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Aurialie Jublin

How Technology Is Changing The Way Organizations Learn - Forbes - 0 views

  • That’s beginning to change as brands are becoming platforms for collaboration rather than assets to be leveraged.  Marketers who used to jealously guard their brands are now aggressively courting outside developers with Application Programming Interfaces (API’s) and Software Development Kits (SDK’s).  Our economy is increasingly becoming a semantic economy.
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    By the late 20th century, a knowledge economy began to take hold.  Workers became valued not for their labor, but for specialized knowledge, much of which was inscrutable to their superiors. Successful enterprises became learning organizations. Now, we are entering a new industrial revolution and machines are starting to take over cognitive tasks as well.  Therefore, much like in the first industrial revolution, the role of humans is again being rapidly redefined.  Organizations will have to change the way that they learn and managers' primary task will be to design the curricula.
hubert guillaud

Interview de Nicolas Colin : « La révolution numérique est terminée, passons ... - 1 views

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    Nicolas Colin, coauteur de "L'Age de la multitude", du rapport sur la fiscalité du numérique, et cofondateur de l'accélérateur The Family explique que l'investissement et la subvention publique doivent accompagner les industries naissantes plutôt que de soutenir les industries en difficulté. Pour y parvenir, il n'y a qu'une politique : "faire de l'innovation la politique publique de référence et inclure l'innovation dans chaque décision de l'action publique" plutôt que l'inverse."Assumons notre centralisation et notre dirigisme pour en faire un levier" d'innovation. Mais en quoi les buts poursuivis par les entreprises sont-ils toujours compatibles avec les besoin des citoyens ? questionne les équipes de Without Model... Comment faire la différence entre entreprises "au service de la multitude" comme le dit Nicolas Colin et celles qui sont prédatrices ? C'est là que la réponse est peut-être un peu courte. Peut-on innover, sans politiser comme dirait Latour - http://www.slate.fr/tribune/79240/interview-bruno-latour-gouvernance-mondiale-uzbec ?
Thierry Nabeth

Study Roland Berger: Of Robots and Men: Impacts of robotization on the contract logisti... - 0 views

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    In his study "Des robots et des hommes", "Of Robots and Men: Impacts of robotization on the contract logistics industry", Roland Berger analyzed the human and economic impact of robotization in logistics industry and examines the best ways to manage the transition and strengthen the French competitiveness in this field. Automated solutions for logistics progressing at high speed since the web giants have made their key issue. Now, they allow to move human operators and machines within the same warehouse. The lower cost and maturity of solutions are such that the tipping point of favorable wide dissemination of warehouse robots is getting closer. As a direct consequence, the robotization on logistics industry will remove up to 1.5 million direct jobs in Europe - if nothing is done to prepare the transition.
Aurialie Jublin

Chez les « intellos précaires », un travail qui prend tout le temps | Humanite - 5 views

  • Dans cette enquête aux conclusions nuancées, les sociologues parlent, eux, d’« oxymore social » : les « intellos précaires » conjuguent un haut et un bas social. « Ils font se rencontrer deux mondes, celui des intellectuels et celui des précaires que beaucoup de choses éloignent a priori », écrivent-ils.
  • Dans certaines conditions, pointent-ils, ces travailleurs peuvent avoir un « rapport positif à l’instabilité de l’emploi » : le CDI n’est pas, loin s’en faut, systématiquement recherché – les statuts hybrides permettent d’échapper à l’emprise de l’entreprise perçue comme « violente », « contre-productive », voire « mortifère » ; les difficultés financières peuvent parfois être retournées en frugalité revendiquée ; certains « intellos précaires » évoquent le bonheur de travailler en pyjama ou de ne pas prendre des transports en commun bondés. Derrière un socle commun, il existe, parmi les « intellos précaires », une très grande hétérogénéité des situations objectives et des expériences personnelles.
  • Cumulant une dizaine d’activités différentes (pigiste, comédienne, scénariste, formatrice, consultante en marketing, etc.), Laura utilise une image très éloquente : « J’ai commencé à travailler vingt heures par jour. (...) Pendant trois ans, j’ai appuyé sur moi comme sur de la pâte dentifrice. » Les sociologues font observer : « Là où l’emploi stable se fonde sur une adéquation précise et stricte des temps de travail et des temps d’emploi, et désigne une frontière claire entre ces temps et les temps de “loisirs” voués au hors travail, le temps des travailleurs intellectuels précaires n’est que transgression de ces structures binaires. Le travail s’accumule, s’étend dans le temps, au-delà de l’emploi, mais aussi parfois au-delà de ce que le travailleur considère comme raisonnable. »
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    "Confrontés à la discontinuité des emplois et des activités, subissant pour l'écrasante majorité d'entre eux l'inconfort de rémunérations à la fois faibles et aléatoires, des dizaines de milliers de travailleurs dans les industries dites «créatives» sont contraints de rester disponibles en permanence."
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    Confrontés à la discontinuité des emplois et des activités, subissant pour l'écrasante majorité d'entre eux l'inconfort de rémunérations à la fois faibles et aléatoires, des dizaines de milliers de travailleurs dans les industries dites «créatives» sont contraints de rester disponibles en permanence.
Aurialie Jublin

Technology and jobs: Coming to an office near you | The Economist - 0 views

  • Even if new jobs and wonderful products emerge, in the short term income gaps will widen, causing huge social dislocation and perhaps even changing politics. Technology’s impact will feel like a tornado, hitting the rich world first, but eventually sweeping through poorer countries too. No government is prepared for it.
  • Worse, it seems likely that this wave of technological disruption to the job market has only just started. From driverless cars to clever household gadgets (see article), innovations that already exist could destroy swathes of jobs that have hitherto been untouched. The public sector is one obvious target: it has proved singularly resistant to tech-driven reinvention. But the step change in what computers can do will have a powerful effect on middle-class jobs in the private sector too.
  • One recent study by academics at Oxford University suggests that 47% of today’s jobs could be automated in the next two decades.
  • ...3 more annotations...
  • At the same time, the digital revolution is transforming the process of innovation itself, as our special report explains. Thanks to off-the-shelf code from the internet and platforms that host services (such as Amazon’s cloud computing), provide distribution (Apple’s app store) and offer marketing (Facebook), the number of digital startups has exploded. J
  • f this analysis is halfway correct, the social effects will be huge. Many of the jobs most at risk are lower down the ladder (logistics, haulage), whereas the skills that are least vulnerable to automation (creativity, managerial expertise) tend to be higher up, so median wages are likely to remain stagnant for some time and income gaps are likely to widen.
  • The main way in which governments can help their people through this dislocation is through education systems. One of the reasons for the improvement in workers’ fortunes in the latter part of the Industrial Revolution was because schools were built to educate them—a dramatic change at the time. Now those schools themselves need to be changed, to foster the creativity that humans will need to set them apart from computers. There should be less rote-learning and more critical thinking. Technology itself will help, whether through MOOCs (massive open online courses) or even video games that simulate the skills needed for work.
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    "INNOVATION, the elixir of progress, has always cost people their jobs. In the Industrial Revolution artisan weavers were swept aside by the mechanical loom. Over the past 30 years the digital revolution has displaced many of the mid-skill jobs that underpinned 20th-century middle-class life. Typists, ticket agents, bank tellers and many production-line jobs have been dispensed with, just as the weavers were."
Aurialie Jublin

Après le burn-out et le bore-out, voici le brown-out - LeMonde - 2 views

  • Au cœur de cette forme réactualisée d’écartèlement psychique, la perspective d’un salaire régulier finit par entrer en opposition avec le caractère rebutant des missions qui vous sont confiées. Mettre la pression sur les échelons inférieurs comme si vous étiez un garde-chiourme du bagne de Cayenne, travailler pour un client dont vous savez pertinemment que l’action produit un effet néfaste sur la marche du monde, se prosterner devant les chiffres et favoriser ainsi l’avancée de cette froide logique statistique devenue étalon existentiel : les occasions de participer à l’édification d’un monde qu’on exècre sont légion en entreprise.
  • On en vient alors à se demander si la fonction réelle de l’entreprise ne serait pas le concassage de l’individu, l’être humain étant devenu la matière première d’un processus global de destruction créatrice directement inspiré par l’économiste Joseph Schumpeter.
  • Syndrome plein d’avenir, le brown-out – et sa prise en charge – se révèle une aubaine pour l’industrie pharmaceutique (réponse moléculaire), les psys (réponse conversationnelle) et la myriade de sous-traitants qui revendent désormais de la quête de sens en pack (réponse transcendantale).
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    "Cette nouvelle pathologie touche le salarié laminé par l'absurdité quotidienne des tâches à accomplir."
Aurialie Jublin

Nouvelle baisse de l'emploi salarié au troisième trimestre - Capital.fr - 0 views

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    Baisse de l'emploi salarié dans tous les secteurs (sur un an) : - marchant : -0,4% (soit 56.600 emplois) - industrie : -0,7% (soit 24.600 emplois) - intérim : 74.400 emplois - construction : -05% (soit 7.600 emplois) - tertiaire : -0,2% (soit 24.500 emplois)
Aurialie Jublin

Tableau de synthèse sur les perspectives de l'emploi à long terme - 0 views

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    Tableau de synthèse sur les perspectives de l'emploi à long terme (à 2050) dans les différents secteurs d'activités (agriculture, industrie, énergie, bâtiment, services, transports, commerce, recyclage, location, artisanat, banque, ...) Section d'un article intitulé "La crise écologique exige une révolution de l'économie des services"
Aurialie Jublin

What Value Creation Will Look Like in the Future - Jack Hughes - Harvard Business Review - 1 views

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    The value of products and services today is based more and more on creativity - the innovative ways that they take advantage of new materials, technologies, and processes. Value creation in the past was a function of economies of industrial scale: mass production and the high efficiency of repeatable tasks. Value creation in the future will be based on economies of creativity: mass customization and the high value of bringing a new product or service improvement to market; the ability to find a solution to a vexing customer problem; or, the way a new product or service is sold and delivered. Organizational structure will have to change to meet the new reality of creativity as a core component of value and continuous innovation as the mechanism to sustain it. The new organization will include structures that support innovation 24/7/365 and at increasing scale. They will be more like organisms than machines. They'll be structurally fluid - bringing individuals together in creative networks designed to adapt to an ever changing landscape of customer needs and desires, often at a moment's notice. Management will be the job of those who oversee creative economies, ecosystems, and communities; it will be the job of managing innovation on a continuous basis where scale is used to create differentiated products and services to solve problems and meet needs on a customer by customer basis - all in real or near real time.
Aurialie Jublin

Les lieux de travail qui ont changé l'histoire. 2/Le Kibboutz - Mutinerie, es... - 2 views

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    " Le modèle du kibboutz enseigne que lorsque l'on rassemble des gens partageant un idéal et qu'on leur donne les moyens de production, on peut potentiellement refaire société, au point de créer un Etat …" " Le principe de collectivisme ne s'arrête pas à la propriété et à la coopérativité, mais s'applique aussi à la vie sociale (les repas sont pris en commun dans une grande salle, etc.), à l'éducation (les enfants sont élevés par groupes d'âge, et ne voient leurs parents que quelques heures par jour). Les décisions concernant le kibboutz sont soumises à un régime de démocratie participative directe." " Depuis les années 2000, le kibboutz connaît un regain de popularité et sa population croît de nouveau. Certains se sont en effet spécialisés dans des productions à haute valeur ajoutée : haute technologie, agriculture de pointe, industrie de l'armement, … Ils intègrent des bureaux de recherche et développement renommés dans le monde entier. D'autres encore se sont tournés vers les services : le tourisme essentiellement."
anonymous

Gartner Says That by 2017, 25 Percent of Enterprises Will Have an Enterprise App Store - 0 views

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    "Gartner Says That by 2017, 25 Percent of Enterprises Will Have an Enterprise App Store Growing Number of Enterprise Mobile Devices and Enterprise Adoption of MDM Will Drive Demand and Adoption of Enterprise App Stores Analysts Examine the State of the Industry at Gartner Application Architecture, Development By 2017, 25 percent of enterprises will have an enterprise app store for managing corporate-sanctioned apps on PCs and mobile devices, according to Gartner, Inc. Enterprise app stores promise greater control over the apps used by employees, greater control over software expenditures and greater negotiating leverage with app vendors, but this greater control is only possible if the enterprise app store is widely adopted.  "Apps downloaded from public app stores for mobile devices disrupt IT security, application and procurement strategies," said Ian Finley, research vice president at Gartner. "Bring your own application (BYOA) has become as important as bring your own device (BYOD) in the development of a comprehensive mobile strategy, and the trend toward BYOA has begun to affect desktop and Web applications as well. Enterprise app stores promise at least a partial solution but only if IT security, application, procurement and sourcing professionals can work together to successfully apply the app store concept to their enterprises. When successful, they can increase the value delivered by the application portfolio and reduce the associated risks, license fees and administration expenses."  Gartner has identified three key enterprise app store trends and recommendations of how organizations can benefit from them:  The increasing number of enterprise mobile devices and the adoption of mobile device management (MDM) by enterprises will drive demand and adoption of enterprise app stores. Enterprises already have numerous choices for downloading software onto PCs, but most of them don't include support for smartphones and tablets. Enterprises are beginning to f
Aurialie Jublin

Comment les espaces de coworking deviennent des laboratoires d'innovation pour grandes ... - 2 views

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    L' intérêt des grandes entreprises pour le modèle du coworking grandit . L'attention ne se limite d'ailleurs pas aux industries de l'informatique. L 'assureur américain StateFarm, par exemple, a ouvert son propre espace de Coworking ouvert au public dans l'Illinois. A Londres, le groupe britannique de médias Pearson est partenaire de l'espace de coworking TechHub. En France, l'industrie de l'édition a investi, avec la ville de Paris, dans un espace ouvert similaire (le Labo de l'édition ) où tous les travailleurs, employés, salariés, entrepreneurs, liés de près ou de loin au monde du livre ou de l'édition, peuvent venir occasionnellement y travailler. Citons encore l'espace de coworking Fishburners, à Sydney, en Australie, soutenu par l'opérateur mobile local Optus . Mais aussi Pepsi
abrugiere

L'externalisation RH en 2014 (2/2) : Les entreprises se mettent au recrutement (vraimen... - 0 views

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    Un article un peu fouillis : le recrutement est de plus en plus externalisé, passe par les datas. C'est le recrutement 3.0 La formation aussi est de plus en plus externalisé.  L'externalisation du recrutement, enfin (Recruitment Process Outsourcing, RPO), est aussi, à l'échelle du continent, une réalité : pour Everest Group, l'Europe est la région où le marché du RPO progresse le plus, jusqu'à devenir le deuxième au monde, derrière l'Amérique du Nord. Et selon Staffing Industry Analysts (SIA), 75% des grandes entreprises européennes ont déjà des contrats de RPO ou « envisagent sérieusement d'explorer cette piste » d'ici deux à trois ans.
abrugiere

Le Garage, l'innovation par tous | Alcatel-Lucent - 2 views

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    le garage, façon Alcatel-Lucent : une zone d'autonomie temporaire ?  Dans un article récent, la Harvard Business Review a décrit quatre grandes ères de l'innovation (cliquer ici pour accéder à l'article). La première ère, celle de l'inventeur solitaire englobe une grande partie de l'histoire humaine. La seconde ère, celle des grands laboratoires et des grandes industries a débuté en 1915. La troisième ère a consacré les startups notamment dans la Silicon Valley. Nous sommes à l'aube d'une nouvelle ère, celle des « Corporate garages » qui réunissent dans un espace dédié l'agilité d'une petite structure avec la puissance et les ressources d'un grand groupe. Le potentiel de cette nouvelle ère est phénoménal puisqu'elle mobilise  l'ensemble des employés des groupes qui mettent en place de telles structures. « Le Garage », s'inscrit totalement dans cette nouvelle ère et veut être le lieu de « L'innovation par tous ».
Thierry Nabeth

The Future of the Workforce May Be Part-Time, Says Google CEO Larry Page - 1 views

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    What happens as machines and artificial intelligence push humans out of the workforce? It's one of the more important problems of our time - theoretical as it may seem in some sectors today - as technology makes industry after industry more efficient. One of the most important tech overlords, Google CEO Larry Page, thinks most people want to work, but they'd be happy working less.
Aurialie Jublin

Pour une protection sociale des données personnelles - - S.I.Lex - - 0 views

  • Une première contestation est venue du Think Tank Génération libre par le biais d’un rapport défendant la thèse de la « patrimonalisation » des données personnelles. L’idée consiste à créer un droit de propriété privée sur les données personnelles de manière à ce que les individus puissent négocier leur utilisation sur une base contractuelle avec les plateformes, en se faisant éventuellement rémunérer en contrepartie. Ce point de vue sous-entend que c’est le marché qui doit réguler l’utilisation des données et que la vie privée sera plus efficacement protégée par ce biais qu’en la défendant comme un droit fondamental de la personne. A l’opposé de cette vision ultra-libérale, Antonio Casilli et Paola Tubaro ont publié une tribune dans les colonnes du Monde, formulant une critique d’ordre « social » du système actuel. Intitulé Notre vie privée : un concept négociable, ce texte invite lui aussi à un renversement profond de perspective résumé par la phrase suivante : « la défense de nos informations personnelles ne doit pas exclure celle des droits des travailleurs de la donnée ».
  • Le défi qui attend la CNIL est de devenir non pas un gardien de la propriété sur les données, mais un défenseur des droits des travailleurs de la donnée.
  • S’il y a un rapport de production assimilable à du travail, alors il faut s’assurer de l’extension des régimes de protection du travail, y compris à ceux qui, de prime abord, seraient présentés comme de simples usagers ou consommateurs.
  • ...42 more annotations...
  • Il paraît en effet douteux que la CNIL puisse à elle seule assurer une défense des droits des travailleurs de la donnée, même si son champ d’action était élargi. Non pas que cette autorité soit dépassée, comme certains le laissent entendre, mais parce que la protection des travailleurs passe traditionnellement par des mécanismes juridiques et institutionnels d’une nature bien différente de la régulation assurée aujourd’hui par la CNIL. Historiquement, c’est un système de droits et la protection sociale qui se sont progressivement mis en place pour protéger les individus dans le cadre des relations asymétriques de travail. Il convient de ne pas participer à leur affaiblissement en morcelant les espaces de régulation, mais bien de faire valoir les droits sociaux existants.
  • Nous soutenons donc que si les données sont produites dans le cadre d’activités assimilables à de nouvelles formes de travail, alors ce sont des mécanismes de protection sociale enracinés dans le droit social qu’il convient de déployer pour garantir les droits des personnes.
  • Si la défense du droit à la vie privée dépend aujourd’hui avant tout d’une négociation collective, alors il convient de nous doter collectivement des moyens les plus efficaces possibles pour engager, conduire et peser dans ces négociations, dont les termes restent aujourd’hui dictés par le cadre profondément déséquilibré imposé par les plateformes. Un simple appel à la CNIL sera là encore sans doute insuffisant pour changer en profondeur cette situation. C’est en réinventant la protection des données sous l’angle de la protection sociale qu’il nous paraît possible de faire émerger de nouveaux moyens d’action collective qui sortiraient l’individu de l’isolement dans lequel il reste trop souvent enfermé lorsqu’il s’agit de vie privée, que ce soit face aux plateformes ou à l’État.
  • Car la protection sociale renvoie plus fondamentalement à la question des solidarités et celles-ci ne peuvent être uniquement une affaire d’État. Si négociation collective autour de la vie privée il y a, celle-ci doit être le fait d’une société civile collectivement organisée, sans quoi les individus ne pourront échapper aux rapports structurellement inégalitaires auxquels les soumettent les plateformes, et la négociation en cours ne pourra conduire qu’à la soumission collective.
  • Du point de vue d’une protection sociale entendue comme participant à la construction d’un « régime de travail réellement humain », on peut se demander si la seule option souhaitable ne consiste pas pour le législateur à interdire purement et simplement que l’on rémunère ce type de tâches à la pièce. Aucune « protection sociale » ne pourra jamais venir compenser après coup les dégâts causés par la réduction d’humains au rang de « tâcherons du clic » et l’accepter reviendrait à porter un coup mortel à l’idée que le travail puisse constituer une activité « réellement humaine ».
  • Il s’agit non seulement de s’intéresser aux architectures techniques des plates-formes qui permettent l’extraction et la circulation des données personnelles, mais aussi de créer les conditions pour que le travail de production et d’enrichissement des données (autant de la part des services de microtravail que des usagers de plates-formes généralistes comme Instagram ou Google) reste respectueux des droits des personnes et du droit du travail
  • Se référer à ce riche héritage juridique, institutionnel et social permettrait selon nous de dépasser certaines des insuffisances auxquelles la défense des données personnelles et de la vie privée se heurte encore trop souvent aujourd’hui. C’est notamment en suivant une telle piste qu’il nous paraît possible de réconcilier les dimensions individuelle et collective en matière de protection des données. Le système juridique actuel reste en effet imprégné d’un individualisme méthodologique qui n’envisage la personne que de manière isolée et indépendamment des rapports sociaux dans laquelle la vie privée est toujours étroitement enchâssée.
  • C’est ce fil que nous souhaitons suivre dans cet article qui vise à explorer les différentes dimensions d’une protection des données repensée comme une protection sociale. Comme le souligne la démonstration d’Antonio Casilli et Paola Tubaro, il convient de partir de l’idée qu’il existe un continuum de pratiques entre usagers et travailleurs des plateformes, depuis les utilisateurs de Google ou Facebook jusqu’aux chauffeurs d’Uber. Cette continuité justifie la construction de nouveaux droits et un nouveau volet de la protection sociale, pensé dans une solidarité entre usagers et travailleurs.
  • expliciter en préambule ce que nous percevons des liens qui se sont tissés entre données personnelles, vie privée, usages et travail numériques. Ces liens sont remarquables et inédits à plusieurs égards : leur volume, la précision des informations que produisent nos usages, et leurs méthodes de production
  • Le second phénomène inédit, intrinsèquement lié au premier, c’est le degré d’opacité des mécanismes techniques et humains de production des données qui forgent cette identité. Ce qui nous échappe, c’est donc autant la perception (y compris physique) de nos traces et signaux numériques, que les processus de production (partant de l’exploitation de ces signaux et traces) qui forgent une donnée, et enfin leur exploitation ou utilisation sous la forme d’une expression explicite de nos identités et de nos activités.
  • Cette triple perte de contrôle justifie à notre sens que notre relation avec les plateformes soit considérée sous l’angle d’une présomption de subordination d’usage. Elle permettrait d’acter en droit les déséquilibres de fait qui caractérisent les forces en présence, entre la société civile, les collectifs d’usagers et les travailleurs numériques d’une part, et les plateformes lucratives d’autre part. Notion distincte de la subordination des rapports de production dans l’espace du travail, elle viendrait s’articuler à elle, établissant en droit un continuum de négociation.
  • La subordination juridique et économique est ainsi reconnue et traditionnellement associée au statut d’employé. Mais elle déborde aujourd’hui ce cadre pour s’exercer sur les consommateurs et les usagers, également saisis par une subordination d’usage. Celle-ci intègre une logique lucrative, en ce qu’elle transforme en valeur financière – et donc « financiarise » à proprement parler – des rapports humains jusqu’alors vécus hors des sphères de production de marché orientées vers le profit.
  • Pour faire émerger ce concept de « subordination d’usage », il paraît possible de s’appuyer notamment sur les travaux d’Alain Supiot, qui propose depuis la fin des années 90 des moyens conceptuels pour identifier des formes de travail « au-delà de l’emploi ». Il propose en particulier de saisir les « nouveaux visages de la subordination » à partir du critère de la « dépendance économique » qui viendrait compléter celui de la subordination stricto sensu caractérisant aujourd’hui le contrat de travail. Dans cette vision, le rapport de production est bien conçu comme incluant d’emblée un rapport de subordination face à la figure de l’entreprise capitaliste, intégrant la notion de déséquilibre exorbitant dans les rapports sociaux, que le droit et la négociation doivent participer à « civiliser »
  • La présomption de subordination permettrait donc de faire correspondre au continuum des pratiques d’usage et de travail, une continuité de droits, puisant pour partie leur légitimité dans le caractère exorbitant et disproportionné des rapports induits à la fois par la nature propriétaire et par l’objectif d’exploitation des plateformes lucratives de marché. Pour faire émerger ce concept de « subordination d’usage », il paraît possible de s’appuyer notamment sur les travaux d’Alain Supiot, qui propose depuis la fin des années 90 des moyens conceptuels pour identifier des formes de travail « au-delà de l’emploi ». Il propose en particulier de saisir les « nouveaux visages de la subordination » à partir du critère de la « dépendance économique » qui viendrait compléter celui de la subordination stricto sensu caractérisant aujourd’hui le contrat de travail.
  • Cette continuité entre ces deux régimes d’action est liée au rapport de production (des données) que nous entretenons avec les plateformes, rapport qui vient se fondre dans la problématique de la régulation du travail. Un des enjeux est de faire émerger une identification claire du travail numérique, dans un moment historique d’exploitation des travailleurs les plus fragiles et des pratiques prédatrices de délocalisation de la main d’œuvre.
  • Il y a donc un double enjeu à mieux saisir ces rapports sociaux de production : il s’agit d’identifier ou de faire émerger plus distinctement les régimes de travail présent dans les espaces de production numérique pour mieux les encadrer d’une part, et d’autre part d’envisager les limites que nous voulons leur fixer pour protéger la vie privée et son exploitation.
  • La pénétration du travail numérique dans notre vie privée, au sens où il est saisi par les plateformes pour le transformer en valeur économique, interroge à la fois nos conceptions et nos imaginaires contemporains relatifs à la vie privée et au travail, en particulier le travail domestique.
  • Le second phénomène inédit, intrinsèquement lié au premier, c’est le degré d’opacité des mécanismes techniques et humains de production des données qui forgent cette identité. Ce qui nous échappe, c’est donc autant la perception (y compris physique) de nos traces et signaux numériques, que les processus de production (partant de l’exploitation de ces signaux et traces) qui forgent une donnée, et enfin leur exploitation ou utilisation sous la forme d’une expression explicite de nos identités et de nos activités.
  • Une patrimonialisation des données personnelles, telle qu’elle est proposée par Génération libre, ne constituerait pas un moyen d’ouvrir cette discussion collective, mais conduirait au contraire à y renoncer définitivement. En effet, la réparation de cette violence par la réaffirmation ou la revendication d’une propriété privée négociable sur un marché réduit la question politique du vivre ensemble à l’abandon total de toute volonté collective de débat démocratique – ici remplacé par la négociation sur le marché.
  • Accepter des micro-rémunérations corrélées aux données personnelles, c’est graver dans le marbre que les discussions collectives deviennent des petites négociations individuelles […] Ce micro-revenu est d’ailleurs en parfaite cohérence avec la promotion d’un revenu universel tel le que propose Génération Libre (attention, il y a plein de revenus universels différents) façon néo-libérale : on vous donne le minimum pour ne pas trop vous ennuyer dans ce nouveau monde plein de machines (dont personne n’a discuté au préalable, faute au déterminisme technologique, mais c’est encore un autre sujet). Ce qui nous laisse avec l’amère sensation d’avoir gagné quelque chose, alors que c’est justement le projet des libertariens. L’argumentaire de Génération Libre est subtil puisqu’il explicite un certain nombre de ces problèmes (surveillance de masse, ciblage publicitaire abusif, croisements de données non choisis) tout en prétendant qu’à partir du moment où l’on se ferait payer pour ses données, on deviendrait conscient – et consentant – quant à l’usage qui pourra en être fait…).[…]
  • La défense de la dignité et des libertés des personnes est centrale dans le fait de distinguer espace privé et espace de production. De fait, une part de nos gestes privés et intimes, exprimés dans des espaces numériques qui revêtent l’apparence de la sphère privée, sont accaparés dans un objectif de profit. De plus, les industries travaillent activement à influencer l’environnement et nos comportements numériques pour mieux capter la valeur issue des entrelacements de nos liens sociaux qui forment le « graphe social », reflet numérique de notre vie collective.
  • Il est urgent de revendiquer collectivement une régulation efficace contre ces phénomènes d’exploitation, mais aussi le soutien et l’encouragement au développement d’outils numériques émancipateurs. Car comme le souligne Irénée Régnauld, cette exploitation et cette violence ne sont pas des fatalités technologiques
  • Que reste-t-il de ces aspirations et du sens investi collectivement dans le travail lorsque l’on exerce des « métiers » de tâcherons développés par les industries numériques ? Au-delà des déséquilibres économiques, c’est la dignité des personnes qui est à protéger face au retour des modèles d’exploitation proprement féodaux. De même, il apparaît combien notre conception du travail sous-tend nos conceptions de la société dans son ensemble, et les perspectives de progrès social et de progrès humain partagé qu’il nous revient de discuter collectivement.
  • Compléter l’action de protection de la vie privée en l’articulant avec les enjeux de respect du droit du travail et la protection des travailleurs pourrait permettre d’enrichir le débat en réintroduisant les notions de consentement et d’intentionnalité, mais aussi d’intimité, associés à la notion de vie privée moderne, à réencastrer dans nos comportements au sein des plateformes. Relier l’exploitation des données et de la dimension potentiellement intime qu’elle recouvre, avec la question centrale d’un régime de travail décent des travailleurs professionnels, pourrait permettre de poser plus distinctement l’enjeu de rapports éthiques numériques, entre usagers, consommateurs et travailleurs, tels qu’ils sont discutés au sein des autres espaces de production
  • Or les données personnelles sont bien toujours également des « données sociales », parce que la vie privée elle-même est toujours enchâssée dans un tissu de relations sociales (amicales, familiales, professionnelles, territoriales, citoyennes, etc.). L’interconnexion des données, via les outils numériques, constitue par ailleurs un préalable indispensable à leur valorisation, y compris financière
  • Il y a donc d’emblée une double dimension collective caractéristique de nos données « personnelles », qui s’exprime au sens d’un usage du monde « en lien » dans nos pratiques numériques, de la connexion et de la mise en relation – autant que du point de vue des rapports de production qui sont nécessaires à l’existence et l’exploitation des données. Ces deux répertoires d’actions numériques sont difficiles à distinguer précisément car l’approche centrée sur « l’émission » de données est marquée par une grande continuité des effets, sinon des pratiques individuelles et collectives
  • Le droit des données personnelles reste aujourd’hui largement « aveugle » à cette double dimension collective et pour la chercheuse Antoinette Rouvroy, cette construction individualiste du statut des données est précisément ce qui entraîne aujourd’hui une « inadéquation des régimes de protection »
  • Le défi qui serait le nôtre aujourd’hui, relativement à la protection des données, pourrait donc s’énoncer ainsi: comment tenir compte, de la nature relationnelle, et donc aussi collective, à la fois de la donnée (une donnée n’est jamais que la transcription numérique d’une relation entre un individu son milieu, laquelle n’acquiert d’utilité, dans le contexte d’analyses de type big data, que mise en rapport avec des données « émises » par les comportements d’autres individus), et de ce qui mérite d’être protégé, y compris à travers la protection des données ?
  • Avec les données d’intérêt général, on songeait à donner à l’État une forme de pouvoir de « réquisition » de données détenues par des acteurs privés dans une série de secteurs stratégiques (santé, énergie, environnement, logement, etc.) ou pour faire face à des situations de crise. Ce concept a fait l’objet de nombreuses critiques et s’il a été maintenu dans la version finale du texte, ce n’est qu’au prix d’une profonde transformation, puisqu’il se réduit désormais à une simple obligation d’ouverture des données imposée aux personnes privées délégataires de service public.
  • Des négociations collectives avec des représentants des utilisateurs, formalisées et encadrées par la loi, pourraient intervenir ensuite pour obtenir des conditions plus favorables de la part des plateformes. Ces discussions pourraient se dérouler secteur par secteur, de la même manière que les négociations collectives en droit du travail se font au niveau des branches, permettant aux utilisateurs de s’organiser sur une base concrète. Il y aurait aussi intérêt à ce que ces négociations puissent s’ouvrir au niveau local, par exemple celui des métropoles, car on sait que c’est à cette échelle que des conflits peuvent naître à propos de l’utilisation des données avec des plateformes comme AirBnB, Uber ou Waze et qu’il existe des enjeux importants en termes de récupération des données pour la conduite de politiques publiques infrastructurelles (dans les transports, le logement, l’urbanisme, etc.).
  • Les choses sont différentes avec les plateformes comme Facebook ou Google qui s’appuient sur le « travail gratuit » de simples utilisateurs ne pouvant agir pour bloquer l’outil de production. Ils pourraient certes cesser de recourir à ces services, mais jusqu’à présent, même les plus grands scandales n’ont pas entraîné des exodes significatifs d’internautes hors de l’écosystème des GAFAM…
  • Mais imaginons à présent un « droit à la portabilité collective » qui puisse être actionné par des groupements d’individus agissant au sein d’associations ou de syndicats tels qu’évoqués plus haut, et plus seulement par des individus isolés revendiquant leur droit à la vie privée. Un tel droit collectif pourrait être opposé aux plateformes lorsque ces acteurs parviendraient à apporter la preuve que la récupération des données est nécessaire pour l’exercice de droits et libertés fondamentaux. On changerait alors l’échelle, mais aussi le sens même de la portabilité, car ce serait bien alors des portions entières du graphe qui pourraient être récupérées collectivement de cette manière, en conservant leur valeur « sociale » sans que celle-ci ne soit dissoute par l’atomisation que provoque fatalement la portabilité individuelle.
  • Si l’objectif est de réinventer la protection des données sous la forme d’une « protection sociale » à même de préserver la dignité et les droits fondamentaux des individus, n’importe-t-il pas de nous poser en amont la question de savoir si nous devons nous résigner à ce que toutes ces activités basculent dans des rapports de production, y compris lorsque nous ne l’avons pas choisi, individuellement et collectivement ? Si l’idée d’une « protection sociale des données » a un sens, ne devrait-elle pas précisément résider dans une faculté de déterminer quelle part de nos vies nous voulons voir saisies dans un rapport de production et quelle part nous voulons au contraire en préserver ?
  • Admettre d’emblée que toutes nos activités numériques sont assimilables à du Digital Labor ne revient-il pas à entériner que ce basculement dans des rapports de production est inéluctable et que plus rien de nous permettra d’échapper à cette « financiarisation » forcée de nos vies, y compris dans ce qu’elles ont de plus intime ? Si tel était le cas, la « protection sociale des données » pourrait recevoir la même critique que celle qu’on adresse parfois à la protection sociale tout court : que ces mécanismes, installés dans leur forme actuelle pendant la période fordiste, visent simplement à « compenser » les rapports de domination imposés aux individus dans la sphère du travail et non à remettre en cause le principe même de la soumission qu’ils impliquent. Pour conjurer ce risque, il importe selon nous d’être au contraire capable d’opérer des distinctions claires au sein même du continuum de pratiques décrites comme du Digital Labor, en les repositionnant soigneusement par rapport à l’idée de protection sociale.
  • Si l’idée d’une « protection sociale des données » a un sens, ne devrait-elle pas précisément résider dans une faculté de déterminer quelle part de nos vies nous voulons voir saisies dans un rapport de production et quelle part nous voulons au contraire en préserver ?
  • Face à ces situations de fragilisation brutale des individus, il importe de réactiver les principes de base de la protection sociale, en appelant à ce que les juges ou le législateur fassent preuve de volontarisme en requalifiant ces activités en emplois salariés. C’est de cette manière que le législateur a procédé par exemple avec les intermittents du spectacle dans les années 1990 en instaurant une présomption de salariat, alors même que ces activités s’exercent dans un cadre où la subordination traditionnellement associée à la situation d’emploi n’est pas nécessairement caractérisée. Même s’il y aurait beaucoup à dire sur les lacunes de la protection sociale des intermittents, il n’en reste pas moins que ce rattachement à l’emploi salarié participe à la sécurisation du parcours des individus œuvrant dans ce secteur.
  • En imposant aux individus d’inscrire leur intimité dans un rapport de production, les plateformes provoquent en réalité un effondrement de la distinction entre la sphère publique et la sphère privée, phénomène lourd de conséquences qu’Hannah Arendt a identifié comme un des mécanismes par lesquels le totalitarisme s’empare des sociétés. Le cadre analytique du Digital Labor traduit donc une certaine vérité, car à l’époque moderne c’est bien le fait de faire apparaître une activité dans l’espace public qui la transforme presque mécaniquement en « travail ».
  • Cela implique donc, lorsque nous utilisons des services numériques, de toujours être en mesure de savoir clairement si nous sommes engagés dans un rapport de production et de pouvoir en sortir, si nous le voulons. Sachant que cette possibilité de « sortir » reste en réalité profondément illusoire si n’existent pas des alternatives tangibles dans lesquelles nos activités sociales pourraient s’inscrire sans qu’on les soumette à des dominations à visée économique. C’est la raison pour laquelle une protection sociale des données personnelles passe nécessairement aussi par la construction de Communs numériques, basés sur des logiciels libres.
  • Compte tenu de ce contexte, il s’agit bien de construire une protection sociale des données en même temps que de revendiquer des conditions de travail dignes et réellement humaines pour les personnes impliquées professionnellement dans leur production. Cette double dimension collective dans la production et la gestion des données ouvre sur un vaste enjeu de solidarité, en action, dans la coordination de nos usages « amateurs »/non-professionnels avec ceux des travailleurs des plateformes. Discuter collectivement le fondement d’une éthique dans l’agencement de nos relations numériques nous amène nécessairement à regarder en face les grands équilibres économiques, l’exploitation et les mécanismes de prédation des grandes firmes sur les travailleurs les plus précaires, et souligne tout autant l’urgence de la construction de responsabilités collectives pour y répondre.
  • Il ne faut pourtant pas nous priver de penser des environnements et des pratiques numériques beaucoup plus émancipatrices, en s’appuyant sur ce que le monde du logiciel libre, le mouvement des communs et de l’économie solidaire, proposent conjointement : participer à la construction du progrès social et des capabilités numériques individuelles et collectives, permettant de prendre une part active dans l’organisation de nos pratiques. A cet égard, les activités d’éducation populaire développées par l’association Framasoft sont tout à fait remarquables, en ce qu’elles articulent des solutions logicielles alternatives avec un travail de fond d’éducation populaire – au sens d’une éducation qui prend en compte la dimension profondément politique de la construction et de la circulation des savoirs et des savoir-faire.
  • Dans cette même perspective, qualifier les données d’intérêt général, c’est aussi ne pas laisser s’échapper le caractère profondément politique de leur usage : c’est réaffirmer la dimension sociétale de nos usages individuels et collectifs.
  • Pour contrer cela, nous devons construire une nouvelle infrastructure pour permettre aux personnes de regagner cette souveraineté individuelle. Ces aspects de l’infrastructure qui concernent le monde qui nous entoure doivent appartenir aux biens communs et les aspects qui concernent les gens – qui constituent les organes de notre être cybernétique – doivent être détenus et contrôlés par les individus eux-mêmes.
Aurialie Jublin

Robocolleague | The Economist - 1 views

  • As technology improves, Mr Autor writes, a pattern emerges. Machines take over routine tasks like repeated number-crunching or the welding of car parts. Such jobs can be programmed into machines using detailed, specific instructions. Displaced human workers are then reassigned to do more improvisational or intuitive work. At airline check-in counters, say, computers are displacing employees from mundane tasks like printing boarding passes. That makes it easier for the humans to respond to unexpected problems like cancelled flights or changed itineraries.
  • Machines serve as both a substitute for, and a complement to, labour in other industries.
  • Historically, technological advances have been relatively benign for workers. Labour-market trends through the 19th and 20th centuries show surprising continuity, according to Lawrence Katz of Harvard University and Robert Margo of Boston University. In recent decades, for example, computerisation and automation have displaced “middle-skilled” workers at the same time as employment among high- and low-skilled workers has increased.
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  • Firms may find it more attractive to invest in technologies that boost the productivity of less-skilled domestic labour, pushing up their wages. One day, clever robots may change this. But as long as humans retain the edge on cognitive flexibility, firms will keep putting willing workers to good use.
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    Robots are getting more powerful. That need not be bad news for workers
anonymous

le guide des nouveaux arrivants dans un éditeur de jeux videos - 0 views

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    pas de hiérarchie, pas de projets assignés... Un modèle? Ou une industrie trop spéciale pour qu'on puisse généraliser? L'authenticité du document n'a jamais été totalement prouvée apparemment cependant...
julien camacho

A third industrial revolution | The Economist - 0 views

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    Un article de fond sur "la troisième révolution industrielle" tiré d'un dossier spécial du "the economist" d'avril 2012. Il permet de se faire une idée des perspectives présentées dans le dernier ouvrage de Rifkin sur les modifications des procès de production
julien camacho

Wikispeed, la troisième révolution industrielle en open source - 1 views

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    Digne héritier d'Henry Ford, Joe Justice a fondé WikiSpeed, une entreprise capable de mettre au point un prototype de voiture à haute efficience énergétique en moins de trois mois. Comment ? En transposant les méthodes "agiles", héritées du développement des logiciels, à la production de biens matériels.
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