"Le texte, qui prévoit l'élargissement du dispositif en France, sera examiné aux alentours de l'été 2019, soit un « décalage de quatre mois et demi ou cinq mois »."
"Le ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn a annoncé le 21 octobre dernier - et ce n'était une surprise pour personne - que la procréation médicalement assistée (PMA) « pour toutes » figurerait dans le projet de loi de bioéthique."
"Sur des sujets aussi fondamentaux, il est indispensable de prendre le temps nécessaire pour évaluer les risques, mesurer les conséquences, étudier ce qui s'est passé dans les pays qui ont légiféré, souligne Ludovine de La Rochère, présidente de la Manif Pour Tous."
"En raison de la rareté des donneurs de gamètes, l'autorisation de la PMA pour les femmes seules et les couples de femmes va conduire à des choix cornéliens et il faudra bien prendre parti, explique Jean-Éric Schoettl, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel."
"Laurent Wauquiez, Christian Jacob, Bruno Retailleau, Franck Proust et Jean Leonetti prennent position contre la PMA pour les femmes célibataires et les couples de femmes, que le gouvernement prévoit d'autoriser."
"Du 3 au 18 novembre, l'Agence de la biomédecine lance une campagne nationale d'information et de recrutement sur le don d'ovocytes et le don de spermatozoïdes pour sensibiliser le grand public."
"Durant le mois de novembre, le CAEPR (département théologie de l'Université de Lorraine) et la Faculté de théologie protestante organisent un cycle de conférences les mardis soirs à l'église Sainte Thérèse de Metz autour de la question du transhumanisme. Fabien Faul a donné la première conférence introductive."
"La mission d'information de l'Assemblée nationale a procédé mercredi 7 novembre à ses dernières auditions avant de publier son rapport, attendu pour la fin du mois."
"Vingt-trois médecins, membres du groupe Grain de Sel, alertent sur les dangers que représenterait une légalisation de l'euthanasie en France, entre déshumanisation du patient et appauvrissement des relations inter-personnelles."
Ce travail porte sur la question de l'indisponibilité du corps humain, très peu reprise dans les états généraux de la bioéthique de 2018 en France. Certes la non-marchandisation du corps humain y est évoquée, mais l'expression « mon corps m'appartient » (sous-entendu « j'en fais ce que je veux ») est un leitmotiv majeur aujourd'hui. Le corps humain est alors souvent considéré comme « en pièces détachées », lesquelles peuvent être données, réparées, changées, voire « augmentées dans leurs fonctionnalités ». Cette posture de « propriétaire » a de nombreuses conséquences en bioéthique.
Il s'agit ici de réfléchir à l'indisponibilité du corps humain, au-delà de la non-marchandisation, à travers la question : « nos gènes nous appartiennent-ils ? » Cette question est essentielle au moment où de nouveaux outils de modification du génome humain deviennent disponibles, comme CRISPR, et où l'on cherche aujourd'hui à breveter le vivant.
Trois approches sont proposées dans cette réflexion, en complémentarité. L'approche scientifique permet de faire le point sur « notre héritage génétique », en termes de sciences de l'évolution et d'épigénétique. L'approche juridique retrace les étapes essentielles de la manière de considérer le corps humain en droit, reprenant à cette occasion la convention d'Oviedo, qui stipule qu'on ne peut introduire de modification dans le génome de la descendance. Enfin, l'approche philosophique permet d'approfondir le concept de corps humain pour déboucher sur des éléments clefs d'une « éthique du corps » au temps des modifications génétiques.
"Laurence Vanceunebrock-Mialon, députée et mère de deux enfants nés par procréation médicalement assistée, a participé aux travaux préparatoires avant la future loi sur la bioéthique."
"Depuis six ans, François Hollande puis Emmanuel Macron ont repoussé à de nombreuses reprises l'accès à la procréation médicale assistée pour les femmes. La preuve de leur couardise, bien plus que de celle de la société française."