"e qui est étonnant avec le trading haute fréquence, c'est qu'à part les grandes institutions spéculatives qui ont les moyens d'investir dans la technique et dans les salaires des programmeurs d'algorithmes, tout le monde est contre. Sans pour autant que personne ne se risque à faire quoi que ce soit de peur de faire s'effondrer le système. Car on peut considérer le HFT comme de la concurrence déloyale : à ce jeu, les petits porteurs perdent forcément. Autrement dit, gagner à la bourse coûte de plus en plus cher. Il ya a aujourd'hui plus de 10 fois plus de cotations (estimation de la valeur d'une action) avant transaction qu'il y a 4 ans. Et lorsqu'une machine fait 10000 cotations à la seconde, l'humain est perdant. Les marchés deviennent de plus en plus fous, surréalistes et inhumains, mais rapportent aussi de moins en moins d'argent, à de moins en moins de personnes. Et si les ordinateurs étaient en train de tuer la finance ? C'est en tout cas la thèse de Paul Jorion"
"« Press Play Pause » nous présente la révolution numérique de la dernière décennie et sa résultante qui est la créativité et l'expression du talent d'une manière inédite, avec des possibilités illimitées. Mais cette culture et cette révolution numérique ne signifient pas du tout que l'art s'est démocratisé ni que le talent est devenu plus facile à trouver, en effet, il a pu se noyer dans la quantité d'oeuvres créées. C'est sur cette question que « Press Pause Play » se fonde et offre le recul d'une réflexion au travers d'interviews avec certains des créateurs les plus influents du monde de l'ère numérique."
"On voit donc qu'en matière culturelle, les frontières entre groupes sociaux se sont complexifiées : l'homologie que pointait Bourdieu entre la hiérarchie de légitimité des pratiques et la hiérarchie des groupes sociaux n'a visiblement plus cours. Mais ces frontières ne se sont pas affaissées pour autant. Alors qu'un large pan de la culture contemporaine est partagé, les goûts et les dégoûts pourraient moins porter sur certains objets ou certaines pratiques que sur les manières de les consommer ou de les pratiquer. En la matière, les classes supérieures, qui sont parvenues à s'ouvrir aux pratiques peu légitimes tout en conservant un quasi-monopole sur la culture légitime, semblent donner encore le la en matière de distinction. Croire que tout se vaut, oublier les hiérarchies ou prendre la culture populaire trop au sérieux sont encore des hérésies qui vous mèneront droit… à la faute de goût."
Benjamin Bayart, président du French Data network, pointe la dichotomie entre les bidouilleurs d'anonymous et les responsables politiques. Comment répondre aux LOL, aux pieds de nez des uns, qui sont comme des gamins qui tirent la sonnette aux maisons des petits vieux ? C'est la colère qu'il faut faire baisser, soit en formatant le peuple (selon la méthode Nord-Coréenne) soit en veillant à maintenir les équilibres de la société que les Anonymous dénoncent comme les indignés du mouvement Occupy. Ce que pointe les anonymous, c'est que les gouvernement doivent trouver des modes d'écoutes et de réponses intelligents, car ce que s'approprient les internautes avec le réseau, c'est le savoir.
Pour le sociologue Jérôme Denis, le numérique introduit trois types d'interactions entre le citadin et la ville : la participation, la coproduction et la réflexivité.
"La voiture autonome consiste à analyser et prédire le monde 20 fois par seconde", explique Anthony Levandowski responsable du projet de voiture autonome de Google. "Nous souhaitons améliorer la vie des gens en transformant la mobilité", estime un autre chercheur et tout consiste dans l'analyse de big data. Mais si Google fabrique des ordinateurs qui conduisent, l'industrie automobile, elle, tente encore de construire des véhicules qui se comportent comme des ordinateurs pour assister le conducteur. Deux approches radicalement différentes. En fait, estime le journaliste, la question centrale est de savoir quand le conducteur va avoir un rôle à jouer.
"L'activité du géant de l'internet Facebook a généré la création de 232.000 emplois indirects en Europe au cours de l'année 2011, dont près de 22.000 en France, selon une étude du cabinet spécialisé Deloitte rendue publique mardi."
"Si l'objectif du FBI et de ses mandants était de filer la trouille à tous les sites de partage et les inciter à fermer les vannes, il semblerait que celui-ci soit en partie atteint. Mais, comme le revendiquent de nombreux internautes, pourquoi alors ne pas aussi s'attaquer à YouTube, DropBox et autres sites réputés « légaux » ?
D'autant que, selon Digital Music News, Megaupload s'apprêtait à lancer MegaBox, un service de téléchargement légal de musique dans lequel les artistes auraient perçu 90% des revenus générés, y compris en cas de téléchargement gratuit. Un projet qui fait dire à certains que le raid du FBI ne serait pas étranger à l'imminence de ce lancement, qui bien sûr n'était pas du goût des majors."
"Une proposition de loi, censée lutter contre l'espionnage industriel, pourrait bien se retourner contre ces "lanceurs d'alerte" qui font "fuiter" des documents internes auprès de journalistes d'investigation et d'ONG."
Nike propose un bracelet électronique pour nous mesurer ses déplacements et son activité quotidienne en la transformant en points (fuel). "La clé pour en faire plus est d'en savoir plus. La vie est un sport. Faisons la compter." Le quantifiedself brandé par Nike.
Peter Singer, auteur de Wired for War, signe une très virulente tribune dans le New York Times où il dénonce la montée de drones dans l'armée américaine. Plus de 7000 appareils sans pilotes sont désormais la propriété de l'armée américaine. Le problème, estime-t-il, est que l'envoi de ces drones se fait désormais sans l'aval du Congrès, portant la guerre et des interventions ciblées, selon les seules volontés de l'exécutif américain.
Pour Pierre Col, il faut tirer plusieurs enseignements de la fermeture de Megaupload. Si les accusations américaines sont avérées - voir l'excellente analyse de ceux-ci par Eric Freyssinet : http://blog.crimenumerique.fr/2012/01/21/megaupload-synthese-des-faits-presentes/ - , alors il est nécessaire de sanctionner les dirigeants de Megaupload, mais la présomption de culpabilité ne justifie pas la fermeture brutale des serveurs, sans qu'un jugement n'ait été rendu. Accepterions-nous que d'autres services (comme YouTube, Google Docs, etc.) qui hébergent également des fichiers contrefaits puissent être brutalement coupés ainsi ? Ensuite, rappelle Pierre Col, cette action montre que pour combattre Megaupload, nous n'avons pas besoin des lois SOPA ou PIPA ou autre législation de contrôle du Net. Enfin, l'arsenal logiciel des Anonymous - dont LOIC : http://fr.wikipedia.org/wiki/LOIC - est en passe de devenir un moyen d'action pour que les citoyens entrent en résistance face à un pouvoir arbitraire et attentatoire à la liberté.
De la place Tahrir à la Puerta del Sol, les mouvements sociaux de ces derniers mois ont mis en échec l'injonction permanente à circuler qui caractérise la ville néolibérale.
AOL vient d'ouvrir son siège régional à Palo Alto en le couplant à un incubateur. American Express et Dell viennent d'y ouvrir un centre de R&D. Les entreprises du monde entier y ouvrent des bureaux. La silicon Valley déborde d'énergie et d'optimisme et semble ne pas connaître la crise.
François Guéno analyse comment la nouvelle "grammaire" de Facebook va agir pour transformer n'importe quel contenu en "objet social". Avec ces verbes d'action, désormais, cela va être aux développeurs, aux graphistes et aux responsables du marketing de faire la différence, de se démarquer des réalisations concurrentes.
Si on observe la dernière étude d'Envisional sur l'Etat du piratage numérique - http://www.teamlightbulb.com/Broadband/Price_Evisional.pdf - on constate que le P2P représente 40 % des contenus pirates de l'internet, loin devant les sites comme Megaupload (5 %) ou les sites de streaming (1,4 %). En remarquant que Netflix aux Etats-Unis prend le même pourcentage de bande passante que le P2P en Europe, Frederic Filloux estime que la création d'alternatives commerciales est certainement le meilleur rempart contre le piratage.
Le Sénat a suspendu le vote de la loi PIPA prévu mardi prochain, tandis que la Chambre des représentants a enterré le texte SOPA pour trouver un "consensus plus large". La commissaire européenne Neelie Kroes a qualifié la loi SOPA de "mauvaise législation", "estimant qu'une "régulation de l'Internet doit être efficace, proportionnée et préserver les bénéfices d'un réseau ouvert". Reste à savoir ce que la commissaire européenne compte faire d'ACTA, dont les objectifs sont proches, estime la Quadrature du Net : http://www.laquadrature.net/node/5053