Quand le marketing des Big Data devient de la surveillance - Scientific American - 0 views
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hubert guillaud on 30 Jan 14La chercheuse Kate Crawford revient sur Turnstyle - http://www.getturnstyle.com -, une entreprise qui a placé des centaines de capteurs le long des rues commerçantes de Toronto pour identifier les téléphones des passants afin de fournir des études marketing aux commerces locaux (cf. http://online.wsj.com/news/articles/SB10001424052702303453004579290632128929194 ). Et la chercheuse de s'inquiéter de la collusion entre le secteur public et privé pour promouvoir une collecte de donnée sans limite pour maximiser les possibilités d'affaires. Pour Kate Crawford, les entreprises de marketing ont bien lancé une charte de bonnes pratiques, mais cette charte pose de nombreux problèmes. D'abord parce que toutes les données sont devenues personnelles. Parce que l'opt-out pour indiquer qu'on ne désir pas être tracé est trop complexe. L'autorégulation de ce secteur ne sera pas suffisant, clame la chercheuse. Pour ces entreprises, les individus doivent agir comme des entreprises, négocier leur information au meilleur prix dans un marché sans friction où tout le monde comprend comment fonctionne la techno et les ramifications du partage de données. Mais ce modèle ne reflète pas une seconde la profonde inégalité de situation à laquelle nous sommes confrontés. Ceux qui détiennent les outils d'analyses ont beaucoup plus de pouvoir que les autres. Dans le débat sur la vie privée, la focalisation sur la responsabilité individuelle ne suffit pas. Car le problème dépasse l'individu. Il est systémique. Nous sommes maintenant confrontés à des expériences à grandes échelles où les gens sont dans un état de participation forcée, sans réelle capacité à en négocier les termes. Nous avons besoin d'un débat sur l'éthique de la fouille et de la collecte de données.