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Paris Spi - La tentation moralisante du politique - 0 views

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    "La République n'est pas un système religieux mais un système politique. Nul n'en doute. Elle organise la vie du corps social et n'a pas d'autorité pour statuer sur la destinée ultime des citoyens. Elle peut ainsi rassembler « ceux qui croient au ciel et ceux qui n'y croient pas ». Mais en réalité, c'est une perception athée du réel qui, sous couvert de laïcité, préside à la vie politique. Elle a pour corollaire de facto une prise de position également politique : l'éviction de toute considération pour la dimension spirituelle de la nature humaine. Il s'en suit que la société politique est maintenant traversée par des convulsions sinon religieuses du moins très moralisantes, révélant la tentation de combler par la morale le manque créé par le refus de réflexions anthropologiques et philosophiques. L'exercice politique implique pourtant d'avoir conçu une certaine idée de l'homme et de sa destinée. Comment en effet organiser une société digne de l'homme sans une idée claire des conditions requises pour que ses membres puissent s'accomplir ? Mais qu'est-ce que l'accomplissement de la personne ? Ainsi l'abandon par la classe politique de la question anthropologique, où l'homme ne serait ni animal, ni une machine, porte atteinte à sa capacité d'organisation d'une société à la mesure de sa dignité. Préférant esquiver l'énigme de la nature humaine, les responsables politiques se réfugient dans des postures d'autorité. Ils ont, en réalité, perdu la conscience de ce qui spécifie la personne humaine : sa finalité. La connaissance de l'humain dans sa nature spirituelle est une nécessité minimale pour conserver le respect de l'humain dans la société. Il est urgent de le rappeler, alors que hélas, la vie politique contemporaine est portée par une vision toute matérialiste de l'homme et promeut une religion de l'homme sans finalité. Un parallélisme des formes entre p
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Observatoire de la laïcité - Rapport Annuel 2019-2020 - 0 views

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    Le contexte des attentats islamistes n'est pas derrière nous. La mort d'un enseignant de façon atroce, vendredi 16 octobre 2020, puis celle de trois fidèles catholiques le jeudi 29 octobre, nous ont tous profondément heurté et convaincu de la nécessité de « faire bloc » contre l'islamisme radical. Dans ce contexte, pour lutter contre l'adversaire, nous sommes intimement persuadés de la nécessité de garder notre sang-froid. En mettant à part la question de la radicalisation islamiste qui sort de notre champ, voici les principaux constats relevés par l'Observatoire de la laïcité en 2019-2020 : Comme pour l'ensemble des sujets sociaux et sociétaux actuellement, les tensions et les crispations sur la laïcité et les religions suscitent un émoi important. En raison, notamment, du contexte des attentats islamistes qui perdure, des confusions douteuses avec la simple pratique de l'islam conduisent à une concentration de ces crispations sur le culte musulman en général, à travers, trop souvent, un débat qui s'hystérise et qui accentue les oppositions. Au-delà de la seule laïcité, ce sont d'abord les exigences minimales de la vie en société qui continuent d'être remises en cause par certains groupes ou dans des zones d'habitation qui connaissent le plus souvent une forte ségrégation. Face à cela, l'Observatoire de la laïcité se félicite que sa préconisation d'inviter les procureurs à poursuivre et porter plainte au nom de la République chaque fois que nécessaire les auteurs de comportements contraires aux exigences minimales de la vie en société, en se basant sur un rappel du cadre légal précisé dans un guide spécifique, ait été reprise par la circulaire du 10 janvier 2020 du ministère de la Justice. Il se félicite également de la reprise de plusieurs de ses avis dans le cadre du projet de loi visant à conforter le respect des principes de la République (cf. ci-après). Les confusions autour du p
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« L'ignorance est le plus grand obstacle au vivre ensemble », souligne Mgr Po... - 1 views

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    "Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des évêques de France, est intervenu le 10 mai 2016 devant l'Observatoire de la laïcité. Après avoir abordé, lors d'une précédente rencontre (en 2015), les questions notamment de l'exercice du principe de la laïcité de l'État et de la laïcisation de la société, Mgr Pontier a souhaité, cette fois-ci, attirer l'attention sur deux points : « le regard porté sur le fait religieux et la nécessaire formation des agents de l'État et de la société civile au fait religieux ». L'archevêque de Marseille invite ainsi à un changement de regard. De passer de celui inspiré « par la peur des dérives possibles imputables aux religions », à celui de mieux prendre en compte « la richesse que les diverses fois ou les diverses religions apportent à la vie de notre pays ». Pour Mgr Pontier les familles religieuses apportent à leurs fidèles « un lieu de soutien, de socialisation, de proximité, d'amitié ». Autre apport, également, que celui « des valeurs, du sens de la vie, de l'ouverture à la vie intérieure (…) qui font partie de toute vie humaine ». Deuxième point abordé par Mgr Pontier, celui de la nécessaire formation des agents de l'État, des administrations, du monde de la société civile à la diversité du fait religieux… « Former à la laïcité le nécessite, a-t-il souligné, l'ignorance ne peut permettre le vivre ensemble et le respect. » Le président de la Conférence des évêques de France a enfin fait part de quelques sujets d'inquiétude, concernant la liberté de l'enseignement ou la présence des aumôneries dans les hôpitaux ou les prisons."
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Déclaration commune:Il ne faut pas toucher à la loi de 1905 !Il faut défendre... - 0 views

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    "La laïcité, qui est le libre exercice de sa conscience, est garantie par la loi de Séparation des Églises et de l'État de 1905. Elle est aujourd'hui menacée par ceux qui veulent en faire un instrument contre une certaine catégorie de la population : les citoyens d'origine arabo-musulmane. Ainsi, on entend interdire les repas de substitution dans les cantines des collectivités publiques pour les végétariens et les personnes ne voulant pas, pour des raisons diverses, manger du porc. Imposer une nourriture contraire aux convictions personnelles, ne relève pas de la laïcité, mais de la xénophobie. S'il est juste d'un point de vue laïque de refuser de diffuser dans les collectivités publiques les produits casher et hallal, imposer des repas avec de la viande de porc relève de la discrimination. Ainsi, on entend réclamer l'interdiction du voile dit « islamique » à l'Université. Rappelons qu'il existe, dans les facultés, les franchises universitaires qui sont des libertés arrachées au pouvoir et aux clergés. Remettre en cause les libertés universitaires ne relève pas de la laïcité, mais d'une remise en cause de la démocratie. Ainsi une proposition de loi qui doit être examinée en mai prévoit la modification du Code du Travail ; on veut y intégrer des dispositions relevant de la sphère publique et de la nécessaire neutralité des agents des Fonctions publiques. Le Code du Travail régit les rapports entre les dirigeants d'entreprise et les salariés. Au sein des entreprises, la liberté de conscience est régie par l'Article 10 de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789 : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. » On veut étendre à l'infini la sphère publique et imposer la nécessaire neutralité des agents des services publics à tous les salariés dans tous les se
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Charlie, la République et nous - Cahiers libres - 1 views

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    "La liberté d'expression est invoquée à tout va. Mais nous pouvons répondre : la liberté d'expression, pour quoi faire ? Dans quel but ? Peut-elle être invoquée pour justifier une offense faite à des millions de croyants ? Peut-on rire de tout, avec n'importe qui, au risque que cela mette la vie de personnes en danger ? La vie des journalistes, mais aussi celle des policiers, d'un correcteur, d'une femme de ménages. La vie aussi de cinq nigériens qui ne connaissaient pas l'existence de Charlie Hebdo. Il y a quelques années, Daniel Cohn-Bendit avait qualifié Charlie Hebdo d'irresponsable, aujourd'hui c'est Delfeil de Ton ou Philippe Gelluck qui sont perplexes. Il n'y a donc pas que les croyants qui sont mal à l'aise devant ces provocations. La liberté d'expression n'est pas illimitée. Notre droit le reconnait : on ne peut ni diffamer, ni insulter. Le bon sens aussi : comme l'a dit avec humour le Pape François, « Si un grand ami dit du mal de ma mère, il doit s'attendre à recevoir un coup de poing ! ». Le respect est essentiel, surtout en ce qui concerne les religions : la foi touche au plus intime, au plus profond de l'homme. Manquer de respect envers un prophète ou un Dieu, c'est se moquer du sens profond de la vie d'un croyant. Qu'il y ait une menace ou pas, on ne doit pas brocarder une religion : par respect pour la vie intérieure des autres."
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Revue du droit des religions - Le culte aux temps du Corona : la liberté de c... - 0 views

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    "L'un des livres du grand romancier colombien Gabriel Garcia Marquez s'intitule L'Amour aux temps du choléra, nous nous interrogerons dans cette chronique sur ce qu'est (devenu) le culte aux temps du Corona. Comme les autres libertés fondamentales (notamment celle d'aller et venir, celle d'entreprendre, celle d'accéder aux œuvres culturelles), la liberté de culte a été atteinte et fortement diminuée par le virus dit « Covid-19 » qui a déjà franchi une décennie. Elle l'a été, à vrai dire, non par le virus lui-même, mais par l'état d'urgence décidé par le législateur et les mesures sanitaires prises par le Gouvernement pour ralentir et faire cesser sa propagation. 2Nous connaissions déjà, certes, l'état d'urgence sécuritaire. Mais la particularité de cet état d'urgence sanitaire est qu'il s'impose à tous et non aux quelques-uns qui sont susceptibles de porter atteinte à la sécurité publique. Il est vrai que s'il s'impose à tous, c'est parce qu'il prétend bénéficier à tous, en protégeant toutes les « vies ». Mais au nom de la protection de la vie, et d'une vie parfois réduite à son strict caractère biologique, il limite voire supprime les libertés qui font que la vie est la vie, qu'elle vaut d'être vécue et aimée, ne se réduisant pas à une subsistance qu'il s'agit de prolonger coûte que coûte. 3Dans ce contexte, la liberté fondamentale de culte, peut-être plus fondamentale que les autres libertés fondamentales (en ce qu'elle maintient une transcendance en période de confinement et de désespérante horizontalité ?), a souffert de très fortes limitations, dont la plupart des cultes semblent s'être accommodés. Le contentieux administratif relatif à ces limitations, consacré en particulier à la contestation de l'interdiction des cérémonies religieuses dans les lieux de culte, a dès lors été très largement initié par des fidèles et des organi
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Blois - Homélie de la messe de l'Épiphanie et Voeux aux responsables politiques - 0 views

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    "L'Évangile de cette fête est vraiment celui de l'amour universel de Dieu. C'est pourquoi l'Épiphanie est une petite Pentecôte : elle est à la fête de Noël ce que la Pentecôte est à la fête de Pâques. Sans la Pentecôte, l'événement de Pâques ne serait pas devenu une bonne nouvelle pour toutes les nations. Sans l'Épiphanie et la visite des mages, l'événement de Noël n'aurait pas atteint ces mêmes nations pour lesquelles le Roi des Juifs est né à Bethléem. Ces nations, c'est-à-dire nous tous, qui vivons plus de deux millénaires après l'événement de la naissance du Fils de Dieu.       La fête de l'Épiphanie est à la fois la fête de la dispersion et la fête du rassemblement. La Bonne Nouvelle du salut est annoncée aux quatre vents, et les mages de tous les temps vont la porter dans leurs différents pays. Mais cette Bonne Nouvelle, au lieu de diviser, rassemble, et c'est à cela qu'elle est reconnue authentique.         Il y a une expression qu'utilisent beaucoup de personnalités lorsqu'elles m'envoient leurs vœux et qui m'amuse toujours. Cette expression, c'est « tous mes vœux à la communauté catholique ». L'expression m'amuse, car le mot « catholique » signifie « universel ». C'est donc comme si on écrivait : « tous mes vœux à la communauté universelle ». Dans notre langage courant, une communauté ne peut pas être universelle, et notre époque se méfie à juste titre du communautarisme ; mais réciproquement, l'universel est abstrait, il est incapable d'engendrer la communauté et moins encore la communion. Ce que le Christ nous promet, c'est une communauté universelle qui reste pourtant une vraie communauté parce qu'elle est le laboratoire de la fraternité. Chers frères et sœurs qui exercez des responsabilités dans la vie publique, vous pouvez être assurés de notre reconnaissance pour votre dévouement et de l'engagement de notre fr
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Ministère de l'intérieur (Via Comité Laïcité République) - Laïcité, valeurs d... - 0 views

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    Le préfet Gilles Clavreul a remis jeudi un rapport sévère et vivement contesté sur la laïcité, notant "un fléchissement de la mobilisation" alors que "le rapport à la République se tend" dans "les lieux où la population de confession musulmane est présente". Ce rapport administratif, révélé par Le Figaro, avait été commandé non par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, mais par le secrétaire général de Beauvau, Denis Robin. Le choix de confier cette mission à l'ancien délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme (Dilcrah) Gilles Craveul, un proche de l'ancien Premier ministre Manuel Valls, avait surpris. La conception offensive de la laïcité affichée par ce cofondateur du Printemps républicain est en effet éloignée de la grille de lecture plutôt libérale de l'actuel exécutif. "Si la laïcité est, à la lettre, respectée, l'affirmation identitaire progresse dans certains territoires, rendant difficile la pédagogie de la laïcité et le partage des valeurs républicaines", affirme Gilles Clavreul dans son rapport. L'ancien délégué interministériel dit "résumer un constat quasi général: dans les lieux où la population de confession musulmane est présente, parfois de façon très majoritaire, le rapport à la République se tend sous l'effet d'une foi de plus en plus ouvertement revendiquée". Il évoque notamment la "radicalisation dans les enceintes sportives", où des parents "exigent le voilement de leur fille". Or la "mobilisation" pour résoudre ces situations "est inégale" sur le territoire "et risque de s'essouffler", note le préfet, qui souhaite une "clarification" et un "pilotage raffermi" de la politique menée. Parmi 15 propositions, Gilles Clavreul recommande de "conditionner le soutien de l'Etat" aux associations (subventions, agréments...) à "l'engagement de respecter et de promouvoir les valeurs de la République", ou encore de "renforcer les exigences de formati
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Padreblog - La loi plus forte que la foi ? - 0 views

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    "Aucun croyant, qu'il soit chrétien, juif ou musulman, ne pourra signer la charte proposée par le gouvernement. Il y a 230 ans, la Convention nationale avait déjà imposé un serment d'allégeance au clergé français, le divisant entre réfractaires et conventionnels. Ce fut un bain de sang, les guerres de Vendée, la Terreur. Depuis Antigone jusqu'à de Gaulle, rien n'est plus absolu que la loi de la conscience, principe premier et ultime. Nous aurons toujours besoin du témoignage inspirant des résistants aux lois iniques, comme celui de Franz Jägerstätter, si bien illustré par le chef d'œuvre de Terrence Malick : « Une vie cachée ». Le pire, c'est que le ministre de l'Intérieur n'a pas complètement tort. Bien sûr, pour savoir si un médecin peut examiner une femme malade ou pour organiser la mixité dans les piscines municipales, l'État a toute compétence. Que l'on doive passer au feu vert et s'arrêter au feu rouge, que l'on doive rouler à droite en France (mais à gauche en Angleterre !) ne dépend d'aucune religion. L'État possède la compétence ultime sur tout cela. Y compris celle de punir et de sanctionner les récalcitrants. Mais il n'est pas compétent sur tout et même pas compétent du tout quand il s'agit de l'humanité, sur ce que l'homme place au cœur de sa vie, ses valeurs et ses principes. Là, il est sage de s'incliner. Penser que l'État a toutes les compétences et dans tous les domaines, cela s'appelle l'État totalitaire et cela porte un nom : la dictature. C'est confondre le légal et le légitime. C'est préparer des drames futurs. Car si, par exemple, la loi impose demain de dénoncer le SDF qui dort sous un pont au lieu de le secourir, nous serons - il faut l'espérer - nombreux à désobéir… Le rôle de l'État est de protéger la liberté religieuse et de conscience, d'en permettre l'exercice et de veiller au respect de l'ordre public. Pas de vo
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A la Une - 0 views

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    "Etre ou ne pas être Charlie ? Etre juif client d'un hyper marché casher, musulman gardien de la paix, ou citoyen épris de liberté sans Dieu ni maître ? Nous avons fait silence, nous avons marché, nous avons prié pour toutes les victimes et leurs meurtriers. Nous condamnons avec la plus grande vigueur la violence aveugle du terrorisme, et ceux qui usurpent le nom de Dieu pour porter atteinte à la vie des hommes. Devant la prolifération des images et des commentaires, il est heureux que les langues se délient. Chacun a besoin de mettre des mots sur cette irruption barbare qu'on croyait éloignée de l'Europe, oubliant qu'elle oppresse tant de peuples au Moyen Orient ou en Afrique. Nous savons ce que nous devons à la laïcité qui a permis de panser les blessures gravées par tant de misérables guerres de religions. Nous savons ce que nous devons aux bouffons et à la caricature pour nous affranchir de l'obscurantisme. Il n'est d'ailleurs pas réservé aux seules religions, il peut tout aussi bien être le lot de sociétés sécularisées ignorantes ou analphabètes des attentes spirituelles de l'humanité. Nous savons aussi que l'humiliation et la frustration nourrissent la violence. Nous vivons un de ces rares moments où le politique peut reprendre le dessus sur l'économique, où les médias peuvent renoncer aux pastiches médiatiques, où les religions sont tenues de descendre de leur ciel pour répondre de la terre. Ne nous trompons pas de combat. La responsabilité de la République est immense quand elle tolère l'exclusion du travail et la relégation dans des cités caricatures, zones de non droits. Il y a plus à craindre de « l'haïe cité » que du choc des religions. La crise économique est aussi à comprendre comme l'expression aiguë et cynique d'un grand vide spirituel. « In necessariis unitas, in dubiis libertas, in omnibus caritas » Cet antique adage latin pourrait nous instruire et s'interpréter ai
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Assemblée nationale - Compte-rendu - Première séance du mercredi 11 avril 2018 - 0 views

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    "M. le président. La parole est à M. Luc Carvounas, pour le groupe Nouvelle Gauche. (...) M. Luc Carvounas. Ma question s'adresse à M. le Premier ministre et porte sur le discours que le Président de la République a prononcé devant les évêques de France. La loi de 1905 de séparation de l'Église et de l'État dispose que la République ne reconnaît aucun culte. Le discours du Président de la République a donc troublé, voire choqué beaucoup de nos compatriotes. Non - je le dis ici, devant la représentation nationale, à l'intention du Président de la République -, le lien entre l'Église et l'État n'a pas à être réparé, puisque la loi de 1905 les a justement séparés. Alors quel lien a été rompu avec l'Église aux yeux d'Emmanuel Macron ? À quoi pense-t-il ? Pense-t-il au mariage pour tous, alors que le candidat Macron martelait déjà pendant sa campagne que des Français avaient été humiliés par cette loi ? Pense-t-il au remboursement intégral de l'interruption volontaire de grossesse, acquis lors du dernier quinquennat ? Ou pense-t-il aux avancées sur la fin de vie pour le droit à mourir dans la dignité ? (...) Le Président doit s'expliquer. C'est sa responsabilité. Notre pays comprend 65 % d'athées qui ont droit, eux aussi, au respect de tous. Je respecte les convictions religieuses de tous nos concitoyens et, évidemment, celles du Président de la République.Ancien maire, j'ai moi-même proposé récemment l'organisation d'une grande conférence de consensus sur la place des religions en France. Mais à l'aune de ce discours présidentiel, qui tranchera demain les grandes questions de bioéthique ? Le Président de la République ou le croyant Emmanuel Macron ? (...) Et puisque la foi chrétienne l'inspire, peut-être devrait-il davantage écouter le pape sur la question des migrants. Victor Hugo déclarait : « l'Église chez elle et l'État chez lui ». Est-ce bien la consigne do
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ERER Aquitaine - Colloque Laïcité et soins du 1er décembre 2017 : Interventio... - 0 views

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    Il est possible de penser que la laïcité est une éthique si l'on fait référence à l'étymologie du mot éthos qui signifie à la fois les mœurs et le monde. Si la superposition des mots morale et éthique a longtemps permis de parler de morale sans en prononcer le mot, le second sens d'éthique vise plus clairement à l'aménagement du monde et à la construction d'un vivre ensemble. La laïcité parait viser cet objectif et si elle a dû lutter dans un premier temps contre l'hégémonisme de la morale religieuse au sens où le catholicisme était le pivot de l'organisation sociale, elle a fini par s'imposer au cours du XXe siècle en raison, entre autres, d'un profond recul du religieux (catholique en particulier). La laïcisation de la santé a non seulement profité de ce recul mais s'est aussi affirmée par le développement, sans précédent dans l'histoire de l'humanité, de connaissances médicales à partir de la fin de seconde guerre mondiale. La médicalisation progressive de la vie a alors conféré une importance croissante aux impératifs médicaux au point qu'il est devenu licite de penser que la croyance en la médecine soit devenue une nouvelle religion comme l'a souligné le philosophe Peter Sloterdijk. Il est ainsi incontestable, comme l'a aussi remarqué l'historien et sociologue Jean Baubérot, que la morale sociale s'est médicalisée même si elle connait depuis peu une certaine forme de contestation. Pour autant, le surgissement récent d'un islam plus revendicatif y compris dans le champ hospitalier a révélé que ce que l'on pensait pérenne restait fragile. Sans remettre véritablement en cause le cadre laïque de l'organisation, la cohabitation des différents cultes s'est avérée rapidement complexe dans beaucoup d'établissements hospitaliers. Et il n'est pas impossible que sous l'impulsion de courants rigoristes, la perception de la maladie change elle aussi de registre.
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Observatoire de la laïcité - Synthèse - 6e rapport annuel - 0 views

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    L'Observatoire de la laïcité constate une sensibilité toujours très forte sur toute situation qui touche à la laïcité et aux faits religieux. Les atteintes directes à la laïcité (qu'elles émanent d'individus, d'associations, d'administrations ou de collectivités) restent en réalité peu répandues au niveau national, et apparaissent pour la troisième année consécutive mieux contenues grâce à la multiplication, ces dernières années et à destination des acteurs de terrain, des formations à la laïcité et à la gestion des faits religieux (l'Observatoire de la laïcité a, de son côté, directement ou indirectement contribué à former plus de 250.000 personnes). Toutefois, les tensions et les crispations sur ces sujets qui suscitent un émoi important, restent très vives. Si des formations mises en place depuis quelques années, ont été opportunément reconduites ou se sont démultipliées, d'autres en revanche se sont essoufflées depuis trois ans. Or, le besoin de formation reste énorme. Dans ce contexte qui persiste, fait à la fois d'inquiétude, d'émotion mais aussi de confusions entre ce qui relève de la laïcité et ce qui relève d'autres champs, dont le radicalisme violent et le terrorisme, il est plus indispensable que jamais de dresser l'état des lieux de la laïcité avec une grande rigueur d'analyse. L'Observatoire de la laïcité s'y attache en se concentrant sur des remontées objectives qu'il sollicite afin que « la poussière ne soit pas cachée sous le tapis », mais sans jamais céder au « culte de l'anecdote ». Il s'agit de continuer d'aider à l'application ferme et sereine des principes qui fondent la laïcité, de rappeler inlassablement le cadre légal permettant de sanctionner tout agissement qui, sans concerner directement la laïcité, s'oppose aux exigences minimales de la vie en société, et enfin, de faire œuvre de pédagogie.
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Observatoire de la laïcité - ¨Rapport complet - 6e rapport annuel - 0 views

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    L'Observatoire de la laïcité constate une sensibilité toujours très forte sur toute situation qui touche à la laïcité et aux faits religieux. Les atteintes directes à la laïcité (qu'elles émanent d'individus, d'associations, d'administrations ou de collectivités) restent en réalité peu répandues au niveau national, et apparaissent pour la troisième année consécutive mieux contenues grâce à la multiplication, ces dernières années et à destination des acteurs de terrain, des formations à la laïcité et à la gestion des faits religieux (l'Observatoire de la laïcité a, de son côté, directement ou indirectement contribué à former plus de 250.000 personnes). Toutefois, les tensions et les crispations sur ces sujets qui suscitent un émoi important, restent très vives. Si des formations mises en place depuis quelques années, ont été opportunément reconduites ou se sont démultipliées, d'autres en revanche se sont essoufflées depuis trois ans. Or, le besoin de formation reste énorme. Dans ce contexte qui persiste, fait à la fois d'inquiétude, d'émotion mais aussi de confusions entre ce qui relève de la laïcité et ce qui relève d'autres champs, dont le radicalisme violent et le terrorisme, il est plus indispensable que jamais de dresser l'état des lieux de la laïcité avec une grande rigueur d'analyse. L'Observatoire de la laïcité s'y attache en se concentrant sur des remontées objectives qu'il sollicite afin que « la poussière ne soit pas cachée sous le tapis », mais sans jamais céder au « culte de l'anecdote ». Il s'agit de continuer d'aider à l'application ferme et sereine des principes qui fondent la laïcité, de rappeler inlassablement le cadre légal permettant de sanctionner tout agissement qui, sans concerner directement la laïcité, s'oppose aux exigences minimales de la vie en société, et enfin, de faire œuvre de pédagogie.
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Observatoire de la laïcité - Communiqué de presse - 6e rapport annuel - 0 views

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    L'Observatoire de la laïcité constate une sensibilité toujours très forte sur toute situation qui touche à la laïcité et aux faits religieux. Les atteintes directes à la laïcité (qu'elles émanent d'individus, d'associations, d'administrations ou de collectivités) restent en réalité peu répandues au niveau national, et apparaissent pour la troisième année consécutive mieux contenues grâce à la multiplication, ces dernières années et à destination des acteurs de terrain, des formations à la laïcité et à la gestion des faits religieux (l'Observatoire de la laïcité a, de son côté, directement ou indirectement contribué à former plus de 250.000 personnes). Toutefois, les tensions et les crispations sur ces sujets qui suscitent un émoi important, restent très vives. Si des formations mises en place depuis quelques années, ont été opportunément reconduites ou se sont démultipliées, d'autres en revanche se sont essoufflées depuis trois ans. Or, le besoin de formation reste énorme. Dans ce contexte qui persiste, fait à la fois d'inquiétude, d'émotion mais aussi de confusions entre ce qui relève de la laïcité et ce qui relève d'autres champs, dont le radicalisme violent et le terrorisme, il est plus indispensable que jamais de dresser l'état des lieux de la laïcité avec une grande rigueur d'analyse. L'Observatoire de la laïcité s'y attache en se concentrant sur des remontées objectives qu'il sollicite afin que « la poussière ne soit pas cachée sous le tapis », mais sans jamais céder au « culte de l'anecdote ». Il s'agit de continuer d'aider à l'application ferme et sereine des principes qui fondent la laïcité, de rappeler inlassablement le cadre légal permettant de sanctionner tout agissement qui, sans concerner directement la laïcité, s'oppose aux exigences minimales de la vie en société, et enfin, de faire œuvre de pédagogie.
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Observatoire de la laïcité - Rappel du cadre légal permettant de sanctionner ... - 0 views

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    Face à des phénomènes nouveaux, apparus ces dernières décennies dans un contexte social fragile, de montée de revendications communautaires , de contestation ou d'instrumentalisation du principe de laïcité, l'Observatoire de la laïcité a souhaité établir un rappel du cadre légal permettant de sanctionner les agissement s contraire s aux exigences minimales de la vie en société , en particulier dans des situations pour lesquelles le principe de laïcité est invoqué à tort. La laïcité est un principe juridique qui assure la séparation entre l'administration, neutre et impartiale, et les organisations religieuses ; garantit la liberté absolue de conscience et celle de manifester ses convictions dans les limites du respect de l'ordre public ; et garantit l'égalité de tous devant la loi et les services publics, quelles que soient leurs convictions ou croyances. Son invocation ne peut suffire pour répondre à des difficultés, qui peuvent concerner les convictions ou croyances de chacun, mais qui relèvent d'autres champs, tels que les violences, les incivilités, les atteintes à la dignité humaine, les atteintes à l'égalité entre les femmes et les hommes, l'accès égal aux biens et services, les discriminations, le harcèlement , les menaces et intimidations, les dérives sectaires, l'absence de mixité sociale ou scolaire. Cependant, sans que ce soit sur le fondement du principe de laïcité (à l'exception de la contrainte évoquée au point 1 ci - dessous) , le droit positif couvre ces champs et répond aux comportements ou agissements contraires aux exigences minimales de la vie en société. Ce droit, peu connu dans le cas où la religion ou l'absence de religion est à l'origine de ces comportement s ou agissements , doit être rappelé et appliqué fermement.""
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Foi, laïcité, Europe : Emmanuel Macron en 7 extraits - La Vie - 1 views

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    "nvité à La Vie jeudi 15 décembre, Emmanuel Macron a répondu aux questions de la rédaction, poursuivant notre série de rencontres avec des personnalités politiques qui entendent structurer le débat au niveau national. Au cœur des discussions : la place de la religion dans la société et dans sa vie personnelle, la droite et la gauche, le débat sur la déchéance de nationalité, le projet européen... Extraits choisis."
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Observatoire de la laïcité - Rapport annuel 2016-2017 - 0 views

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    L'Observatoire de la laïcité a adopté son rapport annuel, le quatrième depuis son installation par le Président de la République le 8 avril 2013. Comme nos précédents rapports, celui-ci s'inscrit dans le contexte particulier des attentats que la France subit depuis 2015 et même depuis 2012 si l'on remonte aux tueries perpétrées à Toulouse et à Montauban. Nous constatons une sensibilité toujours très forte sur toute situation qui touche à la laïcité et aux faits religieux. Les tensions et les crispations sur ces sujets restent importantes même si les contestations du principe de laïcité apparaissent mieux contenues grâce à la multiplication, ces dernières années et à destination des acteurs de terrain, des formations à la laïcité et à la gestion des faits religieux. Cela doit être amplifié, j'y reviendrai. Dans ce contexte qui persiste, fait à la fois d'inquiétude, d'émotion mais aussi de confusions entre ce qui relève de la laïcité et ce qui relève d'autres champs, dont le radicalisme violent et le terrorisme, il est plus nécessaire que jamais de dresser l'état des lieux de la laïcité avec une grande rigueur d'analyse . Et ce d'autant plus qu'elle est un objet important du débat politique à l'occasion de la campagne de l'élection présidentielle. Dès lors, il s'agit pour l'Observatoire de la laïcité, d'aider à l'application ferme et sereine des principes qui fondent la laïcité, de rappeler le cadre légal permettant de sanctionner tout agissement qui, sans concerner directement la laïcité, s'oppose aux exigences minimales de la vie en société, et enfin, de faire œuvre de pédagogie.
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Observatoire de la laïcité - Synthèse - Rapport annuel 2016-2017 - 1 views

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    L'Observatoire de la laïcité a adopté son rapport annuel, le quatrième depuis son installation par le Président de la République le 8 avril 2013. Comme nos précédents rapports, celui-ci s'inscrit dans le contexte particulier des attentats que la France subit depuis 2015 et même depuis 2012 si l'on remonte aux tueries perpétrées à Toulouse et à Montauban. Nous constatons une sensibilité toujours très forte sur toute situation qui touche à la laïcité et aux faits religieux. Les tensions et les crispations sur ces sujets restent importantes même si les contestations du principe de laïcité apparaissent mieux contenues grâce à la multiplication, ces dernières années et à destination des acteurs de terrain, des formations à la laïcité et à la gestion des faits religieux. Cela doit être amplifié, j'y reviendrai. Dans ce contexte qui persiste, fait à la fois d'inquiétude, d'émotion mais aussi de confusions entre ce qui relève de la laïcité et ce qui relève d'autres champs, dont le radicalisme violent et le terrorisme, il est plus nécessaire que jamais de dresser l'état des lieux de la laïcité avec une grande rigueur d'analyse . Et ce d'autant plus qu'elle est un objet important du débat politique à l'occasion de la campagne de l'élection présidentielle. Dès lors, il s'agit pour l'Observatoire de la laïcité, d'aider à l'application ferme et sereine des principes qui fondent la laïcité, de rappeler le cadre légal permettant de sanctionner tout agissement qui, sans concerner directement la laïcité, s'oppose aux exigences minimales de la vie en société, et enfin, de faire œuvre de pédagogie.
Veille & Documentation

Observatoire des religions et de la laïcité - Emmanuel Macron, entre religion... - 2 views

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    "Le politologue Philippe Portier, directeur du Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL-CNRS), faisait récemment le constat que dans un monde contemporain globalisé où le politique s'affaiblit, l'on voyait à l'œuvre une politisation de la foi et une spiritualisation du politique. Les pays les plus sécularisés n'échappent pas à la règle et c'est jusqu'à la France laïque qui aujourd'hui reconsidère son rapport au religieux. La présidence actuelle en témoigne de manière significative, illustrant de manière aiguë un autre constat de Philippe Portier (L'État et les religions en France. Une sociologie historique de la laïcité, 2016), à savoir que la laïcité serait une sorte de matière vivante dynamique, voire dulcifiante. À l'heure où il s'agit une nouvelle fois d'organiser ce que d'aucuns appellent sans trop de nuances « l'islam de France », et où doivent s'ouvrir des états généraux précédant la révision des lois de bioéthique - prévue à l'automne -, alors aussi qu'un récent sondage réalisé pour La Croix et le Forum européen de Bioéthique révèle une opinion publique très favorable à une évolution législative sur la PMA, la GPA et la fin de vie…, la France est agitée par de sempiternels conflits qui illustrent le paradoxe manifeste d'une République laïque où la religion est pourtant au cœur de la cité."
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