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Aurialie Jublin

La Renaissance des Artisans … en col blanc? - 1 views

  • Et si les Managers devenaient des  Artisans du Savoir? Les environnements complexes sont la nouvelle norme.Il  est essentiel de développer son relationnel, car pour avancer dans le  savoir complexe, il faut partager.. et ça prend du temps de partager le savoir implicite, alors il faut réserver du temps pour donner du sens, réfléchir, et converser. Tout cela représente un changement significatif de la manière de travailler , mais ça peut être maîtrisé avec un socle stable de « PKM » pratiqué par des artisans de la connaissance interdépendants et autonomes. Quand tout le monde est engagé dans la quête de sens, toute l’organisation peut beaucoup mieux sentir où elle doit se diriger.
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    "Aujourd'hui, la plupart des organisations s'interrogent sur l'impact des bouleversements technologiques sur la nature du "travail". Il est d'autant plus difficile d'y voir clair que, dans le contexte actuel de transformations économiques et politiques et de raréfaction des ressources naturelles, tout devient plus  complexe." Il faudrait : - promouvoir la créativité et l'initiative - structurer le développement des réseaux personnels et organiser les sources d'informations - maîtriser le nouveau langage des réseaux et communautés numériques
Chamila Puylaurent

Réseau social et collaboratif en entreprise : témoignages - 0 views

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    "Les entreprises sont de plus en plus conscientes des avantages potentiels de l'introduction d'un réseau social interne. Le réseau social peut permettre une véritable transformation des pratiques de collaboration, avec des échanges plus fluides, une mobilisation de l'intelligence collective pour partager les connaissances, pour être plus efficace, pour innover."
Aurialie Jublin

Et maintenant, l'entreprise productrice de sens - 2 views

  • LinkedIn considère ainsi désormais les entreprises comme des éditeurs (publishers), des producteurs de contenus… auxquels s’adresse, en conséquence, une série de nouveaux services. Et au-delà de la suppression de l’onglet “Produits et services”, qui invite à basculer son activité LinkedIn sur le partage d’actualités et de contenus à destination des abonnés de sa page (… et de leurs contacts), c’est surtout le très récent ajout d’un “content-marketing score” qui peut bousculer les choses.
  • Au-delà du content-marketing, sorte de boîte à outils de l’entreprise-média, c’est en réalité l’inbound marketing qui vient créer une rupture. Gagner l’intérêt de ses publics plutôt que d’acheter leur attention, répondre aux questions que se posent ceux qui s’intéressent à son industrie, à son activité voire aux grandes problématiques de société qui les touchent, plutôt que de faire irruption agressivement et artificiellement
  • Dans cette économie, où tout “point de départ [serait] la capacité du client à déclarer ses intentions et à en discuter”, de nouvelles technologies  telles que le “cloud personnel” permettraient à chaque individu de remaîtriser son identité numérique et de filtrer les données qu’il souhaite partager aux entreprises. Sur cette base, il déterminerait ainsi activement les informations et interactions qu’il souhaite avoir de et avec elles.
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    "Le numérique a accéléré la fin de la communication traditionnelle. Abondance de l'information et crise de confiance obligent, les entreprises ne peuvent plus asséner de valeurs sans preuve, ni s'adresser à leurs cibles sans leur apporter du sens. Créer des contenus pertinents, autour de sa culture d'entreprise, à des publics intéressés : c'est l'heure de la communication inbound."
hubert guillaud

Le gouvernement a un modèle pour les données : ce que j'ai appris de l'Estoni... - 0 views

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    Pete Herlihy, du Cabinet numérique du Cabinet Office britannique, revient d'Estonie. Et il est emballé par le modèle de développement numérique de ce petit pays qui permet d'enregistrer une société en ligne en quelques minutes, d'avoir accès à tout service d'état ou municipal en ligne... Qui permet à chaque citoyen d'accéder à ses enregistrements éducatifs, médicaux, d'emploi... et de les corriger. Pour cela, l'Estonie repose sur un registre national (la base de donnée de la population) qui fournit un identifiant unique à chacun et les cartes d'identités de chacun servent d'identifiant pour la plupart des transactions. Mais toutes les informations de chacun ne sont pas conservé à un endroit unique, bien au contraire. Un x-Road, un réseau de partage de données sécurisé, permet aux organismes d'Etat d'échanger leurs données voir à des services privés de les utiliser. Les citoyens peuvent avoir accès facilement à leurs données et peuvent s'en servir pour des actes publics. Certaines banques de données sont librement accessibles comme celle des propriétaires fonciers. Le système fonctionne enfin sur un registre ouvert qui montre qui a accès à quoi et permet à chacun de savoir qui a eut accès à ses données d'une manière très claire. En tout cas, visiblement le cas a été suffisamment inspirant pour que l'un des responsables du numérique britannique se projette dans l'adaptation du mode de fonctionnement estonien au contexte britannique. Voir également l'article de RSLN Mag : http://www.rslnmag.fr/post/2013/11/04/LEstonie-modele-du-171;-gouvernement-de-donnees-187;.aspx
hubert guillaud

La montée du travail invisible - The Atlantic Cities - 0 views

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    AirBNB vient à nouveau de publier des chiffres pour mesurer l'activité qu'il génère afin de mieux justifier son existence... A New York, il aurait générer 632 millions de de dollars d'activité et participé à la création de 4580 emplois... On voit qu'il est difficile à l'économie du partage de mesurer son apport économique, souligne Emily Badger. L'apport de auto-entrepreneuriat est largement sous-estimé car nous savons mal le mesurer. Or, l'expansion des possibilités de consommation conduit à une augmentation de la consommation estime Arun Sundararajan, spécialiste de l'économie collaborative. L'économie collaborative est plus complexe. "L'impact d'eBay n'a pas tant porté sur les emplois qu'eBay a créé, que sur les centaines de milliers de vendeurs qu'il a généré". Beaucoup de ces plateformes, comme Etsy, AirBNB ou Uber, fonctionnent comme des écoles d'entrepreneuriat. Comme leurs utilisateurs ne sont pas dans les radars de l'économie officielle, cela signifie qu'il faut qu'ils communiquent mieux sur leurs données.
hubert guillaud

Laisser les contenus des ados "privés" sur Facebook, ne les protégera pas - T... - 0 views

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    La sociologue danah boyd qui publie "It's Complicated: The Social Lives of Networked Teens" réagit dans une tribune pour le Time a la volée de bois vert des associations de défense des enfants face à l'annonce que Facebook voulait introduire pour les jeunes de 13 à 17 ans la possibilité de partager des contenus avec tout le monde, publiquement, et pas seulement avec leurs amis. "Mais pourquoi les jeunes ne devraient-ils pas être autorisés à participer à la vie publique ?" questionne danah boyd. C'est justement l'un des enjeux de l'adolescence : apprendre à être confronté et à participer à la vie publique. Pour eux, Facebook n'est pas et n'a jamais été un lieu privé. La décision de Facebook ne vise pas à exposer les jeunes à danger supplémentaire, mais à leur faire prendre conscience que le site est un espace public comme un autre. Plutôt que de chercher à protéger les jeunes par devers eux, imaginons plutôt les moyens de les intégrer de manière plus constructive à la vie publique. Et pour y parvenir, la clé n'est pas de créer des technologies limitatives, mais de fournir aux parents et aux adolescents les informations et les mécanismes nécessaires pour prendre des décisions sains.
Aurialie Jublin

Amazon, Uber: le travail en miettes et l'économie du partage des restes | Sla... - 1 views

  • Dans un contexte de pénurie d’emploi, les services qui permettent à des jeunes, des étudiants, des retraités, des femmes au foyer, des chômeurs de trouver un petit revenu peuvent constituer, faute de mieux, un rempart contre la pauvreté. Cette «fonction sociale» est d'ailleurs toujours mise en avant par ces entreprises de mise en relation entre offreurs et demandeurs. 
  • Au rayon des semi-bonnes nouvelles, l’entreprise Instacart, un service de shopping en ligne sur le modèle de la mise en relation d’un client et d’un «picker» qui fait les courses et les livre, vient d’annoncer que ses contractants indépendants seraient désormais salariés de l’entreprise: elle a invoqué pour expliquer sa décision le besoin de former et de superviser ces derniers, ce qui n’était pas compatible avec leur statut d’indépendants.
  • En revanche, on ne voit guère de propositions de rupture ni de résistance ferme face à ce système injuste qui accumule des fortunes colossales tout en imposant de nouvelles règles du jeu anti-sociales et irresponsables. Après le processus d’évolution historique vers une sécurité accrue des travailleurs, mouvement d’amélioration quasi-continu des conditions de travail et des rémunérations, le retournement serait en marche, nous faisant risquer collectivement de revenir à des régulations du travail régressives: travail à la tâche, «au jour la journée», avec quelques guildes de travailleurs en guise de contre-pouvoir et de force de négociation vis-à-vis des plateformes. Et on peine à voir ce qu'il y a de si enthousiasmant dans ce modèle.
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    "Attention à ne pas trop s'enflammer pour les nouvelles formes de micro-travail ou de travail semi-amateur qu'essaient de généraliser les entreprises du secteur numérique."
Chamila Puylaurent

Le coworking en chiffres - 0 views

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    "Le coworking serait né il y a déjà 10 ans à San Francisco mais les travailleurs nomades sont loin d'être uniquement outre-Atlantique. Bureaux à partager, la Fonderie et la Région Ile de de France ont réalisé une infographie dessinant l'état des lieux du « phénomène » en France. Revue de détails en 6 chiffres-clés."
hubert guillaud

Arrêtez de surveiller vos employés ! - WashingtonPost - 2 views

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    Dans la plupart des entreprises, les employeurs gardent un oeil attentif sur l'activité de leur employés pour les empêcher de faire quelque chose de mal. Mais est-ce que cette surveillance ne les freine pas à faire quelque chose de bien ? C'est ce qu'a mis en évidence le professeur Ethan Bernstein de l'Harvard Business School dans un article intitulé le paradoxe de la transparence : http://asq.sagepub.com/content/57/2/181.full.pdf+html qui a montré que la productivité de travailleurs chinois a augmenté quand la surveillance s'est relâché. Mettre un simple rideau entre des travailleurs et leur supérieur a fait augmenté la productivité de 10 à 15% ! S'ils ne sont pas surveillés, les travailleurs ont recours à leurs méthodes de travail qui sont toujours plus efficaces que les méthodes prescrites. La performance a augmenté non pas tant parce que les travailleurs étaient cachés de leurs surveillants, mais parce qu'ils ont pu partager des idées et les mettre en pratique sans remontrances. A une époque où la surveillance via les outils numériques devient omniprésente, estime Jena McGregor pour le Washington Post, le risque est fort que la surveillance soit décourageante
Aurialie Jublin

WeWork : un Linked-in... utile - Wired - A lire ailleurs - 0 views

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    WeWork, réseau de coworking space implantés dans 7 grandes villes américaines + Londres, avec un réseau social, WeWork Commons, qui vise à apporter l'expérience que les coworkers connaissent dans les bureaux physiques en ligne, à tout le monde, partout. C'est un réseau social (de 15 000 personnes) où les membres partagent conseils et entraides. L'enjeu, apporter un outil de travail vraiment utile aux travailleurs indépendants, aux entrepreneurs de la freelance economy."
abrugiere

Armel Le Coz, 1 870 euros par mois, défricheur dans l'économie du partage - R... - 5 views

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    Les comptes d'Armel Lecoz vus à la loupe....  Ou comment font pour vivre les slashers dans l'économie collaborative
Aurialie Jublin

Pourquoi Uber dérange-t-il autant ? Le Monde.fr - 0 views

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    Destructeur de cartel, créateur d' emploi, chantre de l'innovation, promoteur de l'économie du partage... Uber est l'archétype même de l'entreprise qui, même valorisée à 17 milliards de dollars, se voit encore comme une start-up au modèle profondément disruptif. Entre le lancement régulier de nouveaux services, le lobbying auprès des autorités locales et la lutte acharnée contre ses rivaux, Uber est sur tous les fronts.
Aurialie Jublin

Capteurs en entreprise: une meilleure collaboration ou une meilleure surveillance? | L'... - 1 views

  • Déjà présents en magasin afin de contextualiser l’expérience client indoor et redonner de la valeur à l’espace physique, les Beacons, ces mini-capteurs bluetooth basse consommation, veulent s’installer en entreprise et bâtir les prémisses de la "smart company". Apple, l’un des groupes ayant testé le premier cette technologie a ainsi décidé d’équiper les entreprises de ses ibeacons. Non pas pour surveiller de près les aller-venues des employés mais plutôt pour améliorer la collaboration en entreprise.
  • Dans le cas d’une réunion, toutes les personnes y assistant recevront une notification sur leur smartphone avec les informations de l’intervenant qu’il aura souhaité partagé avec eux. Les employés peuvent cependant contrôler ce qu’ils partagent en fonction des salles de réunion dans laquelle ils se trouvent. De plus, Robin permet aussi de partager du contenu: un document sur un compte Dropbox peut être synchronisé sur tous les appareils présents dans la salle à l’entrée même de la personne possédant le compte, facilitant ainsi le travail d’équipe.
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    "Une startup basée à Boston développe une application destinée à suivre les actions des employés grâce à des capteurs sans fils placés dans les espaces de travail."
Chamila Puylaurent

Bientôt des tiers lieux en Loire-Atlantique ? - 1 views

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    "Pour offrir une alternative aux déplacements quotidiens domicile-travail des ligériens et valoriser le partage et la collaboration entre les communautés de travailleurs, Loire Atlantique Développement (LAD-SELA) lance une étude visant à mesurer l'opportunité de créer sur certains territoires de Loire Atlantique des tiers-lieux de travail."
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    Des initiatives se développent en France autour de ces nouvelles organisations du travail. Le tiers-lieux en fait partie...
abrugiere

D'Uber à AirBnB, l'économie du partage redéfinit des pans entiers d'activité ... - 1 views

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    - Innovation ou entorse aux règles ? - La prospérité de ces plateformes émergentes tient en partie à leur relative absence de régulation. «On a toujours eu des gens qui essayaient d'échapper aux règles et faisaient des affaires comme cela», a indiqué à l'AFP Dean Baker, un économiste du Centre pour la recherche économique et politique (CEPR) de Washington, qui appelle à regarder «là où ils innovent ou créent de vrais avantages». Uber a voulu le faire en commandant une étude dirigée par l'économiste de l'université de Princeton Alan Kreuger, qui montre que ses chauffeurs gagnent environ 6 dollars par heure de plus que ceux des taxis traditionnels, tout en relevant qu'ils ont des dépenses différentes. C'est «bien pour les gens d'avoir l'option de travailler pendant leur temps libre et de gagner davantage d'argent», a reconnu Dean Baker, mais «que se passe-t-il quand quelqu'un a un accident ? A-t-il les mêmes indemnisations qu'un salarié ?» A terme, même si cela réduit leur rentabilité, ces plateformes devront «accepter une régulation raisonnable ou être poussées à disparaître», a-t-il prédit.
Chamila Puylaurent

Le numérique change-t-il le travail ? - 1 views

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    Données ouvertes (open data), espace numérique collaboratif, système d'information partageable, virtualisation : les outils s'emploient à dissoudre les frontières de l'entreprise. Ces frontières bougent, notamment dans les secteurs où la diffusion du numérique est la plus forte. Le numérique, s'il n'en est pas la cause, est le facilitateur : progressivement, l'imbrication entre entreprises clientes et prestataires sous-traitants se renforce
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    "Au-delà de la possibilité technique et des compétences des salariés, le changement d'organisation n'est possible que si culturellement le tissu social est prêt". Un article qui est issu de dernier numéro des cahiers de l'ARCEP "Technologies : impacts économiques, sociétaux et réglementaires." Je vous conseille aussi toute la partie sur les impacts sur l'Humain.
Aurialie Jublin

The 7 Principles Of The Future Employee - 0 views

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    - A un environnement de travail flexible - peut customiser son propre travail - partage de l'information - utilises de nouveaux moyens de communiquer et collaborer - peut devenir a leader - passe d'un travailleur de la connaissance à un travail apprenant - apprend et enseigne à volonté
Chamila Puylaurent

Groupement d'employeurs : les entreprises optent pour le partage des salariés - 0 views

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    "5.200 groupements d'employeurs émaillent le territoire. Le secteur répond au besoin de flexibilité des entreprises et à leurs difficultés de recrutement. "
Aurialie Jublin

Après les «wash bars» et les «coffices», voici les espaces en temps partagé - 0 views

  • A la demande de plusieurs propriétaires, son cabinet a défini un indice d'usage d'un bâtiment, ratio obtenu en rapportant le nombre de fonctions exercées par ce dernier et son poids. Plus ce rapport est mauvais, plus est élevé le potentiel de cet immeuble de proposer d'autres usages en son sein lorsqu'il est inutilisé.
  • Après le Comptoir général qui a ouvert ses portes en 2011, le Pavillon des Canaux, charmante maison donnant sur le canal de l'Ourcq, a fait l'objet d'un appel à projets de la part de la ville de Paris. C'est désormais un «coffice» où chacun peut venir travailler à sa guise dans l'une des pièces de la maison, très cosy, salon, chambre ou la salle de bains - où la baignoire a été aménagée en bureau - tout en consommant au bar.
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    Après l'autopartage, le couchsurfing, le streaming, le cloud ou les espaces de travail collectifs, voici que les architectes et urbanistes s'emparent à leur tour du concept d'économie collaborative pour développer de nouveaux espaces urbains en temps partagé.
Aurialie Jublin

L'utopie du revenu garanti récupérée par la Silicon Valley, par Evgeny Morozo... - 1 views

  • Pourquoi un tel engouement ? Bien sûr, il y a d’abord la vieille allergie libertarienne à l’Etat-providence, un spectre que le revenu universel, combiné à un démantèlement total des services publics, pourrait définitivement réduire à néant.
  • Ensuite, l’automatisation croissante de l’industrie risque à terme de multiplier encore le nombre de chômeurs : le versement à tous d’un petit pécule garanti et sans conditions permettrait d’éloigner la menace d’un soulèvement populaire néo-luddite. Pour la Silicon Valley, chacun doit s’initier à la programmation informatique, se satisfaire des miettes du revenu garanti et ne poursuivre qu’un rêve : rencontrer un aventurier du capital-risque.
  • Un troisième calcul pourrait expliquer cet emballement soudain : la nature précaire des emplois serait mieux supportée si les employés disposaient par ailleurs d’une ressource stable. Conduire une voiture pour Uber serait alors vécu comme un loisir, agrémenté d’un petit bénéfice matériel. Un peu comme la pêche, mais en plus social.
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  • Adieu, encombrantes vieilleries de l’Etat social ; adieu, régulations qui protégeaient encore un peu les droits des travailleurs ; adieu, questionnements pénibles sur la propriété des données personnelles extorquées aux internautes, comme sur les infrastructures qui les engendrent.
  • Il y a cependant une autre raison sous-jacente à la nouvelle lubie de la Silicon Valley : elle a compris que si elle échouait à définir les termes du débat sur le revenu universel, le public risquerait de prendre conscience que le principal obstacle à la concrétisation de cette utopie n’est autre que… la Silicon Valley elle-même.
  • Contrairement à ceux qui défendent le revenu universel comme un principe nécessaire sur le plan moral ou social, ces économistes l’analysent sous l’angle d’un choix de politique économique qui a parfaitement son utilité dans la phase actuelle de transition vers le capitalisme cognitif. Le revenu garanti permettrait selon eux de remédier à l’instabilité structurelle générée, entre autres choses, par la précarisation du travail et des écarts de revenus de plus en plus aberrants, mais également d’accélérer la circulation des idées — et leur potentiel d’innovations lucratives — dans les circuits de l’économie.
  • Dans quel sens ? En premier lieu, le revenu garanti permet de rémunérer le travailleur pour toutes les tâches qu’il accomplit pendant qu’il n’est techniquement pas au travail — lesquelles tâches, à l’ère du capitalisme cognitif, produisent souvent plus de valeur que le travail rémunéré
  • En outre, dans la mesure où nous travaillons collectivement à l’enrichissement de la Silicon Valley — savez-vous dans quelles proportions vous aidez Google à améliorer son indexation chaque fois que vous utilisez son moteur de recherche ? Ou de combien une ligne de code écrite pour un logiciel libre améliore l’ensemble du produit ? —, il est souvent impossible de déterminer la part d’implication de chacun dans le produit final. Le revenu universel entérine simplement le fait qu’une part importante du travail cognitif moderne est social par nature.
  • Finalement, le revenu garanti constitue un moyen de s’assurer qu’une partie des gains de productivité tirés des nouvelles techniques de rationalisation du travail — qui profitaient naguère aux salariés grâce au mécanisme de l’indexation des salaires — continueront à profiter aux employés pendant que la destruction des droits du travailleur se poursuivra de plus belle. Ce qui favoriserait l’accroissement des investissements et des profits, et l’enclenchement d’un cercle vertueux.
  • Toutefois, il appelle deux conditions supplémentaires : d’une part, que l’Etat redistributif survive et refleurisse au lieu de disparaître, car ce sont les investissements publics dans la santé et l’éducation qui nous donnent la liberté d’être créatifs ; d’autre part, que l’impôt soit réformé en profondeur, pour taxer non seulement les transactions financières mais aussi l’utilisation des outils d’appropriation tels que les brevets, les marques déposées et les droits d’usage des données, qui s’opposent au partage du savoir dans la société.
  • Cette approche plus radicale de la question du revenu garanti suggère que la Silicon Valley, loin d’en être la grande championne, constitue en fait sa pire ennemie. Les géants du numérique s’emploient à contourner l’impôt ; ils cherchent en permanence de nouvelles astuces pour extorquer leurs données aux usagers qui les produisent ; ils veulent réduire à néant l’Etat redistributif, soit en le détruisant complètement, soit en le remplaçant par leurs propres services privés et hautement individualisés — le bracelet connecté de FitBit qui enregistre nos indicateurs de santé contre un système de couverture maladie gratuit et universel. Sans compter qu’ils colonisent, usurpent et transforment en machine à cash — aussi appelée « économie du partage » — toute forme nouvelle d’entraide sociale permise par les derniers progrès des technologies de la communication.
  • En somme, on peut soit défendre un revenu universel socialement ambitieux — qui permettrait par exemple aux gens de s’organiser et de coopérer comme ils le souhaitent, étant délivrés de l’obligation d’effectuer un travail salarié —, soit plaider pour un capitalisme de plate-forme où chaque travailleur se mue en entrepreneur précaire de lui-même. Mais on ne peut pas avoir les deux.
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