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Aurialie Jublin

Libérer le travail de l'emprise du marché total | Témoignage Chrétien - 0 views

  • Prenons par exemple le modèle allemand : il valorise les communautés de travail, au niveau de l’entreprise comme à celui des branches professionnelles. À la différence de leurs homologues français, les dirigeants des grandes entreprises allemandes en ont souvent gravi les échelons. Ils ont la même culture professionnelle que les travailleurs, qui sont de leur côté associés au contrôle de la direction. En revanche, ce système accorde une moindre place aux droits des individus, ce qui explique que les réformes Hartz de 2004, créant des contrats de travail sous-payés pour une population sans emploi, n’ont pendant longtemps pas suscité de fortes réactions syndicales. Ce n’est que dix ans après, au regard de la forte croissance des inégalités qu’elles avaient générées, que le gouvernement allemand de coalition s’est résolu à instaurer le salaire minimum. 
  • Dans les conditions actuelles, il est rare qu’un autoentrepreneur puisse maintenir longtemps son activité sans s’insérer dans des réseaux de dépendance économique, soit qu’il doive diriger le travail d’autrui, soit que son travail soit dirigé par autrui. C’est l’une des leçons qui peut être tirée de la crise du modèle industriel que l’on a mis en oeuvre en agriculture dans les années 1960. La plupart des éleveurs ont été intégrés dans des liens de dépendance économique à l’égard des grandes firmes agroalimentaires, de l’Union européenne et des banques. Ils ont ainsi perdu tout contrôle sur ce qu’ils produisaient, sur la façon dont ils le produisaient et sur la fixation des prix de leurs produits. C’est particulièrement vrai des éleveurs «hors-sol» qui sont en fait des travailleurs subordonnés mais demeurent en droit des entrepreneurs indépendants.
  • Dans l’économie actuelle, beaucoup d’entreprises petites ou moyennes sont ainsi les maillons de chaînes de production où ce sont les entités les plus puissantes, celles qui contrôlent non pas les moyens de production mais les systèmes d’information, qui disposent du pouvoir et captent la majeure partie de la valeur ajoutée. Sans avoir à répondre de la sécurité économique des travailleurs. Un chauffeur remercié par Uber n’est pas licencié, il est « déconnecté ».
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  • La réalisation de la justice sociale ne dépend pas principalement du droit du travail, mais bien davantage des règles qui régissent la sphère monétaire, le commerce international et le fonctionnement des grandes entreprises. C’est là que se situent les vraies « réformes structurelles » dont nous avons besoin. Il faut sortir de la schizophrénie actuelle qui fait que d’un côté l’Europe oblige les pays les plus pauvres à démanteler leurs barrières douanières et que de l’autre elle déplore l’émigration en masse de leur jeunesse ; que d’un côté on autorise le rachat par les sociétés de leurs propres actions, c’est-à-dire l’enrichissement des actionnaires aux dépens des ressources vives de l’entreprise, et que de l’autre on déplore la chute de l’investissement ; que d’un côté on autorise le dumping social et fiscal en Europe, et que de l’autre on s’inquiète de l’endettement des États et du délabrement des services publics.
  • La mutation que vous évoquez est celle de l’ubérisation, du self-employment. Elle transforme des formes de la dépendance économique qui affecte aussi bien les salariés que les entrepreneurs. Le travail n’est plus organisé sur le modèle taylorien du travail à la chaîne, c’est-à-dire d’une obéissance mécanique aux ordres, mais sur celui de la direction par objectifs, de la programmation du travailleur. La subordination ne disparaît pas mais change de forme. Ce n’est plus le moindre de ses gestes qui est dicté et mesuré, mais sa « performance ». L’obéissance fait place à l’allégeance du travailleur à l’égard d’un donneur d’ordre qui lui assigne une tâche qu’il peut organiser avec une certaine marge d’autonomie, pourvu qu’il remplisse ses « objectifs ».
  • Le cercle vertueux de la libération dans le travail et de la créativité ne peut être tracé que si ceux qui le réalisent ne vivent pas dans la peur du chômage et peuvent peser collectivement sur son contenu et son organisation.
  • La logique des droits de tirage sociaux est d’assurer une solidarité dans l’exercice d’une liberté individuelle ; par exemple, prendre un congé sabbatique, prendre soin de ses parents malades, acquérir des connaissances ou une formation nouvelle, créer une entreprise, élever ses jeunes enfants, etc. La personne qui ferait ce choix bénéficierait de dispositifs finançant la rémunération de ces différentes activités.
  • Les droits de tirage sociaux donneraient à chacun la possibilité de combiner diverses formes de travail dans une vie et de passer de l’une à l’autre sans mettre en péril ses revenus et ses droits. Cette proposition complète la Sécurité sociale, qui assure une solidarité face aux risques indépendants de la volonté, comme la maladie, l’accident ou la vieillesse.
  • Sans réduction des inégalités, notamment entre les revenus du travail et ceux du capital, et sans interdiction du dumping social et fiscal, le « compte personnel d’activité » prévu dans la loi el-Khomri risque de devenir un moyen de renvoyer chacun à une épargne individuelle qui renforcera encore le poids de la « bancassurance ». C’est seulement sur la base d’une plus juste distribution des revenus et des charges que de nouveaux dispositifs de solidarité pourront voir le jour, qui mettront les progrès de la productivité au service du plus grand nombre et permettront à chacun de faire ainsi plus de place à des tâches librement choisies.
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    "La loi Travail de Myriam El Khomri soulève des débats passionnés. Professeur au Collège de France, Alain Supiot pose un regard aiguisé sur ce qu'ils révèlent."
Aurialie Jublin

La chute de Take Eat Easy, une mauvaise nouvelle pour la bulle internet? | Slate.fr - 0 views

  • Au bout du compte, seule une toute petite minorité des projets arrive en position hégémonique, puisque le principe est qu’il n’y a qu’un vainqueur par secteur (la plateforme arrivée en premier rafle tout le marché, puisque personne n’a besoin d’un deuxième Uber, d’un deuxième Airbnb ou d’un deuxième Blablacar, avec un peu moins de chambres à louer, de chauffeurs disponibles ou de covoitureurs potentiels). L’aventure s’arrête donc au moment où les équipes se retrouvent à cours d'argent et que plus personne n'est prêt à parier un nouveau tour de table. Et plus la croissance aura été forte et rapide, plus le bordel laissé derrière sera impressionnant, ce qu’on a mesuré aux réactions outrées de restaurateurs ou de livreurs apprenant qu’ils ne seraient pas payés pour le mois de juillet.
  • Faut-il y voir un début d'éclatement de bulle? Difficile de tirer des conclusions, mais la succession de plusieurs annonces de redressement judiciaires d'autres start-up médiatiques comme Take Eat Easy soulève la question selon le rédacteur en chef du magazine En-Contact, spécialisé dans la relation client, qui écrit dans un billet d'humeur: «On peut se poser la question tant la capacité à brûler du cash de ces entreprises a été réelle, voire parfois stratosphérique et ferait sourire le moindre patron de TPE ou PME dont l’obsession quotidienne est le niveau de sa trésorerie, et qui prend des mesures de sauvegarde dès lors que son compte professionnel est proche de zéro ou déjà en dessous.» Les modèles grand public sont aussi plus sexy et simples à comprendre (en tout cas, c'est l'impression qu'ils peuvent donner), et cet aspect a tendance à attirer les «meetoo» et les «copycats», comme l'explique Stéphane Schultz, attirés par la le succès de la première phase de recherche de modèle économique, et qui créent «des services identiques et “adaptés” à un pays ou une situation particulière.»
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    "Ce modèle implique une tension permanente entre le risque inhérent de l'activité, qui dépense beaucoup d'argent, et le potentiel de valorisation, lié à une forte croissance: «Il s'agit d'un choix à faire entre croissance et rentabilité. Soit on est rentable très vite avec une faible croissance, soit c'est l'inverse.» «On ne peut pas à la fois reprocher à l'équipe de Take Eat Easy de s'être plantée, reconnaît l'investisseur, et encenser Uber qui lève des milliards», car dans les deux cas la logique est la même, même si les ordres de grandeur n'ont rien à voir: l'argent levé accélère l'hyper-croissance au prix d'énormes dépenses. «Uber est toujours dans sa phase de croissance», ajoute Stéphane Schultz, et son expansion toujours en cours."
Aurialie Jublin

8,2 millions de Français regardent des vidéos au travail - 0 views

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    Perméabilité sphère pro et perso // csqce juridiques
Aurialie Jublin

The economic value of skills: Skills that pay the bills | The Economist - 0 views

  • Why? The authors conduct a series of regressions and, some would argue, show the limitations of social-democratic policies:[R]eturns to skills are systematically lower in countries with higher union density, stricter employment protection, and larger public-sector shares.The analysis shows, for example, that a 25% point increase in union density (the difference, say, between Belgium and the United Kingdom) leads to a 3.5% point lower wage increase for each one-standard-deviation increase in numeracy skills.
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    "Overall, the effect of skills on earnings (what economists call "returns-to-skills") is unsurprising. The authors focus on numeracy and show that people with more skills earn more. A one-standard-deviation increase in numeracy skills is associated with an 18% wage increase among "prime-age" workers (workers between 25 and 54)."
Aurialie Jublin

Technology and jobs: Coming to an office near you | The Economist - 0 views

  • Even if new jobs and wonderful products emerge, in the short term income gaps will widen, causing huge social dislocation and perhaps even changing politics. Technology’s impact will feel like a tornado, hitting the rich world first, but eventually sweeping through poorer countries too. No government is prepared for it.
  • Worse, it seems likely that this wave of technological disruption to the job market has only just started. From driverless cars to clever household gadgets (see article), innovations that already exist could destroy swathes of jobs that have hitherto been untouched. The public sector is one obvious target: it has proved singularly resistant to tech-driven reinvention. But the step change in what computers can do will have a powerful effect on middle-class jobs in the private sector too.
  • One recent study by academics at Oxford University suggests that 47% of today’s jobs could be automated in the next two decades.
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  • At the same time, the digital revolution is transforming the process of innovation itself, as our special report explains. Thanks to off-the-shelf code from the internet and platforms that host services (such as Amazon’s cloud computing), provide distribution (Apple’s app store) and offer marketing (Facebook), the number of digital startups has exploded. J
  • f this analysis is halfway correct, the social effects will be huge. Many of the jobs most at risk are lower down the ladder (logistics, haulage), whereas the skills that are least vulnerable to automation (creativity, managerial expertise) tend to be higher up, so median wages are likely to remain stagnant for some time and income gaps are likely to widen.
  • The main way in which governments can help their people through this dislocation is through education systems. One of the reasons for the improvement in workers’ fortunes in the latter part of the Industrial Revolution was because schools were built to educate them—a dramatic change at the time. Now those schools themselves need to be changed, to foster the creativity that humans will need to set them apart from computers. There should be less rote-learning and more critical thinking. Technology itself will help, whether through MOOCs (massive open online courses) or even video games that simulate the skills needed for work.
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    "INNOVATION, the elixir of progress, has always cost people their jobs. In the Industrial Revolution artisan weavers were swept aside by the mechanical loom. Over the past 30 years the digital revolution has displaced many of the mid-skill jobs that underpinned 20th-century middle-class life. Typists, ticket agents, bank tellers and many production-line jobs have been dispensed with, just as the weavers were."
Aurialie Jublin

Travail et exclusion : comment Emmaüs réinvente le revenu minimum ?  - Metis - 0 views

  • La motivation des salariés d'Emmaüs justifie le niveau de leur rémunération Tout d'abord, il faut savoir que les salariés des associations jugent leurs salaires et leurs avantages non pécuniaires (assurance santé, congé maternité rémunéré) moins élevés que dans les secteurs privés et public, mais ils ne considèrent pas leur rémunération comme étant particulièrement inéquitable. A Emmaüs, le salarié s'engage avant tout parce qu'il partage les valeurs. Or, dans le cas des Communautés Emmaüs, les salariés ne sont pas les seuls travailleurs associatifs à percevoir une rémunération. Au sein des Communautés, les Compagnons touchent ce que l'association appelle un pécule mensuel d'un montant qui s'élève aux environs de 200€ mensuel. Les compagnons ont un statut particulier de travailleurs solidaires.
  • un compagnon est d'abord une personne en risque d'exclusion qui n'a pas fait le choix de travailler dans une communauté Emmaüs : pour faire simple, son choix est limité entre travailler et vivre dans une communauté ou vivre dans la rue. Le Compagnon est à la fois le bénéficiaire et la principale de force de travail des Communautés. Sa position devrait légitimement lui permettre de disposer des moyens et des ressources, nécessaires à son bien-être. Or, l'enquête de terrain a prouvé que ces derniers souffrent parfois d'un manque de reconnaissance et d'un faible niveau de rémunération. On a inculqué aux compagnons le principe que le travail leur rendrait la dignité. Mais, hormis la dignité et les avantages solidaires liées à la vie communautaire que gagnent-ils à travailler au sein des Communautés.
  • L'allocation hebdomadaire versée par l'équipe de direction n'est pas un «salaire», et les Compagnons ne sont pas des employés.
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  • La politique salariale au sein des Communautés consiste dans la mise en place d'un salaire minimum et d'avantages solidaires. Il est clair que le faible niveau de rémunération d'une main d'œuvre aussi nombreuse constitue un avantage compétitif indéniable. Or, il ne s'agit pas non plus d'exploitation, car l'expérience d'Emmaüs démontre qu'un salaire minimum aussi réduit est efficace s'il s'accompagne non seulement d'autres formes d'allocations ou prestations solidaires, mais d'un vrai dispositif conduisant à sortir de la pauvreté.
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    "Au lieu de s'attarder sur les échecs du RSA, cet article décrit dans quelles circonstances certains emplois sont faiblement rémunérés et quels sont les mécanismes qui découlent de certaines relations salariales. Pour cela, cet article prend exemple sur le cas des stratégies salariales au cœur du système des Communautés du mouvement Emmaüs."
Aurialie Jublin

Création : ce que les auto-entrepreneurs ont changé - 1 views

  • Second groupe de créateurs : ceux qui profitent de l'auto-entreprise pour créer leur propre emploi. On retrouve ici  les « non-diplômés débutants » (souvent dans le commerce) qui déclarent à 49 % qu'ils ne se seraient pas lancés sans l'auto-entrepreneuriat. Sont également représentés ici  les « consultants en Île-de-France » (jeunes très diplômés, salariés ou chômeurs), qui se lancent dans le soutien aux entreprises ou l'information et la communication, à 42 % sous forme  d'entrepreneurs classiques.
  • Alors que 2013 a cristallisé nombre de tensions autour de l'auto-entrepreneuriat, cette étude souligne qu'un des apports de ce nouveau régime a été d'attirer vers la création d'activité des publics qui n'auraient pas créé d'entreprise sans lui. De quoi apporter de l'eau au moulin de ses défenseurs !
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    "Avec l'arrivée des auto-entrepreneurs sur le marché de la création, le profil des créateurs d'entreprise a changé, comme le révèle aujourd'hui une étude de l'Insee. "
Aurialie Jublin

Voici comment Google note ses employés. Vous devriez faire pareil - JDN Manag... - 1 views

  • Selon Klau, Google effectue des ORC sur une base annuelle et trimestrielle. L'ORC annuel fixe en cadre pour l'année et n'est pas immuable, il peut évoluer au fil des mois. Les ORC trimestriels, eux, ne changent pas. Toujours d'après lui, Google établit des ORC au niveau de l'entreprise, de l'équipe, de la direction et à un niveau personnel. Tous vont ensemble dans la même direction. Pour Klau, les employés devraient avoir 4 à 6 ORC par trimestre. Si vous en avez plus, vous allez exploser en vol. À la fin du trimestre, vous notez vos résultats-clés. Google utilise une échelle de 0 à 1. Le but n'est pas d'obtenir 1 sur chaque résultat-clé. Concrètement, vous devez viser un 0,6 ou un 0,7. Si vous obtenez 1 c'est que vous avez fixé un résultat-clé trop facile (ou comme il le dit : "Si vous obtenez 1, vous faites seulement du remplissage".) Si vous obtenez un résultat en dessous de 0,4, alors vous devez sérieusement réexaminer ce qui ne va pas.
  • Chez Google, tous les ORC sont publics, de Larry Page (fondateur de Google) au salarié tout en bas de l'échelle. Vous pouvez consulter les ORC de vos collègues dans l'annuaire des employés. Ils sont simplement là, comme leurs profils internes. Non seulement vous voyez leurs ORC mais vous voyez également les résultats de leurs ORC au fil des ans. Cela peut sembler intimidant, mais cela aide Google à comprendre sur quoi tout le monde travaille.
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    Dans la firme américaine, les collaborateurs s'autoévaluent plutôt que d'être jugés par leurs managers en établissant des ORC "Objectifs et résultats-clés" au trimestre
Aurialie Jublin

15 engagements pour l'équilibre des temps de vie - Ministère Droits de la Femme - 2 views

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    15 conseils pratiques pour bien gérer les temps de vie
abrugiere

Le CDI ne fait plus le bonheur | Le Cercle Les Echos - 2 views

  • Premièrement, le CDI ne protège plus les salariés : dans un environnement économique où la durée de vie des entreprises ne cesse de raccourcir (75 ans dans les années 1930, 15 ans à l’aube des années 2000), détenir un contrat permanent ne garantit plus un emploi à vie. En Italie, 50% des CDI sont interrompus au bout de deux ans. Pire, l’emploi salarié est trop souvent associé à de la souffrance au travail : cadences extrêmes, management par le stress, logique de résultats inatteignables.
  • Deuxièmement, la relation de subordination incarnée par le CDI ne correspond plus à notre système productif. En se tertiarisant, l’économie exige prise d’initiative, agilité et adaptabilité. Il n’est plus demandé au salarié d’effectuer des tâches standardisées et répétitives, mais de mettre à la disposition de son employeur sa créativité, sa réactivité et sa personnalité. A l’heure du travail dématérialisé, le lien de subordination fait d’obéissance et de contrôles est devenu contre-productif et tend de plus en plus à être remplacé par du management collaboratif, où l’autonomie et la responsabilisation prévalent.
  • Troisièmement, le salariat, conçu au départ comme un système de redistribution de revenus, de droits et protections, a perdu nombre de ses avantages : la hausse des cotisations sociales s’accompagne d’une baisse des prestations sociales (retraites, sécurité sociale, indemnités chômage). La répartition des profits se fait de plus en plus en faveur des actionnaires, au détriment des travailleurs. Les carrières ne sont plus ascensionnelles, la rémunération ne suit plus l’ancienneté.
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  • L’essor de nouvelles formes de travail, telles que portage salarial, auto-entrepreneurs, groupements d’employeurs ou multi-activité, témoigne des mutations en cours et bouleverse la séparation stricte qui existait entre salariat et travail indépendant.
  • Cette nouvelle réalité du travail correspond aussi à la montée de l’individualisation de la relation d’emploi. Les gens ne veulent plus appartenir, ils veulent choisir. Le travailleur veut désormais consommer le travail comme il consomme biens et services.
  • Aujourd’hui, l’individu veut également pouvoir définir le cadre de sa relation d’emploi et personnaliser ses conditions de travail. A titre d’exemple, 52% des Français voudraient pouvoir travailler de chez eux et 68% des salariés à temps partiel déclarent avoir choisi ce mode de travail, le plus souvent pour concilier vie familiale et professionnelle.
  • Services publics de l’emploi, entreprises de travail temporaire, cabinets de recrutement, associations sociales... De nouveaux havres de stabilité sont nécessaires pour accompagner des travailleurs au parcours de plus en plus chaotique et un emploi fragmenté, individualisé et à la carte. Parions que l’avenir verra la résurgence des guildes professionnelles, à la fois garantes de la formation de leurs travailleurs, négociateurs de leurs conditions de travail, fournisseurs d’avantages sociaux et sources d’offres d’emploi.
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    "Et si le salariat n'était plus synonyme d'épanouissement au travail ? Cette question (tout comme le titre provocateur de cet article) vise à remettre en cause notre vision monolithique mais obsolète du marché du travail : seul le CDI à temps plein protège les travailleurs et leur apporte sécurité et stabilité professionnelles."
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    - Premièrement, le CDI ne protège plus les salariés : dans un environnement économique où la durée de vie des entreprises ne cesse de raccourcir (75 ans dans les années 1930, 15 ans à l'aube des années 2000), détenir un contrat permanent ne garantit plus un emploi à vie 2) Deuxièmement, la relation de subordination incarnée par le CDI ne correspond plus à notre système productif. En se tertiarisant, l'économie exige prise d'initiative, agilité et adaptabilité 3) Troisièmement, le salariat, conçu au départ comme un système de redistribution de revenus, de droits et protections, a perdu nombre de ses avantages : la hausse des cotisations sociales s'accompagne d'une baisse des prestations sociales (retraites, sécurité sociale, indemnités chômage). La répartition des profits se fait de plus en plus en faveur des actionnaires, au détriment des travailleurs. Les carrières ne sont plus ascensionnelles, la rémunération ne suit plus l'ancienneté.
abrugiere

Livres : quand le patronat parle du travail - France Conditions de travail, a... - 1 views

  • En premier lieu, ils accordent tous une place prééminente aux technologies de l'information et à l'internet dans le façonnage du futur monde du travail : « ...le travail " réagit " au choc d'internet -comme l'on parlerait d'une réaction chimique » constatent Enlart et Charbonnier (A quoi ressemblera le travail demain ? p.35). Ce point est connu et amplement commenté, nous ne nous y attarderons pas. En revanche, la prise à bras le corps par tous ces auteurs des effets du processus d'individualisation sur les relations de travail nous paraît plus féconde pour la réflexion. C'est notre deuxième point.
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    Retour sur 8 livres qui ont parlé du travail en 2013 "Une impression frappe d'emblée le lecteur habitué aux publications des années précédentes : l'inversion de la tonalité. Si les années 2009-2012 avaient été riches d'ouvrages cherchant à donner du sens à l'irruption des risques psychosociaux et à la souffrance au travail**, la production 2013 en revient à de meilleurs sentiments. Le travail a fait son retour comme objet de réflexion mais il est acquis que celui-ci a largement muté. Il ne s'agit donc plus de s'étonner ou de déplorer. La tâche est plutôt de comprendre en quoi le salariat est encore une forme adaptée au travail d'aujourd'hui et si ce dernier garde toute sa place dans le projet d'émancipation des individus tel que nous l'évoquions plus haut. La tonalité est donc celle d'une projection dans l'avenir autant que d'une introspection sur le sens même du travail."
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    la différence qu'il existe entre l'individualisme, qui serait une posture psychologique permanente relativement banale, et l'individualisation. Celle-ci relève plus d'un choix et, partant, d'une tendance « au sein de laquelle chaque individu souhaite affirmer son autonomie, sa capacité d'orienter son action sans être contraint et contrôlé » sauvegarder la possibilité de construire encore des collectifs de travail. S'il s'agit bien de « travailler pour soi » -que l'on peut entendre aussi « travailler sur soi » ou « travailler à l'épanouissement de soi »- à aucun moment, en revanche, ces auteurs n'imaginent que l'on puissent travailler seuls. Ces collectifs sont toutefois d'un genre nouveau : épanouissants certes mais transitoires, mouvants, sans cesse recomposés et surtout limités dans le temps. Evidemment, cela heurte notre contrat de travail à durée indéterminée : « Et si la généralisation du CDI n'était qu'une exception, voire une anomalie de l'histoire économique et sociale ? L'apanage d'une société industrielle (...) dans un monde peu concurrentiel ? » interroge Denis Pennel
Aurialie Jublin

Cinquante ans de négociations professionnelles sur l'emploi | Centre d'études... - 0 views

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    "La négociation interprofessionnelle sur l'emploi occupe en France une place exceptionnelle si l'on compare à la situation de la quasi-totalité des pays européens. D'une part, elle couvre un champ très vaste : indemnisation du chômage, formation professionnelle continue, gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences (GPEC), aménagement et réduction du temps de travail… D'autre part, elle est active depuis un demi-siècle, avec des hauts et des bas qui sont fonction de la conjoncture économique et de l'état du marché du travail. Si le contenu des accords a évolué, le fractionnement des thèmes de négociation a longtemps été un obstacle à leur efficacité. Alors qu'en janvier 2008 un progrès majeur avait été réalisé dans le sens d'une négociation multidimensionnelle, le choc de la crise économique semble avoir remis en cause cette dynamique."
hubert guillaud

Le service public le plus efficace du monde - Slate Magazine - 1 views

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    Slate enquête sur un bureau de délivrance de passeport à New York, qui, contrairement à tant d'autres, délivre les précieux documents en une journée, sans aucune file d'attente... Mais comment est-ce possible ? Comment le manager du bureau parvient à faire cela ? Quelle liberté a-t-il ? Quelle organisation a-t-il mis en place ? Pour les économistes Imran Rasul et Daniel Rogger, qui se sont intéressé à l'efficacité des ministères Nigériens, l'autonomie est le facteur critique, ainsi que les récompenses. Faut-il trouver plus de directeurs comme celui de cette petite agence ?
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    Slate enquête sur un bureau de délivrance de passeport à New York, qui, contrairement à tant d'autres, délivre les précieux documents en une journée, sans aucune file d'attente... Mais comment est-ce possible ? Comment le manager du bureau parvient à faire cela ? Quelle liberté a-t-il ? Quelle organisation a-t-il mis en place ? Pour les économistes Imran Rasul et Daniel Rogger, qui se sont intéressé à l'efficacité des ministères Nigériens, l'autonomie est le facteur critique, ainsi que les récompenses. Faut-il trouver plus de directeurs comme celui de cette petite agence ?
Aurialie Jublin

Google et Facebook "sont des engins dont le carburant sont les données person... - 0 views

  • Ces activités produisent une ressource qui est par la suite commercialisée. C’est de l’exploitation au sens économique classique comme production de valeur, mais nous sommes aussi face à de l’exploitation au sens marxiste du terme, parce qu’on est dans de la création de plus-value appropriée par les propriétaires des plateformes et réinvestie dans un cycle productif. On ne peut toutefois pleinement comparer Google aux usines du 19ème siècle, parce qu’on est dans ce qu’on appelle un marché biface. Un marché biface, c’est aussi par exemple la télé : un marché où on a l’annonceur d’un côté et les utilisateurs de l’autre. Le public est à la fois client et travailleur. Plus il est nombreux, plus il crée de la valeur, du côté de l’annonceur.
  • La première logique de résistance, c’est introduire du conflit, casser la logique irénique de l’amitié à tout prix sur le Web social. Il faut reconnaître les éléments conflictuels, ne pas les gommer au prétexte de garantir une soit-disante civilisation de l’Internet.
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    "Entretien avec Antonio Casilli sur le Digital Labor, travail invisible que l'on produit à notre insu pour les géants du Web comme Google et Facebook. Une interview qui vient en complément des pages Travail publiées ce lundi dans l'Humanité."
Aurialie Jublin

A Network Of Transparent Futuristic Offices Created For The Mobile, Urban Workforce | C... - 0 views

  • The design is basically an updated and more stylish version of an internet cafe, intended to encourage more interaction. The structure is a simple glass wall or cube, so everyone is visible while they work, like in a miniature version of the Apple store on Fifth Avenue in New York City, "As opposed to being tucked away by yourself at Starbucks, WW offers the opportunity to connect with fellow entrepreneurs while being 'out there' and seen by the public doing business," Berdou explains
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    "U.K. design student Julie Berdou has an idea for how to create even more options for mobile work: A network of tiny offices, called WW, that would be spread across a city, offering a spot to stop in for a few minutes and work while you're on-the-go. Her design won a recent RSA Student Design Award."
Aurialie Jublin

Royaume-Uni : la déferlante des « auto-employés », Europe - 3 views

  • La catégorie est particulièrement hétéroclite : elle est plus large que celle de l’autoentrepreneur français et comprend toute forme de travail en free lance hors salariat, du plâtrier au juriste à la mission en passant par le jeune entrepreneur Internet ou la retraitée offrant ses services en déco intérieure sur Facebook. Mais ce qui est clair, c’est que le nombre de ces auto-employés s’envole.
  • Pour beaucoup à gauche, c’est un nouveau signe, avec la hausse du nombre d’employés sous contrats sans heures minimums (« zero hour ­contract »), de l’accroissement de la précarité. Et il est vrai que le think tank, Resolution Foundation, a calculé que les émoluments des auto-employés ont baissé de 20 % depuis 2007, contre 6 % pour les salariés. Au total, ils sont payés 40 % moins cher.
  • Beaucoup de « self-employed » de la dernière vague pourraient donc bien privilégier ce statut pour sa souplesse même s’ils perdent en sécurité. Des préretraités ou des femmes au foyer pourraient y voir un moyen d’exercer leurs talents sans passer par la lourdeur du salariat. Pour Claire Enders, une analyste réputée du secteur des médias, la montée des auto-employés est une success-story britannique : elle est liée à la maîtrise d’Internet particulièrement marquée outre-Manche dans toutes les générations.
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  • Ce qui est sûr, c’est que les hommes politiques vont devoir se pencher sur leur cas rapidement. Les gouvernements devront en effet veiller à ce qu’ils épargnent assez pour leur retraite ou aient accès à l’emprunt bancaire ou aux logements. La Banque d’Angleterre devra de son côté ­comprendre quel rôle ils jouent dans les réserves de productivité du pays pour déterminer sa politique monétaire. Les auto-employés pèsent déjà 15 % de la force de travail et représente un électorat important : cela devrait les aider à avoir davantage l’oreille des hommes politiques
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    Leur nombre pourrait dépasser celui des employés du secteur public dès la prochaine législature. Adaptation salutaire ou montée de la précarité, le débat n'est pas tranché.
Thierry Nabeth

Marché du travail : la grande fracture -- une étude de l'institut Montaigne - 0 views

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    Analysant la polarisation induite par le progrès technologique entre les métiers très qualifiés, d'une part, et les emplois de service, plus précaires et moins bien rémunérés, d'autre part, cette étude interroge les conditions de la création d'emplois dans une économie post-industrielle.
julien camacho

Une vision de la formation tout au long de la vie en Europe pour 2030 - Le blog de la f... - 3 views

  • L’environnement de travailSi nous projetons  l’environnement de travail en 2030 sur les bases de ce  que l’on connait aujourd’hui, il est vraisemblable que :la société numérique dans laquelle nous évoluerons rendra le marché du travail très flexible, segmenté et  particulièrement changeant. Il sera organisé selon le «skill on demand», où les entreprises solliciterons les compétences dont elles auront besoin au moment où elles en auront besoin. Nous travaillerons pour plusieurs employeurs, parfois en même temps, souvent à distance.La performance des employés sera mesurée et quantifiée en continu au travers de systèmes de mesures numériques, les «analystics». La démonstration des compétences et des aptitudes sera préférée aux diplômes.Le savoir sera disponible et gratuit. L’information sera partout. Les ressources  de formation seront nombreuses.Les barrières existantes s’estomperont : les limites du public/privé, professionnel/ personnel, bureau/domicile, réel/virtuel, formel/informel, seront confuses.Dans ce contexte, chacun d’entre nous devra  dédier au moins 20% de son temps à renouveler ses compétences pour rester employable et s’efforcer de coller à celles  requises par l’évolution du marché du travail.
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    "Pour rester employable, nous devrons tous, à l'avenir, développer une culture de l'auto-formation basée sur les compétences et les aptitudes valorisées par le marché du travail. Comment apprendrons-nous en 2030 ? Comment le digital impactera nos pratiques individuelles de formation? Quelle sera la place des ressources pédagogiques libres et autres MOOC dans notre formation tout au long de la vie? C'est à ces questions que le groupe de recherche, The Institute for Prospective Technological Studies (IPTS), rattaché au centre de recherche la commission européenne (JRC), s'est penché lors d'un atelier à Séville les 29 et 30 avril 2013, durant lequel une vingtaine d'experts ont planché sur les scénarii possibles."
Aurialie Jublin

Et si le salariat disparaissait…, Editos & Analyses - 1 views

  • A l'échelle collective, toute la protection sociale est fondée en France sur le postulat d'une population employée à temps plein dans le même cadre. Le passage du privé au public, ou du salariat au travail indépendant, est, par exemple, sanctionné par une retraite sérieusement amputée. A condition d'être rééquilibré, le régime des intermittents du spectacle pourrait bien préfigurer l'avenir de l'assurance-chômage… Se pose aussi la capacité des entreprises et de leurs dirigeants à passer réellement au management par projet, à susciter la loyauté chez leurs salariés, à basculer d'une exigence de moyens (présence sur place) à une exigence de résultats (tâche réellement accomplie), à exprimer leur reconnaissance du travail. Il y a enfin un formidable défi pour les politiques, qui devront adapter le cadre légal et réglementaire au travail de demain, comme ils l'ont fait pour le travail d'hier
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    "Le salariat était parfaitement adapté à l'usine du XX e  siècle. Il correspond de moins en moins à l'organisation de la production du XXI e  siècle… et aux aspirations de ceux qui travaillent. Sommes-nous prêts à changer ?"
Aurialie Jublin

Mozilla Open Badge valorise les compétences informelles | L'Atelier - 2 views

  • Les Issuers (les organismes distribuant les badges) se voient également offrir une reconnaissance et de la visibilité car, si jusqu'à présent ils n'étaient pas habilités à délivrer un diplôme, ils ont maintenant la possibilité d'offrir une certaine crédibilité aux transferts de connaissances et de savoir-faire qu'ils inculquent. En tout cas, les grands groupes privés et autres organismes publics ont bien compris l'intérêt d'un tel procédé. En effet, Disney-Pixar et la NASA se placent déjà parmi les Issuers, mais ils devraient être très rapidement rejoints par PBS, Intel et même par le Département de l'éducation américain.
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    "Alors que certaines connaissances et compétences ne s'acquièrent pas obligatoirement par le biais d'un cursus scolaire, Mozilla a choisi de les valoriser par le biais de la ludification. "
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