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Aurialie Jublin

Manifeste des Chomeurs Heureux - 0 views

  • Jadis, il fallait des travailleurs parce qu'il y avait du travail, aujourd'hui, il faut du travail parce qu'il y a des travailleurs, et nul ne sait qu'en faire, parce que les machines travaillent plus vite, mieux et pour moins cher.
  • "Chômage" est un mauvais mot, une idée négative, le revers de la médaille du travail. Un chômeur n'est qu'un travailleur sans travail. Ce qui ne dit rien de la personne comme poète, comme flâneur, comme chercheur, comme respirateur.
  • C'est justement parce que l'ar-gent, et non l'utilité sociale, est le but, que le chômage existe.
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  • Notre première proposition est immédiatement applicable: suppression de toutes les mesures de contrôle contre les chômeurs, fermeture de toutes les agences et officines de flicage, manipulation statistique et propagande (ce serait notre contribu-tion aux restrictions budgétaires en cours), et versement automatique et inconditionnel des allocations augmen-tées des sommes ainsi épargnées.
  • Si le chômeur est malheureux, c'est aussi parce que le travail est la seule valeur sociale qu'il connaisse. Il n'a plus rien à faire, il s'ennuie, il ne connait plus personne, parce que le travail est souvent le seul lien social disponible. La chose vaut aussi pour les retraités d'ailleurs. Il est bien clair que la cause d'une telle misère existentielle est à chercher dans le travail, et non dans le chômage en lui-même. Même lorsqu'il ne fait rien de spécial, le Chômeur Heureux crée de nouvelles valeurs sociales. Il développe des contacts avec tout un tas de gens sympathiques. Il est même prêt à animer des stages de resocialisation pour travailleurs licenciés.
  • Car tous les chômeurs disposent en tout cas d'une chose inestimable : du temps.
  • le Chômeur Heureux ne soutient pas les partisans du partage du temps de travail, pour lesquels tout serait pour le mieux si chacun travaillait, mais 5, 3 ou même 2 heures par jour. Qu'est-ce que c'est que ce saucissonnage? Est-ce que je regarde le temps que je mets à préparer un repas pour mes amis? Est-ce que je limite le temps que je passe à écrire ce putain de texte? Est-ce que l'on compte, quand on aime?
  • Le Chômeur Heureux, lui, serait plutôt un "topiste", il bricole et expérimente à partir de lieux et d'objets qui sont à portée de main. Il ne construit pas de système, mais cherche toutes les occa-sions et possibilités d'améliorer son environnement.
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    évoqué par OuiShare
Aurialie Jublin

L'emploi à l'épreuve des algorithmes « InternetActu.net - 1 views

  • L’analyse des e-mails, des messageries instantanées, des appels téléphoniques, du moindre clic de souris des employés peut désormais être mise au service d’une plus grande efficacité de l’entreprise. Les données produites par les travailleurs sont en passe de devenir un atout précieux.
  • département People Analysis (“l’analyse des gens”), le laboratoire des ressources humaines de Google. Depuis 2007, Google a mené des enquêtes approfondies sur ses équipes et a constaté que les employés les plus innovants sont ceux qui ont un fort sens de leur mission tout en ayant une large autonomie personnelle. “Nos décisions sur nos employés ne sont pas moins importantes que nos décisions sur nos produits”,
  • Gild est une start-up qui ambitionne de révolutionner le recrutement de développeur par les Big Data. Parmi les principaux indicateurs pris en compte par la société, l’évaluation par les pairs des développeurs sur des sites de programmation communautaires comme Google Code, Github ou Bitbucket : le code proposé par le développeur est-il apprécié, réutilisé ? Comment communique-t-il ses idées ? Que dit-on de lui dans les réseaux sociaux ?…
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  • Recruiter permet ni plus ni moins d’espionner les profils que le recruteur consulte, de les ajouter à des listes de candidats potentiels, d’entrer en contact avec les anciens employeurs ou d’être tenu au courant de qui s’attarde sur le profil d’un candidat, et ce…, sans que les utilisateurs eux-mêmes ne le sachent ! L’algorithme mis en place se base sur les actions du recruteur et se complexifie à mesure que l’employeur l’utilise, notamment en recommandant des utilisateurs à la formation et aux compétences similaires de ceux mis en sélection.
  • En fait, ce qui paraît le plus gênant dans ce système, c’est bien l’asymétrie de service, c’est-à-dire que les usagers ne sont pas sur un pied d’égalité. Que les recruteurs aient des outils dédiés pour se faciliter la tâche, certes. Mais que le candidat n’ait pas accès dans le détail à qui consulte son profil ne peut que générer une tension, un déséquilibre…
  • Mais ce n’est pas la seule société à utiliser de nouveaux types de capteurs pour mesurer la productivité des employés, explique Rachel Emma Silverman pour le Wall Street Journal. La Bank of America a ainsi équipé 90 de ses employés des badges développés par Sociometrics Solutions (dont nous parlions déjà ici et là). Le but : étudier les mouvements et les interactions des employés afin de comprendre la façon dont ils travaillent et interagissent.
  • Pour Dancy, bientôt, les entreprises vont commencer à mesurer leurs employés de la même façon qu’il se mesure lui-même. Nous n’aurons pas le choix, constate-t-il, fataliste. “Les entreprises ont besoin de nouvelles mesures pour saisir la productivité des travailleurs de la connaissance.” Même si les travailleurs rejettent la surveillance orwellienne de leurs employeurs, les travailleurs individuels seront contraints d’utiliser l’autosuivi pour acquérir un avantage concurrentiel sur les autres.
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    L'analyse des grandes quantités de données - le Big Data - est appelée à révolutionner bien des domaines. L'emploi et les ressources humaines pourraient même devenir l'un de ses premiers terrains d'application. La preuve avec quelques résultats d'études menées dans différentes entreprises et différents secteurs.
Chamila Puylaurent

La flexibilité du travail menace-t-elle la culture d'entreprise ? | L'Atelier... - 0 views

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    "Télétravailleurs, freelancers, travailleurs nomades… Le marché du travail semble aujourd'hui gagner en flexibilité. Comment la culture d'entreprise, étroitement liée au succès de l'organisation, peut-elle être préservée quand la plupart des employés sont des travailleurs temporaires et mobiles ?"
abrugiere

L'ère des talents | ManpowerGroup - 0 views

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    une petite vidéo édifiante, proposée par le groupe Manpower, expliquant comment et pourquoi nous entrons aujourd'hui dans "l'Humain Age" = "l'ère des Talents".  Le capital humain remplace le capital financier comme moteur de la prospérité économique.  4 tendances clés pointées : 1 - L'autonomie individuelle, c'est-à-dire la capacité à travailler partout et à tout moment 2 - La complexité de la relation clients, avec la tendance à la baisse des marges 3 - L'inadéquation entre population et Talents qui se manifeste par des travailleurs sans emploi et des emplois sans travailleurs 4 - La révolution technologique qui oblige à la totale transparence partout dans le monde 
julien camacho

Travailleurs pauvres : le rapport Sirugue propose une « prime d'activité », A... - 0 views

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    Dans un rapport remis lundi à Jean-Marc Ayrault, le député PS Christophe Sirugue propose de créer une « prime d'activité » pour remplacer les actuels dispositifs d'aide aux travailleurs pauvres, RSA-activité et Prime pour l'emploi. Elle serait de 215 euros par mois au maximum, pour une personne gagnant 0,7 smic.
Aurialie Jublin

Homejoy, premier échec majeur de « l'Uber-économie » | Silicon 2.0 - 0 views

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    La chute de Homejoy a été précipitée par quatre actions en justice. Comme Uber, l'entreprise s'est construite sur le recours à des travailleurs indépendants, ce qui lui permet de fortement limiter ses coûts (pas de salaire fixe, pas de charges sociales...) et de gagner en flexibilité. Les plaintes déposées contre Homejoy réclamaient la reclassification de ces travailleurs indépendants, pour leur accorder le statut de salariés. Une perspective qui aurait totalement bouleversé le modèle économique de l'entreprise.
Aurialie Jublin

Avec le «co-living», vous pourrez bientôt vivre sur votre lieu de travail (ou... - 0 views

  • Ce promoteur immobilier d’un nouveau genre proposera dans ces résidences un mode de vie hybride, réalisant la jonction parfaite entre travail, loisirs et vie privée. Il s’agit d’immeubles réhabilités et dont l’intérieur est réagencé pour permettre aux travailleurs indépendants de disposer d’un micro-appartement et d’espaces de travail et de vie commune. Le ménage, l’entretien et même les courses sont réalisés par le personnel, de sorte que les co-livants peuvent se concentrer exclusivement sur leur travail.
  • WeWork s’adresse aux travailleurs indépendants des secteurs créatifs et numériques ainsi qu’aux professions libérales (avocats, comptables, consultants), la «WeGeneration», qui adhèrent sans réserve au mythe high-tech californien: s’enrichir en poursuivant sa passion et en se réalisant totalement dans son travail, perçu comme une «mission» pour «changer le monde» ou à tout le moins l’améliorer.
  • Alors que la force de travail intellectuelle aux États-Unis a grossi les bataillons des travailleurs freelance, WeWork proposait non seulement le «gîte» à ces travailleurs atomisés, mais également de l’accompagnement et un sens de la communauté pour lutter contre la solitude. Les tarifs démarrent démarrent à 45 dollars par mois pour l'accès «flexible» aux espaces de travail communs, et à 450 dollars pour une utilisation à plein temps.
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  • Son modèle de location (WeWork n’achète jamais ses immeubles) le rapproche de leaders de l’économie de plateforme et de mise en relation comme les célèbres Uber et Airbnb, ayant en commun de ne pas investir en priorité dans le capital matériel.
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    "Le mode de vie des habitants des résidences WeLive réalisera la jonction parfaite entre travail, loisirs et vie privée. Il fallait bien que ça arrive un jour. Le dernier avatar de l'idéologie californienne, selon laquelle chacun doit se réaliser par son engagement monacal dans le travail, tout en évoluant dans des environnements sociaux à cheval entre le camp de vacances scout et l'open space, se nomme le co-living, et il est malheureusement déjà plus qu'une tendance abstraite ou qu'un hashtag creux."
Aurialie Jublin

«Derrière les belles images du Tour de France se cache un monde de précarité»... - 2 views

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    "- Notre approche, en rupture avec les usages, a tout de suite été de regarder le cycliste comme un travailleur. Et si on le considère ainsi, on découvre des conditions de travail et d'emploi qui peuvent le pousser à enfreindre les règles. Le dopage est tout le temps décrit comme une faute morale et individuelle parce que l'on refuse d'admettre que c'est aussi un problème qui peut être inhérent aux conditions de travail. Si vous regardez bien, il est très intéressant de constater que les études épidémiologiques réalisées dans d'autres professions (les chauffeurs routiers, les avocats, les médecins), montrent également un usage très important de produits dopants, lequel sera toujours expliqué par les conditions de travail. Dans le sport, les mêmes travailleurs professionnels sont jugés seuls responsables."
Aurialie Jublin

Contrat, temps, lieu, hiérarchie... comment le travail fait sa révolution - L... - 4 views

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    Interview de Denis Pennel, l'auteur de "Travailler pour soi", publié aux éditions du Seuil " Aujourd'hui, 2,3 millions de travailleurs sont pluriactifs : ils ont deux emplois salariés dans la semaine, ou alors ils sont salariés et ont développé parallèlement une activité indépendante." " On peut finalement se demander si le salariat n'aura pas été une parenthèse dans l'histoire économique, correspondant aux trente glorieuses, et si demain, le travail ne va pas ressembler à ce qu'était l'économie avant la première révolution industrielle, avec majoritairement des travailleurs indépendants."
Aurialie Jublin

Economie du partage : les limites d'une utopie // Les Echos - 5 views

  • Le discours promettant de se libérer de l'engagement lié au salariat en travaillant comme cuisinier pendant deux ou trois heures, puis comme chauffeur, apparaît comme une utopie. » Au départ mis en avant comme le moyen d'obtenir un revenu de complément utile en temps de crise, l'échange (rémunéré) de services entre particuliers pose particulièrement problème quand il devient le seul moyen de subsistance. « Dès qu'un individu cherche à en faire son activité principale, il risque de tomber dans la précarité »
  • Au lieu d'un monde où chacun se retrouve sur un pied d'égalité, à la fois producteur et consommateur, la montée en puissance des plates-formes peut aboutir au résultat inverse. S'ils ne sont certes plus sous les ordres d'un employeur, comme dans le modèle classique, les travailleurs risquent de se retrouver dépendants des plates-formes, de leurs règles et de leurs systèmes de notation - la notation par les clients et le référencement venant remplacer la hiérarchie. Dans ce scénario, les travailleurs risquent de devenir paradoxalement plus isolés : « Enlever les intermédiaires, c'est aussi enlever des institutions collectives », estime Damien Demailly, pour qui « le discours qui se construit autour de l'économie du partage peut être aussi bien libertaire qu'ultralibéral ».
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    "Précarisation du travail Les premières attaques sont venues d'acteurs directement menacés : chauffeurs de taxi contre UberPop à Paris ou Bruxelles, ou hôteliers contre Airbnb à New York. Au-delà de ces conflits très médiatisés, des questions commencent à émerger sur la condition des travailleurs du partage. Le lancement début avril à New York d'UberRush, un service de coursiers à pied ou à vélo, a été vu par l'influente revue américaine « The Atlantic » comme « le triomphe de l'économie de la récession »  : un monde où le partage vient toucher même des activités jugées précaires et mal payées. Dans le dernier numéro du mensuel « Fast Company », la journaliste Sarah Kessler raconte un mois passé à tenter de survivre uniquement avec des petits boulots trouvés sur TaskRabbit, une plate-forme d'enchères présentée comme l'« eBay du travail » : « Au lieu de la révolution du travail promise, je n'ai trouvé que des tâches pénibles, un faible salaire et un système défavorable pour les salariés. »"
Aurialie Jublin

WorkersControl.net : quand les ouvriers prennent le contrôle de leurs entrepr... - 0 views

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    "Reprise d'entreprises en coopératives, usines autogérées, ateliers occupés par un conseil ouvrier : de l'Argentine à la France, en passant par l'Egypte, ces expérimentations menées par les travailleurs eux-mêmes incarnent-elles « une alternative dans l'organisation des sociétés » ? C'est ce dont sont convaincus les fondateurs du site workerscontrol.net, une bibliothèque de ressources sur le « contrôle ouvrier ». « En assumant le contrôle autonome de leur travail et en refusant le pouvoir de la propriété privée, les travailleurs remettent en question la structure capitaliste des relations de production. »"
Aurialie Jublin

Tous travailleurs des plates-formes numériques ? - 0 views

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    "Le digital labor transforme chacun d'entre nous en un travailleur numérique qui s'ignore et qui n'est pas rémunéré pour son labeur. Antonio Casilli, sociologue, maître de conférences en humanités numériques à Telecom ParisTech, étudie le travail sur les plates-formes numériques et des bouleversements qu'il entraîne. Il a partagé avec l'Usine Nouvelle ses observations."
Aurialie Jublin

L'utopie du revenu garanti récupérée par la Silicon Valley, par Evgeny Morozo... - 1 views

  • Pourquoi un tel engouement ? Bien sûr, il y a d’abord la vieille allergie libertarienne à l’Etat-providence, un spectre que le revenu universel, combiné à un démantèlement total des services publics, pourrait définitivement réduire à néant.
  • Ensuite, l’automatisation croissante de l’industrie risque à terme de multiplier encore le nombre de chômeurs : le versement à tous d’un petit pécule garanti et sans conditions permettrait d’éloigner la menace d’un soulèvement populaire néo-luddite. Pour la Silicon Valley, chacun doit s’initier à la programmation informatique, se satisfaire des miettes du revenu garanti et ne poursuivre qu’un rêve : rencontrer un aventurier du capital-risque.
  • Un troisième calcul pourrait expliquer cet emballement soudain : la nature précaire des emplois serait mieux supportée si les employés disposaient par ailleurs d’une ressource stable. Conduire une voiture pour Uber serait alors vécu comme un loisir, agrémenté d’un petit bénéfice matériel. Un peu comme la pêche, mais en plus social.
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  • Adieu, encombrantes vieilleries de l’Etat social ; adieu, régulations qui protégeaient encore un peu les droits des travailleurs ; adieu, questionnements pénibles sur la propriété des données personnelles extorquées aux internautes, comme sur les infrastructures qui les engendrent.
  • Il y a cependant une autre raison sous-jacente à la nouvelle lubie de la Silicon Valley : elle a compris que si elle échouait à définir les termes du débat sur le revenu universel, le public risquerait de prendre conscience que le principal obstacle à la concrétisation de cette utopie n’est autre que… la Silicon Valley elle-même.
  • Contrairement à ceux qui défendent le revenu universel comme un principe nécessaire sur le plan moral ou social, ces économistes l’analysent sous l’angle d’un choix de politique économique qui a parfaitement son utilité dans la phase actuelle de transition vers le capitalisme cognitif. Le revenu garanti permettrait selon eux de remédier à l’instabilité structurelle générée, entre autres choses, par la précarisation du travail et des écarts de revenus de plus en plus aberrants, mais également d’accélérer la circulation des idées — et leur potentiel d’innovations lucratives — dans les circuits de l’économie.
  • Dans quel sens ? En premier lieu, le revenu garanti permet de rémunérer le travailleur pour toutes les tâches qu’il accomplit pendant qu’il n’est techniquement pas au travail — lesquelles tâches, à l’ère du capitalisme cognitif, produisent souvent plus de valeur que le travail rémunéré
  • En outre, dans la mesure où nous travaillons collectivement à l’enrichissement de la Silicon Valley — savez-vous dans quelles proportions vous aidez Google à améliorer son indexation chaque fois que vous utilisez son moteur de recherche ? Ou de combien une ligne de code écrite pour un logiciel libre améliore l’ensemble du produit ? —, il est souvent impossible de déterminer la part d’implication de chacun dans le produit final. Le revenu universel entérine simplement le fait qu’une part importante du travail cognitif moderne est social par nature.
  • Finalement, le revenu garanti constitue un moyen de s’assurer qu’une partie des gains de productivité tirés des nouvelles techniques de rationalisation du travail — qui profitaient naguère aux salariés grâce au mécanisme de l’indexation des salaires — continueront à profiter aux employés pendant que la destruction des droits du travailleur se poursuivra de plus belle. Ce qui favoriserait l’accroissement des investissements et des profits, et l’enclenchement d’un cercle vertueux.
  • Toutefois, il appelle deux conditions supplémentaires : d’une part, que l’Etat redistributif survive et refleurisse au lieu de disparaître, car ce sont les investissements publics dans la santé et l’éducation qui nous donnent la liberté d’être créatifs ; d’autre part, que l’impôt soit réformé en profondeur, pour taxer non seulement les transactions financières mais aussi l’utilisation des outils d’appropriation tels que les brevets, les marques déposées et les droits d’usage des données, qui s’opposent au partage du savoir dans la société.
  • Cette approche plus radicale de la question du revenu garanti suggère que la Silicon Valley, loin d’en être la grande championne, constitue en fait sa pire ennemie. Les géants du numérique s’emploient à contourner l’impôt ; ils cherchent en permanence de nouvelles astuces pour extorquer leurs données aux usagers qui les produisent ; ils veulent réduire à néant l’Etat redistributif, soit en le détruisant complètement, soit en le remplaçant par leurs propres services privés et hautement individualisés — le bracelet connecté de FitBit qui enregistre nos indicateurs de santé contre un système de couverture maladie gratuit et universel. Sans compter qu’ils colonisent, usurpent et transforment en machine à cash — aussi appelée « économie du partage » — toute forme nouvelle d’entraide sociale permise par les derniers progrès des technologies de la communication.
  • En somme, on peut soit défendre un revenu universel socialement ambitieux — qui permettrait par exemple aux gens de s’organiser et de coopérer comme ils le souhaitent, étant délivrés de l’obligation d’effectuer un travail salarié —, soit plaider pour un capitalisme de plate-forme où chaque travailleur se mue en entrepreneur précaire de lui-même. Mais on ne peut pas avoir les deux.
abrugiere

Travailleurs économiquement dépendants : des aliens dans le monde du travail? - 0 views

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    Parmi les « nouvelles formes de travail » qui s'épanouissent en France et en Europe, le travail indépendant dédié à un très faible nombre de clients - voire souvent un seul - est celui qui aujourd'hui interroge le plus la traditionnelle division entre salariat d'une part et entrepreneuriat de l'autre. Alors que la notion de travail pour des tiers, par opposition à un travail salarié, est très classique - l'on pense ici aux professions libérales, aux agriculteurs - ce qui est nouveau en revanche, est l'extension de ce phénomène au monde de l'entreprise. - See more at: http://www.astrees.org/travailleurs-economiquement-dependants---des-aliens-dans-le-monde-du-travail_fr_02_04_art_390.html#sthash.StYk1W9i.dpuf
Aurialie Jublin

Plateformes numériques & travailleurs indépendants : pas de charte dans la lo... - 0 views

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    "Parmi les nouveautés juridiques de la rentrée du secteur numérique (voir les détails dans notre article), se trouvait la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » (dite « Pénicaud 2 ») qui envisageait, dans son article 66, la création d'un mécanisme destiné à compléter le régime juridique des plateformes de mise en relation concernant les travailleurs indépendants qui trouvent des missions par son intermédiaire. Les plateformes pouvaient publier une charte détaillant les relations juridiques (droits et obligations) avec les indépendants et l'existence de cette charte visait à diminuer le risque de requalification. (...)" Mais l'article 66 a été supprimée dans la version de la loi publiée au JO du 6/9/18.
Aurialie Jublin

Rapport "Combien de personnes micro-travaillent en France ?" - 0 views

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    Les plateformes de micro-travail allouent des tâches fragmentées à des foules de prestataires dont la rémunération peut être aussi faible que quelques centimes. Indispensables pour développer les intelligences artificielles actuelles, ces micro-tâches poussent à l'extrême les logiques de précarité déjà constatées à l'égard des travailleurs « uberisés ». Cet article propose une estimation du nombre de personnes concernées par la micro-travail en France, sur la base des résultats de l'enquête DiPLab. Nous détectons trois types de micro-travailleurs, correspondant à différents modes d'engagement : un groupe de 14.903 individus « très actifs », dont la plupart sont présents sur ces plateformes au moins une fois par semaine ; un deuxième accueillant 52.337 usagers « réguliers », plus sélectifs et présents au moins une fois par mois ; un troisième de 266.126 « occasionnels », plus hétérogènes et qui alternent entre l'inactivité et une pratique plus intensive du micro-travail. Ces résultats montrent que le microtravail a une incidence comparable voire supérieure aux effectifs des plateformes VTC et de livraison-express en France. Il n'est donc pas un phénomène anecdotique et il mérite une grande attention de la part des chercheurs, des partenaires sociaux et des décideurs publics.
Aurialie Jublin

Face à face avec les plateformes à Bruxelles | Le Club de Mediapart - 0 views

  • Certes, les grandes plateformes se gargarisent d'avoir "offert" une assurance complémentaire santé et prévoyance à leurs auto-entrepreneurs qui s'avère bien difficile à utiliser. Aziz, un membre du Collectif des Livreurs Autonomes Parisiens (CLAP), en a fait les frais récemment. Gravement blessé en chutant lors d'une course, il a passé 16 jours à l'hôpital dont six en service de réanimation. Il ne bénéficiera pas de l'indemnité forfaitaire destinée à "réduire la perte financière en cas d'interruption d'activité", car son cas n'entre pas dans les clauses du contrat…
  • Pendant que certains s'échinent à instaurer le dialogue, d'autres préfèrent plancher sur les alternatives. Rappelons l'exemple de la coopérative belge SMart. En mai 2016, elle signe une convention avec Deliveroo garantissant une rémunération horaire respectant les barèmes minimums légaux d’au moins 3 heures par jour presté, ainsi qu'une indemnisation partielle du matériel de travail. Les coursiers travaillaient ainsi sous le régime salarié. En octobre 2017, Deliveroo a mis fin à cette expérimentation de manière unilatérale. Le groupe s'est appuyé sur une mesure du gouvernement belge visant à exonérer de charges et défiscaliser jusqu’à 6 000€ de revenus annuels qui ciblait notamment ces livreurs indépendants.
  • « Cette première expérience vers la reconnaissance d'un statut de travailleur spécifique avec 4000 coursiers, potentiellement reproductible ailleurs a fait peur aux actionnaires », estime Sandrino Graceffa, le directeur de SMart. « Ils ont préféré mettre un terme à ce contrat plutôt que de risquer sa prolifération ». Pour le dialogue et la concertation, on repassera…
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  • Nous avons également découvert l’initiative d’IG Metall, le puissant syndicat allemand, qui a mis en place un site pour faire remonter des plaintes de travailleurs ubérisés. « Il y a deux ans, j'étais tout seul derrière mon ordi à essayer de fédérer quelques dizaines de personnes. Maintenant ça nous a largement dépassé. Aujourd'hui, les plateformes commencent à comprendre que la lutte se fait à l'échelle européenne », explique Jérôme Pimot.
  • L'ère n'est plus seulement à la lutte contre l'ubérisation, mais à la construction de plateformes alternatives et coopératives, qui permettront aux livreurs ainsi qu'à toute profession menacée de s'auto-organiser. Bien sûr, il faudra continuer d'expliquer pourquoi ces géants de l'économie dite "collaborative" ne créent pas de l'emploi, mais achètent de la force de travail au rabais, subtilisant au passage la valeur produite par le travailleur pour enrichir des actionnaires. Il faudra sans cesse rappeler que face à l'indépendance factice de l'auto-entreprenariat, il est nécessaire de défendre aujourd'hui une autonomie effective de salariés coopérateurs. Que face à une génération d'entrepreneurs du web biberonnés au lait de la startup nation, il faut mettre en valeur les projets collectifs de celles et ceux qui ne prônent pas la liberté contre la justice sociale.
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    "CoopCycle était invité à Bruxelles pour une journée dédiée à l'économie des plateformes le 23 janvier dernier. Une conférence organisée par le réseau Sharers & Workers qui plaide pour la construction d'une « économie numérique des plateformes financièrement soutenable ». "
Aurialie Jublin

Que devient le travail dans l'économie digitale ? - Metis - 1 views

  • Cette économie ne peut se définir uniquement par les technologies digitales elles-mêmes mais par un ensemble de propriétés radicalement nouvelles. On en citera quelques unes qui montrent que l'on aborde des rivages nouveaux :- le rendement croissant des innovations et le coût marginal zéro. Le principe des rendements croissants, lié aux externalités de réseaux positives, fait que la valeur d'un bien ou d'un service digital est d'autant plus élevée qu'il bénéficie d'un réseau étendu. La conséquence est que les coûts de production et de distribution, quasiment indépendants du volume produit, doivent être payés dès l'investissement initial. Jusqu'ici nous avions vécu dans une économie de rendements décroissants !- des nouveaux modèles d'affaire se développent autour des plateformes en ligne générant une nouvelle forme de marché appelée marché « à deux versants ou bifaces ». Cela concerne des produits ou des services qui sont proposés simultanément à deux catégories d'utilisateurs via internet. Ces marchés induisent des types de concurrence en rupture avec les marchés traditionnels où plusieurs concurrents coexistent et sont en compétition. Là, le gagnant prend tout (the winner takes all).
  • Concernant l'impact des ruptures technologiques sur les environnements de travail, les auteurs, après avoir recensé six nouveaux champs (le cloud, les données massives, les applications mobiles, la géolocalisation, l'internet des objets, les machines apprenantes et la robotique mobile) notent bien des potentiels de transformation du travail notamment par un déplacement de la frontière entre les capacités des humains et des machines.
  • Les auteurs distinguent les nouvelles formes de travail ou d'emploi suivantes plus spécifiquement liés au développement de l'économie digitale:- les « nomades numériques » qui peuvent être des travailleurs salariés ou des indépendants. Leur activité est réalisée à l'extérieur des locaux de l'employeur ou du client. Cette forme de travail repose sur une grande autonomie et permet à des personnes exclues habituellement des emplois classiques de travailler. Mais qu'en est-il de la prise en charge de la santé et de la sécurité de ces nomades numériques ?- l' « externalisation ouverte » (crowd working) qui désigne le travail réalisé à partir de plates-formes en ligne permettant à des organisations ou des individus d'accéder, via internet, à un groupe indéfini et inconnu d'autres organisations ou individus pour résoudre des problèmes spécifiques ou fournir des services ou des produits spécifiques en échange de paiement. Ceci se traduit par le développement d'un marché orienté sur la tâche plutôt que sur l'emploi et une baisse de la qualité du travail ; on constate souvent un détournement des normes d'emploi. Certains parlent de «cybertariat » (cyber-prolétariat). D'une certaine manière, cela s'apparente à une formalisation de l'économie informelle.- le travail sur appel organisé par des plateformes. Il consiste en une relation d'emploi continu formalisée par un contrat de travail sans travail continu. Ce type de contrat repose sur le principe du travail sur appel, en fonction de la demande : c'est un travail occasionnel intermittent, une nouvelle forme d'intermédiation entre une demande de travail et des réserves de travailleurs en attente de tâches et de missions. Ces emplois sont caractérisés par un temps de travail très flexible, un salaire très variable et une disponibilité étendue : ils matérialisent un découplage entre le contrat de travail et le temps de travail, et soumettent la vie quotidienne à des horaires imprévisibles.
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  • Ces nouvelles formes de travail se caractérisent par un brouillage des frontières : recouvrement entre vie professionnelle et vie privée, ambivalence entre le statut de salarié et d'indépendant, ou parfois de collaborateur bénévole, difficultés à distinguer le producteur du consommateur, etc. D'où la conclusion provisoire : « si ces formes de travail ne sont pas entièrement neuves et si elles sont en partie porteuses d'éléments positifs pour les travailleurs, elles sont aussi accompagnées de nombreux effets qui suscitent l'inquiétude, qui bousculent les systèmes de relations sociales et qui requièrent des formes de régulation appropriées ».
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    "Le document de travail de Patricia Vendramin et Gérard Valenduc à l'origine de cet article est publié par l'Institut syndical européen (European Trade Unions Institute), un centre de recherche et de formation de la Confédération Européenne des syndicats (CES). L'Institut a demandé à deux professeurs-chercheurs de faire le point sur l'impact des technologies digitales sur le travail."
Aurialie Jublin

Congés, pauses : la pub récupère les interets des salariés américains - 0 views

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    Des pubs télé aux allures révolutionnaires incitent les salariés américains à faire preuve d'audace : « Prenez vos congés payés », et aussi « vos pauses déjeuner ! » Car aux Etats-Unis, les travailleurs ont peur d'arrêter de bosser.
Aurialie Jublin

Quand le temps de travail déborde sur le temps personnel... - UdeMNouvelles - 0 views

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    Qq conclusions (connues) sur la limite de plus en plus fou entre tps de travail et tps pers, d'une chercheuse québécoise, Mme Genin. Elle est à mi- chemin de son projet de trois ans et veut approfondir le volet qualitatif de ce phénomène en observant des éléments comme les stratégies qu'adoptent les travailleurs concernés par ces changements, les répercussions sur la vie de famille et le rapport au travail. L'articke dit aussi qu'il y aura aussi un volet théorique portant sur les pratiques et structures «relatives aux différentes temporalités dans lesquelles évoluent les individus». En plus de jeter un nouvel éclairage sur un monde du travail en mutation, notamment en comparant la situation du Québec avec celle de la France, la recherche a pour objectif d'informer les gestionnaires des «avantages et dangers potentiels de la restructuration des espaces et du temps de travail».
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    Voilà la chercheuse dont il est fait référence dans l'article : http://www.eri.umontreal.ca/personnel/Emilie_Genin.htm Et voilà le lien d'une de ces enquêtes "Remodelage des temps et des espaces de travail chez les travailleurs indépendants de l'informatique : l'affrontement des effets de marchés et des préférences personnelles" : http://temporalites.revues.org/1111
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