouveaux moyens de transport, de nouvelle façon d'appréhender la mobilité. En ce sens, de nouveaux concepts tendent à émerger, comme l'holoptisme, c'est-à-dire l'intelligence collective, qui permettrait de manière positive à chaque citoyen de mesurer son impact dans la société et son environnement et d'adapter ses comportements. Le covoiturage participe d'une certaine manière de ce concept, mais certaines sociétés ont développé des applications propres comme GoToo, qui permet à son utilisateur de gagner des points à mesure qu'il se déplace de manière responsable.
  • Autre idée en vogue, l'économie de fonctionnalité. Il s'agit ici de remplacer la vente pure et simple d'un produit par la vente d'un service, qui permet à la fois de réaliser des économies pour son utilisateur (vous ne payez que ce que vous consommez réellement) comme pour le prestataire. Elle propose soit un modèle serviciel centré sur l'usage (mise à disposition d'un véhicule que je paye en fonction du nombre de kilomètres), soit un modèle de solution intégrée (comme l'Autolib'). Les champs de l'innovation sont ici infinis et peuvent permettre de répondre, de manière subtile et équilibrée, aux enjeux de la mobilité aujourd'hui. La multiplication des stations de rechargement des fameuses BlueCars est déjà un signe visible de cette économie de la fonctionnalité.
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  • Aujourd'hui, c'est la "sanctuarisation" de certains espaces, réservés aux piétons et transports en commun, qui modifie profondément le paysage urbain. Nécessité économique et sécuritaire, la mobilité concentre aujourd'hui un grand nombre des contraintes produites par l'urbanité : densité de population, taille des agglomérations (donc nécessité d'un réseau de transports rapides et denses), pollution, nuisances diverses, sécurité, etc. Mais les meilleures infrastructures ne peuvent entraîner de modifications des comportements si elles n'apportent pas de progrès visibles. Face à l'urgence des contraintes, et notamment la disparition programmée du pétrole, l'innovation en matière de mobilité sera à l'origine, ou au moins un facteur important, d'évolution rapide de nos villes. Reste à savoir quelle mobilité nous voulons et donc à quoi ressemblera la ville de demain. Verticale ?
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    "Qui l'eût cru ? La mesure de circulation alternée, mise en place lundi à Paris et alentours, a été, si l'on reste au premier niveau d'analyse, un succès : 25% à 30% de bouchons en moins (voire même 60% sur certains axes aux heures de pointe) ; seulement 143 kilomètres d'embouteillage en Ile-de-France (contre deux fois plus habituellement) ; 90% de véhicules à numéro impair, 5 122 contraventions ; 61% et 33% de hausse respective des locations pour le Vélib' et l'Autolib'. Cette mesure (presque) nouvelle en France (elle existe par exemple à Sao Paulo sous le nom de "rodízio municipal") a modifié sur une journée la manière dont la population de Paris appréhende les transports quotidiens : transports publics, vélo, covoiturage et même congés exceptionnels. L'espace urbain lui-même s'en est trouvé modifié avec la réduction de la pollution, des nuisances sonores mais aussi de la pollution visuelle. Le signe que peu à peu, les "nouvelles" mobilités peuvent changer la ville. Les campagnes électorales, et notamment celles pour la Mairie de Paris, sont révélatrices des enjeux qui entourent la question des transports en milieu urbain. Si ces derniers continuent de répondre à leur mission première, à savoir permettre le déplacement quotidien des habitants, ils sont aujourd'hui confrontés à des contraintes contradictoires : d'un côté, ils doivent être plus performants, plus rapides et plus denses ; de l'autre, ils sont censés être sûrs, rentables, peu onéreux tout en étant respectueux de l'environnement et silencieux. Un vrai casse-tête chinois ! Or, aujourd'hui, et c'est ce qui apparaît dans la plupart des programmes politiques, le débat sur les transports à Paris oppose les détracteurs de la voiture, qui considèrent que ses nuisances sont trop importantes par rapport à ses apports en milieu urbain, face à ses partisans, qui n'y voient pas d'alternatives crédibles. L'absence de nouvelles solutions ? Cette dualité peut
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Pourquoi ils avalent des kilomètres matin et soir pour le boulot - 0 views

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    "Premier constat: la grande mobilité pour motif professionnel est loin d'être anecdotique. Entre 11 et 15% des 25-54 ans actifs sont des grands mobiles. L'Allemagne et la Suisse présentent les taux les plus élevés, en croissance entre 2007 et 2011. «Dans ces pays, la grande mobilité correspond le plus souvent à un choix, précise Vincent Kaufmann, directeur du LASUR. Il est facilité par le fait que le système de transport très performant favorise d'autant les déplacements longs.» En revanche, en Espagne, et dans une moindre mesure en France, les longs temps de déplacement sont davantage subis et parfois la seule issue pour sortir du chômage. La crise de 2008 a laissé des traces. En Espagne, le nombre de pendulaires de longue durée a chuté tandis que celui des absents du domicile a doublé. En 2011, un grand mobile sur deux l'est devenu pour échapper au chômage, contre 28% en France, 22% en Allemagne et 13% en Suisse."
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Réinventer nos rythmes de vie pour un futur moins carboné - 0 views

  • Au Forum Vies mobiles, nous proposons une reconfiguration des échelles et des rythmes de vie en fonction des territoires et des aspirations. Rendue nécessaire par  la diminution et le ralentissement des déplacements physiques, liés à la disparition du pétrole dans nos systèmes de mobilité, cette reconfiguration est  souhaitable pour mieux répondre aux aspirations de nos concitoyens. Il ne s’agit pas de penser le futur à l’aune du passé. De nouveaux modes de vie seront à inventer, favorisant les interactions à un niveau plus local ou régional. Cette diminution des déplacements physiques entrainera une certaine décélération des modes de vie et nous apportera peut-être la possibilité d’avoir plus de temps pour nous. Les rythmes sociaux s’en trouveraient changés. On peut imaginer que ce seront principalement les déplacements courts et lointains qui seraient limités… et même les rendez-vous d’affaires ? Cela pourrait également avoir des incidences sur les déplacements liés au tourisme : peut-être n’irions-nous plus dans des lieux « exotiques » aussi fréquemment ; mais peut-être également que lorsque nous le ferons, ce sera pour des durées bien plus importantes qu’aujourd’hui, six mois, un an, voire plus. Faudra-t-il alors repenser l’organisation de la vie professionnelle pour permettre des congés moins fréquents mais bien plus longs ? La régulation pourrait également se faire par mode : les avions pour les urgences, les trains pour les voyages et le numérique s’imposerait pour les échanges internationaux de courte durée.
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    "Le monde dans lequel nous vivons est un monde où nous pouvons aller toujours plus loin, plus vite, plus souvent et pour un moindre coût. La globalisation de l'économie mondiale, les crises environnementale et énergétique et leur impact majeur sur les expériences du monde et les identités, interrogent la soutenabilité de ce modèle. Au Forum Vies Mobiles, nous souhaitons préparer dès maintenant une transition vers un futur souhaitable et soutenable et faisons l'hypothèse que cela passera nécessairement par un ralentissement de nos modes de vie."
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L'Instant Urbain - La Fabrique de la Cité, Septembre 2017 - 0 views

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    "Le 22 septembre, par un court communiqué, l'autorité organisatrice des transports londoniens, Transport for London (TfL), fermait les portes de la ville à Uber après avoir multiplié, quelques jours plus tôt, le coût de la licence de chauffeur privé par mille. En décidant de ne pas renouveler l'autorisation d'opérer de l'entreprise californienne après son expiration le 30 septembre, TfL faisait l'audacieux choix de priver 3,5 millions de Londoniens du service de VTC et de déposséder Uber de son plus gros marché européen. Cette décision, dont Uber a fait appel, marque un tournant dans un jeu où l'entreprise posait jusqu'alors ses conditions. Dans le sillage de Londres, New York et San Francisco ont déclaré à leur tour réfléchir aux moyens de resserrer leur contrôle sur Uber. Après avoir fait preuve, au choix, d'une indifférence de facto bienveillante à l'égard d'Uber ou de démarches timides de régulation, les métropoles mondiales changent de ton. Face au mantra cher à la Silicon Valley, « Move Fast and Break Things », ne sont-elles pas en train de répondre : « Move at our pace and comply with our rules » ? Assurément, l'épisode londonien n'intervient pas à un moment neutre pour Uber. Dara Khosrowshahi, nouveau CEO d'Uber, entend trancher avec les positions jugées agressives qu'Uber a pu tenir par le passé. Après la décision de TfL, Uber a d'ailleurs changé de posture, appelant au dialogue. La crise avec Londres pourrait avoir valeur de test pour l'entreprise : et si, face à la fronde grandissante, une entreprise issue de l'économie dite collaborative choisissait vraiment d'aller vers plus de… collaboration avec les municipalités ?"
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« Toutes les conditions sont réunies pour un retour irréversible de la suprém... - 0 views

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    "Tribunes. L'immobilité quasi totale dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui constitue une situation inédite dans l'histoire récente des transports. Cette expérience nous rappelle d'abord des fondamentaux : mobilité des personnes, développement économique et environnement sont intimement liés. L'impossibilité de se déplacer ampute le PIB mensuel d'environ 30 % en France, selon l'Insee. Et la chute vertigineuse du nombre de déplacements a permis, selon AirParif, une amélioration de la qualité de l'air de l'ordre de 20 % à 30 % dans l'agglomération parisienne. Ensuite, elle nous laisse espérer une mobilité plus facile lorsque le confinement sera terminé. Cette crise marque notamment le vrai essor du télétravail, nouvelle immobilité qui réduit considérablement la pression sur les systèmes de transport aux heures de pointe."
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Sonia Lavadinho : « Pour que le vélo soit une pratique démocratique, il faut ... - 0 views

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    "Pour toutes ces raisons, le vélo est un formidable outil exploratoire de la ville par temps de Covid, à condition de ne pas le réserver à une catégorie de citoyens mais d'en faire un levier d'accès à la ville pour tous. Or ouvrir des pistes, lorsqu'elles sont étroites, encourage les 5 % de cyclistes hyperrapides - ceux qui font les trajets domicile-travail et les livraisons -, des publics en général assez lestes, plutôt jeunes, seuls et masculins. C'est mieux que rien mais cela ne suffit pas. Car la vitesse peut décourager les autres, cyclistes occasionnels, familles ou seniors, ou bien le différentiel de vitesses est susceptible de générer des conflits. On l'a vu lors de la grève à Paris, ou à certains moments de la crise sanitaire, lorsque les flux ont triplé tout à coup."
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La ville trépidante est devenue besogneuse - L'interconnexion n'est plus assurée - 0 views

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    "Immobilité citadine. La crise, on s'en doutait, a considérablement modifié les habitudes. Bien sûr, pendant le confinement, au printemps, les déplacements quotidiens s'étaient taris. Depuis, ils ont repris de plus belle, mais pas uniformément. « Dans les territoires ruraux, on constate un retour à une situation quasi normale, avec, en septembre, 97% des déplacements par rapport à février. Dans les villes, on ne retrouve que 93% des déplacements habituels, et dans les métropoles de plus d'un million d'habitants, la mobilité n'est revenue qu'à 84% de la normale », constate David O'Neill, directeur exécutif « études et conseils » de Kisio. Ainsi, le citadin hypermobile est devenu sédentaire, ou a quitté la ville, tandis que le campagnard réputé (à tort) moins mobile continue de se déplacer autant qu'avant. Ce décalage est encore plus criant en Ile-de-France, un mastodonte de 12 millions d'habitants, cinq fois plus peuplé que la deuxième agglomération française, celle de Lyon. Dans le cœur de la région, dominé par l'activité culturelle et touristique, « la baisse de fréquentation atteint 30% à 50% » par rapport à février, précise David O'Neill. "
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La voiture sans partage - 15marches - 0 views

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    "La crise sanitaire a bon dos cependant pour justifier le retrait ou l'abandon des nouvelles mobilités. Je vous épargnerai ici des analyses trop poussées et vous renvoie au blog où nous traitons ces sujets depuis 5 ans. Mais retenez qu'au-delà des vicissitudes de ces marchés, la culture est radicalement différente entre des constructeurs qui raisonnent sur le temps long et des circuits de vente bien balisés, et des fournisseurs de services qui se livrent une bataille acharnée dans la conquête d'utilisateurs peu fidèles. Deux salles, deux ambiances. Plus grave, derrière les discours sur le passage de la possession à l'usage des véhicules, les constructeurs n'ont jamais réellement réussi à embrasser la transformation numérique qui l'accompagnait."
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Devenir vélonome avec les ateliers participatifs et solidaires - 0 views

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    "D'après la Fédération Française des Usagers de la Bicyclette (FUB), plus d'un tiers du parc de vélos est laissé au garage, soit 9 millions de vélos inutilisés. Avec les crises sanitaire et climatique, les Français sont pourtant de plus en plus nombreux à vouloir se convertir à la mobilité douce. En un mois, 150 000 personnes ont ainsi bénéficié du « chèque réparation » promu par le gouvernement pour remettre leur vélo en état. Pour accompagner cette transition, des ateliers vélos participatifs et solidaires se sont développés dans les villes. Symboles de la mobilité durable, ces acteurs emblématiques de l'économie sociale et solidaire proposent des actions innovantes conjuguant écologie, solidarité et lien social."
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En Ile-de-France, le casse-tête des transports publics face au déconfinement - 0 views

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    "Organiser le retour de millions de voyageurs dans les transports en commun avec, désormais, un mètre de distance imposé entre chacun est un tel casse-tête pour les autorités organisatrices qu'en cette veille de déconfinement le message est clair : restez chez vous autant que possible, télétravaillez, et laissez votre place à ceux qui en ont réellement besoin. « Lundi n'est pas un jour normal, ça n'est pas un retour à la normale », insistait encore, vendredi 8 mai, Thierry Mallet, le président de l'Union des transports publics. Article réservé à nos abonnés Lire aussi A Lyon, dans les transports, le pari du civisme et de la pédagogie active En Ile-de-France, où le virus circule encore activement et où, d'ordinaire, 5 millions de personnes se croisent chaque jour dans les gares et les couloirs du métro, la nécessité de limiter les déplacements prend encore plus de sens. Car la RATP a beau annoncer une offre de 75 % sur le réseau dès lundi, la SNCF promettre 60 % des trains du quotidien, et Transdev 60 % de ses bus, avec l'objectif d'atteindre 100 % dès que possible, les impératifs sanitaires limitent drastiquement le nombre de places. Ainsi, dans un bus, seulement une vingtaine de personnes, contre 80 à 100 en temps normal, pourront, en théorie, monter. Un métro ne devrait circuler qu'avec 180 passagers à bord, contre 800 avant la crise. Au total, la capacité d'utilisation du réseau ne sera que de 15 à 20 %. Imaginer des mesures Ces données en tête, il a donc fallu imaginer en à peine dix jours des mesures pour limiter la ruée vers les gares. Autour d'une table virtuelle, le préfet de région, Michel Cadot, la présidente d'IDF Mobilités, Valérie Pécresse, mais aussi la Mairie de Paris et les élus franciliens ont signé, mercredi 5 mai, une charte avec des organisations patronales, dont le Medef Ile-de-France, et les syndicats CFDT et CFTC, dans laquelle tous s'engagent à mainten
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Les villes réfléchissent à rendre les rues aux piétons... et à la marche - 0 views

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    "« Le déconfinement représente une opportunité de développer la marche en ville d'abord parce que nous avons besoin de place pour nous distancier physiquement », analyse Paul Lecroart, urbaniste à l'Institut Paris Région. Plus globalement, la crise pourrait également être une occasion de « changer de paradigme et de manière de concevoir nos mobilités et nos modes de vie ». « Beaucoup de gens ont été séduits par la possibilité de redécouvrir leurs quartiers, d'être moins stressés, de moins prendre les transports », explique l'urbaniste. « Auparavant, la marche n'était pas très valorisée, ajoute Anne Faure, urbaniste et présidente de l'association Rue de l'avenir. Pendant le confinement, les gens ont redécouvert que marcher était pratique, efficace, et surtout agréable. »"
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Le "temps" des villes, élément clé d'un urbanisme post-covid - 0 views

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    "Souvent citée en exemple, Rennes a réussi en 2012 à désencombrer sa ligne de métro en repoussant d'un quart d'heure l'horaire d'arrivée à la fac de 8 000 de ses étudiants, fruit de deux ans de concertation. "Ce modeste décalage a permis de diminuer de 17% le taux de charge aux abords de l'université et d'économiser plusieurs millions d'euros de nouvelles rames de métro", rappelle André Crocq, vice-président de Rennes Métropole. A la faveur de la crise actuelle, le bureau des temps a lancé en mai une enquête auprès des entreprises pour voir si le télétravail, y compris "en mode dégradé", avait fait évoluer les mentalités. Objectif : encourager la "démobilité" à travers le télétravail, y compris le matin avant d'aller au bureau. "En travaillant sur une zone d'emploi, on s'est rendus compte du poids des normes sociales. 80% des salariés disaient avoir des horaires libres mais 90% arrivaient à la même heure", souligne Catherine Dameron."
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La gratuité des transports publics, coûte que coûte - 0 views

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    "Une vingtaine de maires ayant proposé la gratuité des transports publics lors de la campagne électorale ont été élus. Face à une crise sanitaire qui complique la mise en place de cette mesure, les élus affichent leur détermination, tout en avançant pas à pas. "
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Tableau de bord de la mobilité en Île-de-France - 0 views

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    "Le besoin d'analyse de la mobilité s'affirme chaque jour dans un contexte de crise sanitaire qui perdure. Cette analyse peut se baser sur deux sources d'informations : les enquêtes de comportement et les données numériques. Ainsi, L'Institut a participé à une enquête de comportement de mobilité avec un collectif de 22 partenaires emmené par le cabinet Inov 360. Cette enquête qualitative en trois volets a apporté des enseignements très intéressants sur plusieurs sujets comme l'impact du télétravail sur la mobilité, la redistribution des modes de déplacement, la vision de la mobilité du futur. Cette enquête va se poursuivre avec trois autres volets d'ici à juillet 2021. Concernant les données numériques, il est souhaitable que soit rassemblées et partagées les informations les plus actualisées possible sur l'évolution de la mobilité en Île-de-France depuis la période pré-covid jusqu'à maintenant. Pour chaque mode de transport, les données existent, mais elles ne sont pas toujours accessibles facilement ou n'ont pas encore été traitées. "
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Favoriser la marche: quels aménagements, quelles démarches pour mieux accueil... - 0 views

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    "La crise sanitaire a amené une réflexion sur la place des différents modes de déplacement, notamment des modes actifs. Cette série de fiches du Cerema conçue à partir de retours d'expériences de terrain présente des démarches et aménagements en faveur de la marche."
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L'industrie du taxi à la frontière de l'innovation | L'Âge de la multitude - 0 views

  • Jacques Rosselin avait publié l’information il y a quelques jours, mais un éditorial du 11 avril dernier écrit par Jean-Christophe Tortora, président-directeur général de La Tribune, lui a donné beaucoup plus d’ampleur : suite à une plainte contre X déposée par Nicolas Rousselet, PDG du groupe G7, Jean-Christophe Tortora et moi-même sommes mis en examen pour diffamation. L’origine de cette plainte est un texte intitulé « Les fossoyeurs de l’innovation », publié le 15 octobre 2013 sur le blog de L’Âge de la multitude et reproduit le même jour sur le site de La Tribune à la demande d’Eric Walther, directeur de la rédaction. Ce texte, qui discute la vision de l’innovation de Nicolas Rousselet, a été écrit dans le contexte de la préparation du fameux décret dit des « 15 minutes », dont il était l’un des défenseurs les plus visibles. L’annonce de cette mise en examen a déclenché un débat de fond autour de la question de l’innovation – tant la surprise a été grande à l’idée qu’une prise de position sur cette question cruciale pour l’avenir de la Nation puisse donner lieu à un procès pénal. Une multitude de personnes, connues ou inconnues, m’ont exprimé des marques de soutien, et je les en remercie chaleureusement. Un #hashtag a même pris son envol. Des arbitres se sont curieusement interposés pour essayer de renvoyer les protagonistes dos à dos. Quant à moi, je voudrais saisir cette occasion pour refaire le point sur la question de l’innovation.
  • Lorsque nous avons entrepris d’écrire L’Âge de la multitude, Henri Verdier et moi-même avions l’ambition, immodeste, d’expliquer la révolution numérique et ses conséquences aux décideurs de notre pays. Notre objectif était de démontrer que l’économie numérique n’est pas un phénomène marginal indigne d’intérêt pour nos responsables politiques et nos capitaines d’industrie, mais au contraire une économie en plein essor dominée par quelques grandes entreprises américaines, géants industriels qui jouent plusieurs coups à l’avance sur le grand échiquier de l’économie globale. Bref, une question très sérieuse qui mérite l’attention prioritaire de nos dirigeants au plus haut niveau. Pour l’instant, le numérique dévore le monde exclusivement depuis les Etats-Unis. Mais d’autres pays peuvent désormais prendre leur part de cette voracité, pourvu que la compréhension de l’économie numérique soit partagée par leurs élites – c’est à cet effort de compréhension qu’Henri et moi avons souhaité contribuer avec L’Âge de la multitude.
  • Ce qui est en jeu, dans l’économie numérique, c’est l’avenir de notre pays : notre croissance, nos emplois, nos services publics, notre protection sociale. Si nous réussissons la transition numérique de l’économie française, alors nous resterons l’un des pays les plus développés du monde ; si, au contraire, nous échouons, nous devrons renoncer à notre modèle social et deviendrons progressivement pour les Etats-Unis ce que les anciennes colonies françaises ont été pour la France prospère des Trente glorieuses : une source de matière première (dans l’économie numérique = de la R&D et des données) et un simple marché de débouchés où plus aucune entreprise ne paiera d’impôts – les entreprises étrangères parce qu’elles n’auront même pas besoin de s’établir sur notre territoire pour y faire des affaires ; les entreprises françaises parce que leurs marges seront anéanties par de vains efforts de compétitivité.
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  • Pour réussir la transition numérique de notre économie, la première étape consiste à réaliser que celle-ci est parvenue à la frontière de l’innovation. Cette frontière est le stade du développement économique où le rattrapage des économies les plus avancées est achevé et où seule l’innovation peut générer de nouveaux gains de productivité. Tous les indicateurs de notre économie révèlent notre échec à nous développer à la frontière de l’innovation : la croissance est faible ; les entreprises ne parviennent pas à reconstituer leurs marges ; le développement économique (c’est-à-dire l’augmentation du revenu par tête) est comme interrompu : comme le montre le graphique ci-dessus, nous avons depuis vingt ans été dépassés ou rattrapés par le Royaume-Uni, l’Allemagne et Israël. Depuis plusieurs décennies, la France s’est plus ou moins arrêtée d’innover et a choisi d’opter pour des efforts de développement centrés sur les débouchés à l’export (= la mondialisation), l’optimisation des chaînes de production (= le restructuring, le downsizing, le reengineering, etc.), la sophistication de la finance (= la crise de 2008) et finalement la baisse du coût du travail (= le pacte de responsabilité).
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