Communiqué de Mgr de Kérimel
"Si beaucoup de gens restent mobilisés après le vote de la loi en faveur du « mariage pour tous », ce n'est pas contre une catégorie de personnes, mais parce qu'ils savent que le bien et l'avenir d'une société passe par la défense des plus faibles et des plus petits. Or cette loi en créant un droit à l'enfant témoigne une forme de non-reconnaissance et de mépris du droit des enfants. "
Débats houleux, mariage heureux ? Le projet de loi sur le mariage pour tous est discuté depuis ce mardi après-midi dans l'hémicycle. Les discussions dureront quinze jours, à un rythme soutenu. Les députés aiguisent leurs arguments bien que le vote soit désormais acquis à la majorité.
Que les opposants s'opposent avec intelligence et fermeté. C'est l'honneur de notre démocratie que des voix s'élèvent contre l'injustice. Et que les consciences des députés de gauche se libèrent. Ce sujet de « métapolitique » mérite d'être explicité sans tabou. Cela donnera des forces aux sénateurs, le moment venu, pour agir à leur tour en conscience. Déjà des parlementaires de gauche nous font comprendre qu'ils seront, le jour du vote, vraisemblablement pris d'un besoin pressant à l'heure du scrutin… pour ne pas être dans l'Hémicycle. C'est un début.
Nathalie Kosciusko-Morizet a expliqué dans Libération pourquoi elle s'abstiendrait sur « le mariage pour tous ». Elle écarte par avance toute interprétation opportuniste de sa décision. Ce n'est pas parce qu'elle se prépare à déclarer sa candidature à la mairie de Paris, qu'elle entend se distinguer du vote négatif de sa formation. Les mauvais esprits sont prompts à soupçonner la manœuvre à l'égard de l'électorat boboïsant, dont Roselyne Bachelot a expliqué qu'il était incontournable pour conquérir la capitale. Non, l'ancienne ministre se veut cohérente dans sa démarche, et je suis témoin qu'elle s'en était expliquée sur son blog dès octobre dernier, dans un texte qui suscitait de ma part de sérieuses objections. Elle est pour une union civile qui accorderait un certain nombre de droits aux couples homosexuels, elle s'oppose résolument à toute porte ouverte à la PMA et à la GPA.
Ce mardi 12 février, l'Assemblée nationale aura adopté le projet de loi relatif au « mariage » dit « pour tous », sans même que les députés de la soi-disant opposition UMP-UDI n'y aient fait obstacle d'une quelconque manière que ce soit. La plupart des députés se sont dérobés devant leur responsabilité, soit en ayant déserté le débat, soit par leur abstention le jour du vote de la loi. Que penser d'Hervé Mariton qui, lors d'un un entretien au magazine homosexualiste du lobby LGBT Têtu (mais qu'allait-il faire sur ce char ?) a déclaré que « le débat homo a sa place. Je dis que pour ces familles homoparentales, l'union civile est plus adaptée (…) » et de rajouter, angélique ou stupide (ou les deux à la fois) : « On a beaucoup parlé de mes pulls. Cela m'a amusé. Si quelqu'un veut m'offrir un pull arc-en-ciel, je promets de le porter en séance ! (…) »
« Au nom du droit à l'égalité pour les adultes, ne risque-t-on pas de créer des inégalités entre les enfants ? », demande Bernadette Laclais. Députée PS de la quatrième circonscription de Savoie et maire de Chambéry depuis 2007, elle revendique la liberté de conscience sur la question du mariage pour tous. Et remet ainsi en cause la discipline de vote imposée par son parti.
"L'Assemblée nationale vote aujourd'hui mardi 12 février en première lecture la loi sur le mariage pour tous. Après ces débats qui ont embrasé l'hémicycle, une loi sur la famille est annoncée pour fin 2013. Mais existe-t-il une vision de la famille propre à la gauche ?"
"Malgré le vote du projet sur le « Mariage pour Tous » le 12 février dernier par l'Assemblée nationale, les opposants au « mariage gay » ne désarment pas. 690 000 pétitions : c'est le nombre historique de pétitions recueillies à ce jour par Philippe Brillault, maire du Chesnay et porte-parole de La Manif Pour Tous, qui adressera l'ensemble des pétitions au président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Jean-Paul Delevoye. Jamais le CESE n'avait été saisi par pétition, faute d'avoir atteint les 500 000 pétitions requises."
"Seulement 39% des Français adhèrent au projet de loi Taubira
Au lendemain du vote en première lecture par l'Assemblée nationale du projet de loi Taubira, Alliance VITA a demandé à l'IFOP de réaliser un sondage sur l'adhésion réelle des Français à ce projet.
En effet, jusqu'à aujourd'hui, les sondages ont séparé la question du mariage et de l'adoption, donnant jusqu'à 66% d'adhésion au « mariage pour tous ». Or, dans la loi française, ces deux réalités sont indissociables. Le slogan de « mariage pour tous » est donc réducteur et trompeur, puisque le projet de loi sur l'ouverture du mariage pour deux personnes de même sexe implique nécessairement, en France, l'adoption d'enfant."
"Il se trouvera toujours des prêtres et des évêques qui préféreront adopter le profil bas plutôt que risquer d'entrer en dissidence et de faire des remous. (Mais qui a lancé le pavé dans la mare ?)
Le « Conseil Famille et société », de la Conférence des évêques de France, a publié après le vote de la loi un long texte intitulé « Poursuivons le dialogue » : mais, pour un dialogue, il faut être deux, et la concertation avec la représentation nationale a été un dialogue de sourds. Un texte décevant, lénifiant et stupéfiant, qui se préoccupe davantage de l'accueil des personnes homosexuelles que de la déstructuration de la famille et de la filiation"
"L'Italie était le dernier grand pays d'Europe occidentale où les homosexuels n'avaient encore aucun statut. La nouvelle loi établit ainsi un statut pour les concubins - hétérosexuels et homosexuels - et crée en plus pour les seuls couples homosexuels une union civile."
Plus de trente ans après le vote de la loi Veil (17 janvier 1975), et quinze ans après la loi qui a ouvert l'accès des jeunes femmes mineures à la contraception d'urgence (2001) et assoupli l'accès à l'avortement, les grossesses à l'adolescence dérangent et apparaissent toujours comme un problème social majeur dans les sociétés modernes occidentales (Le Van 1998 ; Le Den, 2012). Pourtant, dans un pays comme la France, l'ensemble des données disponibles ne montre pas de croissance significative du nombre de ces grossesses. Dans un contexte de généralisation de la contraception et d'amélioration de l'accès à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), la grossesse à l'adolescence reste socialement perçue comme un comportement déviant.
"L'Assemblée nationale a voté contre "tout recours aux violences corporelles" des parents envers les enfants, en vertu d'un amendement adopté dans la nuit de vendredi à samedi lors de l'examen du projet de loi "égalité et citoyenneté". "
"Au cours de son synode général, l'Église anglicane du Canada a refusé d'autoriser le mariage entre personnes du même sexe dans ses paroisses.
Malgré ce vote, certains évêques ont fait part de leur intention de célébrer des mariages homosexuels dans leur diocèse."
"Au lendemain du rejet de cette résolution, le synode des anglicans au Canada a constaté des irrégularités dans le comptage des votes, en faveur du mariage des couples de même sexe."
"Ce mouvement, créé en 1998, rassemblait des jeunes nés après la loi Veil, qui n'avaient logiquement pas pu s'exprimer au moment du vote de la loi dépénalisant l'avortement. « Survivants », car nous estimons que nous avions 1 chance sur 5 de ne pas voir le jour : chaque année en France, 200 000 avortements sont pratiqués pour 800 000 naissances."