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« Nous manquons dans la coiffure de professionnels qualifiés et la formation est un sujet important. L'objectif de l'Unec est de valoriser la profession et d'orienter les gens vers nos métiers : 7 000 emplois ne sont pas pourvus dans notre branche. Nous travaillons donc, en matière d'alternance, à mettre en lumière l'orientation vers les métiers de la coiffure », déclare Bernard Stalter, président de l'Unec, à News Tank le 04/03/2020, en marge de la conférence dédiée aux enjeux de formation dans les métiers de la coiffure.

"On compte aujourd'hui près de 15 000 coiffeurs à domicile en France, soit deux fois plus qu'il y a 10 ans. Ce secteur cherche actuellement à drainer une nouvelle clientèle, plutôt des femmes actives et urbaines entre 30et 50 ans, avec de nouveaux concepts: réservations en ligne des prestations, réalisation des services aussi bien à domicile qu'au bureau ou lors de soirées événementielles."

"La Fédération nationale de la coiffure a mené début 2012 une grande consultation nationale "En 2012, faites vos voeux". Cette consultation a suscité la contribution de près de 10 000 professionnels, y compris le réseau FNC, sur les quatre thématiques de réflexions proposées : - revendications professionnelles (34% de participation), - formation (30% de participation), - promotion du métier (20% de participation), - eco-responsabilité (16% de participation). Ce livre blanc remis début juillet au Président de la République fait la synthèse des contributions.

Les difficultés de recrutement se sont accentuées : comptant 184.065 actifs, la profession a perdu 4.900 actifs depuis 2009. Face à la pénurie de main-d'oeuvre, le secteur mise sur l'apprentissage. Ce sont aujourd'hui 17.610 apprentis qui travaillent dans la coiffure, faisant du secteur le deuxième de l'artisanat en termes d'apprentis. Mais en dix ans, ses effectifs en formation ont fondu de 28 %.

En 2017, la coiffure compte 85 492 établissements occupant 184 065 actifs, dont 114 456 salariés. 75 % des établissements exercent leur activité en salon et 10 % des salons sont sous franchise ou licence. Plus de la moitié des salons n'emploient aucun salarié, l'effectif moyen des établissements employeurs étant de 2,38 (hors alternants). On dénombre 17 610 apprentis et 3 047 contrats de professionnalisation. En 2016, on a dénombré 7 261 immatriculations. Le secteur réalise un chiffre d'affaires de 5,8 Mds€.

Financement de la formation professionnelle des non-salariés et de l'apprentissage, réflexion en matière de certification et de rapprochement des branches… L'Union nationale des entreprises de coiffure a rassemblé, le 4 mars 2020, les acteurs de la formation et de l'apprentissage pour faire un point sur les enjeux dans son secteur. Le président du Fafcea, Guillaume Dartois, et le directeur général de l'Opco des entreprises de proximité (EP), Arnaud Muret, ont notamment cherché à rassurer les chefs d'entreprise de coiffure et les dirigeants d'organismes de formation et de CFA.

"Les salons de coiffure ont vu se développer de façon très importante depuis 2 ans les prestations liées à la beauté des mains, dans le cadre d'un retour du concept de beauté globale. On estime que 7000 salons de coiffure proposent un service manucure, qui représente en moyenne 10 % de leur chiffre d'affaires. L'investissement pour la mise en place de ce type de service est limité à un peu de mobilier, l'achat des produits représentant la plus grosse part d'investissement financier. "

La liste limitative des activités artisanales soumises à une obligation de qualification sera définie par décret, prévoit l'article 47 de l'avant-projet de loi sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation économique, porté par le ministre des Finances Michel Sapin. Le texte devrait être adopté en Conseil des ministres le 30 mars 2016. Cet assouplissement des conditions d'accès aux activités réglementées, comme la coiffure, le bâtiment ou la boulangerie, devait figurer initialement dans le projet de loi Noé porté par le ministre de l'Économie Emmanuel Macron et finalement abandonné. Le texte prévoit aussi de transposer une directive de 2013 sur la reconnaissance des qualifications professionnelles entre pays européens.

Ils ou elles viennent de la coiffure, du commerce ou de l'agriculture. La bonne santé de l'industrie donne des idées de changement à de nombreux actifs. Qui osent se réorienter

Comme d'autres professionnels, les coiffeurs peuvent être confrontés à des personnes fragilisées par la maladie, la vieillesse, l'accident, la détention... La formation de socio-coiffeur prépare à "l'approche psychologique de la personne souffrante", afin de lui apporter un "soin technique compétent". Portrait d'un métier de seconde partie de carrière.

Les grands hôtels ne sont plus les seuls à disposer de voituriers. Désormais, tous les commerces se prêtent au jeu. Gaëtan Da Costa, 52 ans, est le voiturier des stars du salon de coiffure parisien La Suite Bleue depuis 30 ans. Le producteur Orlando confie à France 2 : "Ça fait une éternité que je le connais et il est formidable". Gaëtan touche 1 500 euros par mois et peut compter sur des pourboires de 5 à 10 euros par voiture.

"Tirée par l'afflux récent de clientèle masculine, la profession, accessible dès le CAP et très ouvert à l'apprentissage, manque de bras."

France compétences a complété, le 27 janvier 2020, sa liste des métiers émergents ou en particulière évolution pour répondre aux besoins en compétences du marché du travail et sécuriser les parcours professionnels des actifs (voir la liste initiale). Sont ajoutés les métiers suivants : Eco-agriculteur, Entrepreneur de la coiffure, Expert technique en création numérique, Végétaliseur urbain. En 2020, les certifications relatives à ces métiers pourront bénéficier d'une procédure simplifiée d'enregistrement au RNCP.

« Une promotion pilote de 20 étudiants, dont des apprentis, a intégré le nouveau "Real Campus, By L'Oréal", le 06/01/2020, la première école qui décerne un Bachelor associant coiffure et entrepreneuriat », indique Stéphanie Bozonnet, directrice pédagogique du campus. Aujourd'hui, quelque 10.000 postes de coiffeurs sont vacants alors que la profession se renouvelle, dopée par le grand retour de la moustache et de la barbe et le développement des produits à base de composants végétaux.

Partout en France, les enseignes de coiffure peinent à recruter. Le développement de prestations à domicile complique la tâche des employeurs.

"Boulangerie, pharmacie, coiffure... le commerce de proximité a retrouvé les faveurs des consommateurs, de plus en plus soucieux d'écologie et en quête de davantage de lien social."

France compétences a publié, le 17 juillet 2020, une liste actualisée des métiers émergents ou en particulière évolution retenus pour 2020. Par rapport aux 17 métiers déjà identifiés en décembre 2019 (lire sur AEF info), cette liste comporte six métiers supplémentaires. Il s'agit des métiers de concepteur et intégrateur de réalité virtuelle, éco-agriculteur, entraîneur de breaking, entrepreneur de la coiffure, expert technique en création numérique et végétaliseur urbain.

Le chiffre d'affaires des coiffeurs a diminué de 0.9 % en 2012 et celui des instituts de beauté de 2.2 %."

"Malgré l'hiver, les CQP fleurissent. Quelques branches continuent à créer leurs certificats de qualification professionnelle (CQP). Quelques exemples : CQP Manager de salon de coiffure, CQP Vendeur en animalerie, CQP Techniques topographiques et foncières, CQP Secrétaire juridique et technique en immobilier, CQP Décorateur de cuisine..."

Le samedi et le dimanche, Sonia Deschamps vous fait découvrir ou redécouvrir un métier à travers le portrait d'un passionné. Aujourd'hui : coiffeur.