Ras le bol du collaboratif - error 404 - 1 views
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hubert guillaud on 17 Jun 13Pour Julien Breitfeld, l'économie du partage demeure une économie du vol, de la prédation des externalités positives : des plateformes fermées et privées s'approprient le code, les contenus, les services que d'autres créent. "Rien de partagé, et rien de nouveau : il y a ici juste une substitution d'une activité autrefois dédiée à l'entreprise par une activité individuelle, sans le cadre réglementaire existant." Il y dénonce aussi l'économie du faux investissement. Le crowdfunding ne permet au souscripteur que de ne rien recevoir en contre-partie, ni dividende, ni action... ni toujours produit. Il réinvente la souscription et le bénévolat, pas vraiment autre chose. "Cet engouement pour le financement participatif s'explique en grande partie par la frilosité des acteurs traditionnels à jouer le jeu du risque." L'économie du partage n'est pas le retour du lien social ou une correction du système capitaliste, mais un système qui sert le déclassement économique. Le plus souvent, cette nouvelle économie cherche surtout à s'affranchir des législations en vigueur, en créant et renforçant une asymétrie qui joue au détriment du collectif.