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hubert guillaud

Pouvoir et internet - Schneier - 0 views

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    Le spécialiste de la sécurité informatique vient de livrer un texte très pertinent sur comment l'internet transforme les rapports de pouvoir. Il y explique que la technologie amplifie la puissance non seulement des internautes mais aussi - et de plus en plus - des pouvoirs en place. Les intérêts des puissants en reprennent les rennes, et la réalité s'avère bien plus compliquée que ne le chantait les louanges de la déclaration d'indépendance du cyberspace de John Perry Barlow. Nous avons cru que la génération internet, celle qui embrasse le changement social apporté par ces nouvelles technologies pouvait subvertir les institutions de l'ère précédente. Les débats sur l'avenir de l'internet sont moralement et politiquement complexes. Comment concilier respect de la vie privée et renforcement de la loi pour prévenir les violations au droit d'auteur ? Ou la pornographie infantile ? Est-il acceptable d'être jugés par des algorithmes invisibles quand nous sommes servis par leurs résultats ? Avons-nous le droit de corriger les données nous concernant ? De les effacer ? Voulons-nous de systèmes informatiques qui oublient des informations après quelques années ? Ces enjeux sont compliqués et nécessitent un débat constructif, une coopération internationale et des solutions itératives. Mais sommes nous à la hauteur de ce débat ? Non. Et c'est ce qui inquiète Schneier. Parce que si nous n'essayons pas de comprendre comment façonner l'Internet de sorte que ses effets positifs l'emportent sur les effets négatifs, de puissants intérêts le façonneront. La conception d'internet n'est pas fixée pour toujours. Son histoire est un accident fortuit résultant d'un désintérêt commercial initial, d'une négligence gouvernementale et militaire et de l'inclinaison des ingénieurs à construire des systèmes ouverts simples et faciles. Mais ce mélange de force qui a permi de construire l'internet d'hier ne se fera pas confiance pour créer celui
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Le Sharenting en question - The Guardian - 0 views

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    Les "sharents" (néologisme formé du mot parent et share, partage) sont les parents qui bloguent, tweetent et publient des photos de leurs enfants... Mais comment ce partage parental affecte les enfants à mesure qu'ils grandissent ? Ne pas différencier ce qui est public de ce qui doit rester privé, demeure un problème, estiment certains psychologues. Les parents qui ne mentionnent pas leurs enfants sur l'internet ne sont-ils pas en passe de devenir de mauvais parents ? Pour beaucoup, les avantages immédiats du sharenting, l'emportent sur les inconvénients à plus long terme... Et le Guardian de recommander deux comportements : restez maître des paramètres de confidentialité - utilisez par exemple : Adjustyourprivacy.com - et créez une alerte sur le nom de votre enfant pour apprécier ce que les moteurs de recherche accumulent sur lui. J'en ajouterais deux : ces partages doivent rester dans un cadre privé et le prénom ne doit jamais être associé au nom. 
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Glenn Greenwald, le blogueur qui défie Big Brother | Rue89 - 0 views

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    "La façon dont les choses sont censées fonctionner est la suivante. Nous sommes censés à peu près tout savoir d'eux : c'est pour cela qu'on parle de service public. Eux sont censés à peu près ne rien savoir de ce que nous faisons : c'est pour cela qu'on nous appelle des individus privés. Cette dynamique, la base d'une société saine et libre, a été inversée de manière radicale. Maintenant, ils savent tout de ce que nous faisons, et construisent sans cesse des systèmes pour en savoir plus. Pendant ce temps, nous en savons de moins en moins sur ce qu'ils font, puisqu'ils construisent des murs de sécurité derrière lesquels ils travaillent. C'est ce déséquilibre qui doit prendre fin. Aucune démocratie ne peut être saine et efficace si les actions les plus importantes de ceux qui détiennent le pouvoir politique restent totalement inconnues de ceux auxquels ils sont censés rendre des comptes."
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Quand vos données déambulent dans des lieux où vous n'êtes jamais allés - NYT... - 1 views

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    Natasha Singer pour le New York Times rapporte l'histoire d'une amie invitée à un évènement autour de la sclérose en plaque, alors qu'elle n'est pas atteinte de cette maladie. Pourquoi a-t-elle alors été invitée ? Des recherches en ligne sur cette maladie ont-elles suffit à faire croire à une entreprise qu'elle pouvait en être atteinte ? Quelles conséquences ce profilage pourrait-il avoir pour elle ? Pourra-t-elle demain se voir refuser une assurance vie à cause de ce profil ? Qui a tracer ce profil ? Comment le corriger ou le faire corriger ? Pour le sénateur américain John D. Rockefeller IV, ardent défenseur du Do Not Track, la vie privée doit rester un droit fondamental. Reste que l'option Do Not Track ne dit rien des données déjà récoltées par les sociétés de marketing internet, d'où le fait que le Sénat américain ait ouvert une enquête sur ces pratiques. La journaliste a retrouvé d'où provenait les données de son amie, reste que la lutte est inégale, souligne le sénateur : aujourd'hui, les courtiers de données peuvent acheter vos enregistrements médicaux et vos données financières, tant et si bien qu'on se demande ce qu'ils ne peuvent pas acquérir.
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Politique des algorithmes - Réseaux, n°177, 2013-1 - 0 views

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    En introduction à ce numéro de la revue "réseaux" dédiée à la politique des algorithmes, le sociologue Dominique Cardon rappelle : "Autrefois dédiés à de très banales opérations de segmentation de clientèle, les outils de datamining mis en place par les entreprises prétendent désormais calculer les traces des consommateurs afin de personnaliser leurs offres (Benedetto-Meyer, 2013). Les individus eux-mêmes ne cessent de se préoccuper de ce que les compteurs disent d'eux et de leurs comportements numériques sur les plates-formes du web social. D'une utilisation ex post réservée à des professionnels, les mesures deviennent des indicateurs ex ante, s'inscrivant à même les interfaces et introduisant dans les usages les plus quotidiens une visée prévisionnelle d'orientation des comportements. Sur un mode mineur, implicite et silencieux, la navigation des internautes est continûment guidée par les outils de classement qui rendent les informations disponibles à leur attention (Sunstein et Thaler, 2008 ; Kessous et al., 2010). Pour beaucoup, cette entrée dans l'ère des big data et des algorithmes[2][2] Le terme d'algorithme a été popularisé par la présence... suite constitue une rupture majeure dans l'évolution des services numériques. Elle confère une importance décisive non seulement aux possesseurs de données, mais aussi et surtout, à ceux qui sauront les rendre intelligibles. Avec enthousiasme ou frayeur, ce nouveau monde des données est apprécié comme une nouvelle puissance susceptible pour les uns de réinventer les marchés et l'organisation, de rendre la démocratie plus transparente, de faciliter les interactions avec les choses et l'environnement ou d'élaborer des connaissances prédictives (Ayres, 2007 ; Steiner, 2012 ; Weinberger, 2012), alors que d'autres s'alarment des usages commerciaux des fichiers, des menaces sur la vie privée, de la dictature de l'hypervisibilité ou de la colonisation d
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Quels secrets votre téléphone partage-t-il de vous ? - WSJ - 0 views

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    FanZhang, propriétaire d'un restaurant asiatique à la mode dans le centre de Toronto, sait que 170 de ses clients sont allés en discothèque en novembre, que 250 sont allés à la salle de gym ce mois, et 216 dans tel quartier chic... Comment sait-il cela ? Parce qu'il a installé un capteur dans son restaurant, comme celui de Turnstyle - http://www.getturnstyle.com - ou Euclide - http://euclidanalytics.com - qui permet de capter les signaux émis par les téléphones portables. Ce que ça permet ? Faire des promotions spéciales les soirs de match si vos clients y sont allés ? Mettre de la musique adaptée à l'âge ou aux gouts des clients ?... Le problème bien sûr, c'est la vie privée. Le même restaurateur est capable de savoir si vous êtes allé à l'hôpital ou chez le médecin... Un projet de loi américain propose d'exiger le consentement avant de pouvoir recueillir des données de localisation d'une personne. Sur le wifi du restaurant, les clients apprennent qu'ils seront tracés, mais pas comment. L'entreprise Viasense - http://viasense.net - utilise ces données pour faire des profils marketing, permettant, selon le nombre de fois où vous vous rendez au club de gym de vous classer comme sportif occasionnel, intermédiaire ou assidu, mais également sait vous cataloguer comme jogger si votre téléphone se déplace à une certaine vitesse dans un parc de la ville de manière régulière, catalogue les jeunes en regardant les rythmes scolaires... Pour ne pas être géolocaliser, il faut désactiver le wifi de son smartphone ou faire une demande d'optout sur chacun de ces sites... ;-). Sauf que Androïd et iOS en savent tout autant et pourraient demain partager ces données avec d'autres sociétés...
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Les collectifs numériques, source d'imaginaire politique - Millenaire3 - 1 views

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    Pour Valérie Peugeot, on ne peut qu'être frappé par la conjonction temporelle de deux ruptures, d'une part l'économie industrielle qui doit se réinventer à l'ère informationnelle par une mutation qui se fait dans la douleur, d'autre part, celle d'une action politique bloquée. L'imaginaire et l'inventivité politique et économique a changé de camp. Et c'est aujourd'hui dans la proximité qu'elles se construisent, autour d'une société contributive émergente... Cette société contributive, cette innovation sociale prend aujourd'hui 4 grandes formes : la première est celle des structures délégatives qui résistent aux nouvelles formes de distribution de pouvoir, ce sont les associations instituées de ce secteur. La seconde est celle des innovateurs sociaux et citoyens qui placent le numérique et la construction du bien commun au coeur de leur activité. La troisième est également digital by desin, mais son identité est radicalement différente : ce sont les acteurs de l'économie collaborative, qui promeuvent des valeurs de partage et d'appropriation (sans se les appliquer nécessairement à eux-mêmes). Le dernier groupe est constitué des acteurs de l'économie sociale et solidaire traditionnelle. Ces collectifs ne sont pas sans tensions. la première n'est pas entre le marchand et le non marchand. L'économie sociale et solidaire a toujours été dans un entre deux. Mais elle est entre les régimes de propriété, entre régime de propriété et biens communs. La seconde ligne de tension tient à la relation que ces innovateurs entretiennent avec les acteurs publics. Pour certains, l'innovation sociale est un moyen de se substituer à la puissance publique défaillante, pour d'autres, elle participe à de nouvelles formes de partenariats. Mais, si l'acteur public initie quelques rares soutiens, ceux-ci peinent à passer à l'échelle, à devenir "politique publique" à part entière et plus encore à essaimer et mailler les territoires.
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Un vice-président de Ford: 'Nous savons tout sur vous" - Express.be - 0 views

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    Au dernier CES, le vice-président de Ford a fait mauvaise impression en affirmant "Nous connaissons tous ceux qui enfreignent la loi, nous savons quand vous le faites. Il y a un GPS dans votre voiture, nous savons donc ce que vous faites. Au fait, nous ne fournissons pas ces données à des tiers." Il a bu tenter de se rétracter (nous ne suivons pas les clients sans leur approbation ou leur autorisation...), force est de constater qu'il n'a pas convaincu. La cause de cette surveillance ? Les boites noire qui équipent désormais toutes les voitures vendues aux Etats-Unis et bientôt dans le reste du monde. Les véhicules recueillent donc une grande quantité d'information, et sans protection, nous pouvons nous attendre à toute sorte d'abus, souligne un représentant de l'Electronic Privacy Information Center. En fait, selon un récent rapport, les fabricants n'informent pas vraiment leurs clients de ces collectes ni à qui elles sont destinées. Aucun des constructeur automobile ne permet à ses clients qu'y accéder, de les rectifier ou de les supprimer. Les consommateurs n'ont donc aucun pouvoir sur l'usage qui en est fait. Reste que cela n'incite pas forcément les gens à changer de comportement (comment faire, d'ailleurs quand c'est devenu la règle pour tous les véhicules ?). Pour le professeur de droit Dorothy Glancy, cela est aussi du au fait que les gens ont du mal à comprendre les implications de cette collecte, ni avec qui elle est partagée... Que se passera-t-il quand ils se rendront compte que ces données peuvent servir à les classer dans la catégorie des chauffards qui requièrent une surveillance accrue de la police ?
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#FIC2014 : ces administrations françaises qui livrent ce que vous avez de plu... - 0 views

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    reflets.info a regardé le code source de quelques sites... Comme la page IVG du site du ministère de la Santé, le site IVG adresses de l'Agence régionale de la Santé d'Ile de France, le site impots.gouv.fr... Et qu'est-ce que Reflets.info y a trouvé ? Du code qui renvoit vers Google Analytics ou Xiti... Des outils de mesure d'audience, rien de bien méchant a priori... Sauf que ces outils de mesure d'audience peuvent ainsi savoir si la page en question vous intéresse, si vous repéré un site où faire une interruption de grossesse, si vous payez vos impôts en ligne ou pas. Quand est-ce qu'on remet les choses un peu à plat ? Un lecteur a fait une petite enquête sur les 17858 page d'accueil de sites publics référencés par Data.gouv.fr, presque 8000 utilisent des outils de Google... Une critique qui pose des questions sur comment s'émanciper des acteurs de l'internet, sur comment mettre en place des outils respectueux de la vie privée en ligne... Mais qui paraissent bien désuet, quand on regarde comment les opérateurs en savent encore bien plus sur vous juste en analysant vos déplacements.
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L'âge de l'infopolitique - NYTimes.com - 1 views

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    Pour le philosophe Colin Koopman, la confusion dans laquelle nous plonge la surveillance informationnelle est le signe que nous avons besoin d'une nouvelle façon de penser notre rapport au milieu informationnel. Nous avons besoin d'un nouveau concept pour comprendre le lien toujours plus dense entre politique et information. Et le philosophe de proposer le concept d'infopolitique pour englober à la fois la surveillance, l'analyse des données, les mouvements pour les droits numériques, les litiges autour de la propriété numérique... Ces litiges sont tous reliés à nos "personnes informationnelles". Politiquement et culturellement, nous sommes de plus en plus définis par un ensemble d'environnement de données, une architecture d'information qui nous définissent... Nous sommes devenus des "personnes numériques", comme le dit Daniel Solove. Nous sommes désormais soumis à l'informatique de domination de Donna Haraway, le datapolitik du théoricien politique David Panagia ou le data power du philosophe Grégoire Chamayou. Nos personnes informationnelles sont nées avec l'anthropométrie du XIXe siècle et n'ont cessé de se développer par devers nous. Pourtant, nous nous pensons toujours différemment de ces informations. Nous, nous sommes réels. Mais que serait notre réalité si nous enlevions tout ces numéros, comptes, profils, dossiers et prothèses qui nous caractérisent ? A force de ne pas vouloir voir que nous sommes aussi des bits et des octets, nous laissons d'autres le faire pour nous, les laissant produire sans cesse de nouvelles images, de nouvelles représentations de nous. Nous avons besoin du concept d'infopolitique parce que nous sommes devenus des personnes informationnelles. Et c'est seulement en reconnaissant ce nouveau visages à nos individualités que nous comprendront l'importance des réformes de la surveillance ou des transgressions des hacktivistes, dont l'éthique rappelle l'importance de l'anonymat et de la non-traçabilité.
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Apnée du sommeil: pour être remboursés, les malades devront accepter le télé-... - 0 views

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    "Pour la première fois en France, le remboursement d'un traitement par la Sécurité sociale est fonction du comportement de l'assuré". Désormais, pour les personnes souffrant d'apnée du sommeil, qui reçoivent un appareil à pression positive continue, leur insufflant de l'air pendant leur sommeil (500 000 personnes seraient équipés d'un tel appareil à leur domicile) en location (l'appareil coûte 20 euros par semaine en location dont 60% du coût est prix en charge par les caisses d'assurance maladie), il leur faudra démontrer qu'ils utilisent bien leur appareil pour continuer à être pris en charge par l'assurance-maladie. Ces nouvelles règles s'appliquent pour les nouveaux patients depuis octobre 2013 et s'appliqueront à tous les malades dès 2016. La Sécurité sociale argue du fait que les remboursements de ce traitement ont atteint 360 millions en 2011, soit 8% de plus qu'en 2010... Et que dans 20% des cas, le patient n'utilise pas la matériel mis à sa disposition (soit 80 millions d'économie potentielle). En fait, ces machines sont équipées de systèmes de télémédecine permettant d'analyser le flux d'air que reçoit le malade. L'association de défenses des handicapés respiratoire a engagé une action devant le Conseil d'Etat pour dénoncer ce flicage. A n'en pas douter, les patients trouveront le moyen de le contourner... Mais l'exemple pose bien d'autres questions à notre système de santé : "Est-ce que demain, on cessera de rembourser les hypertendus qui ne prennent pas leurs médicaments, demandent certains médecins. Ou les cirrhotiques qui continuent à boire ?"
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L'échec des intuitions sociales et morales - Edge.org - 0 views

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    Nous sommes dotés d'un point de vue intentionnel, explique le professeur David Pizarro pour The Edge, et c'est notre point de vue par défaut. Ce qui fait que nous prêtons des intentions à des choses qui n'en ont pas du tout, comme quand nous nous énervons après une machine qui ne nous délivre pas le café qu'on lui a demandé. Quand on voit une publicité personnalisée, les gens ont l'impression que quelqu'un les as surveillé, alors que ce n'est que le travail d'une machine, d'un algorithme. C'est ce qui explique que la voiture autonome nous inquiète : nous ne sommes pas en contrôle, nous ne savons pas qui l'est et nous n'aimons pas cela. C'est ce qui explique que l'habitacle silencieux de la BMW nous angoisse, car nous n'entendons plus le moteur, qui était un moyen de rétroaction pour la plupart des conducteurs. Observer comment les gens prennent de mauvaises décisions permet de mettre en place des solutions pour les aider à en prendre de meilleures. Mais cela implique d'avoir une bonne compréhension de ce qu'est une bonne décision. Et le risque est de développer des jugements très normatifs... Entre nos deux cerveaux, estime Kahneman, nous avons des intuitions qui ne sont pas nécessairement compatibles. Pour Pizarro, l'incohérence est une façon de déterminer si notre jugement moral est dans l'erreur.
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L'ethnographie des technologues - Ethnography Matters - 0 views

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    Nick Seaver, ethnologue chez Intel, explore la façon dont les gens imaginent et négocient la relation entre les domaines culturels et techniques. Dans ce cadre, il s'est particulièrement intéressé aux développeurs, et notamment à ceux qui construisent des systèmes de recommandation musicales, comme Pandora, Spotify, Songza ou Beats Music. Comment les développeurs suggèrent des matériaux d'écoute aux utilisateurs en utilisant données, algorithmes et recommandations humaines. Si l'ethnographie est un excellent outil pour montrer combien les utilisateurs sont plus compliqués qu'on pourrait le penser, il est également un outil utile pour comprendre les processus par lesquels la technologie se construit et mieux comprendre les algorithmes ou les Big Data se construisent. Et Nick Seaver d'observer comment ces entreprises catégorisent les utilisateurs, selon une typologie populaire, celle de David Jennings, qui distingue les utilisateurs en savants (7%), enthousiastes (21%), occasionnels (32%) et indifférents (40%). Cette distinction pose un problème de fond, car bien souvent, les développeurs qui travaillent dans ces sociétés sont surtout un public de spécialistes de la musique, alors que les utilisateurs sont principalement occasionnels ou indifférents et donc abordent la musique d'une manière forcément très différente des experts. Le risque, bien sûr, est que les savants construisent des systèmes qui répondent à leur propres intérêts et à leurs propres idées sur la musique, négligeant les autres types d'utilisateurs. Le regard ethnographique pourrait permettre de construire des expériences qui aillent au-delà de variables trop simplistes comme : quel prix payer ? Combien de clics avant d'arriver au morceau que je souhaite écouter ?... Quelles sont les idées préconçues sur la culture des développeurs ? Quelles expériences veulent-ils créer dans les systèmes qu'ils construisent ? L'ethnographie des technologues permet de const
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The Internet Ideology: Why We Are Allowed to Hate Silicon Valley - Debatten - FAZ - 0 views

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    Pourquoi comprenons-nous tous très bien que les intérêts des industries pharmaceutiques, alimentaires, pétrolières... divergent de nos propres intérêts, alors que nous abordons rarement la Silicon Valley avec ce même soupçon nécessaire ?, interroge Evgeny Morozov. Pour le philosophe iconoclaste, la raison est simple : on parle du numérique plutôt que de parler politique ou économie. Trop souvent, dans le domaine technique, des arguments spécieux de défense de la technologie nous poussent hors du champ politique. Pour Morozov, nous avons besoin de détester la Silicon Valley... Parce qu'elles construisent "un fil de fer barbelé invisible" autour de nos vies, elles nous émancipent comme un criminel qui porte un bracelet électronique. Et ce bracelet est la publicité... "L'année dernière , Facebook a conclu un accord avec une société appelée Datalogix , ce qui lui permettrait de lier ce que vous achetez dans votre supermarché local aux annonces que Facebook vous montre. Google dispose déjà d'une application - Google Field - qui scanne en permanence les dernières offres des magasins et restaurants dans votre région". Cet exemple n'est pas une question de technologie, mais bien une question d'économie politique ! "Le modèle centré sur les données de la Silicon Valley cherche à convertir tous les aspects de notre vie quotidienne en un actif productif". La Silicon Valley a détruit notre capacité à imaginer d'autres modèles d'organisation, comme celle reposant sur l'initiative publique, et a rendu la confidentialité plus chère que la transparence. Maintenant que nos réseaux de communication sont entre les mains du secteur privé, nous ne devons pas faire la même erreur avec notre vie privée. Or pour garder sa vie privée, il va nous en coûter, en terme d'argent, d'effort, d'attention... Enfin, l'épistémologie simpliste de la Silicon Valley, cette vision du monde déformée par son modèle d'affaire, est devenue un modèle que d
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    Nous devons réinjecter le politique et l'économique dans le débat technologique ! par @evgenymorozov : http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/the-internet-ideology-why-we-are-allowed-to-hate-silicon-valley-12658406.html
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James Surowiecki : évaluer l'économie numérique - The New Yorker - 0 views

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    La récente introduction en bourse de Twitter a permis de mettre nos chiffres sur l'entreprise à jour. Fort de 230 millions d'utilisateurs actifs, l'entreprise génère 500 millions de revenu, alors qu'elle a été valorisée 24 milliards. Les utilisateurs ont envoyé plus de 300 milliards de tweets, sans avoir déboursé le moindre centime. Depuis que Netscape a offert son navigateur, la gratuité a été la règle sur le net, rappelle James Surowiecki. D'où peut-être la difficulté à apprécier leur impact économique. Si Wikipedia, Twitter, Google Maps et d'autres sont précieux, leur poids dans le PIB est très faible. Pour Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee qui s'apprêtent à publier un nouveau livre "Le deuxième âge des machines", nous sous-estimons la valeur de l'économie gratuite. Or la grande majorité des sites web sont désormais construits avec de l'open source, Skype réduit le montant de ce que les gens dépensent en appel téléphonique. Les Google Maps et Apple Maps ont remplacé les GPS de voitures sans frais et ils sont certainement mieux équipés qu'avant. Une grande partie de ce que le numérique produit ne se mesure pas dans le PIB, ce qui accroit le fossé entre ce que mesurent les statistiques et ce qu'il se passe réellement. Selon Brynjolfsson, la valeur du gratuit sur l'internet serait de centaines de milliards de dollars et augmenterait de quelques 40 milliards de dollars par an.
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Que savons-nous sur comment apprendre ? - Annie Murphy Paul - 2 views

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    Quelle est la clé de l'apprentissage efficace ? Et bien la réponse est encore une énigme. Si on enseigne la connaissance sur un sujet, on n'enseigne pas vraiment le fonctionnement de l'apprentissage lui-même. Dans les écoles on enseigne ce que l'on doit apprendre plus que comment apprendre. Ce pourrait bien être pourtant ce qui fait la différence dans les classements internationaux, estime une récente étude. Les étudiants qui réussissent le moins bien montrent un déficit substantiel de leurs stratégies cognitives et métacognitives qui mènent à un apprentissage efficace, ceux qui bataillent plus que les autres pour savoir comment apprendre. Les étudiants qui utilisent des stratégies appropriées pour comprendre et se souvenir de ce qu'ils lisent comme en soulignant les parties importantes ou en discutant ce qu'ils lisent, ont de meilleurs résultats que les autres. Quant aux stratégies en tant que telles, elles sont multiples et nul ne connaît vraiment leur impact : faire un schéma, se répéter des questions auxquelles répondre, discuter... On n'en est pas encore à l'évaluation des méthodes !
hubert guillaud

Combien de brevets Google détient-il ? - Technology Review - 0 views

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    Alors que ses dirigeants ont longtemps dénoncé le système des brevets, et notamment des brevets logiciels, force est de constater que Google a changé de fusil d'épaule. Désormais, Google dépose environ une dizaine de brevets par jours (il a déposé 1800 brevets cette année), alors qu'en 2003, il n'en a déposé que 4 de toute l'année. Ces dépôts permettent à la fois d'avoir un aperçu de ce à quoi travaille Google, mais ils montrent également que Google s'est engagé dans une nouvelle course, avoir le plus important portefeuille de brevets au monde, lui permettant de dépasser Intel et General Electric, et le lançant dans la course des brevets logiciels, juste derrière IBM et Microsoft. Google a besoin de brevets pour défendre Androïd, qui équipe chaque jour 1,5 millions de nouveaux téléphones ! Chez Google, le changement d'état d'esprit a visiblement eut lieu en 2007, l'année où Apple a lancé d'iPhone. Le but de cette course à l'armement propriétaire : avoir un si grand arsenal de brevets pour décourager toute poursuite. Grâce à ces récents rachats, Google affirme contrôler plus de 51 000 brevets, lui permettant de défendre ses prochains produits et ses fonctionnalités. Google estime que ses intentions sont défensives... Mais est-ce que ce sera toujours le cas ? Si l'on en croit son taux de dépôt, la firme est 500 fois plus innovante qu'il y a 10 ans. Le pire est-il à venir ?
hubert guillaud

Le mythe de l'échelle sans fin - ROUGH TYPE - 0 views

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    Quel est le risque que votre emploi soi automatisé dans les prochaines années ? questionnait une récente étude : http://www.oxfordmartin.ox.ac.uk/downloads/academic/The_Future_of_Employment.pdf La moitié des 702 emplois analysés risquent d'être demain remplacé par l'automatisation, rappelle Martin Lassard sur Triplex : http://blogues.radio-canada.ca/triplex/2014/04/08/les-metiers-du-futur-dans-la-mire-des-machines/ Le déplacement de l'emploi du fait de l'automatisation n'est pas nouveau. Mais pourquoi tout le monde semble être d'accord pour laisser les machines prendre le relai ?, interroge Nicholas Carr. Il y a quelque chose de profondément rassurant à l'idée que la technologie pousse les travailleurs à des occupations plus élevées. Cela rassure nos inquiétudes sur la perte d'emplois et la baisse des salaires. "L'échelle de l'occupation humaine va toujours vers le haut, qu'importe la hauteur à laquelle nos machines grimpent, il y aura toujours un autre échelon pour nous". Mais ne sommes-nous pas là face à un fantasme ? Le problème avec le mythe de l'échelle sans fin repose sur le flou de la revendication... Qu'est-ce qu'un travail de plus grande valeur ? Est-ce une valeur pour l'employeur ? Pour l'employé ? Est-ce une valeur en terme de productivité ? de profit ? de compétence ? de satisfaction ?... Non seulement ces valeurs sont différentes, mais elles sont souvent en conflit, rappelle Nick Carr. Si l'automatisation peut améliorer le travail, le rendre plus stimulant et intéressant, une machine trop sophistiquée peut générer de la déqualification, transformant un artisan compétent en opérateur de machine modérément qualifié. Bien sûr, si l'automatisation réduit les besoins en compétence dans une profession, elle peut contribuer à la création de nouvelles catégories de travail. C'est en tout cas ce que nous racontent les mythologues de l'échelle sans fin. Mais les temps sont différents et les machines ont changé. Les
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La NSA peut bien espionner les citoyens américains - Zdnet.fr - 0 views

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    "Les dernières révélations du Guardian, qui a publié des documents classifiés américains, anéantissent la défense de la NSA et du président Obama. Ce dernier assurait récemment qu'un citoyen américain ne pouvait pas voir ses appels téléphoniques et ses communications Internet être interceptées par la NSA. Les documents classifiés, signés du ministre de la justice, Eric Holder, contredisent pourtant cette thèse. Ils autorisent en effet les analystes de l'agence de renseignement à intercepter des communications et ce sans la nécessité d'un mandat obtenu auprès d'un juge. Et cette possibilité de surveillance ne concerne pas seulement la NSA, mais aussi les agents de la CIA et du FBI. Les documents de procédures demandent toutefois aux agents de respecter un certain « ciblage » et de minimiser le nombre d'Américains faisant l'objet de ces surveillances hors mandat. Si pour les citoyens américains, des limites sont visiblement posées (mais sont-elles appliquées et contrôlées ?), ces derniers n'en demeurent pas moins eux aussi des cibles potentielles. Et les informations collectées sur ces américains peuvent ainsi être conservées durant cinq ans. "
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Busyness : vous n'êtes pas aussi occupé que vous le dites - Slate.com - 0 views

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    Etes-vous trop occupés ? Si ce n'est pas le cas, vous devriez, conseille la journaliste Hanna Rosin à Slate.com. L'art du busyness - un jeu de mot formé du mot travail (business) et busy (occupé) - consiste à transmettre une inquiétude sur son rythme de vie et une résignation feinte. Mais n'est-ce pas avant tout une manière de frimer ? C'est ce que suppose la journliste Brigid Schulte dans son dernier livre "Submerger : travailler, aimer et jouer quand personne n'a le temps". Etre sur-occupé n'est-il pas devenue une vertu dans un monde où avoir du temps libre est devenu terrifiant, comme si cela signifiait que vous étiez devenu obsolète ? Etre submergé survient non pas quand vous faites trop de choses, mais quand vous faites beaucoup de choses différentes. Les chercheurs parlent de "temps contaminés", et les femmes y seraient plus sensibles que les hommes. Pourtant, pour l'anthropologue Ann Burnett, ce phénomène n'est pas si contemporain qu'on le croit. Déjà dans les cartes postales des années 60, l'essentiel des messages devaient signifier combien nos vies étaient trépidantes et actives. Pour elle, notre sur-occupation est avant tout une marque de statut social : si vous êtes occupés, c'est que vous êtes importants ! Qu'importe si cette course à l'occupation nous stresse. Et qu'importe, si en réalité, ce n'est jamais vraiment le cas.
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