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Aurialie Jublin

"J'ai un job à la con" : neuf salariés racontent leur boulot vide de sens - L... - 1 views

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    "Claire perd son temps sur Facebook, Antoine rédige des rapports qui ne sont jamais lus, Martha passe des jours à retoucher une photo de diamant. « Nous avons recréé des métiers vides de sens pour exister socialement », se désole Martin. Des « bullshit job », selon l'expression popularisée par l'anthropologue américain David Graeber. Neuf salariés nous racontent leur boulot quotidien, plein d'ennui ou vide de sens."
Aurialie Jublin

La décision gonflée d'un geek : "Je ne répondrai plus à vos e-mails" | Rue89 Eco - 0 views

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    Les raisond:une avalanche d'e- mails chaque jour, le sentiment de se noyer en permanence, malgré toutes les techniques de classement, de priorités, de filtres, etc. Et ce sentiment de désespoir lorsque, à l'occasion, on parvient à écluser le retard de ses e-mails pour retrouver le lendemain la même situation. Les solutions: messageries instantanées, fenêtres de tchat MSN ou Facebook et autres messages privés sur Twitter.
Aurialie Jublin

Livre J'ai débranché : expérience déconnectée d'un homo numericus victime de ... - 0 views

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    Le dernier livre de Thierry Crouzet, J'ai débranché, traite de son expérience de 6 mois sans connexion à Internet après une période intense de plusieurs années où il était devenu accro à cet outil au point de ne plus pouvoir rester quelques minutes sans être déconnecté de ses contacts sur les réseaux sociaux et ailleurs. Concept de l'être-réseau : être hyperconnecté qui consultent leur comptes Facebook, blogs, etc. avec frénésie sur leur PC, smartphone, tablette, etc. en permanence y compris dans les toilettes pour ne pas perte une miette mais en étant moins attentifs à la vie physique autour d'eux.
Aurialie Jublin

Le travail jugé coupable de l'addiction à Internet - 0 views

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    Vous ne pouvez pas vous empêcher de consulter sans cesse vos emails ? Selon The Atlantic, cette addiction est en partie due à la nouvelle organisation du travail, où l'employé se doit d'être connecté, multitâche et mobilisable à tout moment. Décrocher. Se déconnecter. Couper le Wi-Fi et éteindre son téléphone pour redécouvrir les bienfaits de la «vraie vie». C'est, si l'on en croit le New York Times, la nouvelle philosophie préconisée par les patrons des plus grandes sociétés de la Silicon Valley. Ceux-là même qui grâce leurs alertes email ou leurs notifications Facebook ou Twitter, nous incitent à être toujours connectés, n'importe où et surtout n'importe quand.
Aurialie Jublin

Internet au bureau : la pause cachée - Télérama.fr - 0 views

  • Spécialisée dans le filtrage Internet, l'entreprise Olfeo calcule qu'un salarié passe en moyenne cinquante-trois minutes par jour sur Internet au bureau pour un usage personnel – l'équivalent de « six semaines de congés en plus » sur l'année ! En tête des sites les plus visités en douce, Facebook et YouTube, mais aussi le site de France Télévisions, qui entre cette année dans le Top 20.
  • Est-ce légal ? La plupart des sociétés autorisent une consommation « raisonnable » d'Internet pour usage personnel, mais bloquent en parallèle certains sites. Impossible de se connecter à Deezer quand on travaille chez EDF. Les financiers de BNP-Paribas n'ont quant à eux le droit de surfer sur Facebook et YouTube que pendant la pause déjeuner et après 18 heures.
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    "Envie de s'évader au boulot ? Hop, un petit tour en douce sur YouTube, une chanson sur Deezer… Ces pratiques affectent-elles vraiment la productivité ?"
Aurialie Jublin

Métiers disparus, métiers pas encore apparus - Information - France Culture - 0 views

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    "Et même, merveille de ces rapprochements, deux métiers - l'un disparu, l'autre pas encore inventé - se font échos d'une recension à l'autre. Au dix-neuvième siècle, il y avait un métier - c'était une plutôt une pratique délictueuse - consistant à déterrer des cadavres pour les revendre à des universités qui les disséquait, les pilleurs de tombes. Demain, il y aura un nouveau métier, le conseiller en funérailles numériques, celui qui vous aidera à choisir comment vous mourrez dans les réseaux : déciderez-vous qu'une page mémorial soit ouverte sur Facebook ? Voudrez-vous être enterré dans un cimetière numérique ? Ou au contraire voudrez-vous que toutes vos informations personnelles soient supprimées des réseaux pour ne pas risquer d'être la victime des nouveaux pilleurs de cadavres numériques qui séviront sur Internet?"
hubert guillaud

Après les protestations - NYTimes.com - 1 views

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    Zeynep Tufecki revient sur comment les manifestations se coordonnent facilement en ligne, en évoquant la dernière manifestation turque qui a rassemblé quelques 100 000 personnes suite à la mort, après près d'un an de coma, d'un jeune collégien, symbole de la résistance civique en Turquie. Il a suffit d'un tweet pour que 100 000 personnes s'assemblent à l'enterrement et manifestent. Les outils sociaux permettent une coordination plus facile pour les manifestants que ne le permettaient les ronéotypes des années 60, rappelle la chercheuse spécialiste des mouvements contestataires. On peut certes tourner en dérision les "J'aime" sur Facebook, il n'empêche qu'ils peuvent avoir des conséquences à long terme. Les pouvoirs en place en sont bien conscients. En Turquie, le premier ministre a désigné les médias sociaux comme une menace pour la société et le Parlement a voté une loi qui augmente sa capacité de censure et de surveillance. Les médias, dans les mains des citoyens peuvent ébranler les régimes dont la légitimité est affaiblie par un contrôle de la sphère publique rendu plus difficile. Mais encore faut-il que les militants trouvent les moyens de passer de la technologie pour rallier les masses à l'utiliser pour changer le pouvoir.
julien camacho

Les promesses des Réseaux Sociaux d'Entreprise (3 of 3)Par Richard Hughes*, D... - 1 views

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    L'idée d'exploiter le succès des réseaux sociaux tels que Twitter et Facebook et l'application de ces techniques à la communication d'entreprise n'est pas nouvelle. Depuis plusieurs années, de nombreux leaders d'opinion et les vendeurs ont décrit comment les réseaux sociaux d'entreprise (RSE) promettent de résoudre les défauts du courrier électronique, en particulier dans les domaines de discussions de groupe et la gestion de la connaissance collective.
Aurialie Jublin

Comment le «hackathon» réinvente l'innovation en entreprise - 0 views

  • D'autres inquiétudes, plus concrètes, entourent l'intérêt des entreprises pour ces concours à l'innovation. Le spectre du travail non rémunéré plane sur les hackathons. Un participant du concours organisé par Axa confie sa crainte du vol d'idées, surtout quand les thèmes sont très spécifiques.«Les participants doivent protéger leurs productions par l'utilisation de licences libres», prévient Ivan Béraud, secrétaire général de la fédération CFDT de la communication, du conseil et de la culture. Ce dernier affirme n'avoir reçu aucune plainte relative à des hackathons à ce jour.
  • «Une grande entreprise aura plus intérêt à impliquer une personne ayant une idée géniale plutôt que d'en profiter dans son dos», relativise John Karp, cofondateur de la société BeMyApp, qui organise de nombreux hackathons, comme ceux d'Axa ou de Pernod Ricard. Pour beaucoup de développeurs, les hackathons sont un moyen de rencontrer des potentiels recruteurs. «Depuis octobre, j'ai reçu une dizaine de propositions d'emplois», s'enthousiasme Cédric Le Gouard, développeur free-lance de 26 ans et neuf hackathons à son actif. Selon lui, les idées issues des hackathons n'ont pas le temps de mûrir et ont donc peu de risques d'être exploitées aux dépens de leurs créateurs. «Un produit fini va bien plus loin que le genre de projets qu'on développe dans un hackathon», confirme John Karp.
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    "Axa, Pernod Ricard et la SNCF ont adopté les méthodes de Facebook. Elles font plancher des week-ends entiers des génies de l'informatique sur des projets d'applications et de services en ligne. Enquête sur un phénomène"
Aurialie Jublin

La fin de l'artisanat numérique - 0 views

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    Extrait : Ce que nous appelons le Web 2.0 n'est autre que la consécration des plateformes. Quand elles ne nous ponctionnent pas directement de l'argent, elles s'approprient nos photos, vidéos, articles, tweets… qu'elles monétisent grâce à la publicité. Ce tour de passe-passe s'effectue sous le couvert du partage. Nous offrons notre travail, en échange les plateformes engrangent de fantastiques bénéfices qu'elles réinvestissent pour étouffer davantage les artisans. Les business angels ne s'y trompent pas. Ils ne soutiennent presque que les plateformes. Plutôt que de pousser l'innovation, ils encouragent le développement des outils qui vampirisent une myriade de producteurs artisanaux auxquels on promet tantôt la fortune, tantôt la reconnaissance. En vérité, seules les plateformes s'enrichissent, c'est-à-dire les plus hauts degrés de la pyramide. Cette stratégie n'épargne aucun domaine. Les blogs sont agrégés, aspirés, hébergés de plus en plus ouvertement par les médias dès lors plateformisés. Il revient moins cher de développer des technologies d'agrégation que de payer des journalistes. De leur côté, les réseaux sociaux comme Facebook plateformisent notre vie. Nos contenus une fois analysés se transforment en supports publicitaires ultra-ciblés. Nous dévoilons non seulement nos désirs, affinités et habitudes mais aussi ceux de nos amis, allant jusqu'à trahir leur géolocalisation. La plateformisation ouvre la porte à un espionnage consenti.
Aurialie Jublin

Nous sommes entrés dans l'économie des compétences ! | Jerome Introvigne | Li... - 0 views

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    "Apple fait travailler des milliers et des milliers d'individus et d'entreprises, chaque jour, gratuitement, pour alimenter ses stores ; Facebook et Google se nourrissent du contenu créé par la foule, Amazon de milliers de vendeurs indépendants, et Tesla ouvre ses brevets dans l'espoir que d'autres s'en emparent pour les améliorer ! Ces entreprises seraient entrées dans l'économie du savoir ! Elles attirent les meilleurs talents et proposent des produits d'une qualité exceptionnelle à leur écosystème, souvent gratuitement ! On parle de Talent Management… Mais dans les faits, elles font du  skills-management ! Elles gèrent un écosystème de compétences dont elles repoussent sans cesse les limites !"
Aurialie Jublin

Arrondissez vos fins de mois en débusquant les bugs d'Oculus Rift - L'Usine D... - 0 views

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    "Pinterest, Adobe, Airbnb, Amazon, Apple, Cisco, Dropbox... les plus puissants sites internet et éditeurs de logiciels s'y sont mis et comptent sur l'effet de masse pour réaliser des audits de leurs codes pour une poignée de dollars. Du "gagnant-gagnant" grâce auquel les développeurs améliorent rapidement et régulièrement leurs sites, applications et logiciels, et les férus d'informatique arrondissent leurs fins de mois. L'année dernière, Facebook a déboursé 1,5 million de dollars dans ces primes, raconte The Verge. Et il pourrait augmenter son budget en 2014 avec l'intégration récente d'un programme qui devrait ravir plus d'un chercheur de bugs : le casque de réalité virtuelle Oculus Rift, tombé dans son escarcelle au printemps pour 2 milliards de dollars."
Aurialie Jublin

Comment la jeunesse en difficulté utilise le numérique | Slate.fr - 1 views

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    L'usage d'Internet à des fins utilitaires ne leur est pourtant pas étranger, loin de là, car les enseignants emploient des outils numériques dans les cours. Les jeunes Apprentis d'Auteuil savent tous manier un logiciel de traitement de texte, et, pour deux tiers d'entre eux, fabriquer un powerpoint. Mais les nouvelles technologies leur fournissent surtout le moyen de chercher du travail ou un stage et tous ont en tête qu'à un moment ou à un autre ils devront prendre langue avec un «patron». De là, mille considérations sur ce que l'on peut mettre de soi sur Facebook -car «les patrons peuvent visiter les comptes et vérifier ce qu'on dit»-, et sur la modalité la plus conforme pour entrer en contact avec un employeur
Aurialie Jublin

Luc, coursier à vélo : « Les boîtes à pizza pèsent un âne mort » - Rue89 - L'Obs - 0 views

  • Il n’y a pas de chef des coursiers. Il y a des leaders. Il y a des gens qui prennent des initiatives pour le groupe, pour tout ce qui est demandes syndicales on va dire. Même si on est indépendants. Ils jouent le rôle de représentants, officieusement au moins. Ce sont des gens qui parlent plus que d’autres, qui sont là depuis plus longtemps que les autres, et donc qui forcément et naturellement prennent le « lead » sur les questions de salaires, de conditions de travail ou autres
  • On a un groupe Facebook où tout le monde peut donner ses idées, et où eux ils répondent directement, et on voit ensemble ce qu’on peut améliorer. Ils savent très bien que sans les livreurs ils sont rien du tout. J’ai l’impression que leur but, c’est d’aller dans notre sens, et nous aider. Parce que, si demain il n’y a plus de livreurs, il n’y a plus de Take Eat.
  • Il y a aussi une gazette qu’on reçoit tous les mois qui s’appelle La Gazette des coursiers, qui reprend les news du mois, qui rappelle les consignes de sécurité, les chiffres du mois précédent. Mais on communique beaucoup plus par Facebook.
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    "Sur son vélo, Luc parle de « l'algo » comme d'autres parlent d'un collègue un peu lourd. L'algo, c'est l'algorithme qui l'envoie aux quatre coins de Paris pour livrer des plats."
Aurialie Jublin

Pour une protection sociale des données personnelles - - S.I.Lex - - 0 views

  • Une première contestation est venue du Think Tank Génération libre par le biais d’un rapport défendant la thèse de la « patrimonalisation » des données personnelles. L’idée consiste à créer un droit de propriété privée sur les données personnelles de manière à ce que les individus puissent négocier leur utilisation sur une base contractuelle avec les plateformes, en se faisant éventuellement rémunérer en contrepartie. Ce point de vue sous-entend que c’est le marché qui doit réguler l’utilisation des données et que la vie privée sera plus efficacement protégée par ce biais qu’en la défendant comme un droit fondamental de la personne. A l’opposé de cette vision ultra-libérale, Antonio Casilli et Paola Tubaro ont publié une tribune dans les colonnes du Monde, formulant une critique d’ordre « social » du système actuel. Intitulé Notre vie privée : un concept négociable, ce texte invite lui aussi à un renversement profond de perspective résumé par la phrase suivante : « la défense de nos informations personnelles ne doit pas exclure celle des droits des travailleurs de la donnée ».
  • Le défi qui attend la CNIL est de devenir non pas un gardien de la propriété sur les données, mais un défenseur des droits des travailleurs de la donnée.
  • S’il y a un rapport de production assimilable à du travail, alors il faut s’assurer de l’extension des régimes de protection du travail, y compris à ceux qui, de prime abord, seraient présentés comme de simples usagers ou consommateurs.
  • ...42 more annotations...
  • Il paraît en effet douteux que la CNIL puisse à elle seule assurer une défense des droits des travailleurs de la donnée, même si son champ d’action était élargi. Non pas que cette autorité soit dépassée, comme certains le laissent entendre, mais parce que la protection des travailleurs passe traditionnellement par des mécanismes juridiques et institutionnels d’une nature bien différente de la régulation assurée aujourd’hui par la CNIL. Historiquement, c’est un système de droits et la protection sociale qui se sont progressivement mis en place pour protéger les individus dans le cadre des relations asymétriques de travail. Il convient de ne pas participer à leur affaiblissement en morcelant les espaces de régulation, mais bien de faire valoir les droits sociaux existants.
  • Nous soutenons donc que si les données sont produites dans le cadre d’activités assimilables à de nouvelles formes de travail, alors ce sont des mécanismes de protection sociale enracinés dans le droit social qu’il convient de déployer pour garantir les droits des personnes.
  • Si la défense du droit à la vie privée dépend aujourd’hui avant tout d’une négociation collective, alors il convient de nous doter collectivement des moyens les plus efficaces possibles pour engager, conduire et peser dans ces négociations, dont les termes restent aujourd’hui dictés par le cadre profondément déséquilibré imposé par les plateformes. Un simple appel à la CNIL sera là encore sans doute insuffisant pour changer en profondeur cette situation. C’est en réinventant la protection des données sous l’angle de la protection sociale qu’il nous paraît possible de faire émerger de nouveaux moyens d’action collective qui sortiraient l’individu de l’isolement dans lequel il reste trop souvent enfermé lorsqu’il s’agit de vie privée, que ce soit face aux plateformes ou à l’État.
  • Car la protection sociale renvoie plus fondamentalement à la question des solidarités et celles-ci ne peuvent être uniquement une affaire d’État. Si négociation collective autour de la vie privée il y a, celle-ci doit être le fait d’une société civile collectivement organisée, sans quoi les individus ne pourront échapper aux rapports structurellement inégalitaires auxquels les soumettent les plateformes, et la négociation en cours ne pourra conduire qu’à la soumission collective.
  • Du point de vue d’une protection sociale entendue comme participant à la construction d’un « régime de travail réellement humain », on peut se demander si la seule option souhaitable ne consiste pas pour le législateur à interdire purement et simplement que l’on rémunère ce type de tâches à la pièce. Aucune « protection sociale » ne pourra jamais venir compenser après coup les dégâts causés par la réduction d’humains au rang de « tâcherons du clic » et l’accepter reviendrait à porter un coup mortel à l’idée que le travail puisse constituer une activité « réellement humaine ».
  • Il s’agit non seulement de s’intéresser aux architectures techniques des plates-formes qui permettent l’extraction et la circulation des données personnelles, mais aussi de créer les conditions pour que le travail de production et d’enrichissement des données (autant de la part des services de microtravail que des usagers de plates-formes généralistes comme Instagram ou Google) reste respectueux des droits des personnes et du droit du travail
  • Se référer à ce riche héritage juridique, institutionnel et social permettrait selon nous de dépasser certaines des insuffisances auxquelles la défense des données personnelles et de la vie privée se heurte encore trop souvent aujourd’hui. C’est notamment en suivant une telle piste qu’il nous paraît possible de réconcilier les dimensions individuelle et collective en matière de protection des données. Le système juridique actuel reste en effet imprégné d’un individualisme méthodologique qui n’envisage la personne que de manière isolée et indépendamment des rapports sociaux dans laquelle la vie privée est toujours étroitement enchâssée.
  • C’est ce fil que nous souhaitons suivre dans cet article qui vise à explorer les différentes dimensions d’une protection des données repensée comme une protection sociale. Comme le souligne la démonstration d’Antonio Casilli et Paola Tubaro, il convient de partir de l’idée qu’il existe un continuum de pratiques entre usagers et travailleurs des plateformes, depuis les utilisateurs de Google ou Facebook jusqu’aux chauffeurs d’Uber. Cette continuité justifie la construction de nouveaux droits et un nouveau volet de la protection sociale, pensé dans une solidarité entre usagers et travailleurs.
  • expliciter en préambule ce que nous percevons des liens qui se sont tissés entre données personnelles, vie privée, usages et travail numériques. Ces liens sont remarquables et inédits à plusieurs égards : leur volume, la précision des informations que produisent nos usages, et leurs méthodes de production
  • Le second phénomène inédit, intrinsèquement lié au premier, c’est le degré d’opacité des mécanismes techniques et humains de production des données qui forgent cette identité. Ce qui nous échappe, c’est donc autant la perception (y compris physique) de nos traces et signaux numériques, que les processus de production (partant de l’exploitation de ces signaux et traces) qui forgent une donnée, et enfin leur exploitation ou utilisation sous la forme d’une expression explicite de nos identités et de nos activités.
  • Cette triple perte de contrôle justifie à notre sens que notre relation avec les plateformes soit considérée sous l’angle d’une présomption de subordination d’usage. Elle permettrait d’acter en droit les déséquilibres de fait qui caractérisent les forces en présence, entre la société civile, les collectifs d’usagers et les travailleurs numériques d’une part, et les plateformes lucratives d’autre part. Notion distincte de la subordination des rapports de production dans l’espace du travail, elle viendrait s’articuler à elle, établissant en droit un continuum de négociation.
  • La subordination juridique et économique est ainsi reconnue et traditionnellement associée au statut d’employé. Mais elle déborde aujourd’hui ce cadre pour s’exercer sur les consommateurs et les usagers, également saisis par une subordination d’usage. Celle-ci intègre une logique lucrative, en ce qu’elle transforme en valeur financière – et donc « financiarise » à proprement parler – des rapports humains jusqu’alors vécus hors des sphères de production de marché orientées vers le profit.
  • Pour faire émerger ce concept de « subordination d’usage », il paraît possible de s’appuyer notamment sur les travaux d’Alain Supiot, qui propose depuis la fin des années 90 des moyens conceptuels pour identifier des formes de travail « au-delà de l’emploi ». Il propose en particulier de saisir les « nouveaux visages de la subordination » à partir du critère de la « dépendance économique » qui viendrait compléter celui de la subordination stricto sensu caractérisant aujourd’hui le contrat de travail. Dans cette vision, le rapport de production est bien conçu comme incluant d’emblée un rapport de subordination face à la figure de l’entreprise capitaliste, intégrant la notion de déséquilibre exorbitant dans les rapports sociaux, que le droit et la négociation doivent participer à « civiliser »
  • La présomption de subordination permettrait donc de faire correspondre au continuum des pratiques d’usage et de travail, une continuité de droits, puisant pour partie leur légitimité dans le caractère exorbitant et disproportionné des rapports induits à la fois par la nature propriétaire et par l’objectif d’exploitation des plateformes lucratives de marché. Pour faire émerger ce concept de « subordination d’usage », il paraît possible de s’appuyer notamment sur les travaux d’Alain Supiot, qui propose depuis la fin des années 90 des moyens conceptuels pour identifier des formes de travail « au-delà de l’emploi ». Il propose en particulier de saisir les « nouveaux visages de la subordination » à partir du critère de la « dépendance économique » qui viendrait compléter celui de la subordination stricto sensu caractérisant aujourd’hui le contrat de travail.
  • Cette continuité entre ces deux régimes d’action est liée au rapport de production (des données) que nous entretenons avec les plateformes, rapport qui vient se fondre dans la problématique de la régulation du travail. Un des enjeux est de faire émerger une identification claire du travail numérique, dans un moment historique d’exploitation des travailleurs les plus fragiles et des pratiques prédatrices de délocalisation de la main d’œuvre.
  • Il y a donc un double enjeu à mieux saisir ces rapports sociaux de production : il s’agit d’identifier ou de faire émerger plus distinctement les régimes de travail présent dans les espaces de production numérique pour mieux les encadrer d’une part, et d’autre part d’envisager les limites que nous voulons leur fixer pour protéger la vie privée et son exploitation.
  • La pénétration du travail numérique dans notre vie privée, au sens où il est saisi par les plateformes pour le transformer en valeur économique, interroge à la fois nos conceptions et nos imaginaires contemporains relatifs à la vie privée et au travail, en particulier le travail domestique.
  • Le second phénomène inédit, intrinsèquement lié au premier, c’est le degré d’opacité des mécanismes techniques et humains de production des données qui forgent cette identité. Ce qui nous échappe, c’est donc autant la perception (y compris physique) de nos traces et signaux numériques, que les processus de production (partant de l’exploitation de ces signaux et traces) qui forgent une donnée, et enfin leur exploitation ou utilisation sous la forme d’une expression explicite de nos identités et de nos activités.
  • Une patrimonialisation des données personnelles, telle qu’elle est proposée par Génération libre, ne constituerait pas un moyen d’ouvrir cette discussion collective, mais conduirait au contraire à y renoncer définitivement. En effet, la réparation de cette violence par la réaffirmation ou la revendication d’une propriété privée négociable sur un marché réduit la question politique du vivre ensemble à l’abandon total de toute volonté collective de débat démocratique – ici remplacé par la négociation sur le marché.
  • Accepter des micro-rémunérations corrélées aux données personnelles, c’est graver dans le marbre que les discussions collectives deviennent des petites négociations individuelles […] Ce micro-revenu est d’ailleurs en parfaite cohérence avec la promotion d’un revenu universel tel le que propose Génération Libre (attention, il y a plein de revenus universels différents) façon néo-libérale : on vous donne le minimum pour ne pas trop vous ennuyer dans ce nouveau monde plein de machines (dont personne n’a discuté au préalable, faute au déterminisme technologique, mais c’est encore un autre sujet). Ce qui nous laisse avec l’amère sensation d’avoir gagné quelque chose, alors que c’est justement le projet des libertariens. L’argumentaire de Génération Libre est subtil puisqu’il explicite un certain nombre de ces problèmes (surveillance de masse, ciblage publicitaire abusif, croisements de données non choisis) tout en prétendant qu’à partir du moment où l’on se ferait payer pour ses données, on deviendrait conscient – et consentant – quant à l’usage qui pourra en être fait…).[…]
  • La défense de la dignité et des libertés des personnes est centrale dans le fait de distinguer espace privé et espace de production. De fait, une part de nos gestes privés et intimes, exprimés dans des espaces numériques qui revêtent l’apparence de la sphère privée, sont accaparés dans un objectif de profit. De plus, les industries travaillent activement à influencer l’environnement et nos comportements numériques pour mieux capter la valeur issue des entrelacements de nos liens sociaux qui forment le « graphe social », reflet numérique de notre vie collective.
  • Il est urgent de revendiquer collectivement une régulation efficace contre ces phénomènes d’exploitation, mais aussi le soutien et l’encouragement au développement d’outils numériques émancipateurs. Car comme le souligne Irénée Régnauld, cette exploitation et cette violence ne sont pas des fatalités technologiques
  • Que reste-t-il de ces aspirations et du sens investi collectivement dans le travail lorsque l’on exerce des « métiers » de tâcherons développés par les industries numériques ? Au-delà des déséquilibres économiques, c’est la dignité des personnes qui est à protéger face au retour des modèles d’exploitation proprement féodaux. De même, il apparaît combien notre conception du travail sous-tend nos conceptions de la société dans son ensemble, et les perspectives de progrès social et de progrès humain partagé qu’il nous revient de discuter collectivement.
  • Compléter l’action de protection de la vie privée en l’articulant avec les enjeux de respect du droit du travail et la protection des travailleurs pourrait permettre d’enrichir le débat en réintroduisant les notions de consentement et d’intentionnalité, mais aussi d’intimité, associés à la notion de vie privée moderne, à réencastrer dans nos comportements au sein des plateformes. Relier l’exploitation des données et de la dimension potentiellement intime qu’elle recouvre, avec la question centrale d’un régime de travail décent des travailleurs professionnels, pourrait permettre de poser plus distinctement l’enjeu de rapports éthiques numériques, entre usagers, consommateurs et travailleurs, tels qu’ils sont discutés au sein des autres espaces de production
  • Or les données personnelles sont bien toujours également des « données sociales », parce que la vie privée elle-même est toujours enchâssée dans un tissu de relations sociales (amicales, familiales, professionnelles, territoriales, citoyennes, etc.). L’interconnexion des données, via les outils numériques, constitue par ailleurs un préalable indispensable à leur valorisation, y compris financière
  • Il y a donc d’emblée une double dimension collective caractéristique de nos données « personnelles », qui s’exprime au sens d’un usage du monde « en lien » dans nos pratiques numériques, de la connexion et de la mise en relation – autant que du point de vue des rapports de production qui sont nécessaires à l’existence et l’exploitation des données. Ces deux répertoires d’actions numériques sont difficiles à distinguer précisément car l’approche centrée sur « l’émission » de données est marquée par une grande continuité des effets, sinon des pratiques individuelles et collectives
  • Le droit des données personnelles reste aujourd’hui largement « aveugle » à cette double dimension collective et pour la chercheuse Antoinette Rouvroy, cette construction individualiste du statut des données est précisément ce qui entraîne aujourd’hui une « inadéquation des régimes de protection »
  • Le défi qui serait le nôtre aujourd’hui, relativement à la protection des données, pourrait donc s’énoncer ainsi: comment tenir compte, de la nature relationnelle, et donc aussi collective, à la fois de la donnée (une donnée n’est jamais que la transcription numérique d’une relation entre un individu son milieu, laquelle n’acquiert d’utilité, dans le contexte d’analyses de type big data, que mise en rapport avec des données « émises » par les comportements d’autres individus), et de ce qui mérite d’être protégé, y compris à travers la protection des données ?
  • Avec les données d’intérêt général, on songeait à donner à l’État une forme de pouvoir de « réquisition » de données détenues par des acteurs privés dans une série de secteurs stratégiques (santé, énergie, environnement, logement, etc.) ou pour faire face à des situations de crise. Ce concept a fait l’objet de nombreuses critiques et s’il a été maintenu dans la version finale du texte, ce n’est qu’au prix d’une profonde transformation, puisqu’il se réduit désormais à une simple obligation d’ouverture des données imposée aux personnes privées délégataires de service public.
  • Des négociations collectives avec des représentants des utilisateurs, formalisées et encadrées par la loi, pourraient intervenir ensuite pour obtenir des conditions plus favorables de la part des plateformes. Ces discussions pourraient se dérouler secteur par secteur, de la même manière que les négociations collectives en droit du travail se font au niveau des branches, permettant aux utilisateurs de s’organiser sur une base concrète. Il y aurait aussi intérêt à ce que ces négociations puissent s’ouvrir au niveau local, par exemple celui des métropoles, car on sait que c’est à cette échelle que des conflits peuvent naître à propos de l’utilisation des données avec des plateformes comme AirBnB, Uber ou Waze et qu’il existe des enjeux importants en termes de récupération des données pour la conduite de politiques publiques infrastructurelles (dans les transports, le logement, l’urbanisme, etc.).
  • Les choses sont différentes avec les plateformes comme Facebook ou Google qui s’appuient sur le « travail gratuit » de simples utilisateurs ne pouvant agir pour bloquer l’outil de production. Ils pourraient certes cesser de recourir à ces services, mais jusqu’à présent, même les plus grands scandales n’ont pas entraîné des exodes significatifs d’internautes hors de l’écosystème des GAFAM…
  • Mais imaginons à présent un « droit à la portabilité collective » qui puisse être actionné par des groupements d’individus agissant au sein d’associations ou de syndicats tels qu’évoqués plus haut, et plus seulement par des individus isolés revendiquant leur droit à la vie privée. Un tel droit collectif pourrait être opposé aux plateformes lorsque ces acteurs parviendraient à apporter la preuve que la récupération des données est nécessaire pour l’exercice de droits et libertés fondamentaux. On changerait alors l’échelle, mais aussi le sens même de la portabilité, car ce serait bien alors des portions entières du graphe qui pourraient être récupérées collectivement de cette manière, en conservant leur valeur « sociale » sans que celle-ci ne soit dissoute par l’atomisation que provoque fatalement la portabilité individuelle.
  • Si l’objectif est de réinventer la protection des données sous la forme d’une « protection sociale » à même de préserver la dignité et les droits fondamentaux des individus, n’importe-t-il pas de nous poser en amont la question de savoir si nous devons nous résigner à ce que toutes ces activités basculent dans des rapports de production, y compris lorsque nous ne l’avons pas choisi, individuellement et collectivement ? Si l’idée d’une « protection sociale des données » a un sens, ne devrait-elle pas précisément résider dans une faculté de déterminer quelle part de nos vies nous voulons voir saisies dans un rapport de production et quelle part nous voulons au contraire en préserver ?
  • Admettre d’emblée que toutes nos activités numériques sont assimilables à du Digital Labor ne revient-il pas à entériner que ce basculement dans des rapports de production est inéluctable et que plus rien de nous permettra d’échapper à cette « financiarisation » forcée de nos vies, y compris dans ce qu’elles ont de plus intime ? Si tel était le cas, la « protection sociale des données » pourrait recevoir la même critique que celle qu’on adresse parfois à la protection sociale tout court : que ces mécanismes, installés dans leur forme actuelle pendant la période fordiste, visent simplement à « compenser » les rapports de domination imposés aux individus dans la sphère du travail et non à remettre en cause le principe même de la soumission qu’ils impliquent. Pour conjurer ce risque, il importe selon nous d’être au contraire capable d’opérer des distinctions claires au sein même du continuum de pratiques décrites comme du Digital Labor, en les repositionnant soigneusement par rapport à l’idée de protection sociale.
  • Si l’idée d’une « protection sociale des données » a un sens, ne devrait-elle pas précisément résider dans une faculté de déterminer quelle part de nos vies nous voulons voir saisies dans un rapport de production et quelle part nous voulons au contraire en préserver ?
  • Face à ces situations de fragilisation brutale des individus, il importe de réactiver les principes de base de la protection sociale, en appelant à ce que les juges ou le législateur fassent preuve de volontarisme en requalifiant ces activités en emplois salariés. C’est de cette manière que le législateur a procédé par exemple avec les intermittents du spectacle dans les années 1990 en instaurant une présomption de salariat, alors même que ces activités s’exercent dans un cadre où la subordination traditionnellement associée à la situation d’emploi n’est pas nécessairement caractérisée. Même s’il y aurait beaucoup à dire sur les lacunes de la protection sociale des intermittents, il n’en reste pas moins que ce rattachement à l’emploi salarié participe à la sécurisation du parcours des individus œuvrant dans ce secteur.
  • En imposant aux individus d’inscrire leur intimité dans un rapport de production, les plateformes provoquent en réalité un effondrement de la distinction entre la sphère publique et la sphère privée, phénomène lourd de conséquences qu’Hannah Arendt a identifié comme un des mécanismes par lesquels le totalitarisme s’empare des sociétés. Le cadre analytique du Digital Labor traduit donc une certaine vérité, car à l’époque moderne c’est bien le fait de faire apparaître une activité dans l’espace public qui la transforme presque mécaniquement en « travail ».
  • Cela implique donc, lorsque nous utilisons des services numériques, de toujours être en mesure de savoir clairement si nous sommes engagés dans un rapport de production et de pouvoir en sortir, si nous le voulons. Sachant que cette possibilité de « sortir » reste en réalité profondément illusoire si n’existent pas des alternatives tangibles dans lesquelles nos activités sociales pourraient s’inscrire sans qu’on les soumette à des dominations à visée économique. C’est la raison pour laquelle une protection sociale des données personnelles passe nécessairement aussi par la construction de Communs numériques, basés sur des logiciels libres.
  • Compte tenu de ce contexte, il s’agit bien de construire une protection sociale des données en même temps que de revendiquer des conditions de travail dignes et réellement humaines pour les personnes impliquées professionnellement dans leur production. Cette double dimension collective dans la production et la gestion des données ouvre sur un vaste enjeu de solidarité, en action, dans la coordination de nos usages « amateurs »/non-professionnels avec ceux des travailleurs des plateformes. Discuter collectivement le fondement d’une éthique dans l’agencement de nos relations numériques nous amène nécessairement à regarder en face les grands équilibres économiques, l’exploitation et les mécanismes de prédation des grandes firmes sur les travailleurs les plus précaires, et souligne tout autant l’urgence de la construction de responsabilités collectives pour y répondre.
  • Il ne faut pourtant pas nous priver de penser des environnements et des pratiques numériques beaucoup plus émancipatrices, en s’appuyant sur ce que le monde du logiciel libre, le mouvement des communs et de l’économie solidaire, proposent conjointement : participer à la construction du progrès social et des capabilités numériques individuelles et collectives, permettant de prendre une part active dans l’organisation de nos pratiques. A cet égard, les activités d’éducation populaire développées par l’association Framasoft sont tout à fait remarquables, en ce qu’elles articulent des solutions logicielles alternatives avec un travail de fond d’éducation populaire – au sens d’une éducation qui prend en compte la dimension profondément politique de la construction et de la circulation des savoirs et des savoir-faire.
  • Dans cette même perspective, qualifier les données d’intérêt général, c’est aussi ne pas laisser s’échapper le caractère profondément politique de leur usage : c’est réaffirmer la dimension sociétale de nos usages individuels et collectifs.
  • Pour contrer cela, nous devons construire une nouvelle infrastructure pour permettre aux personnes de regagner cette souveraineté individuelle. Ces aspects de l’infrastructure qui concernent le monde qui nous entoure doivent appartenir aux biens communs et les aspects qui concernent les gens – qui constituent les organes de notre être cybernétique – doivent être détenus et contrôlés par les individus eux-mêmes.
Aurialie Jublin

l'An 2000 - Hello it's Valentine: le like est-il un pourboire (et vous, un gr... - 0 views

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    "Pour Scott Kushner, le like a débarqué sur Facebook comme une «arme anti-lurking». C'est l'invention d'un moyen ultra simple pour participer, afin que la masse silencieuse se mette elle aussi au travail. Le like est une barrière à l'entrée bien moindre que la véritable création de contenu et permet de qualifier, et donc de monétiser, l'activité paresseuse d'un internaute. Le like ne fait pas que réveiller la masse silencieuse, il encourage la minorité active à être encore plus active et à faire d'autant mieux son travail de production des contenus. Le like est le contremaître de l'usine à contenus du web 2.0, s'assurant que tout le monde fait bien son travail et produit les contenus les plus «likables» et donc rémunérateurs pour l'ensemble de la chaîne de production. Vu sous cette perspective, le lurker est une forme de héros moderne, un briseur de machines, qui rompt la belle mais cynique mécanique des réseaux sociaux."
Aurialie Jublin

Apploitation in a city of instaserfs | Canadian Centre for Policy Alternatives - 0 views

  • I signed up for as many sharing economy jobs as I could, but they’re not really jobs. I was never an employee; I was a “partner,” or a “hero” or even a “ninja” depending on the app. Sharing economy companies are just middlemen, connecting independent contractors to customers. When I signed up to work with (not for) these apps, I was essentially starting my own ride-sharing/courier business.
  • We do still have a boss. It just isn’t a person. It’s an algorithm.
  • The standard ride-sharing or courier app’s business model looks something like this:  When introducing your app into a new city, take heavy losses by over-paying drivers and under-charging customers. Offer drivers cash bonuses to get their friends to sign up. Once you’ve got a steady supply of drivers invested in the app, start lowering their pay. 
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  • The idea is to reward loyalty and prevent drivers from having Uber and Lyft open at the same time. The thing is, if you’re working 40 or 50 hours a week with one company, that looks a lot less like a gig and a lot more like full-time employment.
  • In Los Angeles, September 2014, a group of Lyft drivers burned their pink mustaches in protest of the pay cuts. These kinds of actions aren’t very common because most of us don’t know our co-workers and there is no physical location to congregate. Lyft doesn’t allow their drivers at the head office. The main place for “sharing economy” workers to connect is through online forums and Facebook groups
  • Yes, people have been kicked off Postmates for complaining. I’ve talked to them. And yes, the official Postmates courier group on Facebook is censored to erase anything that could be perceived as a complaint. But more importantly it’s clear that Postmates is not preparing its workers for the realities of life as an independent contractor. Many are shocked about how much they have to pay in taxes and how little they’re making doing the work. There are plenty of screenshots showing that some are making less than minimum wage.
  • I ended up having to take on all kinds of little expenses like these. It’s part of the risk of starting your own business. That time, I just had to buy a $3 froyo but it can be a lot worse (parking tickets in San Francisco can be over $80). Oftentimes you have to choose between parking illegally or being late with an order.
  • All the risk falls onto the worker and the company is free of liability—despite the placard being an explicit suggestion that it’s okay to break the law if that’s what you’ve got to do to get the order done on time. 
  • Postmates responded by “updating” the app to a “blind system” in which we could still accept or reject jobs, but without enough information to determine whether it would be worth our time or not (e.g., a huge grocery store order). To make sure we accept jobs quickly without analyzing them, the app plays an extremely loud and annoying beeping noise designed specifically to harass couriers into submitting to the algorithm.
  • One of the best companies I worked for is called Washio. I picked up dirty laundry and delivered clean laundry. It was the best paying and least stressful of all the apps I worked with that month because there was no illusion of choice. Washio tells you exactly what to do and you do it. It is simple and honest. But it also betrays the spirit of the independent contractor, and that’s important for a number of reasons.
  • Plenty of people requested that I drop off their food at the door. Customers grow to love apps that make the worker anonymous. That way, you don’t have to feel guilty about having servants.
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    L'auteur de l'article parle de son expérience du "travail" via l'économie des plateforme.
Aurialie Jublin

« Des salaires pour facebooker » : du féminisme à la cyber exploitation - ent... - 0 views

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    "Quoi de commun entre le travail domestique et l'utilisation des réseaux sociaux ? En apparence, rien ne rapproche ces deux activités. La première met en jeu du temps, de la pénibilité, de la contrainte ; la seconde est le plus souvent ludique et orientée vers la consommation. Néanmoins, comme le note Kylie Jarrett dans cet entretien mené par Marc-Antoine Pencolé, les plateformes numériques génèrent des données marchandisées ; elles débouchent sur des formes de production diverses ; elles sont dès lors le maillon indispensable des chaînes globales de valeur, bien que non rémunérées, comme l'est la reproduction sociale de la force de travail. Jarrett montre les potentialités critiques et transformatrices insoupçonnées de ce rapprochement entre féminisme et critique du digital labor, et souligne la centralité de l'exploitation numérique dans l'élaboration d'un projet contre-hégémonique."
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