Au Forum Vies mobiles, nous proposons une reconfiguration des échelles et des rythmes de vie en fonction des territoires et des aspirations. Rendue nécessaire par la diminution et le ralentissement des déplacements physiques, liés à la disparition du pétrole dans nos systèmes de mobilité, cette reconfiguration est souhaitable pour mieux répondre aux aspirations de nos concitoyens. Il ne s’agit pas de penser le futur à l’aune du passé. De nouveaux modes de vie seront à inventer, favorisant les interactions à un niveau plus local ou régional. Cette diminution des déplacements physiques entrainera une certaine décélération des modes de vie et nous apportera peut-être la possibilité d’avoir plus de temps pour nous.
Les rythmes sociaux s’en trouveraient changés. On peut imaginer que ce seront principalement les déplacements courts et lointains qui seraient limités… et même les rendez-vous d’affaires ? Cela pourrait également avoir des incidences sur les déplacements liés au tourisme : peut-être n’irions-nous plus dans des lieux « exotiques » aussi fréquemment ; mais peut-être également que lorsque nous le ferons, ce sera pour des durées bien plus importantes qu’aujourd’hui, six mois, un an, voire plus. Faudra-t-il alors repenser l’organisation de la vie professionnelle pour permettre des congés moins fréquents mais bien plus longs ? La régulation pourrait également se faire par mode : les avions pour les urgences, les trains pour les voyages et le numérique s’imposerait pour les échanges internationaux de courte durée.