Les Google Maps ne peuvent tuer l'espace public - Cyborgology - 0 views
-
hubert guillaud on 05 Jun 13David Banks répond à la tribune d'Evgeny Morozov dans Slate - http://www.slate.com/articles/technology/future_tense/2013/05/google_maps_personalization_will_hurt_public_space_and_engagement.html . Si les cartes sont toujours politiques, le processus de sélection a toujours été à l'origine des cartes. Si Banks reconnait que l'imprévisibilité est nécessaire dans l'espace urbain, il soutient que Google ne fait pas assez pour que la personnalisation de ses cartes lui permette de s'intégrer à nos vies sociales quotidiennes. Les cartes sont très bonnes pour transformer les idées abstraites en entités visibles, tant et si bien qu'on les confond souvent. Mais elles ne sont pas que des représentations du monde, elles sont aussi des outils pour le façonnner. Délimiter son espace permet aussi de l'exploiter autrement. Faire ressortir les pistes cyclables plutôt que les autoroutes de sa carte, permet de démultiplier les activités liées au vélo. Google ne transforme pas l'Amérique en banlieue, comme le soulignait Thomas Hugues, ce sont les systèmes des grandes organisations humaines qui engendrent des techniques et des bureaucraties de taille et de forme similaires. Nos villes construites pour la voiture et les ordinateurs ont beaucoup en commun, que ce soit dans la banlieue comme dans les grandes métropoles. Nous devrions plutôt nous préoccuper de ce que les actions de Google produisent, estime Banks. Et le vrai enjeu est de savoir si Google nous permettra de partager et échanger nos cartes personnalisées...