Les Echos reviennent sur les lauréats du concours Dataconnexions organisé par EtaLab : http://www.vroomvroom.fr, un site d'aide à la conduite, dans la catégorie grand public ; Cap 133 qui recueille les données des appels d'offres des marchés publics ; Enigma qui met en forme des données gouvernementales ; Handistrict qui cartographie l'accessibilité aux handicapés en France ; Tranquilien, qui prédit le taux de remplissage des trains Transilien et Tourisme Connexion 04 développé par la société OpenDataSoft, qui produit de l'open data par défaut dans les Alpes de Haute Provence.
Code For America et la ville de San Francisco lancent http://housefacts.me/ un répertoire partagé de formulaires d'inspection des bâtiments pour mieux informer de l'état de ceux-ci. Les données au format ouvert et intéropérable pourront être récupérées par les sites d'agences immobilières. Un premier démonstrateur sur San Francisco est disponible : http://housefacts.codeforamerica.org/SF/
L'open data est un mouvement récent à l'avenir encore incertain. Une réflexion pourrait bientôt être engagée pour préciser les données qui doivent être rendues publiques et celles qui doivent commercialisées, rapporte Les Echos.
La ville de New York dispose d'une équipe d'analystes de données pour détecter les fraudes financières et les crimes. L'équipe a permis par exemple que les inspecteurs en bâtiments à la recherche d'appartement illégaux soient plus efficaces, de mieux détecter les bâtiments dangereux, de mieux détecter les commerces qui vendent des cigarettes sans autorisation... Mike Flowers, responsable de l'équipe, explique à Alex Howard comment elle travaille.
Depuis 2009, San Francisco s'est lancé dans la réutilisation des données ouvertes en décidant de devenir une ville plateforme de données. La ville a réviser sa législation sur l'open data pour accélérer le développement économique, notamment en créant un responsable des données pour coordonner l'ouverture de données avec les responsables de chaque départements de la ville et faire le lien avec le public. Les données ont donné naissances à de nombreuses applications. Leur but désormais est de travailler avec d'autres villes pour créer des modèles fédérales et ouverts, des applications plus génériques permettant d'augmenter le nombre d'utilisateurs en étant plus facilement utilisables et de mieux utiliser les données en interne pour identifier les problèmes, les prédire et les résoudre.
Data Publica a utilisé les données du site Res.sport.gouv.fr pour dresser la carte de la densité des équipements sportifs français et montre que ce sont les territoires les plus riches et les plus peuplés qui sont le moins pourvus en équipements sportifs. Les départements où le taux de jeunes est le plus forts sont aussi les moins équipés.
Est-ce que nos données personnelles sont en sécurité entre les mains des entreprises? C'est une des raisons qui pousse de nombreux individus à être prudents sur les données qu'ils partagent. Petit aperçu des arguments actuels des entreprises anglaises engagées (ou pas) dans MiData, et de leur rapport changeant aux clients et à leurs données.
Atlantic Cities a établit son "best of 2011" des services open data des grandes agglomérations américaines. La base des plaintes municipales de Seattle, celle des fournisseurs municipaux de Washington et celle sur les moustiques d'Edmonton forment le palmarès...
Une page très utile pour ceux qui veulent se renseigner sur les expériences d'open data et d'innovation ouverte outre-Atlantique. Nick Grossman de Civic Commons fournit une liste de nouveaux sites dont deux en particulier peuvent intéresser les villes françaises : un wiki ou les acteurs de l'open data des villes américaines partagent leurs expériences et un "marché" qui centralise les applications utilisant les données publiques, une sorte d'App Store pour les services urbains.
Sami Ramji est à la tête d'Apigee - http://apigee.com -, une société qui construit et opère des interfaces de programmation pour d'autres opérateurs, comme pour l'opérateur AT&T. Avec les API, les sociétés transforment la manière dont-ils développent et délivrent leurs produits, estime un consultant et ce dans toutes les industries, pas seulement celles qui font de l'information, comme Bloomberg ou Reuters. Les données libres des API sont le nouvel open source, estime Ramji. On peut offrir les données et faire de l'argent avec les métadonnées.
Malgré les bénéfices qu'il pourrait en retirer, le citoyen paraît bien souvent éloigné du mouvement d'ouverture des données publics dont il ignore les principes voir l'existence. Si les services se développent, bien souvent, ils relèguent les citoyens au statut de simple consommateur de ceux-ci. La raison ? Bien souvent, l'absence de données directement utiles au citoyen, les "libérations" de données privilégiant celles permettant de développer des services à celles axées sur la citoyenneté et la vie publique. Autre raison, on favorise la diffusion au détriment de la participation : aucune plateforme ne réfléchit aux possibilités participatives des citoyens. L'open data ne s'adresse toujours pas au citoyen, conclut Libertic.
Au Royaume-Uni, le département de la santé est sur le point de demander aux médecins du pays d'encourager leurs patients à se servir d'applications mobiles pour suivre leur santé et d'éventuels symptômes. 15 000 patients en utiliseraient déjà... si la position du gouvernement est en partie motivée par des économies budgétaires, on peut penser que ces applications et services ouvrent la porte à de nouveaux usages ; notamment récupérer des données personnelles, pour en faire ce que l'on souhaite....
Le Consortium pour un écosystème des données personnelles entend catalyser un écosystème dans lequel les individus contrôlent leurs données, grâce à tout un ensemble d'organisations et de services autour des entrepôts de données. il s'est constitué en deux groupements : un "startup circle", agissant dans l'esprit du VRM, et un ensemble d'entreprises qui cherchent à saisir les opportunités, lancer des projets pilotes, éventuellement offrir des services dans ce nouvel écosystème... Le PIDM conseille par ailleurs le World Economic Forum pour ses travaux autour des données personnelles.
La Commission Européenne a proposé à la fin du mois de janvier une réforme des règles de protections des données personnelles, pour améliorer le contrôle des individus sur leurs données (et réduire les coûts) ; A noter, parmi les mesures proposées, un droit à la portabilité des données, un droit à l'oubli renforcé, etc.