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Pour Serge Abiteboul, directeur de rechercheur de l'INRIA sa position est formelle : il faut que l'enseignement du code soit intégrer dans le socle des connaissances de l'école, au même titre que compter et lire. Pourquoi ? - car nous vivons dans une société numérique, pour être un citoyen éclairé. - pour ne plus être consommateur de la technique mais aussi acteur. Comment l'enseigner ? Distinction science de l'informatique / informatique. Position de la France en retard par rapport aux autre pays.

Synthèse du rapport l'école en 2030 publié par Wise à partir d'un panel de 650 personnes issues de la communauté de Wise. Quelques points clés : les contenus en ligne seront la 1er source des savoirs pour 43% des personnes interrogées (29% pense qu'ils seront toujours amenés dans l'enceinte de l'école), les compétences personnelles pour 75% des personnes interrogées constitueront les fondamentaux, les compétences pratiques et savoir faire pour 59% des personnes, et les savoirs académiques viennent derrière avec 42% des personnes qui pensent qu'ils resteront le principal des acquisitions des connaissances, les diplômes seront aussi challengés par les certifications des entreprises (aussi important), le professeur quant à lui verra son rôle évolué vers plus d'accompagnement, mentor des élèves que de transmission des connaissances, plus d'individualisation des apprentissages, moins de financement public de l'école et plus de participation financière des familles,...

 L'Assemblée des directeurs d'instituts universitaires de technologies  "fil rouge le thème de l'évaluation." "Un thème fédérateur nécessairement : non seulement parce que l'évaluation est partout aujourd'hui, comme l'avaient parfaitement mis au jour les contributeurs au colloque de l'ADMÉÉ 2011, mais aussi parce que dans sa version certificative, avec le DUT, elle a joué et joue encore un rôle extrêmement structurant dans la dynamique de réseau nourrie par l'ADIUT. Et j'ajouterai aussi parce que, dans l'esprit de ses membres, elle ne se résume pas à un produit final : l'évaluation, c'est une démarche, ou plus exactement une pluralité de démarches qui sont autant de jalons pour mener bien sûr à l'obtention d'un diplôme … et à l'insertion professionnelle. Et y figurent en bonne place le PPP, déjà mentionné, et toutes les initiatives en émergence ou en voie de consolidation autour de l'évaluation des formations et des enseignements." -évaluation des enseignements par les étudiants -évaluation des enseignants -les apports du numérique dans l'auto-évaluation de l'étudiant et de l'enseignant -l'évaluation des connaissances -la dimension éthique de l'évaluation

HUbert Guillaud rend compte des tentatives et expériences des technologies pour le système éducatif, la technologie dans les écoles. Le numérique n'est pas le remède aux problèmes de l'école et de l'apprentissage, bien sûr. Il est important de partir des besoins et usages des utilisateurs. Plusieurs initiatives comme AltSchool se présentent comme des laboratoires de R&D pour l'école ou l'izone de NY dont l'un des objectifs est la mise en relation des écoles avec la communauté éducative de start up. Et de conclure que l'apprentissage personnalisé a le potentiel potentiel d'introduire un facteur entièrement nouveau dans le paysage de l'éducation : l'effet réseau. Dans le domaine de l'éducation, nous ne pouvons ni ne devons séparer le fait que nous sommes des individus et que nous faisons partie de réseaux. "C'est seulement en reconnaissant notre nature interconnectée que nous pourrions commencer à remplir les promesses que la technologie peut offrir aux élèves".

Ouverture de l'Ecole du Domaine du Possible en septembre 2015, par les dirigeants de la maison d'édition Actes Sud. La volonté de l'école : une école qui donne sa place à chacun (la différence des individus, une réalité est une richesse à exploiter, dans la coopération par exemple). Mais l'épanouissement n'est pas la seule fin. Elle ne permettrait pas à l'enfant de développer les capacités de résilience. Les savoirs sont importants mais doivent être enseignés par des personnes qui en sont véritablement imprégnées et ainsi leur donnent du sens. Ces savoirs doivent être vécus comme des expériences par les élèves, possibilité des les voir sous un nouveau jour... et non comme des pierres lourdes à porter.

"La connaissance prend une place de plus importante dans nos économies et nos sociétés, à tel point qu'une nouvelle expression est venue baptiser cette phase de développement : l'économie de la connaissance. Caractérisée par le rôle croissant de la production, de la diffusion et de l'utilisation des savoirs (le capital dit intangible ou immatériel) dans la compétitivité des entreprises et des nations, cette économie de la connaissance requiert d'enseigner aux futurs citoyens et travailleurs un ensemble rénové de compétences, en partie différent de celui développé à l'ère industrielle."

"Que savent faire les étudiants lorsqu'ils sortent de l'université ? Quelles compétences peuvent-ils mettre en avant sur le marché de l'emploi ? Cette question centrale, longtemps négligée, est aujourd'hui au cœur de la réflexion de quelques établissements pionniers, à Saint-Etienne ou à Lille, par exemple. C'est aussi le cas de l'université Joseph-Fourier (UJF), à Grenoble, qui tenait, jeudi 25 juin, un séminaire sur ce thème. Depuis le printemps 2013, l'équipe de Joëlle Aubert, vice-présidente de l'UJF, a engagé un vaste chantier, en invitant enseignants-chercheurs, entreprises, étudiants et parents à participer aux travaux."

Edgar Morin répond en vidéo à des questions fondamentales pour penser l'école de demain : Qu'est-ce qu'apprendre à vivre ? c'est apprendre à déjouer les erreurs et les illusions de la vie + c'est apprendre à comprendre l'autre. Qu'est-ce qu'un enfant de 10 ans ne devra jamais oublier tout au long de sa vie ? qu"il a été un enfant de 10 ans, que cet enfant fait encore partir de lui, il a simplement grandi. Qu'est-ce qu'être intelligent ? c'est être capable d'utiliser la raison au bon moment, en sachant qu'elle n'explique parfois pas tout, la place des émotions est importante. Qu'est-ce que l'école doit nous apprendre pour le futur ? elle doit apprendre aux enfants la complexité des problèmes en décloisonnant les matières. La mondialisation aujourd'hui est un phénomène global où les problèmes sont liés entre eux (religion, économie..). Les enfants doivent apprendre à raisonner de manière décloisonner pour pouvoir résoudre les problèmes de demain. Enfin Edgar Morin finit par le conseil suivant sur l'apprentissage : c'est l'individu seul qui apprend, accompagné par des adultes ou un groupe de pairs. Mais l'envie d'apprendre et de s'élever vient de l'individu. 

En France, Roger Cousinet fonde l'éducation nouvelle pour réfléchir à des écoles qui soient plus adapter au développement de l'enfant. A partir de 1969 de nombreuses écoles voient le jour et existent encore aujourd'hui. Les pédagogues partent de l'observation de l'enfant afin de trouver quel système serait le plus adapté à son développement. Pour Roger Cousinet, l'éducation nouvelle ne comporte pas de méthodes, de systèmes, ce n'est pas un ensemble de règles ou de procédés mais un esprit. 

Remise en cause des projets interdisciplinaires : imposés, sans heures de travail supplémentaires pour la préparation prévues pour enseignants, enseignants pas formés à cette manière de travailler. Remise en cause de la réduction des fonds pour le latin et de la diminution des classes bilingues. Professeurs du primaire demandent une augmentation : 16% moins bien payés que collègues européens

Dans le cadre du Forum des Enseignants Innovants et de l'Innovation Educative à Nantes les 5 & 6 avril 2013, présentation faite par un prof de Sciences Physiques, Pascal Bihouée du concept de classe inversée. Il a construit un environnement de travail pour ses élèves pour permettre plus d'intéraction avec les élèves. Il devient un accompagnateur plutôt qu'un enseignant. Cet "accompagnateur" liste les obstacles en particulier dans la préparation des contenus en amont et les conditions d'accès pour tous. Côté bilan : Les élèves ont l'air très réceptifs. Ils trouvent cela plus attractif et intéractif qu'un cours sur un tableau noir. Le prof a conçu son environnement de travail (ENT) : j'ai décidé de faire évoluer mon site pour passer d'un modèle de site « classique » (une classe virtuelle) à un outil plus interactif pour l'élève (un bureau virtuel). A partir de ces constats, cet outil doit obéir à des exigences précises : - Conserver les outils, les fonctions, les avantages d'un Environnement Numérique de Travail, mais tout en étant plus ergonomique qu'un ENT « classique » pour des collégiens. - Un seul outil simple pour toutes les tâches qu'un collégien peut être amené à mener en classes ou à la maison. En savoir plus ici : http://www.biweb.fr/Espace

Article autour de la publication de l'ordre matériel du savoir de Françoise Waquet. Grâce aux outils papier ou numérique, grâce aux objets, comment la science en tant que savoir est transmis, à partir de l'analyse des outils de travail des chercheurs. Un extrait : «employés pour repérer et traiter l'information, pour produire et transmettre», qui se réfèrent tant à l'écrit, à l'imprimé, qu'à l'image et au numérique, et qui, récents ou archaïques, continuent à coexister pacifiquement : le livre, le séminaire, le carnet, les fiches, les polycopiés, les PDF, le poster («forme actuellement dominante de la communication scientifique»), l'archive, la loupe, le graphique-arbre, l'article (en format IMRAD : «Introduction, Methods, Results and Discussion»,) le e-journal, le «cahier de laboratoire», les images (du croquis à l'imagerie médicale), les bases de données, les Moocs, la photographie, ou encore le corps humain lui-même, la main, les bouts des doigts, les organes sensoriels et leurs extensions (du télescope aux rayons X)… En somme, un inventaire raisonné de ce qui se trouve au quotidien «sur la table du savant» - souvent un capharnaüm - et qui, dans sa matérialité, éclaire aussi d'une lumière particulière la façon dont «viennent les idées» et les connaissances, dont elles sont communiquées, conservées, reprises…

Le dispositif Entreprise & Progrès semble avant-gardiste : - ouverture de l'école à des intervenants professionnels (chefs d'entreprise) - réalisation par les jeunes de projets ancrés à la réalité - projet interdisciplinaire (maths, économie, français, savoir-être..) Le collège Louise Michel, partenaire de FuturEduc et Christiphe Noullez, vous nous aviez caché cela ?! ;-)

"Les « Massive Open Online Courses » ne sont pas simplement des cours en ligne, mais des vecteurs d'enseignement sophistiqués, exploitant tous les instruments de la vidéo numérique augmentée, éventuellement accompagnés de questionnaires et d'une interaction numérique avec les autres étudiants, animés par un tuteur. Et ils sont gratuits ! Ils sont en train de révolutionner des institutions séculaires et de rebattre les cartes au niveau mondial. Les stratégies des acteurs sont diverses, de ceux qui veulent simplement rester dans la course aux puissantes institutions américaines qui cherchent à étendre leur influence, en passant par ceux qui refusent d'entrer dans le jeu. Les conséquences sont d'ores et déjà considérables, notamment pour les étudiants des pays en développement. Mais des débats demeurent, sur la qualité et plus largement sur la nature de l'enseignement."

Jean-Philippe Lachaux, chercheur au centre de recherches en Neurosciences à Lyon, il explique l'aspect vitale de l'attention pour l'être humain, c'est ce qui lui permet la qualité de toutes ses expériences.  Dans notre société numérique, celle-ci est plus que jamais mise à l'épreuve. Que faire face à cela ? diminuer les stimulis extérieurs ou alors s'adapter comme un voilier s'adapte aux vents qui peuvent arriver de toutes parts.  C'est pourquoi Jean-Philippe Lachaux propose des ateliers auprès des enfants de Lyon pour leur apprendre à être attentif. Comment on devient attentif ? cela ne passe pas par du contrôle selon lui mais en apprivoisant son attention.  Grâce aux neurosciences, nous pouvons développer notre sens de l'équilibre attentionel selon lui.

Deux écoles qui ont décidé de remplacer l'éducation nationale là où elles là trouvent insuffisante : Simplon, école sociale, apprendre à coder pour ensuite réaliser projets sociaux. Ecole 42, former des développeurs car la France en aura besoin et leur apprendre à apprendre plutôt que leur transmettre un savoir. Les diplômes ne valent déjà plus pour cette école dans laquelle les sans-bac rentrent facilement. Pédagogie de groupe autonome qui ne fonctionne pas toujours très bien cependant : élèves qui se notent entre eux, problème posé de la maturité de l'individu;des groupes de forts/faibles qui ne stimulent pas toujours. La présence d'une autorité supérieur régulatrice, indispensable ?

Alors que le gouvernement français continue dans l'avancée de sa réforme pour l'intégration du numérique dans l'Education nationale, Bruno Devauchelle fait un point sur la pertinence du type de matériel introduit. On pourrait s'attendre à un délaissement des tablettes, bien que plus agiles qu'un ordinateur, les élèves et enseignants pourraient préférer à la longue les smartphones qui présentent l'avantage de comporter un forfait. Le BYOD tendrait à être de plus en plus courant, les élèves en étant équipés plus tôt selon une étude de Devauchelle. L'auteur rappelle l'importance de l'usage plutôt que du matériel.

Le Forum de coélaboration de connaissances enseigne aux élèves comment écrire un texte peaufiné. En leur montrant le processus itératif de l'écriture pour arriver à un texte peaufiné, les TIC offre de nouvelles possibilités en milieu scolaire.

Le marché des EdTech  Réflexion de Watters: les technologies ne transforment pas l'éducation. Elles prétendent offrir une éducation personnalisée mais à l'instar des algorithmes de google, les technologies normaliseraient la conduite de l'élève, ne lui permettant pas d'essayer quelque chose de nouveau. Pour Seymour Papert, fondateur des TICE, l'enjeu est de permettre à l'enfant à programmer l'ordinateur, apprendre à construire ses propres connaissances avec l'ordinateur. 

Résumé de Planète Plus Intelligente (LeMonde/IBM) "En Estonie, le développement informatique n'est pas le seul royaume des nerds, il est au contraire considéré comme "simple, fun et cool". L'Estonie a fait le choix de la e-révolution dès son indépendance, au début des années 90 : l'automatisation et l'informatisation étaient alors vues comme des moyens de compenser la petite taille et la faible population, seulement 1,4 millions d'habitants. Dans les faits, l'apprentissage de l'informatique est considéré au même titre que celui des langues étrangères, les élèves apprennent à coder dès l'âge de sept ans. A Tallin, une classe d'enfants d'à peine dix ans travaille sur la création d'un jeu vidéo. Selon leur professeur, "enseigner la programmation apporte de nombreux bénéfices, permet aux enfants de développer leur créativité et leur logique".