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Ninon Louise LePage, pédagogue qui a enseigné au Canada, développe un modèle d'école pour demain holistique. Elle pose l'élève au coeur du projet Bubules. Elle fait plusieurs constats : les élèves sont perdus dans une mer d'informations avec les nouvelles technologies, ils ont besoins e repères pour construire leurs savoirs.  Parallèlement, le rôle du professeur ne devrait pas se cantonner à être un spécialiste des dernières applications technologiques, qui ne sont pas forcément très pédagogiques. Selon elles, ou bien elles proposent à l'élève de mémoriser du savoir académique, soit elle fait appel à ses connaissances pour les tester. Mais selon Ninon Louise LePage, l'apprentissage pour l'élève devrait varier entre expérience et apprentissage intellectuel pour organiser son savoir (ce que ne permet pas la pédagogie par projets). Ainsi, elle propose un cahier numérique ou l'on aiderait l'élève à construire son savoir, y seraient postées des vidéos/images.. l'élève pourrait y faire ses comptes-rendus. Les parents et les professeurs pourraient suivre ses avancées. 

Synthèse du rapport l'école en 2030 publié par Wise à partir d'un panel de 650 personnes issues de la communauté de Wise. Quelques points clés : les contenus en ligne seront la 1er source des savoirs pour 43% des personnes interrogées (29% pense qu'ils seront toujours amenés dans l'enceinte de l'école), les compétences personnelles pour 75% des personnes interrogées constitueront les fondamentaux, les compétences pratiques et savoir faire pour 59% des personnes, et les savoirs académiques viennent derrière avec 42% des personnes qui pensent qu'ils resteront le principal des acquisitions des connaissances, les diplômes seront aussi challengés par les certifications des entreprises (aussi important), le professeur quant à lui verra son rôle évolué vers plus d'accompagnement, mentor des élèves que de transmission des connaissances, plus d'individualisation des apprentissages, moins de financement public de l'école et plus de participation financière des familles,...

Article autour de la publication de l'ordre matériel du savoir de Françoise Waquet. Grâce aux outils papier ou numérique, grâce aux objets, comment la science en tant que savoir est transmis, à partir de l'analyse des outils de travail des chercheurs. Un extrait : «employés pour repérer et traiter l'information, pour produire et transmettre», qui se réfèrent tant à l'écrit, à l'imprimé, qu'à l'image et au numérique, et qui, récents ou archaïques, continuent à coexister pacifiquement : le livre, le séminaire, le carnet, les fiches, les polycopiés, les PDF, le poster («forme actuellement dominante de la communication scientifique»), l'archive, la loupe, le graphique-arbre, l'article (en format IMRAD : «Introduction, Methods, Results and Discussion»,) le e-journal, le «cahier de laboratoire», les images (du croquis à l'imagerie médicale), les bases de données, les Moocs, la photographie, ou encore le corps humain lui-même, la main, les bouts des doigts, les organes sensoriels et leurs extensions (du télescope aux rayons X)… En somme, un inventaire raisonné de ce qui se trouve au quotidien «sur la table du savant» - souvent un capharnaüm - et qui, dans sa matérialité, éclaire aussi d'une lumière particulière la façon dont «viennent les idées» et les connaissances, dont elles sont communiquées, conservées, reprises…

Ouverture de l'Ecole du Domaine du Possible en septembre 2015, par les dirigeants de la maison d'édition Actes Sud. La volonté de l'école : une école qui donne sa place à chacun (la différence des individus, une réalité est une richesse à exploiter, dans la coopération par exemple). Mais l'épanouissement n'est pas la seule fin. Elle ne permettrait pas à l'enfant de développer les capacités de résilience. Les savoirs sont importants mais doivent être enseignés par des personnes qui en sont véritablement imprégnées et ainsi leur donnent du sens. Ces savoirs doivent être vécus comme des expériences par les élèves, possibilité des les voir sous un nouveau jour... et non comme des pierres lourdes à porter.

Deux écoles qui ont décidé de remplacer l'éducation nationale là où elles là trouvent insuffisante : Simplon, école sociale, apprendre à coder pour ensuite réaliser projets sociaux. Ecole 42, former des développeurs car la France en aura besoin et leur apprendre à apprendre plutôt que leur transmettre un savoir. Les diplômes ne valent déjà plus pour cette école dans laquelle les sans-bac rentrent facilement. Pédagogie de groupe autonome qui ne fonctionne pas toujours très bien cependant : élèves qui se notent entre eux, problème posé de la maturité de l'individu;des groupes de forts/faibles qui ne stimulent pas toujours. La présence d'une autorité supérieur régulatrice, indispensable ?

"L'école des savoirs essentiels" a été créée par l'enseignante Pascale Pocard avec une méthode particulière : la répétition et des temps de pause réguliers pour faire apprendre.  C'est le nombre de tests sur la notion dans la  journée qui compte plutôt que le temps passé à l'étudier. Sa méthode est réutilisée par de nombreux professeurs dans les Vosges.

"La connaissance prend une place de plus importante dans nos économies et nos sociétés, à tel point qu'une nouvelle expression est venue baptiser cette phase de développement : l'économie de la connaissance. Caractérisée par le rôle croissant de la production, de la diffusion et de l'utilisation des savoirs (le capital dit intangible ou immatériel) dans la compétitivité des entreprises et des nations, cette économie de la connaissance requiert d'enseigner aux futurs citoyens et travailleurs un ensemble rénové de compétences, en partie différent de celui développé à l'ère industrielle."

Le partage et la création de savoirs sur les plateformes de l'internet posent de nouvelles perspectives aux "humanités". Les "digital humanities" seront animées par des chercheurs, enseignants, amateurs, qui auront assimilés des compétences de programmation et de traduction pour produire une connaissance exploitable par la communauté.

Dans le cadre du Forum des Enseignants Innovants et de l'Innovation Educative à Nantes les 5 & 6 avril 2013, présentation faite par un prof de Sciences Physiques, Pascal Bihouée du concept de classe inversée. Il a construit un environnement de travail pour ses élèves pour permettre plus d'intéraction avec les élèves. Il devient un accompagnateur plutôt qu'un enseignant. Cet "accompagnateur" liste les obstacles en particulier dans la préparation des contenus en amont et les conditions d'accès pour tous. Côté bilan : Les élèves ont l'air très réceptifs. Ils trouvent cela plus attractif et intéractif qu'un cours sur un tableau noir. Le prof a conçu son environnement de travail (ENT) : j'ai décidé de faire évoluer mon site pour passer d'un modèle de site « classique » (une classe virtuelle) à un outil plus interactif pour l'élève (un bureau virtuel). A partir de ces constats, cet outil doit obéir à des exigences précises : - Conserver les outils, les fonctions, les avantages d'un Environnement Numérique de Travail, mais tout en étant plus ergonomique qu'un ENT « classique » pour des collégiens. - Un seul outil simple pour toutes les tâches qu'un collégien peut être amené à mener en classes ou à la maison. En savoir plus ici : http://www.biweb.fr/Espace

"Le service public d'éducation, de la maternelle à l'université, ne manque pas de ressources pour innover. Mais la protection de son modèle, de ses habitudes, parfois de ses privilèges, le rendent impuissant à changer de paradigme. "

La logique d'efficience s'est insinuée dans la gestion des universités et se traduit par un raccourcissement des parcours de formation et une optimisation coûts/bénéfices calquée sur le modèle du marché. Cette tendance semble être en totale contradiction avec la fonction sociétale de l'université, un lieu de réflexivité où le sens critique peut s'abstraire des contingences matérielles pour penser la société. Les remarques de l'auteur font écho au point de vue de Bernard Stiegler dans son essai "Etats de choc, bêtise et savoir au XXIème siècle"

"Les cours en ligne ne signent pas la mort de l'enseignant, affirme le philosophe Marcel Gauchet. L'accès à des sources de savoir multiples accentue au contraire le besoin de médiation."

"Internet a révolutionné l'accès au savoir. Comment le monde de l'éducation n'en serait-il pas bouleversé? Les institutions évoluent certes lentement et l'arrivée de nouvelles technologies, comme les MOOCs, n'a eu jusqu'ici qu'un impact limité. Tout indique pourtant que nous sommes à l'aube de grands changements. Cette série de neuf articles et entretiens essaie d'en prendre la mesure."

Restaurer cette dimension du jeu -dans les deux sens du terme- serait un outil formidable. Freud dit que l'école ne doit pas « revendiquer pour son compte l'inexorabilité de la vie, elle ne doit pas vouloir être plus qu'un jeu de vie » L'enseignant est un passeur : d'accompagner un enfant à partir de là où il est (de ses possibles et de ses limites), vers un inconnu. Ce qui exige de se déprendre des normes idéales d'apprentissage, d'accepter de ne pas tout savoir, de ne pas tout maîtriser.

A Champagne-au-Mont d'Or, on a fait appel au designer Steelcase pour transformer le collège en learninglab, le 1er en France. Ces classes appelées ECLA (Ecole de l'Avenir) comprennent des murs sur lesquels on peut écrire, des tableaux interactifs, tablettes, chaises roulantes et espaces qu'on peut facilement transformer. L'idée accompagne une philosophie de l'éducation : une transmission du savoir non plus verticale, favoriser la créativité et des projets interdisciplinaires.

"Internet a révolutionné l'accès au savoir. Comment le monde de l'éducation n'en serait-il pas bouleversé? Les institutions évoluent certes lentement et l'arrivée de nouvelles technologies, comme les MOOCs, n'a eu jusqu'ici qu'un impact limité. Tout indique pourtant que nous sommes à l'aube de grands changements. Ce ne sont simplement pas les nouveaux outils qui vont changer la donne, mais l'évolution en profondeur des sociétés et des économies."

A Grenoble, la casemate (centre de culture scientifique - CCSTI) qui a un fablab, a mené une collaboration avec plusieurs collèges une réflexion sur la rénovation des enseignements en technologie. La casemate a accueilli professeurs et élèves sur l'année 2014_2015. L'article dresse un premier bilan : les enseignants ont été attirés par le caractère interdisciplinaire de l'expérience, par donner du sens aux matières enseignées, en passant du savoir au concret, les élèves étaient mis en position plus active, les matières apparaissent plus attractives.

Un parcours "estime de soi" au collège. Pour lutter contre le décrochage scolaire lors de la période charnière de la 5ème, un professeur d'EPS a mis en place un parcours pour recueillir les élèves en mal d'estime d'eux-même, il leur propose d'organiser des projets, occasion pour eux de prendre conscience de leur savoirs-faire et/ou en apprendre de nouveaux.

Le dispositif Entreprise & Progrès semble avant-gardiste : - ouverture de l'école à des intervenants professionnels (chefs d'entreprise) - réalisation par les jeunes de projets ancrés à la réalité - projet interdisciplinaire (maths, économie, français, savoir-être..) Le collège Louise Michel, partenaire de FuturEduc et Christiphe Noullez, vous nous aviez caché cela ?! ;-)

Comment le cerveau fonctionne pour apprendre. Il y a différentes zones du cerveau : cortex préfontal, hippotalamus, ganglions.. qui sont reliés à différentes mémoires et processus d'apprentissage. Par exemple, la mémoire du court terme est stocké dans le cortex préfrontal et est directement relié à la motivation car c'est elle qui permet de se rappeler les buts qu'on poursuit.  Il a été mis en évidence par des recherches menées en neurosciences que pour apprendre, il faut de la motivation et des émotions. Il y a différents types de motivation comme par exemple la notion d'erreur de prédiction, être surpris d'avoir réussi quelque chose.  Comment fait-on un choix parmi les différents stimulus pour définir l'ordre de priorité ? ex : il y a un croissant derrière un serpent, ma peur l'emporte sur ma faim. Je ne prends pas le risque. C'est mon ressenti biologique qui m'a fait prendre cette décision en m'aidant à hiérarchiser mes motivations/émotions.  Ce que ça nous apporte : l'importance de l'émotion dans l'apprentissage et de la motivation ainsi que la nécessité de savoir écouter son corps pour prendre les bonnes décisions.