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Aurialie Jublin

Stop à l'uberisation de la société ! - Libération - 0 views

  • Le numérique nous donne en effet l’occasion de reconsidérer le travail non plus tel un emploi condamné à devenir toujours plus précaire, anxiogène et de l’ordre de l’auto-exploitation, mais dans le cadre d’un projet de société contributive dont ce même emploi serait un moyen parmi d’autres plutôt qu’une fin en soi. Une entreprise comme TaskRabbit crée certes de la valeur d’usage via sa plateforme de petits emplois à la demande, mais elle garde pour elle et ses actionnaires tous les bénéfices de sa valeur d’échange. A l’inverse, Loconomics est une coopérative détenue par ceux qui y proposent leurs services. Contre les plateformes de ladite économie du partage, qui n’en a que le nom, Trebor Scholz défend le «coopérativisme de plateforme», pour bâtir une société des communs au-delà des seules dimensions économique et financière.
  • Il suppose de s’atteler aux métiers du futur, concernant tout autant les orfèvres des data pour utiliser et nous libérer des algorithmes que le soin aux personnes, sans besoin de la moindre machine ; de codifier le travail d’une façon à la fois très protectrice de notre art de vivre et beaucoup moins administrative qu’aujourd’hui ; d’interroger la mise en place d’un revenu d’existence suffisant, justifié de façon structurelle par le chômage numérique massif et la lente agonie à venir de l’emploi ; d’expérimenter l’extension du régime des intermittents dans la perspective d’une société réellement contributive, d’accession et de transmission des savoirs par tous et entre tous ; d’étudier une refonte de la fiscalité selon les principes de la Taxe Pollen, quitte à instaurer d’abord une taxe européenne sur les flux issus du Trading Haute Fréquence (THF) afin de financer le revenu universel.
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    "La combinaison de la robotisation et des Big data, des algorithmes et des effets de réseau nous transforme d'ores et déjà en fossoyeurs involontaires du salariat. Bienvenue dans un monde enfin « flexible », dopé par la robotisation et le travail au compteur. Un monde où usagers et clients se notent en permanence, où chacun devient son propre Big Brother et où la régulation des acteurs de tous les marchés, de l'assurance aux transports urbains, se joue en mode automatique Big data plutôt que sur le registre de la loi ou de la confiance sans calcul."
Aurialie Jublin

Comment la fiction nous aide-t-elle à penser les futurs du travail ? - 0 views

  • Dans un article de Wired publié en 2015 et intitulé « À quoi ressembleront les entreprises en 2050 ? », le prospectiviste Stowe Boyd construit trois scénarios à partir d’une démarche inductive qu’on ne peut décrire que comme une matrice fictionnelle. Ces scénarios reposent sur la combinaison de trois facteurs déterminants pour l’avenir du travail : l’IA, mais aussi le changement climatique et les inégalités, ces deux derniers – et en particulier le changement climatique – étant pratiquement absents du débat actuel sur le travail et l’emploi.
  • Pourtant, que deviendrait la robotique dans monde où l’énergie serait rare, sans parler des matériaux nécessaires pour fabriquer les robots ? Comment le travail se transformerait-il si une forme d’effondrement contraignait la majorité des terriens à relocaliser leur activité et la réorienter vers leurs besoins de base ? Que deviendrait-il si la dynamique de notre économie globalisée, nourrie par une innovation continue, se brisait ? Si les économies développées devaient faire face à des mouvements migratoires climatiques sans commune mesure avec ceux qui les inquiètent tant aujourd’hui ?
  • Dans le scénario «  Collapseland », l’absence d’action sur le climat conduit à un effondrement qui stoppe le progrès des technologies numériques, en partie faute de ressources, en partie parce que les grandes entreprises et les pouvoirs autoritaires qui dominent ce monde-là trouvent plus intéressant de faire travailler plus pour gagner moins. La fille automate de Paolo Bacigalupi (2009) nous invite dans une usine caractéristique de ce monde
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  • Dans le scénario « Néo-Féodalistan », les entreprises mènent le combat contre le changement climatique en optant pour le tout-technologique. L’automatisation est maximale, jusqu’à la direction des entreprises, sous la supervision de petites équipes d’experts et, au-dessus d’elles, des actionnaires. ·Un revenu universel, des services publics gratuits et des biens rendus beaucoup moins coûteux grâce à l’automatisation assurent la survie (et la soumission) d’une population dont l’immense majorité n’a pas d’emploi.
  • Enfin, le scénario «  Humania » résulte de choix politiques délibérés pour lutter à la fois contre le changement climatique et les inégalités, et limiter le recours à l’automatisation au nom d’un «  droit à l’emploi ». Le monde du travail qu’il décrit ressemble à celui que vantent aujourd’hui les start-up du Net : des organisations horizontales, agiles, que l’on rejoint et quitte au gré des projets, au sein desquelles on s’organise un peu à sa guise. Les conventions qui relient entreprises et collaborateurs prennent acte du caractère temporaire de leur relation, chacun s’engageant alors à aider l’autre à se passer de lui. Un revenu universel facilite l’arbitrage permanent entre travail rémunéré et autres activités.
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    "Appelant fin mars la science-fiction à « s'emparer du thème du travail », la ministre Muriel Pénicaut s'est attiré la réplique de Norbert Merjagnan sur le site d'Usbek & Rica, ainsi que d'un collectif d'auteur·es dans ActuaLitté : « Madame la ministre, la SF ne vous a pas attendue ! » Mais comment la fiction nous aide-t-elle à penser les futurs du travail ? Illustration dans cette série de 4 articles, issue des travaux du collectif pour une « Université de la Pluralité »."
Aurialie Jublin

Monde du travail: où est l'humain ? - 0 views

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    Commentaires d'internautes suite au suicide d'un postier. Ex : Pour Nguyen TUAN, le travailleur est aujourd'hui réduit au simple rang d'unité de production : « Le travail est devenu le but, la finalité, et l'homme un moyen pour rendre le travail rentable. Cette philosophie là est d'essence américaine et elle s'est implantée subrepticement en France pour se concrétiser dans le regard que l'entreprise porte sur les employés. »
Aurialie Jublin

Digital Workplace et intranet : les tendances 2013 - 1 views

  • derrière la technologie c’est un projet de transformation de l’entreprise.
  • l’enjeu est vu comme beaucoup plus prioritaire dans les entreprises de cols bleus que de cols blancs. Un mythe qui tombe et c’est une bonne chose. Là encore on peut, à mon avis, expliquer les choses simplement : les populations en question sont aujourd’hui sous équipées (voir pas équipées du tout) donc ont un retard à combler, l’impact sur leur travail d’une meilleure circulation de l’information est immédiatement mesurable et…le changement est chez eux quelque chose de plus pragmatique et largement moins politique que chez les cols blancs.
  • La cause est désormais entendue de tous : s’agissant d’un projet de transformation de l’entreprise, le support du top management est requis.
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  • la mobilité ne se limite pas à rendre disponible l’existant par le biais d’applications mobiles. Il s’agit de réinventer une expérience et une proposition de valeur par l’usage contextualisée, propre au contexte de mobilité qui s’adresse à tous, métier par métier. Une vision davantage orientée activité que contenu.
  • Après l’étude du Real Story Group voici, enfin, un second document qui fait un distingo entre collaboration « sociale » et structurée, montre que les deux se complètent car n’adressent pas les mêmes besoins et ne tombe pas comme une grande majorité dans le panneau du « social à gogo qui remplace tout, ne structure rien et érige la serendipity en modèle de pilotage d’entreprise ».
  • Et l’étude nous en apporte la confirmation : early adopters ou majorité suiveuse, tout le monde est déçu par l’adoption des outils. Même chez les early adopters cela prend du temps. Tendance confirmée, voire renforcée, lorsqu’on fait un focus spécifique sur les réseaux sociaux d’entreprise.
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    Etat de lieux des digital workplaces (="intranet qui a réussi") et des tendances à venir, fait par Jane McConnell après avoir évalué 362 organisations à travers le monde. Attentes des entreprises : intelligence organisationnelle, réduction des coûts, business performance, vitesse et agilité.
Aurialie Jublin

Les neufs paradoxes de Charles Handy // Coachs et Vous - 0 views

  • Le paradoxe du travail. Quand le travail n'est pas monétisé, tout le monde semble occupé. Par contre, au fur et à mesure que l'on donne une valeur monétaire plus importante au travail, moins de travail est réalisé à cause de son coût élevé. Ce paradoxe laisse le choix entre fixer le prix du travail à zéro ou au maximum au lieu de le fixer au milieu sous prétexte d'efficacité.
  • Le paradoxe du temps. Alors qu'en s'attendait à avoir plus de temps libre grâce à l'utilisation de nouveaux moyens de production plus efficaces, le temps libre se fait de plus en plus rare. Le paradoxe est que de plus en plus de gens ont plus d'un emploi afin d'augmenter leurs revenus, mais en même temps utilisent cette augmentation de revenu pour acheter du temps libre.
  • Le paradoxe des organisations. Les organisations sont en train de devenir des organisations organisantes au lieu d'organisations pour fins d'emploi. Le travail à temps plein se fait rare et l'organisation au sens traditionnel devient de plus en plus invisible.
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    "Nos sociétés occidentales créent un ensemble de situations paradoxales qui perturbent notre champ rationnel et éthique. Charles Handy a identifié neuf paradoxes principaux qui sont en train de marquer notre époque. Ces paradoxes, il faut les comprendre, savoir vivre avec, et les manipuler. La mise en évidence de ces paradoxes est le premier moyen de les résoudre." Parmi ces paradoxes, celui du travail :  Quand le travail n'est pas monétisé, tout le monde semble occupé. Par contre, au fur et à mesure que l'on donne une valeur monétaire plus importante au travail, moins de travail est réalisé à cause de son coût élevé. Ce paradoxe laisse le choix entre fixer le prix du travail à zéro ou au maximum au lieu de le fixer au milieu sous prétexte d'efficacité. 
Aurialie Jublin

Frustrée, la jeunesse française rêve d'en découdre - 1 views

  • « Les 18-25 ans qui ont participé font voler en éclats le mythe d'une société méritocratique » : voilà le second enseignement majeur de l'enquête, à entendre les deux sociologues. Près des trois quarts (70 %) d'entre eux ont le sentiment que la société française ne leur donne pas les moyens de montrer ce dont ils sont capables. « C'est massif, et en forte progression. En 2006, ils étaient 53 % dans ce cas. »
  • D'autant que dans la sphère professionnelle non plus, les jeunes n'ont pas l'impression que leurs mérites et efforts soient récompensés. 60 % des répondants ne se croient pas payés, par exemple, à la hauteur de leurs qualifications.
  • Les jeunes valorisent d'autant plus le travail qu'il leur échappe, un quart d'entre eux connaissant le chômage. Seule une toute petite frange le rejette, envisageant de vivoter en marge du système. 81 % des répondants disent que le travail est important dans leur vie. Et pas seulement pour gagner de l'argent. La moitié déclare que travailler sert avant tout à s'épanouir. « Qu'ils soient soucieux de l'équilibre vie privée-vie professionnelle ne veut pas dire que la valeur travail se perd », commente Camille Peugny, pour qui rien n'est plus faux que les clichés sur une « génération feignasse » : « Impossible de faire une conférence sur les jeunes sans qu'un manager assure qu'à peine arrivés en entreprise, les jeunes ne s'intéressent qu'à leurs RTT. Platon déjà évoquait la décadence de la jeunesse, c'est un discours vieux comme le monde, lié au cycle de l'âge, à la difficulté à concevoir le changement apporté par les jeunes. »
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  • L'enquête Génération quoi ? fournit le plus grand échantillon d'intérimaires jamais réuni (8 000 répondants dans cette situation), et leur « souffrance » saute aux yeux des sociologues. « Il faut sortir du discours sur l'intérim choisi. Ces jeunes veulent travailler davantage, ils ont le sentiment insupportable que leur destin est aux mains des autres, que leur sort dépend d'un coup de téléphone, ce qui interdit toute projection dans l'avenir. »
  • Autre ambivalence, chez les jeunes cette fois : ils ne sont pas en conflit avec la génération parentale parce que les relations sont souples, les solidarités fortes. Mais cela ne les empêche pas d'en vouloir à leurs aînés de ne pas leur faire de place dans la société. Pour un jeune sur deux, les générations précédentes sont responsables de leurs difficultés. « C'est assez nouveau en France, et l'on peut penser que cela monte, surtout chez les étudiants, observe Cécile Van de Velde. Le problème d'équité entre générations se conscientise, sans doute du fait de la politique d'austérité, de la réforme des retraites et des débats sur le poids de la dette. Les jeunes pensent qu'ils font les frais de tout cela. »
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    "L'autoportrait est sombre. Amenés à définir leur génération, ce sont les mots « sacrifiée » ou « perdue » qui leur viennent le plus souvent à l'esprit. A l'automne 2013, les jeunes de 18 à 34 ans étaient conviés par France Télévisions à répondre à un long questionnaire en ligne sur eux-mêmes et leur génération. 210 000 se sont pris au jeu de cette opération « Génération quoi ? ». Leurs 21 millions de réponses fournissent un matériau de recherche exceptionnel pour les deux sociologues de la jeunesse Cécile Van de Velde et Camille Peugny, maîtres de conférences respectivement à l'EHESS et à l'université Paris-VIII, qui ont contribué à concevoir le questionnaire. Ils en tirent aujourd'hui pour Le Monde les principaux enseignements, en se focalisant sur la tranche d'âge des 18-25 ans, centrale pour l'analyse."
abrugiere

Livres : quand le patronat parle du travail - France Conditions de travail, a... - 1 views

  • En premier lieu, ils accordent tous une place prééminente aux technologies de l'information et à l'internet dans le façonnage du futur monde du travail : « ...le travail " réagit " au choc d'internet -comme l'on parlerait d'une réaction chimique » constatent Enlart et Charbonnier (A quoi ressemblera le travail demain ? p.35). Ce point est connu et amplement commenté, nous ne nous y attarderons pas. En revanche, la prise à bras le corps par tous ces auteurs des effets du processus d'individualisation sur les relations de travail nous paraît plus féconde pour la réflexion. C'est notre deuxième point.
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    Retour sur 8 livres qui ont parlé du travail en 2013 "Une impression frappe d'emblée le lecteur habitué aux publications des années précédentes : l'inversion de la tonalité. Si les années 2009-2012 avaient été riches d'ouvrages cherchant à donner du sens à l'irruption des risques psychosociaux et à la souffrance au travail**, la production 2013 en revient à de meilleurs sentiments. Le travail a fait son retour comme objet de réflexion mais il est acquis que celui-ci a largement muté. Il ne s'agit donc plus de s'étonner ou de déplorer. La tâche est plutôt de comprendre en quoi le salariat est encore une forme adaptée au travail d'aujourd'hui et si ce dernier garde toute sa place dans le projet d'émancipation des individus tel que nous l'évoquions plus haut. La tonalité est donc celle d'une projection dans l'avenir autant que d'une introspection sur le sens même du travail."
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    la différence qu'il existe entre l'individualisme, qui serait une posture psychologique permanente relativement banale, et l'individualisation. Celle-ci relève plus d'un choix et, partant, d'une tendance « au sein de laquelle chaque individu souhaite affirmer son autonomie, sa capacité d'orienter son action sans être contraint et contrôlé » sauvegarder la possibilité de construire encore des collectifs de travail. S'il s'agit bien de « travailler pour soi » -que l'on peut entendre aussi « travailler sur soi » ou « travailler à l'épanouissement de soi »- à aucun moment, en revanche, ces auteurs n'imaginent que l'on puissent travailler seuls. Ces collectifs sont toutefois d'un genre nouveau : épanouissants certes mais transitoires, mouvants, sans cesse recomposés et surtout limités dans le temps. Evidemment, cela heurte notre contrat de travail à durée indéterminée : « Et si la généralisation du CDI n'était qu'une exception, voire une anomalie de l'histoire économique et sociale ? L'apanage d'une société industrielle (...) dans un monde peu concurrentiel ? » interroge Denis Pennel
Aurialie Jublin

Le monde dans 100 ans vu par 10 économistes: des robots partout, de l'agricul... - 1 views

  • «Nous pourrions vivre dans “le mauvais rêve d’une économie ” où les robots assurent toute la production, y compris la production des robots.» Les technologies pourraient également rendre de moins en moins utiles «les interactions en face-à-face», écrit Alvin Roth, de l’université de Stanford. Ce qui fait prédire au journaliste du Financial Times Simon Kuper: «La réelle proximité physique pourrait n’être indispensable que pour le sexe (et encore).» Business Week s’est en particulier penché sur les spéculations concernant le changement climatique. Le site note que c’est «le sujet sur lequel se sont tous attardés les dix essayistes».
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    "Ignacio Palacios-Huerta, de la London School of Economics, publie un livre intitulé In 100 Years: Leading Economists Predict the Future (Dans 100 ans: des économistes confirmés prédisent le futur), où dix économistes décrivent le monde tel qu'ils l'imaginent en 2114. «On vivra en moyenne jusqu'à 100 ans»; «Les gens seront plus efficaces grâce à des médicaments qui amélioreront "la concentration, la mémoire, ou encore l'intelligence"»; «Peut-être aura-t-on plusieurs épouses pour les différentes phases de notre vie». Ce sont quelques-unes des prédictions que retient le Financial Times dans la présentation de ce livre."
Aurialie Jublin

Quand les internautes remplacent les entrepreneurs | Slate - 1 views

  • La meilleure façon de trouver la bonne personne, au moins dans le monde de la nanobiotechnologie, ce n'est pas de choisir les diplômes les plus sophistiqués pour résoudre les problèmes les plus ardus, mais d'observer le comportement de milliers de personnes et d'identifier celles qui ont les meilleures facultés cognitives pour cette tâche.
  • Certains joueurs ont une capacité exceptionnelle à reconnaître les scénarios, une forme innée de raisonnement spatial que n'ont pas la plupart d'entre nous. D'autres (souvent «des grands-mères sans éducation», souligne Popovic) ont certaines compétences sur le plan social. «Elles arrivent à débloquer une situation en encourageant les gens à aborder le problème sous un autre angle.»
  • «A l'avenir, j'imagine que face aux nouveaux grands défis, nous proposerons des jeux et des puzzles qui exploitent avant tout les compétences nécessaires et trouvent des personnes expertes pour résoudre ce type de problèmes; la personne à la tête d'un tel réseau sera en possession d'un réseau de grande valeur»,
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    "L'idée de réorganiser totalement le marché du travail de la base vers le sommet reste utopique. Le crowdsourcing a donné lieu à de profonds bouleversements dans des domaines aussi variés que le graphisme, le journalisme et la Recherche et le Développement d'entreprise, mais l'approche traditionnelle du sommet vers la base, avec laquelle presque tout le monde fait des affaires, demeure. " Mais le renouveau du crowdsourcing passe par les jeux vidéos, comme l'a montré l'exemple de Foldit et le repliage des protéines dans l'enzyme.
Aurialie Jublin

Les intermittents du spectacle, un symbole des mutations du monde du travail ? | France... - 1 views

  • Des individus qui deviennent conducteurs de VTC sans avoir une licence de taxi. On comprend l'énervement des chauffeurs de taxis. Des individus, souvent modestes, qui louent leur chambre ou leur appartement sur Airbnb pour arrondir leurs fins de mois. On comprend les problèmes que cela pose aux hôtels. Et sans parler des auto-entrepreneurs qui, faute de trouver un emploi, ont tout simplement décidé de créer leur mini-entreprise pour se salarier eux-mêmes. 300.000 Français en moyenne le font chaque année. Un vrai phénomène social. Beaucoup de ces nouvelles formes de travail sont liées à internet qui permet une géolocalisation utile ou une mise en relation plus facile de l'offre et de la demande. C'est aussi une forme moderne et modeste du monde du travail, avec un côté Do-it-yourself (faites-le vous-même) : si l'on est au chômage, mieux vaut créer soi-même son propre travail.
  • Les partis et les syndicats traditionnels ont du mal à cerner ce phénomène majeur qu'est l'individualisation du travail. Fabienne Brugère, dans La politique de l'individu, a défendu l'idée que les individus n'appartiennent plus à des catégories professionnelles stables. L'heure n'est plus seulement aux positions, aux statuts sociaux, mais aux trajectoires.
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    "Alors qu'un médiateur a été nommé par le gouvernement pour "répondre à certaines inquiétudes" des intermittents du spectacle, peut-être serait-il bon de se pencher sur les nouvelles formes de travail provoquées par le numérique, mais aussi sur son individualisation croissante, dont les intermittents font partie. Analyse."
Aurialie Jublin

Comment Google surveillera ses salariés pendant 100 ans pour optimiser sa pol... - 1 views

  • L’entreprise américaine communique en effet de manière récurrente sur son approche scientifique des RH, comme le rappelait récemment son VP People Operations, Laszlo Bock, qui a contribué à réintroduire une dose de “certitude scientifique dans la manière dont on construit de bons environnements de travail, dont on maintient une culture de la très haute performance auprès de ses équipes, dont on maximise la productivité ou on améliore le bien-être”.
  • Depuis déjà plusieurs années, Google a quant à lui développé la data analysis  et une logique de R&D sur tous les pans ou presque de sa politique RH, afin d’“apporter le même degré de rigueur dans les décisions humaines que dans l’ingénierie“ – avec deux limites clairement posées, confidentialité et transparence : mise en oeuvre de KPI pour développer le leadership (Projet Oxygène) ; utilisation de méthodes de recherche et développement pour optimiser productivité, bien-être au travail… ou santé, en arrivant par exemple à la conclusion que la réduction de la taille des assiettes, à la cantine, réduirait l’apport calorique moyen (le “People & Innovation Lab”, modèle d’innovation RH “data-drivée” en voie de se répandre) ; développement d’un algorithme mathématique et de modèles prédictifs pour anticiper les envies de départ des collaborateurs, augmenter la diversité dans sa politique de promotion ou calculer la probabilité d’un recrutement réussi (“Project Janus”) ; etc.
  • La première session de gDNA, qui, espère le DRH, sera reproduite tous les ans pendant un siècle, a permis de distinguer deux catégories de “Googlers” : les “segmenteurs” (31% des salariés) dressent une barrière psychologique entre le stress du travail et le reste de leur vie : ils semblent peu affectés par la porosité – accrue par la technologie – entre les deux mondes et font de la déconnexion un élément important de bien-être  ; les “intégrateurs” (69% des salariés) vivent quant à eux un plus grand continuum entre vie professionnelle et vie personnelle, qu’il s’agisse d’actualiser frénétiquement son application boîte mail sur son smartphone avant d’aller se coucher ou de réserver ses prochaines vacances entre deux réunions. Avec le bien-être à la clé ? gDNA nuance : la moitié de ces intégrateurs souhaiteraient davantage “segmenter”.
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  • “Les datas de gDNA nous permettent de moduler nos pratiques RH en anticipant les besoins des salariés“, explique Laszlo Bock : et si le DRH précise que c’est sur le long terme que la “People Science” pourra dessiner de grandes tendances et appréhender le futur du travail, elle permet dès aujourd’hui d’adapter sa politique aux besoins réels. En l’occurrence : le design d’environnements de travail facilitant la déconnexion, une initiative – aux effets, positifs, quantifiés – obligeant les salariés à éteindre leurs devices (ou apps) professionnels en passant par l’accueil avant de rentrer chez eux, mais aussi, au quotidien, un management adapté auprès des segmenteurs, les encourageant notamment à ignorer les e-mails en dehors des heures de travail.
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    "Google collecte les données des utilisateurs... mais aussi celles de ses salariés. L'une des clés du succès de la firme américaine, qui a dépassé début février Exxon au rang de deuxième capitalisation boursière du monde, serait précisément l'approche scientifique de sa gestion RH. Cas d'école, avec une étude centenaire pour anticiper le futur du travail et mettre le bien-être en datas."
Aurialie Jublin

Economie du partage : les limites d'une utopie // Les Echos - 5 views

  • Le discours promettant de se libérer de l'engagement lié au salariat en travaillant comme cuisinier pendant deux ou trois heures, puis comme chauffeur, apparaît comme une utopie. » Au départ mis en avant comme le moyen d'obtenir un revenu de complément utile en temps de crise, l'échange (rémunéré) de services entre particuliers pose particulièrement problème quand il devient le seul moyen de subsistance. « Dès qu'un individu cherche à en faire son activité principale, il risque de tomber dans la précarité »
  • Au lieu d'un monde où chacun se retrouve sur un pied d'égalité, à la fois producteur et consommateur, la montée en puissance des plates-formes peut aboutir au résultat inverse. S'ils ne sont certes plus sous les ordres d'un employeur, comme dans le modèle classique, les travailleurs risquent de se retrouver dépendants des plates-formes, de leurs règles et de leurs systèmes de notation - la notation par les clients et le référencement venant remplacer la hiérarchie. Dans ce scénario, les travailleurs risquent de devenir paradoxalement plus isolés : « Enlever les intermédiaires, c'est aussi enlever des institutions collectives », estime Damien Demailly, pour qui « le discours qui se construit autour de l'économie du partage peut être aussi bien libertaire qu'ultralibéral ».
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    "Précarisation du travail Les premières attaques sont venues d'acteurs directement menacés : chauffeurs de taxi contre UberPop à Paris ou Bruxelles, ou hôteliers contre Airbnb à New York. Au-delà de ces conflits très médiatisés, des questions commencent à émerger sur la condition des travailleurs du partage. Le lancement début avril à New York d'UberRush, un service de coursiers à pied ou à vélo, a été vu par l'influente revue américaine « The Atlantic » comme « le triomphe de l'économie de la récession »  : un monde où le partage vient toucher même des activités jugées précaires et mal payées. Dans le dernier numéro du mensuel « Fast Company », la journaliste Sarah Kessler raconte un mois passé à tenter de survivre uniquement avec des petits boulots trouvés sur TaskRabbit, une plate-forme d'enchères présentée comme l'« eBay du travail » : « Au lieu de la révolution du travail promise, je n'ai trouvé que des tâches pénibles, un faible salaire et un système défavorable pour les salariés. »"
Xavier de Mazenod

Le coworking va-t-il transformer le monde du travail ? - 0 views

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    Pour encourager le travail collaboratif, l'innovation et soutenir les travailleurs indépendants, le coworking est de plus en plus souvent adopté. Une nouvelle façon de s'organiser, qui permet de mieux articuler travail et temps libre et remet la notion de lien au centre du travail. Le coworking est une nouvelle façon possible d'aborder le monde du travail.
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    Un article publié l'an dernier dans la version papier de Kaizen Magazine.
Aurialie Jublin

20 dessins satiriques sur le monde du travail - Mode(s) d'emploi - 0 views

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    "Le travail a toujours été un sujet inspirant la satire pour les dessinateurs du monde entier. John Holcroft est l'un de ces illustrateurs au coup de crayon atypique. Le Britannique dépeint la société actuelle avec ironie et beaucoup d'humour noir. Après avoir travaillé en agence, il s'est lancé comme illustrateur freelance en 1996. Il a collaboré avec de grands magazines comme The Guardian, The Economist, Financial Times ou encore la BBC…"
Aurialie Jublin

Pourquoi le travail est-il devenu absurde ? | InternetActu.net - 0 views

  • Dan Lyons ne mâche pas ses mots. « Pourquoi le lieu de travail est-il devenu un mixte de jardin d’enfants et de centre de tests de personnalité pour scientologue ? » Nos bureaux sont devenus un cabinet de psychologie dirigé par une « bande de charlatans », dont nous sommes les nouveaux cobayes. Et la Silicon Valley est largement responsable de nos malheurs. D’abord parce que « c’est là que sont développées ces méthodes et technologies, c’est là que sont testées bon nombre de ces idées épouvantables qui visent à changer radicalement l’entreprise ».
  • « Le travail ressemble de plus en plus à une boîte de Skinner », en faisant référence aux chambres de conditionnement visant à altérer le comportement des rats à coups de récompenses et de décharges électriques, disait déjà en 2008 le neuropsychologue Gregory Berns dans le New York Times. Partout, l’implication et la satisfaction sont en bernes. Stress, dépression, burn-out, brown-out, suicides… s’étendent et s’intensifient. L’intimidation, les violences verbales, les menaces, les humiliations, le harcèlement… semblent devenus courants. Le monde du travail est malade. Mais pour Lyons, l’épidémie a un patient zéro : la Silicon Valley !
  • Tous ont des caractéristiques communes : outre leur richesse, ils adhèrent massivement à une vision du monde hostile aux travailleurs. Bezos a bâti sa fortune sans grande considération pour ses magasiniers, payés à des salaires si faibles qu’ils sont nombreux à bénéficier de l’aide sociale, contraints de vivre nomades, comme le montrait la journaliste Jessica Bruder dans le poignant Nomadland. Les usines de Musk ne sont guère plus reluisantes : les accidents y sont deux fois plus fréquents que dans les usines du secteur de l’automobile. Dans le capitalisme sans capital, « l’exploitation des travailleurs est fructueuse ».
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  • Reid Hoffman (@reidhoffman), ancien de PayPal, fondateur de Linkedin et désormais capital-risqueur, souvent pompeusement présenté comme le « philosophe des entrepreneurs », auteur de Blitzscaling, est également l’architecte du nouveau pacte entre les entreprises et les salariés (The Alliance, Harvard Business Review, 2014, non traduit). Cette « alliance » considère le travail comme une simple transaction. Les entreprises ne doivent aucune loyauté envers leurs employés et encouragent les travailleurs à se considérer comme des indépendants, à être La startup de soi-même !
  • Pourtant, selon des psychologues des organisations, l’insécurité de l’emploi est corrélée à la diminution de la créativité, à la baisse du rendement et de la productivité… et au harcèlement. Pour Lyons, la vision du monde des entrepreneurs d’aujourd’hui relève du pur cynisme, n’assumant aucune de leurs responsabilités autres que leur enrichissement personnel. Quel contraste avec le discours d’Henry Ford – « Mon ambition est d’employer de plus en plus d’hommes afin qu’ils puissent bénéficier de la révolution industrielle. Nous voulons aider les gens à se construire une vie » ! Et Ford dirigeait des entreprises bien plus grandes et importantes que Netflix ou Linkedin !
  • « Les licornes ne possèdent aucun secret de management éclairé. La plupart des startups sont des entreprises très mal gérées, à moitié bancales, dirigées par des bouffons, des abrutis et des copains de confréries étudiantes, et financées par des investisseurs sans aucune morale qui espèrent seulement que leur entreprise sera introduite en Bourse pour gagner de l’argent rapidement. Ils n’ont aucune expertise opérationnelle ni aucun talent spécial pour le comportement organisationnel ». Leur modèle d’affaires n’est pas très novateur. Il consiste à vendre moins cher que les autres en payant moins cher.
  • Depuis, la méthode agile est devenue une religion, « un élixir miracle ayant le pouvoir de tout faire », même transformer des organisations. Mais pour Lyons, la méthode n’a que pour fonction d’en imposer une nouvelle, diminuer les salaires et virer les seniors ! Taylor avec son chronomètre poussait les gens à l’épuisement physique, la méthode agile, elle, épuise psychologiquement. Lyons estime que la plupart des implémentations de ces méthodes ne marchent pas, en tout cas les évaluations sur son efficacité semblent inexistantes (hormis pour ceux qui la promeuvent).
  • Pour Matthew Stewart, l’auteur du Mythe du management : « cette idée moderne du management nous a projeté dans une quête erronée pour trouver des réponses scientifiques à des questions non scientifiques. C’est proposer de prétendues solutions technologiques à ce qui n’est, au fond, qu’un problème éthique et politique ».
  • Pour accroître la productivité, il faut mettre les gens en confiance, éliminer la crainte de se faire licencier à tout moment, les former, les rémunérer correctement, leur offrir une bonne couverture sociale… Or, on ne trouve rien là dessus dans la méthode agile comme dans le lean !
  • Sur le même ton, Lyons règle son sort à l’holacratie (« L’holacratie c’est comme si toutes ces choses avaient été mises dans un mixeur avec du LSD, et emballées par le psychopathe Charles Manson »). Zappos a fait fuir 30 % de ses employés en adoptant cette méthode et a disparu de la liste Best Places to Work où elle figurait en haut du classement depuis des années. Derrière son discours dégoulinant de bonnes intentions sur l’autonomisation et la liberté, l’holacratie est doctrinaire et autoritaire. « Les humains ne sont pas conçus pour fonctionner comme des logiciels », rappelle Aimee Groth de Quartz.
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    Very Intresting and informative. i like that
Aurialie Jublin

Critique de Linchpin (Seth Godin) : un livre indispensable ? - ikon.fr - 1 views

  • Linchpin commence par un chapitre écrit sur un ton quasi-apocalyptique, qui dresse un constat du monde du travail assez radical. Godin fait le procès de la société actuelle qui, héritant de la révolution industrielle, valorise le conformisme, l’obéissance à l’extrême et l’oubli de soi. Autrement dit, la promesse d’un bon salaire et d’une sécurité de l’emploi en l’échange de notre consentement à devenir des rouages bien huilés dans la machine du travail. Le propos de Linchpin est d’encourager le lecteur à devenir le pivot, et non le rouage, car à l’inverse du pivot qui est indispensable au bon fonctionnement de la machine toute entière, le rouage est facilement remplaçable s’il est défaillant.
  • Un “linchpin” (une personne indispensable), nous dit Godin, est une personne capable de créer, de trouver des solutions nouvelles, d’établir des connexions fructueuses entre les individus. Plus que tout, c’est une personne qui fait son travail comme un artiste travaillerait à son oeuvre : elle y met de sa personne toute entière et sait qu’elle n’a pas le droit d’avoir peur de se mouiller.
  • un linchpin est un artiste, en ce sens qu’il fait ce qui le passionne par générosité, parce qu’il est conduit par la volonté de changer l’immobilisme ambiant. Adam Smith disait dans La Richesse des Nations que chaque individu, en cherchant son intérêt personnel, concourrait sans le savoir à servir l’intérêt général (théorie de la main invisible). Pour Godin, c’est l’inverse : le linchpin cherche d’avantage à servir l’intérêt général (celui de ses clients, de son entreprise ou même du monde entier), ce qui indirectement finit par servir son intérêt personnel (par de belles promotions).
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    Linchpin, littéralement "pivot" en français, est un livre qui diffère des précédents travaux de Godin par le fait qu'il s'adresse directement aux individus et pas aux entreprises. Le sous-titre du livre, que je traduirais grossièrement par "Etes-vous indispensable ? Comment donner à sa carrière un avenir remarquable ?" donne tout de suite le ton : Linchpin a des allures de livres de coaching. Pourtant, autant le dire tout de suite, Linchpin est un faux livre de coaching. Au contraire, dans ce livre plus personnel que les autres, Godin cherche surtout à ouvrir les yeux du lecteur sur l'opportunité (l'obligation ?) de changer son rapport au travail, et à mieux appréhender les peurs qui paralysent tout processus de changement personnel. 
abrugiere

METIS / information travail emploi europe, information conflit du travail, ét... - 0 views

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    Metis est un journal en ligne, engagé, indépendant, financé par le soutien de ses abonnés. Son projet : contribuer au débat nécessaire que suscitent les mutations qui affectent le monde du travail en Europe. Parce que les questions du travail sont au cœur de la vie démocratique, Metis pense qu'elles conditionnent la « reprise » du projet européen et la constitution d'une Europe sociale.Metis souhaite vous donner à lire une Europe en devenir.
abrugiere

Christophe Dejours - Qu'est-ce que le travail vivant ? - YouTube - 0 views

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    Le titre de la vidéo n'est pas le bon... mais l'interview est intéressante, dimension historique... Mai 1968 : un événement clé dans le rapport au travail. La plus grande des grèves.  Quelles questions soulevées ? La question de l'aliénation par les nouvelles formes de travail (taylorisme, contraintes de temps) Le monde ouvrier était le plus touché par la perte du sens du travail.  Avant 1968 : le travail pouvait être vu comme difficile, mais il y avait des effets positifs sur le niveau de confort (consommation, etc.).  Après 1968 : la conviction que l'augmentation de la production, du confort était ce que les gens attendaient, est remise en cause. Constat d'une destruction des humains au travail.  A partir de là réflexion autour de formes alternatives :enrichissement des tâches, groupes semi-autonomes, expérimentations, etc.  "Rapport Sudreau"  Rapport entre le travail et la construction de soi, de l'identité : importance du travail dans la vie psychique. Le genre est complètement structuré par le rapport au travail.  Recherches lancées sur l'amélioration des conditions de travail. 
Aurialie Jublin

Le don et le gratuit sont indispensables à l'entreprise | Zevillage - 1 views

  • Si les gens ne peuvent pas réaliser leur part de gratuit au travail, elles le feront à l’extérieur de l’entreprise comme on le constate sur le grand mouvement de don et de participation sur l’Internet. La financiarisation des entreprises à conduit à multiplier les ratios, les contrôles, les prescriptions, l’organisation du travail où tout le monde doit rentrer dans le cadre. Cela a conduit à beaucoup de de désengagement, malheurs, tristesse et difficultés au travail. Qu’ont alors fait les personnes ? Dans leur sphère privée, elle sont allés sur Internet où elles se sont mis à travailler gratuitement. « En traquant le gratuit, on finit par encourager, chez le travailleur, un esprit de calcul et de normalisation » écrit Pierre-Yves Gomez dans son livre. « Puisque tout lui est compté, ses gestes, ses temps, ses mots, il se met logiquement à compter ses heures et ses efforts. C’est donnant-donnant dans l’entreprise ».
    • Aurialie Jublin
       
      Tout doit être comptabilisé dans l'entreprise pour la performance. Mais dans tout travail, il y a une part "gratuite" : donne son temps, des conseils, participent à la vie commune, ... ce qui permet d'être qqun au travail, de s'engager, ... Les normes et les contrôles diminuent la part du don et "détruisent" la gratuité du travail. Ex. du hackathon ou museomix : motivation des participants - liberté de développer des idées innovantes + rencontre et collaboration avec des gens différents Manager : trouver la bonne place du gratuit, retrouver le gratuit dans l'entreprise
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    "Ce « travail gratuit » peut prendre la forme de temps donné à ses collègues, d'une participation à la vie commune, des conseils donnés sans être comptabilisés. Cet espace de gratuité permet d'être quelqu'un au travail. Plus on diminue cet espace du gratuit, plus on comptabilise tout, on prescrit tout, on diminue la part de don, de liberté, plus on effrite le sens du travail."
Aurialie Jublin

La technique est-elle responsable de l'accélération du monde ? « InternetActu... - 1 views

  • Nous sommes bien dans les trois dimensions de l’accélération : l’accélération technique (la communication, les transports… mais aussi la pollution), l’accélération sociale (celle du changement social qui nous déstabilise) et l’accélération des rythmes de vie (qui est une tentative de réponse au phénomène global, qui nous pousse à faire plus de choses par unité de temps). Ces trois dimensions forment un système clos, où chaque composante se nourrit l’une l’autre, accélérant encore l’accélération. Ces trois dimensions sont également poussées par trois forces motrices : l’argent et la compétition qui en sont le moteur économique (le temps, c’est de l’argent) ; la différenciation fonctionnelle (la division du travail notamment) ; et le moteur culturel (la promesse de l’accélération)
  • “On travaille à imaginer une société qui reste moderne” (au sens de la liberté, du pluralisme, de l’égalité…), “démocratique, mais où le progrès technique n’amènerait pas la pénurie de temps.” Pour Hartmut Rosa, une telle société ne peut être capitaliste. Elle doit correspondre à une démocratie économique ou une économie démocratique. Pour que cette société soit possible, il est nécessaire d’introduire des réformes économiques, des réformes de l’État providence, qui ne doivent pas faire que répartir les résultats de la croissance, mais introduire notamment le revenu garanti pour casser la logique de compétition. Il nous faut avoir une idée sur ce qu’est la “bonne vie”, le “bien vivre” ou “buen vivir” : qu’est-ce qui fait que notre vie est réussie ? C’est une erreur culturelle de penser que la vie est bonne si elle va vite, si elle offre plus d’options, de possibilités. Notre vie est réussie dans les moments de résonnance. “La résonnance, c’est le sentiment que nous agissons dans un contexte qui nous répond, qui s’adresse à nous”… comme on le trouve parfois dans la famille, le travail ou la musique.
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