David Dufresne interview Mathieu Triclot, l'auteur de philosophie des jeux vidéo, et détaille ce que signifie l'instrumentalisation d'une expérience hallucinée. Pour comprendre notre servitude de joueur... et saisir les images, les règles, les codes (politiques) que les jeux véhiculent. "L'informatique est une technologie de pouvoir fondée sur la capacité de traiter de manière automatique des inscriptions". Cela ressemble à une "déclaration d'amour pour le nouveau management" consistant à développer toujours plus de travail et d'engagmeent... .
Nicholas Nova publie "Curieux rituels", un blog et un livre - http://curiousrituals.files.wordpress.com/2012/09/curiousrituals-book.pdf - qui s'intéressents aux postures et aux gestes étrange que nous faisons à cause du numérique. Le postulat du numérique est qu'il nous engage pas physiquement, rappelle Dan Hill en introduction, et pourtant, leur utilisation a des conséquences sur nos comportements, nos gestes, nos postures. C'est cela que Nicolas Nova a cherché à explorer en observant d'abord les gestes que nous faisons par devers nous, puis en extrapolant les gestes que nous ferons demain avec des lunettes de réalité augmenté par exemple ou les interfaces cerveau-ordinateur. Une réflexion ouverte pour comprendre comment nous domestiquons le numérique tout en étant critique sur l'avenir qu'on nous annonce. Passionnant !
Rachel Emma Silverman pour le WSJ a vécu la vie d'un robot de téléprésence. Cette journaliste basée à Austin, Texas, est une habituée du télétravail avec sa rédaction. Alors qu'a apporté le robot de téléprésence à sa relation avec ses collègues ? Effectivement, celui-ci a permis de nouvelles interactions avec des collègues qu'elle ne connaissait pas ou qu'elle croisait rarement. Mais le robot a aussi un plein de problèmes de déplacement et souvent, elle avait du mal à entendre les discussions (sans compter les problèmes de connexion dans certains recoins des bureaux). La nouveauté a renforcé l'intérêt, la présence. Mais au final, la rédaction a préféré investir dans des billets d'avion que dans le robot qu'ils avaient en test.
L'élargissement des publics collectionneurs se fait peut-être, hélas, au détriment de la relation entre l'artiste et ses acheteurs, estime Nathan Hurst pour Wired. Mais la vente directe, permet à l'artiste d'atteindre un public beaucoup plus large.
En ligne, le prix d'un objet peut varier jusqu'à 9 fois par jour grâce aux systèmes de tarification dynamique. Mais nous sommes là loin des pratiques de Yield Management utilisées dans l'hôtellerie ou le transport (qui sont là pour vendre des places qui autrement seraient perdues), la tarification dynamique a pour but de faire le maximum de profit possible par rapport à la concurrence. Il introduit un autre danger : le prix basé sur l'identité, qui risque de peser sur la relation de confiance entre le client et le marchand.
Pourquoi les jeux vidéos et le matériel de jeux sont parmi les projets les plus financés sur Kickstarter ? Parce que les joueurs sont nombreux et ont de l'argent et également parce que les studios sont devenus frileux.
Pour mettre à jour sa base d'empreinte digitale, le FBI américain souhaite l'élargir à une base de donnée de visages pour accélérer l'identification des criminels. A partir de quand tous les Américains seront-ils dans cette base, s'inquiète les défenseurs des droits de l'homme ?
Geeta Dayal pour Wired revient sur plusieurs exemples récents des prouesses des robots qui traquent le droit d'auteur, notamment dans les vidéos et dans les diffusions vidéo en live. Le livestreaming va-t-il devenir bientôt inutilisable ? Des technologies qui minent le droit d'usage équitable (fair use) américain, estime le spécialiste du droit d'auteur, Kembrew McLeod. Est-ce que demain nos lunettes de réalité augmenté vont s'éteindre pour atteinte au droit d'auteur ?
Paul Dourish et Scott Mainwaring sont les fondateur du Contre de recherche sur l'informatique sociale d'Intel à l'université d'Irvine. A la conférence Ubicomp 2012, ils ont présenté un article intitulé, l'impulsion coloniale de l'informatique omniprésente : http://www.dourish.com/publications/2012/ubicomp2012-colonial.pdf Dans leur article ils expliquent que l'entreprise de connaissance est désormais globale et qu'elle implique une volonté hégémonique, "colonialiste". D'abord parce que la connaissance et les bases de l'innovation sont inégalement distribuées dans le monde et que le but de l'Ubicomp est de déplacer la connaissance des centres de pouvoir à là où elle manque. La connaissance et sa représentation induite peuvent être appliquées à tout lieux... Elle est désormais mesurée, évaluée, comparée (et prédite) partout avec des outils similaires.
Une tribune claire et efficace sur les limites de la tarification progressive : elle oublie les autres énergie, elle pénalise certains (sédentaires, familles nombreuses...), elle risque d'envoyer un mauvais signal sur la consommation minimale, elle ne favorise pas la consommation d'énergie quand elle est produite en surplus... Et transfère la redistribution sociale aux fournisseurs de service.
"En commercialisant le 12 septembre l'iPhone 5, Apple met non seulement en vente un gadget dernier cri, mais impose aussi à ses clients, partenaires et aux producteurs de produits dérivés, une nouvelle donne. Car si le design de l'iPhone 5 marque une rupture avec les modèles précédents, la connectique est, elle aussi, différente : le nouveau chargeur de l'iPhone 5 sera donc incompatible avec les 183 millions d'iPhone, 73 millions d'iPad et 275 millions d'iPod vendus dans le monde. Il en sera de même pour les stations d'accueil et autres chaînes hi-fi : de quoi nous inciter à renouveler tous nos équipements ?"