Atlantic Cities a établit son "best of 2011" des services open data des grandes agglomérations américaines. La base des plaintes municipales de Seattle, celle des fournisseurs municipaux de Washington et celle sur les moustiques d'Edmonton forment le palmarès...
Une page très utile pour ceux qui veulent se renseigner sur les expériences d'open data et d'innovation ouverte outre-Atlantique. Nick Grossman de Civic Commons fournit une liste de nouveaux sites dont deux en particulier peuvent intéresser les villes françaises : un wiki ou les acteurs de l'open data des villes américaines partagent leurs expériences et un "marché" qui centralise les applications utilisant les données publiques, une sorte d'App Store pour les services urbains.
Le gouvernement britannique a lancé en beta https://www.gov.uk, sa nouvelle plateforme nationale explique Alex Howard pour le O'Reilly Radar. Une plateforme open source, HTML 5, évolutive, en nuage, accessible aux mobile, ouvert aux commentaires. Mais le plus intéressant n'est pas le site, particulièrement réussi, mais la culture qu'il y a derrière : entièrement ouverte. 40 développeurs, 1,7 millions de livre de budget (le service numérique du gouvernement britannique emploi 120 employés et 1800 testeurs externes). Le site est totalement souple et modulaire et a refusé toute licence logicielle. De nombreuses API sont en développement et le site devrait peu à peu accueillir ceux de toutes les agences gouvernementales, pour simplifier le web public britannique. La plateforme a été conçue pour être axée sur les citoyens "Nous ne voulons pas éduquer les gens sur la façon d'utiliser un service, mais éduquer le gouvernement sur la façon de servir les citoyens".
Malgré les bénéfices qu'il pourrait en retirer, le citoyen paraît bien souvent éloigné du mouvement d'ouverture des données publics dont il ignore les principes voir l'existence. Si les services se développent, bien souvent, ils relèguent les citoyens au statut de simple consommateur de ceux-ci. La raison ? Bien souvent, l'absence de données directement utiles au citoyen, les "libérations" de données privilégiant celles permettant de développer des services à celles axées sur la citoyenneté et la vie publique. Autre raison, on favorise la diffusion au détriment de la participation : aucune plateforme ne réfléchit aux possibilités participatives des citoyens. L'open data ne s'adresse toujours pas au citoyen, conclut Libertic.
Au Royaume-Uni, le département de la santé est sur le point de demander aux médecins du pays d'encourager leurs patients à se servir d'applications mobiles pour suivre leur santé et d'éventuels symptômes. 15 000 patients en utiliseraient déjà... si la position du gouvernement est en partie motivée par des économies budgétaires, on peut penser que ces applications et services ouvrent la porte à de nouveaux usages ; notamment récupérer des données personnelles, pour en faire ce que l'on souhaite....
Le Consortium pour un écosystème des données personnelles entend catalyser un écosystème dans lequel les individus contrôlent leurs données, grâce à tout un ensemble d'organisations et de services autour des entrepôts de données. il s'est constitué en deux groupements : un "startup circle", agissant dans l'esprit du VRM, et un ensemble d'entreprises qui cherchent à saisir les opportunités, lancer des projets pilotes, éventuellement offrir des services dans ce nouvel écosystème... Le PIDM conseille par ailleurs le World Economic Forum pour ses travaux autour des données personnelles.
La Commission Européenne a proposé à la fin du mois de janvier une réforme des règles de protections des données personnelles, pour améliorer le contrôle des individus sur leurs données (et réduire les coûts) ; A noter, parmi les mesures proposées, un droit à la portabilité des données, un droit à l'oubli renforcé, etc.
Jonathan Gosier, le fondateur de metaLayer.com, dit dans cet entretien que la big data est un problème de tout le monde, pour une raison essentielle : on est tous confrontés à un déluge de données que la plupart de nous ne savons pas filtrer et utiliser. Il s'agit là d'une nouvelle facette de la fracture numérique qui appelle des solutions.
David Eaves - http://eaves.ca - a profité de son discours inaugural à l'Open Government Data Camp qui se tenait il y a quelques semaines à Varsovie, pour dresser un état des lieux de la réutilisation des données publiques. Il constate que 2001 a été une étape marquée par la multiplication des portails, une meilleure compréhension de la problématique, et la démultiplication des expériences comme https://scraperwiki.com http://buzzdata.comhttp://www.socrata.com http://lucasmanual.com/mywiki/DataHub http://visual.ly/ ou http://recollect.net. Reste que le mouvement a encore quelques défis a relever : le risque de la conformité (c'est-à-dire qu'on s'arrête à l'interopérabilité des données), les lacunes des schémas de données (permettant aux données de se croiser, pour ne pas en rester aux portails) et surtout le besoin d'élargir le mouvement et de convaincre au-delà des convaincus. Pour les grandes sociétés d'informatiques ou les grandes ONG n'étaient pas à l'Open Government Data Camp ?