La ville trop intelligente - The Boston Globe - 0 views
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hubert guillaud on 20 May 13Nous sommes déjà en train de construire les métropoles du futur, mais souhaitons-nous vraiment y vivre ? Un nombre grandissant de penseurs des sciences sociales, de l'architecture, de l'urbanisme et du design commencent à sonner une note de prudence, estime Courtney Humphries pour le Boston Globe. La ville qui surveille ces concitoyens, même pour des raisons "utiles" empiète sur la liberté individuelle et ce d'autant que ces services seront demain au mains de partenaires privés. Le risque est que ces programmes de ville intelligentes nous détournent également d'autres solutions, non technologiques. Un changement massif dans les priorités urbaines menées en grande partie hors de la vue du public est en cours. Pour ces critiques, nous devons discuter de l'avenir de la ville avec les usagers, estime Anthony Townsend auteur de "villes intelligentes : Big Data, les pirates citoyens et la quête d'une nouvelle utopie". Selon lui, ce sont les algorithmes de gouvernement qui doivent être mis en évidence plus que les données", or les villes sont plus préoccupées d'ouvrir leurs données que d'ouvrir les logiciels et les algorithmes des outils propriétaires qui façonnent la ville de demain. "Ce qui m'inquiète sont les lois de facto qui sont codées dans les logiciels des villes intelligentes sans examen du public." Les attentats de Boston ont montré combien la vidéosurveillance était omniprésente dans nos vies. Que se passerait-il si les sociétés qui les exploitent pouvaient les agréger et les analyser comme l'a fait la CIA ? Pour Townsend, nous devons nous méfier d'une approche centralisée des villes. Pour Adam Greenfield, le risque est celui d'une nouvelle planification urbaine, qui risque d'être aussi dévastatrice que celle du XXe siècle. Pour Townsend, le bureau des nouvelles mécaniques urbaines créées par la ville de Boston - http://www.newurbanmechanics.org - est un bon exemple de construction d'un débat citoyen autour de l'avenir de