Le mythe de l'échelle sans fin - ROUGH TYPE - 0 views
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hubert guillaud on 08 Apr 14Quel est le risque que votre emploi soi automatisé dans les prochaines années ? questionnait une récente étude : http://www.oxfordmartin.ox.ac.uk/downloads/academic/The_Future_of_Employment.pdf La moitié des 702 emplois analysés risquent d'être demain remplacé par l'automatisation, rappelle Martin Lassard sur Triplex : http://blogues.radio-canada.ca/triplex/2014/04/08/les-metiers-du-futur-dans-la-mire-des-machines/ Le déplacement de l'emploi du fait de l'automatisation n'est pas nouveau. Mais pourquoi tout le monde semble être d'accord pour laisser les machines prendre le relai ?, interroge Nicholas Carr. Il y a quelque chose de profondément rassurant à l'idée que la technologie pousse les travailleurs à des occupations plus élevées. Cela rassure nos inquiétudes sur la perte d'emplois et la baisse des salaires. "L'échelle de l'occupation humaine va toujours vers le haut, qu'importe la hauteur à laquelle nos machines grimpent, il y aura toujours un autre échelon pour nous". Mais ne sommes-nous pas là face à un fantasme ? Le problème avec le mythe de l'échelle sans fin repose sur le flou de la revendication... Qu'est-ce qu'un travail de plus grande valeur ? Est-ce une valeur pour l'employeur ? Pour l'employé ? Est-ce une valeur en terme de productivité ? de profit ? de compétence ? de satisfaction ?... Non seulement ces valeurs sont différentes, mais elles sont souvent en conflit, rappelle Nick Carr. Si l'automatisation peut améliorer le travail, le rendre plus stimulant et intéressant, une machine trop sophistiquée peut générer de la déqualification, transformant un artisan compétent en opérateur de machine modérément qualifié. Bien sûr, si l'automatisation réduit les besoins en compétence dans une profession, elle peut contribuer à la création de nouvelles catégories de travail. C'est en tout cas ce que nous racontent les mythologues de l'échelle sans fin. Mais les temps sont différents et les machines ont changé. Les