Chauffeurs pour Uber, « on a l'impression d'être des machines » - 0 views
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[pop-up] urbain on 18 Dec 15"Ce matin, devant le Palais des Congrès, à Paris, quelques dizaines de chauffeurs de VTC (voiture de tourisme avec chauffeur) discutent par petits groupes. Au terme d'une « opération escargot », démarrée aux abords des aéroports d'Orly et de Roissy, les voitures se sont arrêtées sur le rond-point de la porte Maillot. À l'appel des associations SETP, CAPA-VTC et Actif-VTC, les chauffeurs protestaient contre les conditions de travail imposées par les sociétés Uber et Chauffeur privé, éditeurs d'application de réservation sur smartphone. Dans leur ligne de mire, la récente réduction de 20 % des tarifs de course. La baisse de chiffre d'affaires qui en résulte est importante selon les chauffeurs, même si elle reste difficile à mesurer, car tout dépend du nombre de courses réalisées. Il y a quelques mois, un chauffeur Uber pouvait toucher « entre 2 000 et 3 000 euros par mois », explique Mourad, passé de Uber à Chauffeur privé. Depuis octobre et la baisse du tarif minimum à la course chez Uber, passé de 8 à 5 euros. « Ça payait un peu mieux » chez Chauffeur privé, indique-t-il. Payait, car l'application française a, elle aussi, décidé de réduire le prix minimum des courses, de 8 à 6 euros. Des tarifs ultra-compétitifs pour résister à l'offre de plus en plus concurrentielle des taxis. La difficulté, pour les chauffeurs de VTC, c'est que, sur ces sommes, il leur faut encore déduire 20 % de commission et 10 % de TVA. « Le salaire est maintenant autour de 1 200, 1 500 euros maximum par mois », estime Mourad. Non loin de lui, Akim s'énerve : « En ce moment, moi, c'est plutôt 800 ! » Et pour atteindre ces revenus, encore faut-il compter jusqu'à 10 heures de travail par jour !"