Quand le train de tous les jours se transforme en dortoir ambulant | L'interc... - 0 views
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On connaît les recommandations solennelles des autorités au sujet du risque de somnolence au volant. On étudie moins ces moments volés, sur une banquette de métro, un siège de TGV ou le pont d’un bateau. Répondant à un appel à témoignages diffusé sur le site lemonde.fr, de nombreux lecteurs nous ont raconté les relations apaisantes, troublées, voire gênantes, entre sommeil et transports.
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Cheval de fer. Se déplacer, c’est accepter que son corps soit remué par plus fort que soi. Ludovic, habitué du TER entre Laval et Rennes, raconte le train qui "se met en marche avec son oscillation lente et caractéristique, tel un berceau d'acier agité par la main d'un géant". Les effets sont immédiats : "La chaleur envahit petit à petit mon corps en suivant le rail de ma colonne vertébrale. Le paysage défile, les vaches s'estompent et se fondent dans le vert de leurs prés. La force de l'habitude". Stéphane, en Ile-de-France, apprécie, "chose étrange", dit-il, "les MS61 plus que quadragénaires de la RATP", ces vieux RER commandés en 1963. "Malgré le bruit omniprésent et assourdissant, je me sens bercé par le tressaillement du cheval de fer". Pour "EM", 25 ans, qui vit dans les Hauts-de-Seine, il importe que "le ronronnement soit continu. Combien de fois ne me suis-je pas endormie, blottie contre la vitre d'un train, d'un TGV au RER, emmitouflée dans un manteau ?" Le sommeil est parfois court : "les sessions de 2 à 3 minutes de sommeil léger dans le métro m'apportent une véritable sensation d'apaisement et d'évasion", indique Cédric, 30 ans,
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à Paris. Mieux vaut alors choisir sa place : contre la vitre, dans le sens de la marche, chacun choisira, mais en évitant "la proximité des sièges pour 4 personnes où se retrouvent souvent des salariés de la SNCF, très bien réveillés et assez bavards...", remarque Julien 41 ans, avocat à Paris.
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"Le sommeil nous joue des tours. Il ne vient pas quand on le convoque, mais s'impose parfois sans prévenir. Sans crier gare, pourrait-on dire. Justement, le train, mais aussi le bus, le bateau ou la voiture sont des lieux propices à l'endormissement. Ce 28 mars est, comme chaque année depuis 2001, la "journée du sommeil", l'une de ces dates commémoratives qui, coincée entre celle du cerveau ou celle de la gentillesse, amènent les spécialistes et les médias (c'est fait) à évoquer avec entrain, et avec l'aide de quelques sponsors bienveillants, un sujet grave. Cette année, l'Institut national du sommeil et de la vigilance, une association réunissant médecins, chercheurs et divers spécialistes, a choisi ce thème : "sommeil et transport"."