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Aurialie Jublin

Le Libre peut-il faire le poids ? - Framablog - 0 views

  • l’économie des géants du numérique est, pour certains, basée sur une attitude extrêmement agressive : il faut être le moins cher possible, perdre de l’argent à en crever et lever des fonds à tire-larigot pour abattre ses concurrents avec comme logique un pari sur la quantité d’argent disponible à perdre par participants. Celui qui ne peut plus se permettre de vider les poches de ses actionnaires a perdu. Tout simplement. Si ces entreprises imaginent, un jour, remonter leurs prix pour envisager d’être à l’équilibre ou rentable, l’argument du « ce n’est pas possible puisque ça rouvrira une possibilité de concurrence » sortira du chapeau de ces génies pour l’interdire. Du capitalisme qui marche sur la tête.
  • La deuxième grande technique des géants du numérique est basée sur la revente de statistiques collectées auprès de leurs utilisateurs. Ces données privées que vous fournissez à Google, Facebook Inc,, Twitter & co permettent à ces sociétés de disposer d’une masse d’informations telle que des entreprises sont prêtes à dégainer leurs portefeuilles pour en dégager des tendances.
  • Une troisième technique consiste à reprendre les données collectées auprès des utilisateurs pour afficher de la pub ciblée, donc plus efficace, donc plus cher. C’est une technique connue, alors je ne développe pas.
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  • Une autre technique est plus sournoise. Pas pour nous autres, vieux loubards, mais pour les jeunes : le placement produit. Même si certain Youtubeurs en font des blagues pas drôles (Norman…), ce truc est d’un vicieux.
  • Ces influenceurs sont friands de plateformes taillées pour leur offrir de la visibilité et clairement organisées pour attirer l’œil des Directeurs de Communication des marques. Mastodon, Pixelfed, diaspora* et les autres ne permettent pas de spammer leurs utilisateurs, n’attirent donc pas les marques, qui sont la cible des influenceurs, ces derniers n’y dégageant, in fine, aucun besoin d’y être présents.
  • On peut attendre que les Uber se cassent la figure calmement, on peut attendre que le droit décide enfin de protéger les données des utilisateurs, on peut aussi attendre le jour où les consommateurs comprendront qu’ils sont les seuls responsables de l’inintérêt de ce qu’ils regardent à la télé, au cinéma, en photos ou encore que les mastodontes du numérique soient démantelés. Bref, on peut attendre. La question est : qu’aurons-nous à proposer quand tout ceci finira par se produire ?
  • Après la FinTech, la LegalTech, etc, faites place à la LowTech ou SmallTech. Je ne connaissais pas ces expressions avant de tomber sur cet article dans le Framablog et celui de Ubsek & Rica d’Aral. On y apprend que c’est un mouvement qui s’oppose frontalement aux géants, ce qui est fantastique. C’est une vision du monde qui me va très bien, en tant que militant du Libre depuis plus de 10 ans maintenant. On peut visiblement le rapprocher de l’initiative CHATONS. Cependant, j’ai du mal à saisir les moyens qui pourraient être mis en œuvre pour sa réussite.
  • Les mentalités actuelles sont cloisonnées : le Libre, même s’il s’impose dans quelques domaines, reste mal compris. Rien que l’idée d’utiliser un programme au code source ouvert donne des sueurs froides à bon nombre de DSI. Comment peut-on se protéger des méchants si tout le monde peut analyser le code et en sortir la faille de sécurité qui va bien ? Comment se démarquer des concurrents si tout le monde se sert du même logiciel ? Regardez le dernier changelog : il est plein de failles béantes : ce n’est pas sérieux !
  • Parlons aussi de son mode de fonctionnement : qui se souvient d’OpenSSL utilisé par tout le monde et abandonné pendant des années au bénévolat de quelques courageux qui n’ont pas pu empêcher l’arrivée de failles volontaires ? Certains projets sont fantastiques, vraiment, mais les gens ont du mal à réaliser qu’ils sont, certes, très utilisés mais peu soutenus. Vous connaissez beaucoup d’entreprises pour lesquelles vous avez bossé qui refilent une petite partie de leurs bénéfices aux projets libres qui les font vivre ?
  • On peut faire un vrai parallèle entre la situation de la Presse en ligne et les services numériques. Trouver des gens pour payer l’accès à un Nextcloud, un Matomo ou que sais-je est une gageure. La seule différence qui me vient à l’esprit est que des services en ligne arrivent à s’en sortir en coinçant leurs utilisateurs dans des silos : vous avez un Windows ? Vous vous servirez des trucs de Microsoft. Vous avez un compte Gmail, vous vous servirez des trucs de Google. Les premiers Go sont gratuits, les autres seront payants. Là où les journaux généralistes ne peuvent coincer leurs lecteurs, les géants du numérique le peuvent sans trop de souci.
  • Perso, je l’ai déjà dit, j’adhère volontiers à cette vision du monde horizontale et solidaire. Malgré tout, mon envie de travailler, d’avoir un salaire, une couverture sociale, une activité rentable, et peut-être un jour une retraite, me poussent à grimacer. Si les bribes d’idéologie LowTech orientent les gens vers des associations, comment fait-on pour sortir de terre une entreprise éthique, rentable et solidaire ?
  • L’idée, connue, serait de s’attaquer au marché des entreprises et des collectivités pour laisser celui des particuliers aux associations sérieuses. Mais là encore, on remet un pied dans le combat pour les logiciels libres contre les logiciels propriétaires dans une arène encerclée par des DSI pas toujours à jour. Sans parler de la compétitivité, ce mot adoré par notre Président, et de l’état des finances de ces entités. Faire le poids face à la concurrence actuelle, même avec les mots « éthique, solidaire et responsable » gravés sur le front, n’est pas évident du tout.
  • Cette conférence vue au FOSDEM, The Cloud Is Just Another Sun, résonne terriblement en moi. L’intervenant y explique que les outils libres que nous utilisons dans le cloud sont incontrôlables. Qui vous certifie que vous tapez bien dans un MariaDB ou un ES quand vous n’avez accès qu’a une boite noire qui ne fait que répondre à vos requêtes ? Rien.
  • Pour finir, ne mettons pas complètement de côté l’existence réelle d’un marché : Nextcloud en est la preuve, tout comme Dolibarr et la campagne de financement réussie d’OpenDSI. Tout n’est peut-être pas vraiment perdu. C’est juste très compliqué.
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    "Dans un article assez lucide de son blog que nous reproduisons ici, Dada remue un peu le fer dans la plaie. Faiblesse économique du Libre, faiblesse encore des communautés actives dans le développement et la maintenance des logiciels et systèmes, manque de visibilité hors du champ de perception de beaucoup de DSI. En face, les forces redoutables de l'argent investi à perte pour tuer la concurrence, les forces tout aussi redoutables des entreprises-léviathans qui phagocytent lentement mais sûrement les fleurons du Libre et de l'open source… Lucide donc, mais aussi tout à fait convaincu depuis longtemps de l'intérêt des valeurs du Libre, Dada appelle de ses vœux l'émergence d'entreprises éthiques qui permettraient d'y travailler sans honte et d'y gagner sa vie décemment. Elles sont bien trop rares semble-t-il. D'où ses interrogations, qu'il nous a paru pertinent de vous faire partager. Que cette question cruciale soit l'occasion d'un libre débat : faites-nous part de vos réactions, observations, témoignages dans les commentaires qui comme toujours sont ouverts et modérés. Et pourquoi pas dans les colonnes de ce blog si vous désirez plus longuement exposer vos réflexions."
Aurialie Jublin

Appel aux ingénieurs face à l'urgence climatique - C'est maintenant. - 0 views

  • Comme cette remarque d’un collègue « Tu te rends compte, cette génération d’ingénieurs brillants qui dédient leur temps à faire cliquer des gens sur des pubs… » Pourquoi ?Google Apple Facebook Amazon, façonnent notre quotidien, dépassent les états et sont maintenant des forces qui ébranlent nos sociétés : évasion fiscale, contrôle des données personnelles, bouleversement de l’information, incitation à la consommation à renfort de publicité et d’obsolescence programmée. Pourquoi ?
  • La Charte d’Éthique de l’Ingénieur lit entre autres :« L’ingénieur est […] moteur de progrès. »« [il] fait prendre conscience de l’impact des réalisations techniques sur l’environnement. »« L’ingénieur cherche à atteindre le meilleur résultat […] en intégrant les dimensions […] économique, […], sociale et environnementale. »« [il] sait admettre ses erreurs, […] et en tirer des leçons pour l’avenir. »
  • Internet a 30 ans. Mais pour son inventeur, « sa créature lui a échappé ».Aujourd’hui, la data et l’intelligence artificielle sont annoncées comme le pétrole du 21e siècle et son moteur. Peut-être plus juste qu’on ne croit : le numérique génère déjà plus d’émissions que l’aviation civile. Pensons bien à ces questions pour que cette nouvelle créature-là ne nous échappe pas.
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  • Préservons-nous du temps, pour nous informer.Rappelons-nous de lever le nez du guidon, questionnons, interrogeons nos fascinations, discutons, gardons le doigt sur le pouls du monde. N’attendons pas d’avoir 30 ans. C’est maintenant.
  • Et avec éthique et conscience, agissons, collectivement.Il y a un monde à réinventer, si nous apprenons du passé et avons le courage d’oser au présent. C’est maintenant.
  • Project Drawdown, un comité d’experts et de scientifiques a aussi évalué les initiatives les plus prometteuses pour réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre. Une mine d’idées assez précises à y trouver parmi les 100 initiatives les plus impactantes.
  • Nous pouvons également imaginer de nouveaux modèles pour une économie durable :Développer l’économie circulaire et le marché de l’occasion par exemple. Connaissez-vous la Blue Economy ?Repensez les services et infrastructures que nous utilisons comme plateformes en commun, au service de l’intérêt collectif et non d’intérêts privés.
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    "Il y a quelques semaines, j'ai été contactée par les alumni de mon école d'ingénieur - Télécom Paristech - pour venir témoigner de mon expérience lors de la cérémonie de remise des diplômes de la promotion 2018, et donner quelques conseils aux jeunes diplômés à l'aube de leur carrière. Alors moi-même en pleine transition professionnelle suite à ma prise de conscience accélérée de l'urgence climatique, je me suis dit que décidément oui, j'avais quelques messages qui me semblaient potentiellement utiles, et que j'aurais sûrement aimé entendre à la cérémonie de remise de diplôme que je n'ai pas vécue il y a 13 ans de cela."
Aurialie Jublin

À ceux qui ne voient aucun problème à travailler avec Facebook ou Google - No... - 0 views

  • La Free Software Foundation (FSF) est la principale organisation de défense du logiciel libre. La Software Freedom Conservancy « est une organisation à but non lucratif qui promeut, améliore, développe et défend les projets libres et open source (FLOSS) ». Ce mois-ci, la Software Freedom Conservancy organise la première conférence internationale Copyleft sponsorisée par Google, Microsoft et la FSF. En fait, Google est une telle force pour le bien dans le monde qu’elle est autorisée à sponsoriser une conférence Copyleft alors même que ces licences sont bannies au sein de la compagnie. Si même la FSF n’a aucun problème avec le fait d’avoir son logo juste à côté de celui de Google et Microsoft, qui suis-je pour critiquer ces sociétés ?
  • Mozilla n’a aucun problème avec Google, elle s’associe souvent avec eux et utilise même Google Analytics. Si une fondation aussi honnête et éthique qui a tellement à cœur de protéger notre vie privée n’a aucun problème avec le fait d’avoir Google comme moteur de recherche principal ou de recevoir des millions de dollars de leur part, qui suis-je pour critiquer Google sur la vie privée ?
  • Le CEO d’APPLE, Tim Cook, a personnellement approuvé cet engagement pour la vie privée et c’est pourquoi Apple a intégré Google comme moteur de recherche par défaut dans leur navigateur, c’est aussi pourquoi ils ne crachent pas non plus sur les 12 milliards de dollars de revenus que cet accord leur apporte. Parce que Google est tout comme Apple et a construit ses produits pour protéger notre vie privée. Pour quelle autre raison Apple autoriserait leur présence sur ses smartphones et mettrait en danger notre vie privée ? Si Tim Cook est content d’avoir Google dans son iPhone alors il doit certainement y avoir quelque chose qui ne tourne pas rond chez moi.
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  • Si Apple est un exemple trop commercial pour vous, alors il y a GNOME, un projet porté par l’organisation à but non lucratif Fondation Gnome. Ils développent un environnement graphique ergonomique et populaire pour systèmes Unix Linux. GNOME ne voit aucun problème avec Google. En fait, Google siège à leur conseil d’administration et les application sur GNOME offrent un support de première classe aux applications Google.
  • Si Gmail était mauvais pour la vie privée, si par exemple, Google lisait tous vos messages et les utilisait pour créer un profil marketing (je sais, voilà que je recommence avec mes théories du complot à la noix) alors la fondation GNOME n’en ferait certainement pas la promotion dans ses logiciels. Si ils étaient obligés de supporter Gmail juste parce que c’est un service populaire mais détestaient le faire, ils afficheraient un message d’avertissement pour vous protéger. Quelque chose comme « Lorsque vous utilisez Gmail, Google Inc. utilise le contenu de vos messages pour vous profiler. Ne continuez que si vous en comprenez les dangers ». Mais ils ne le font pas. Au contraire, ils le mettent en premier et rendent sa configuration aussi simple que possible donc utiliser Gmail ne doit pas poser de problèmes.
  • Quand j’ai ajouté le support de Fastmail dans Geary, mes changements on été refusés. Si FastMail était un fournisseur de messageries éthique, je suis certain que ça n’aurait pas été le cas. Je ne doute pas que l’équipe aurait promu un service de messagerie éthique plutôt qu’un service non éthique qui lit les messages des gens et les profile. Désormais je m’inquiète et je me demande ce que les gens de GNOME connaissent de FastMail que moi je ne connais pas. Qu’est-ce donc que les gens sournois de Fastmail sont en train de nous préparer ?
  • La Nordic Privacy Arena est un événement annuel réunissant des délégués généraux de la protection des données et des professionnels de la vie privée. Lors de l’édition de cette année, Facebook a fait une présentation et les organisateurs m’ont demandé  d’être gentil avec Facebook et Google, de garder mes remarques pour ma propre présentation et de ne pas embarrasser l’orateur avec des questions après sa présentation comme j’avais pu le faire lors de la session de Mozilla.  
  • Par ailleurs, la présentation Facebook était assurée par Nicolas de Bouville, qui officiait précédemment à la CNIL, une organisation connue pour ses fabuleux pantouflages. Donc, si Nicolas a choisi de travailler pour Facebook après son passage à la CNIL, Facebook ne peut pas être si mauvais.
  • À la lumière de ces soutiens massifs au capitalisme de surveillance de la part d’organisations respectueuses, qui disent œuvrer à la protection de nos droits humains, de notre vie privée et de la démocratie, j’en suis venu à la conclusion que je devais être le seul à être dans l’erreur.   Si Google, Facebook, etc., n’étaient qu’à moitié aussi nuisibles que ce pour quoi je les fais passer, ces organisations ne passeraient pas d’accords avec eux, elles ne les soutiendraient pas non plus.
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    "De nombreuses organisations de défense des libertés numériques, essentiellement anglo-saxonnes (Access, FSF, Mozilla, GNOME, etc.), sont financées par Google ou Facebook. Ces deux sociétés vivent pourtant de l'exploitation des données personnelles de leurs utilisateurs, au mépris de leurs vies privées et de leurs libertés. Ce ne sont des acteurs sains ni pour Internet ni pour la démocratie. Aral Balkan, activiste et développeur, pointe dans son billet au titre ironique les contradictions et l'hypocrisie de ces organisations. Ce billet traduit en grande partie ce que nous pensons chez Nothing2Hide (quitte à frôler l'asphyxie financière). Nous en publions une traduction française ici."
Aurialie Jublin

« On travaille quand on peut, et quand on veut ». La vague de l'ubérisation d... - 0 views

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    Depuis trois ans, des start-up proposent de mettre en relation des entreprises et des étudiants pour des petits boulots. Mais pour être serveur ou vendeur le temps d'une journée, ils doivent se déclarer comme autoentrepreneur.
Aurialie Jublin

Mouchards et drones à Saint-Etienne : le maire veut étouffer le débat - La Qu... - 0 views

  • Ces documents mettent en lumière les similitudes que nous commençons à percevoir entre ces différents projets : surveillance accrue et déshumanisation de l’espace public, transformation de la ville en un terrain d’expérimentation pour des sociétés privées (ici Verney-Carron, une société spécialisée dans l’armement), subventionnement public de ces nouvelles technologies sécuritaires (ici par l’intermédiaire surprenant de l’ANRU – « Agence nationale pour la rénovation urbaine »), caractère secret et volontairement opaque de leur mise en place…
  • Elle consisterait en la pose de « capteurs sonores » (le terme de micro est soigneusement évité tout au long des documents) dont l’ « intelligence » permettra de générer une alerte dès lors qu’ils détecteront certains types d’ « anormalités sonores » (la liste est impressionnante : coups de feu, cris, perceuse, meuleuse, klaxons, coups de sifflet, bombes aérosols, crépitements… – au point où on se demande quels bruits ne déclencheront pas d’événement). L’alerte sera remontée jusqu’à une plateforme centralisée à la disposition de la police qui pourra utiliser le système de vidéosurveillance et vérifier, par exemple, si le déplacement d’une patrouille est nécessaire ou non.
  • Les données collectées serviraient par ailleurs à alimenter la plateforme déjà mise en œuvre par Suez dans le cadre du projet « Digital Saint-Étienne » ; cela afin « d’expérimenter les conditions d’enregistrement et de mise en forme des évènements collectés en vue de la visualisation sur carte de ceux-ci pour constituer un outil d’aide à la décision concernant la tranquillité urbaine ».
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  • La création d’une application de dénonciation citoyenne type « Reporty » permettant aux habitants la « signalisation de problème » avait également été envisagée. Ces deux dernières idées, drones et application, ont néanmoins finies par être abandonnées (pour l’instant ?) au vu des nombreuses contraintes techniques et juridiques qui se posaient (les documents parlent d’une législation trop stricte avec nécessité d’un certificat de pilote, d’autorisation de la Préfecture et d’aléas météorologiques…)
  • « Si les freins techniques doivent justement être résolus par l’innovation, il nous revient à nous, élus, de faire lever les freins administratifs et juridiques ». Un projet qui semble être soutenu par de nombreuses villes qui, s’appuyant notamment sur les propositions d’un rapport parlementaire, exigent des dérogations de survol au Ministère de l’Intérieur et réfléchissent, à l’image du maire de Saint-Étienne, à « la création d’un interlocuteur unique de lobbying sur cette question, de format associatif, [qui] pourrait représenter un levier intéressant s’agissait des échanges avec le gouvernement ». Une nouvelle association des maires de Safe Cities ?
  • Raison pour laquelle on assiste, au long des réunions, à la recherche d’un nom de projet rassembleur et tranquillisant : on ne parle pas de sécurité mais de « tranquillité urbaine », on ne parle pas de micros et de drones mais de « S.O.F.T. : Saint-Etienne Observatoire des Fréquences du Territoire ». Raison pour laquelle il est aussi explicitement déclaré que « il n’y aura pas de communication avec le grand public. Globalement, dans un premier temps l’objectif est l’expérimentation, puis dans un second temps, une communication adaptée sera mise en place ». Raison pour laquelle le premier communiqué de presse en novembre 2018 reste très flou, mentionnant une « expérimentation visant à tester des solutions numériques pour améliorer la qualité de vie des citoyens ». Il a d’ailleurs pour sous-titre « Vers un territoire bienveillant ». La novlangue n’a plus de limite.
  • Le sujet est évoqué rapidement tout au long du projet, plus comme un de ces « freins administratifs et juridiques » que pour tenter d’évaluer lucidement la légalité du projet. Après quelques notes et demandes faites à la CNIL, il est décidé de ne pas enregistrer les bruits captés et de se limiter à « la détection d’évènements sonores » : « seules les données d’évènement comprenant le numéro du capteur, la date et l’heure de l’évènement et l’identifiant de l’évènement seront transmises ». Ce qui justifierait que CNIL ait ensuite été écartée du projet.
  • C’est là qu’est tout le problème : une fois ces micros installés, par une société privée d’armement, qui contrôlera l’usage qui en sera fait ? Qui préviendra les habitants si l’on passe en « Phase 2 » et qu’on met un route un système d’enregistrement des conversations dans la ville ? Ou qu’on ne les utilisera pas un jour pour détecter des cibles par leur signature vocale ? Ce ne serait pas la première fois que ce type d’outils de détection sonore connaîtrait des dérives liberticides.
  • Pour résumer : – On assiste à l’alliance entre élus locaux et industriels de la sécurité et de l’armement qui dépense l’argent public en s’abritant de tout débat public ; – Pour mettre nos villes et nos vies sous surveillance — vieux fantasme du contrôle social par la technologie ; – L’innovation et l’ « attractivité urbaine » servent à masquer la sur-policiarisation et la discrimination, avec le concourt de l’Agence de la rénovation urbaine ; – Tandis que des autorités, comme la CNIL, laissent faire.
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    "La Quadrature du Net publie et analyse les documents obtenus auprès de la mairie de Saint-Etienne sur son projet de « Safe City ». Micros couplés à la vidéosurveillance, drones automatisés, application de dénonciation citoyenne… Ils révèlent la ville sous-surveillance telle que fantasmée par son maire, Gaël Perdriau."
Aurialie Jublin

Pour «liker», veuillez patienter - Libération - 0 views

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    Les machines ne connaissent pas le concept de vérité et la vitesse qui commande nos réactions sur les réseaux sociaux nous empêche d'y réfléchir vraiment. Pourquoi ne pas imposer un délai avant de pouvoir cliquer sur le pouce vers le haut ?
Aurialie Jublin

LCI: Première photo d'un trou noir : ce que révèle le lynchage en règle de Ka... - 0 views

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    Katie Bouman, présentée comme la jeune femme à l'origine de la toute première photographie d'un trou noir, est désormais harcelée sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes lui reprochent notamment d'avoir volé la vedette au reste de son équipe. Que dit de nous cette réaction épidermique à la mise en avant d'une jeune femme scientifique ?
Aurialie Jublin

[Internet] Internet : vive le prétendu anonymat ! - Libération - 0 views

  • Sale temps pour la privacy, comme on dit dans le monde des nouvelles technologies, c’est-à-dire pour notre intimité - le mot français est sans doute plus parlant. Elle était déjà menacée par les grandes plateformes numériques qui vivent de la prédation de nos données personnelles, et qui en savent parfois plus que nous sur nous-mêmes. Elle est désormais attaquée sur un deuxième front, politique cette fois, avec le retour sur le devant de la scène d’un serpent de mer aussi inutile que dangereux : l’appel à en finir avec «l’anonymat sur Internet».
  • «Forçons chacun à publier avec son vrai nom, et alors Internet redeviendra une agora paisible et constructive !» Le mantra est repris jusqu’au sommet de l’Etat. Tant pis si la recherche universitaire ne démontre pas de lien nécessaire entre «anonymat» et comportement haineux ou manipulateur sur les médias sociaux. Tant pis si le concept même d’anonymat numérique veut tout, et surtout rien dire - on laisse quasiment toujours des traces sur Internet, sauf efforts et technicité hors normes. Tant pis donc si «l’anonymat» n’existe pas et est à proprement parler, dans la grande majorité des cas, un pseudonymat, c’est-à-dire l’utilisation d’un identifiant qui ne renvoie pas directement à son nom, prénom. Tant pis si la justice, en France, a déjà les moyens techniques et légaux d’identifier qui se cache derrière une identité fictive, en cas de comportement délictueux et si elle est saisie. Au diable la nuance, transformons le Web en un gigantesque LinkedIn, et tout ira mieux !
  • Fait significatif, les contempteurs de l’anonymat - qui-est-en-fait-un-pseudonymat - ne font jamais l’effort de se demander à quels usages il renvoie concrètement, par delà le fantasme de l’immonde troll téléguidé par une puissance étrangère qui viendrait tourmenter l’honnête internaute à coups de théories du complot et de harcèlement organisé. S’ils faisaient cet effort, ils comprendraient, je l’espère, que l’horrible «anonymat» recouvre autant de libertés, et de possibilités, qu’il est en réalité urgent de défendre et de sanctuariser.
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  • La liberté d’exprimer des idées qui soient jugées pour elles-mêmes, et non pour l’identité de la personne qui les profère.
  • La liberté de dire ce que l’on pense, d’affirmer ou de discuter convictions politiques, religieuses, philosophiques, passions et centres d’intérêt personnels, sans avoir à affronter le qu’en-dira-t-on de ses voisins, de ses collègues, de son milieu.
  • La liberté de dire, tout court, quand son emploi ne le permet pas, que l’on ait un devoir de réserve - comme les fonctionnaires - ou une fonction sensible dans une entreprise.
  • La liberté de faire savoir ce qui se passe à son travail, en bien comme en mal, sans avoir à en référer à son patron, ni courir de risque professionnel.
  • La liberté de se dévoiler quand ce qu’on vit ou ce qu’on est peut attirer critiques, moqueries, menaces, opprobre sociale - quand on appartient à une population discriminée, et même si on n’a aucune honte à en avoir.
  • La liberté de changer, de ne pas être prisonnier de positions tenues ou d’erreurs commises des mois ou des années plus tôt, et que n’importe qui pourrait venir inspecter à tout moment, en passant au crible un nom sur tous les moteurs de recherche.
  • La liberté de ne pas tout partager avec tout le monde, d’avoir une vie compartimentée, une identité complexe, multiple, et de choisir comment, à et qui, on veut la dévoiler. Parce que tout le monde n’a pas fait le choix d’être une célébrité ou un «influenceur» vivant du voyeurisme institutionnalisé.
  • La liberté de créer, de tenter des choses, des expressions, des façons de faire - faut-il rappeler la place des pseudonymes dans l’histoire de la littérature ?
  • La liberté, en résumé et paradoxalement, d’être soi-même, sans passer son temps à s’autocensurer.
  • L’appel à cette transparence totalitaire, mais à sens unique - on aimerait que les politiciens qui la défendent s’astreignent à la même règle sur leurs rapports avec lobbys et financeurs - a, enfin, un ultime effet pervers : il fait peser le poids des problèmes actuels d’Internet, que nul ne conteste, sur l’utilisateur final, plutôt que sur leurs principaux coupables. Si vous voulez vraiment «civiliser» le Web, mesdames et messieurs les législateurs, portez plutôt votre attention sur le modèle économique et l’architecture technique des plateformes quasi monopolistiques qui le dominent et le façonnent. Donnez à la justice les moyens financiers et humains de poursuivre et de punir ceux qui abusent des canaux numériques pour menacer, insulter, harceler. Interrogez-vous sur les pratiques de vos propres partis, dont les militants ne sont pas les derniers à «ensauvager» ces nouveaux espaces de débat et d’expression. Votre responsabilité est immense. Notre vigilance la sera aussi.
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    "On n'est jamais totalement incognito sur les réseaux sociaux, on laisse toujours des traces. C'est donc une fausse bonne idée de supprimer ce relatif anonymat. Il recouvre en fait autant de libertés que de possibilités d'agir qu'il faut conserver."
Aurialie Jublin

Une Charte mondiale contre l'uberisation du travail - Pôle emploi - Emploi Pa... - 0 views

  • L’élaboration d’un système de gouvernance internationale qui établisse un socle de droits et protections et impose aux plateformes (et à leurs clients) de les respecter devient donc un enjeu essentiel pour l’OIT qui estime qu’aucune régulation ne pourra se faire en dehors d’instances internationales.
  • Elle propose, entre autres, un droit universel à l’apprentissage tout au long de la vie, une protection sociale universelle de la naissance à la vieillesse, une garantie universelle permettant à tous les travailleurs, quels que soient leur régime contractuel ou leur statut professionnel, de jouir des droits fondamentaux des travailleurs et d’un « salaire assurant des conditions d’existence convenables », etc. Le programme est non seulement très ambitieux mais il est entièrement axé autour de l’idée que l’action majeure est celle de la gestion de la technologie et de sa mise au service d’un travail décent et durable. Et cela passe par une approche dans laquelle l’intelligence artificielle reste sous contrôle humain et implique que « les décisions finales touchant le travail soient prises par des êtres humains ».
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    "Pour son centenaire, l'OIT (Organisation Internationale du Travail) veut faire adopter un programme d'actions mondial pour réguler les évolutions du travail et garantir des droits à tous les travailleurs. Les actions proposées sont extrêmement ambitieuses et seront discutées en juin."
Aurialie Jublin

Règlement terroriste - La Quadrature du Net - 0 views

  • Délégation de la censure aux géants du Web D’un point de vue technique, économique et humain, seule une poignée d’acteurs – les géants du Web – pourront respecter des obligations aussi strictes. Les autres acteurs (commerciaux ou non) n’auront d’autre choix que de cesser leurs activités ou de se soumettre aux outils de modération (filtrage automatique et listes de blocage) développés par Facebook et Google depuis 2015 avec le soutien de la Commission européenne. Ces multinationales deviendront donc les juges de ce qui peut être dit sur Internet. La structure riche, variée et décentralisée du Web est vouée à disparaître.
  • Une loi inutile Ce règlement « anti-terroriste » ne permettra même pas d’atteindre son objectif affiché : empêcher que DAESH ou Al Qaeda diffusent leur propagande auprès des personnes déjà séduites par leurs discours. Il semble absurde de devoir encore le répéter : sur Internet, n’importe quelle loi de blocage peut être contournée par les personnes qui souhaitent accéder aux informations censurées. Les seuls effets de cette loi seront ses dommages collatéraux : le grand public n’aura certes plus à subir les contenus terroristes, mais il n’aura plus connaissance non plus des informations censurées abusivement.
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    "En septembre 2018, sous l'influence de la France et de l'Allemagne, la Commission européenne a proposé un règlement « relatif à la prévention de la diffusion en ligne de contenus à caractère terroriste ». Ce nouveau règlement imposera à tout acteur du Web (hébergeurs de blog ou de vidéos, sites de presse, petits forums ou grands réseaux sociaux) de : Bloquer en une heure n'importe quel contenu signalé comme « terroriste » par la police (sans l'autorisation préalable d'un juge), et donc se tenir à sa disposition 24h/24 et 7j/7. Devancer les demandes de la police en détectant lui-même les contenus illicites à l'aide d'outils de filtrage automatisé. Si un site ne respecte pas ces règles, il risque une amende jusqu'à 4 % de son chiffre d'affaires."
Aurialie Jublin

Commentaires pédophiles sous les vidéos de mineurs : que peut faire YouTube ?... - 0 views

  • Pour faire face à une telle demande de modération, les algorithmes ne suffisent pas. C’est pour cela que Google, qui détient YouTube, s’était engagée l’année dernière à « porter à 10 000 » le nombre de modérateurs, soit des « personnes chargées de lutter contre les contenus susceptibles de violer les politiques de Google et YouTube ». YouTube rappelle également s'être rapprochée d’organismes à but non lucratif comme la NCMEC aux Etats-Unis (Centre National pour les enfants disparus ou exploités) ou Point de Contact en France afin qu’ils transmettent les informations aux autorités compétentes. 
  • La modération, qu'elle soit algorithmique ou humaine, peut-elle suffir ? L'embauche de modérateurs laisse Fabrice Epelboin, spécialiste des réseaux sociaux et auteur d’une étude sur la pédophilie en ligne en 2010, perplexe : « Lorsqu’un juge prend une décision, il utilise son intelligence ou son jugement. Ici, on est face à des employés qui ne font qu’appliquer des règles, et qui en plus, sont payés au lance-pierre. » La modération algorithmique ne suffit pas non plus face à un contenu si immense, estime-t-il : « YouTube ne peut pas lutter. Il y a une quantité de contenus postés qui dépasse l’entendement. Je ne pense pas que cela soit utile de renforcer les algorithmes de YouTube pour l’instant, car l’intelligence artificielle n’est pas suffisamment opérationnelle aujourd’hui pour filtrer le web.»
  • Il ajoute également que dans le cas de cette nouvelle affaire, on ne peut pas écarter « l’option trollesque ». Il se peut, selon lui, qu’une partie des commentaires soit postée par des « trolls », des internautes qui postent des messages tendancieux pour alimenter les polémiques. « Ma première réaction a été de penser au forum 4chan, un équivalent de jeuxvideos.com aux Etats-Unis. Dans les années 2000, des utilisateurs s’amusaient à tourner en dérision la pédophilie en "trollant" sur des vidéos YouTube. Je me souviens notamment d’une vidéo de Justin Bieber qui avait été prise pour cible. »
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  • Mais alors, quelle est la responsabilité de la plateforme dans la prolifération de ces commentaires et la facilité d'accès à ces vidéos, recommandées par son algorithme ? Le débat n’est pas nouveau. Facebook avait été fustigé pour avoir « laissé proliférer » des théories complotistes, voire encouragé celles-ci, notamment après la fusillade de Parkland en février 2018. La question ne cesse de revenir : doit-on simplement considérer YouTube, Twitter ou Facebook comme des plateforme d’hébergement et de partage, et donc accepter qu’elles ne soient pas responsables des contenus qui y sont publiés, ou doit-on exiger qu'elles soient responsables juridiquement en cas de scandales comme celui-ci ? 
  • Sur la question spécifique des contenus ou commentaires pédophiles, YouTube n’en est pas à son premier nettoyage. En décembre dernier, The Times of London avait révélé que 100 enfants avaient été les victimes de potentiels pédophiles sur YouTube. Alors qu’ils se filmaient en direct devant leur caméra pour s’amuser (livestreaming), des internautes leur ont demandé de retirer leurs vêtements ou d’adopter des poses sexualisées. Selon le journal, qui avait signalé ces vidéos, seulement la moitié des contenus avaient alors été supprimés par YouTube. Les journalistes ont dû contacter le service de presse de YouTube pour retirer l’autre moitié.
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    "Malgré la vivacité des algorithmes ayant repéré les « CP » sur cette affaire Pokémon Go, des millions de vidéos d'enfants pullulent sur la plateforme sans que des commentaires pédophiles qui y sont associés ne soient modérés. Le contenu de ces vidéos n'est pas pédopornographique. On y voit majoritairement des jeunes filles en train de faire du yoga, de la gymnastique, ou de jouer au jeu d'équilibre Twister. Des vidéos familiales ou filmées par des enfants eux-mêmes, suffisamment habiles pour jouer avec leur mobile ou leur tablette. Mais ce qu'a soulevé le YouTubeur MattsWhatItIs dans une vidéo postée le 17 février, ce sont la non modération des commentaires pédophiles sous ces vidéos, ainsi que le rôle de l'algorithme de recommandation de YouTube. Muni d'un VPN et d'un nouveau compte, le Youtubeur a réussi à atteindre ces vidéos en quelques clics, en tapant « bikini haul » (une pratique qui consiste à montrer les maillots de bain qu'on vient d'acheter), « gymnastics » (gymnastique), ou encore « yoga ». Au départ, les vidéos proposées correspondent aux mots-clefs. Mais après deux ou trois clics dans la barre « vidéos similaires », des vidéos d'enfants apparaissent. Une fois le premier clic enclenché, on est plongé dans une bulle pernicieuse qui ne nous propose rien d'autre que des vidéos de petites filles."
Aurialie Jublin

[Internet]MIT research scientist David Clark has a 17-point wish list for how to fix th... - 0 views

  • In Designing an Internet, he presents a 17-point wish list for a better internet compiled from policy papers, speeches, and manifestos:Catalog of Aspirations The Internet should reach every person by some means. (Reach) The Internet should be available to us everywhere. (Ubiquity) The Internet should continue to evolve to match the pace and direction of the larger IT sector. (Evolution) The Internet should be used by more of the population. (Uptake) Cost should not be a barrier to the use of the Internet. (Affordable) The Internet should provide experiences that are sufficiently free of frustration, fears, and unpleasant experiences that people are not deterred from using it. (Trustworthy) The Internet should not be an effective space for lawbreakers. (Lawful) The Internet should not raise concerns about national security. (National Security) The Internet should be a platform for vigorous innovation and thus a driver of the economy. (Innovation) The Internet should support a wide range of services and applications. (Generality) Internet content should be accessible to all without blocking or censorship. (Unblocked) The consumer should have choices in their Internet experience. (Choice) The Internet should serve as a mechanism for the distribution of wealth among different sectors and countries. (Redistribution) The Internet (and Internet technology, whether in the public network or not) should become a unified technology platform for communication. (Unification) For any region of the globe, the behavior of the Internet should be consistent with and reflect its core cultural/political values. (Local values) The Internet should be a tool to promote social, cultural, and political values, especially universal ones. (Universal values) The Internet should be a means of communication between citizens of the world. (Global)
  • He categorizes the aspirations into three pragmatic buckets: utility, economics, and security. But the subtext of each aspiration is a longing for structures that would entice users to be better humans—an internet that is moral.
  • The notion of shutting down the internet to start anew is a fairytale. Any improvement will be incremental, hard-fought and deliberate. Clark notes that even the US Federal Communications Commission which regulates the country’s telecommunications and broadcast media industries isn’t interested in shaping the public character of the internet. Its solution is to encourage competition and hope for the best, as stated in its latest strategic plan. Clearly, the laissez-faire attitude hasn’t exactly worked out for the country.
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  • The problem—or the “fundamental tussle,” as Clark puts it—lies in the fact that private companies, not governments control the internet today, and relying on the good conscience of profit-driven technocrats offers little assurance. “That’s a pretty inconsistent hope to lean on,” he says. “Remember, on Facebook, you’re not the customer. You’re the product served to advertisers.”
  • Ultimately, improving the internet hinges on seeing it as public service first, instead of a money-making venture. Barring one global entity with the will and the resources to enforce this, fixing it will be a kind of community project, and one of the most urgent kind.
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    "This refrain echoes across all corners of the internet, and has become a general, all-purpose complaint for all of the bad things we encounter online. Trolling, fake news, dark patterns, identity theft, cyber bulling, nasty 4Chan threads are just some of the symptoms of this corruption. But the first step to fixing the internet requires an understanding of what it actually is."
Aurialie Jublin

[GAFA] Facebook est aussi néfaste pour la démocratie que fumer l'est pour la ... - 0 views

  • "Pour inciter à manipuler l'attention, il s'agit avant tout de s'attaquer aux éléments les plus faibles de la psychologie humaine. Il ne suffit plus de savoir beaucoup de choses sur nous. L'objectif est maintenant de changer ce que nous pensons et ce que nous faisons."
  • Jim Steyer a ajouté: "À mon avis, la comparaison avec les cigarettes était impressionnante parce que tout le monde la comprend... Il faut une conversation mondiale à ce sujet et une réglementation sensée des entreprises du secteur de la technologie".
  • Le PDG de Common Sense Media a participé à l'élaboration de nouvelles lois sur la protection de la vie privée en Californie et était à Bruxelles la semaine dernière pour discuter avec les législateurs de la loi européenne sur la protection de la vie privée, du RGPD, ainsi que d'autres réglementations relatives aux technologies.
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  • Roger McNamee pense que le pouvoir d'entreprises telles que Facebook, Google et Amazon devrait être limité. Dans un article du magazine Time avant la sortie de son livre le mois prochain, il a suggéré de les empêcher de faire des acquisitions et d'empêcher le partage de données entre filiales.
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    "Lors de la réunion annuelle du forum économique mondial à Davos, certains experts tech ont évoqué la comparaison entre Facebook et le tabagisme faite par le patron de Salesforce, Marc Benioff.  "Les incitations à manipuler l'attention concernent uniquement les éléments les plus faibles de la psychologie humaine", a déclaré Roger McNamee, ancien mentor de Mark Zuckerberg, à Business Insider. McNamee et Jim Steyer, fondateur de Common Sense Media, estiment qu'il est temps de réglementer de manière stricte - et même de démanteler Facebook."
Aurialie Jublin

[Données Perso] Facebook dit avoir besoin de vos données combattre le terrorisme - 0 views

  • Le régulateur fédéral allemand de la concurrence, le Bundeskartellamt, vient d’ordonner à Facebook de cesser de collecter les données des utilisateurs de ses différents réseaux sociaux sans leur consentement explicite. Jusqu’à présent, les données des utilisateurs allemands de Facebook, WhatsApp, Instagram et d’autres applications tierces étaient en effet combinées et associées au même compte Facebook sans possibilité de désactiver cette collecte.
  • Très contrarié par cette décision, Facebook s’est défendu d’une manière surprenante. Dans son communiqué officiel, la firme estime que  » le Bundeskartellamt interprète mal sa conformité au RGPD et méprise les mécanismes prodigués par la loi européenne pour assurer les standards de protection des données cohérents dans toute l’UE « .
  • En outre, Facebook insiste sur le fait que le fait de combiner toutes les données en provenance de ses différents réseaux sociaux est une pratique très bénéfique dont le véritable objectif est de  » protéger les utilisateurs en identifiant par exemple les comportements abusifs et en désactivant les comptes liés au terrorisme ou à la maltraitance infantile « .
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    "Alors que les régulateurs allemands demandent à Facebook de ne plus associer les données collectées sur Instagram et WhatsApp d'une personne à son compte Facebook, l'entreprise de Mark Zuckerberg se défend en affirmant que cette pratique a pour but de protéger les utilisateurs contre les terroristes ou la maltraitance infantile… "
Aurialie Jublin

[Tribune] Haine en ligne : pour en finir avec des décennies d'indigence des p... - 0 views

  • Notre droit est déjà outillé pour pouvoir identifier et juger des internautes qui abusent de la liberté d’expression, même sous pseudonyme. L’anonymat n’existe pas depuis la LCEN de 2004, et l’article A-43-9 du Code de procédure pénale offre aux enquêteurs un vaste ensemble de possibilités pour identifier le titulaire d’une adresse IP à partir d’un tweet, d’un post Facebook, d’un commentaire sous un article de presse en ligne tel que Next INpact.
  • Mais en pratique, les victimes doivent remuer ciel et terre, le plus souvent avec l’assistance d’un avocat, pour parvenir à un jugement et une condamnation. S’il est indispensable de rappeler aux géants du numérique que tirer un profit de leur activité depuis le territoire national emporte des responsabilités comme celle de collaborer avec la Justice, toute mesure en ce sens restera de l’incantation sans effet si l’État ne donne pas lui aussi l’exemple en gagnant en efficacité. Depuis plusieurs décennies la France se complaît dans le bas de classement en matière de budget de la Justice par habitant. Selon les chiffres publiés par Bercy à l’occasion du Grand Débat, pour 100 euros de dépense publique, la justice, service régalien par essence, est reléguée au dernier rang et ne récolte que… 40 centimes, soit 0,4 %.
  • Trop souvent de nombreuses réquisitions omettent des éléments essentiels (comme le port source ou un horodatage fiable) pour orienter les plateformes et FAI sur l'identification des auteurs d'actes délictueux en ligne. Cet exemple est loin d’être anecdotique, car il explique le faible taux de retour aux réquisitions judiciaires adressées aux plateformes comme l’établissent leurs rapports de transparence : alors que le Royaume-Uni obtient 91 % de réponses positives, la France (qui part de très loin, car il y a peu c'était 30 %) doit se contenter de 69 %.
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  • Car la chaîne de lancement des poursuites n’est pas du tout adaptée aux enjeux du numérique. L’accueil des plaignants dans les commissariats est clairement défaillant, et lorsqu’une plainte est enregistrée, le circuit de traitement n’est pas optimal.
  • Pour faire efficacement l’interface avec les géants du numérique et obtenir des délais de réponse rapides, d’autres pays se sont engagés sur la voie d’un parquet spécialisé de compétence nationale, à l’image de ce qu’on a su faire pour le terrorisme et le financier avec les succès que l’on connaît. Ainsi, à Madrid en Espagne, plus de 70 magistrats sont affectés pour instruire exclusivement les sujets de délinquance numérique.
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    "Me Alexandre Archambault publie dans nos colonnes une tribune sur la haine en ligne. Sujet épineux qui suscite toutes les attentions, au groupe LR comme au sein de la majorité. Or, selon l'ex-responsable des affaires règlementaires de Free, notre droit est déjà suffisamment outillé. Il souffre toutefois de trop d'obstacles, pas seulement financiers."
Aurialie Jublin

Reconnaissance faciale : Amazon, Microsoft et Google sommés de ne pas vendre ... - 0 views

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    « Cette technologie offre aux gouvernements la capacité inédite de traquer qui nous sommes, où nous allons, ce que nous faisons et qui nous fréquentons. » Mardi 15 janvier, quatre-vingt-cinq organisations non gouvernementales (ONG) américaines, menées par la puissante ACLU (Union américaine pour les libertés civiles), ont adressé trois lettres à Amazon, Microsoft et Google. Leur demande : que ces entreprises s'engagent à ne pas mettre leurs technologies de reconnaissance faciale à disposition des gouvernements.
Aurialie Jublin

Derrière les promesses de l'intelligence artificielle, le cauchemar du "digit... - 0 views

  • En l’absence de régulation, le digital labor préfigure le pire du travail : un monde de travailleurs isolés, privés de droits sociaux et iolés les uns des autres, livrés aux conditions léonines des employeurs — et accomplissant des tâches standardisées, fragmentées, peu qualifiées et dépourvues de sens global. Ici et là, des tentatives de régulation ou de création de plateformes équitables sont en cours. Il est urgent de les soutenir, si l’on ne veut pas que le développement croissant de l’automatisation ne soit synonyme non d’une disparition du travail, mais de sa dégradation irrémédiable.
  • Cet imaginaire largement libertarien irrigue profondément la culture du web depuis ses débuts et s’incarne, par exemple, dans la figure du hacker ou de l’entrepreneur nomade, du passionné qui s’accomplit dans un « projet professionnel qui est aussi existentiel ». Mais Antonio Casilli note combien cette vision est élitiste et ne prend pas en compte l’asymétrie des forces dans un marché du travail en berne où le chômage est élevé et l’ascenseur social en panne,
  • « Ce ne sont pas les machines qui font le travail des hommes, mais les hommes qui sont poussés à réaliser un digital labor pour les machines en les accompagnant, en les invitant, en les entraînant », résume le chercheur. Les intelligences artificielles doivent toujours être paramétrées, entraînées et encore très largement supervisées par des humains, malgré les progrès des méthodes d’apprentissage non supervisés. Les progrès fulgurants des IA ces dernières années sont surtout dus à l’explosion des quantités de données d’entraînement : or celles-ci doivent être triées, annotées, préparées par des humains. Et enfin, ces programmes doivent être évalués et corrigés pour pouvoir s’améliorer. Ainsi, les utilisateurs vont utiliser pendant plusieurs années une version beta du service Gmail de Google, pour l’améliorer, ou tagger leurs amis sur des photos et contribuer ainsi sans nécessairement en avoir conscience à l’affinement du service de reconnaissance faciale de Facebook : « C’est un travail humble et discret, qui fait de nous, contemporains, à la fois les dresseurs, les manouvriers et les agents d’entretien de ces équipements. » La question que pose l’intelligence artificielle et l’automatisation, ce n’est donc pas celle de la menace sur l’emploi – mais celle de la transformation profonde du travail pour répondre aux besoins de la machine.
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    "Un spectre hante l'intelligence artificielle, c'est le digital labor. Le dernier livre du sociologue Antonio Casilli , spécialiste des réseaux sociaux et des mutations du travail à l'ère numérique, dresse un panorama sombre des nouvelles formes de travail déconsidéré ou invisible apparues avec l'essor des plateformes et de l'automatisation."
Aurialie Jublin

Jérôme, 49 ans, ancien livreur de repas à vélo : «Il y a dans l'ubérisation u... - 0 views

  • «Je ne me bats pas contre le statut d’autoentrepreneur, mais c’est un cheval de Troie. Il y a dans l’ubérisation une forme d’occupation idéologique et politique où l’on valorise surtout le pouvoir d’achat», analyse-t-il. Autre motif d’espoir : son collectif, le Clap, a rencontré d’autres associations de livreurs à Bruxelles en octobre. Avec pour but de porter collectivement leurs revendications sociales.
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    "Pourtant, lorsqu'il s'inscrit en tant que livreur sur la plateforme Tok Tok Tok en 2014 (fermée depuis), Jérôme n'est pas un militant. Après une longue période de chômage, cet ex-animateur périscolaire voit dans la livraison de repas à domicile un bon moyen de se remettre en activité. «Quand j'ai entendu parler de ça, je me suis dit que c'était comme être serveur dans tout Paris et à vélo. Je trouvais ça génial !» se souvient-il. Comme d'autres, il crée un statut d'autoentrepreneur et signe un contrat d'intermédiation avec la société. «Très vite, je m'aperçois que ce n'est pas aussi fun que ça. Quand je signe mon contrat, je suis payé à la course. Au bout d'un mois, je perds 10 kilos et je suis fatigué», décrit-il. Lorsqu'il se blesse dans un accident en pleine livraison, son congé n'est pas pris en charge. Un proche lui conseille de parler de sa situation avec un juriste. Comme les autres livreurs, il porte une tenue de l'entreprise, a un téléphone et une carte bancaire de la boîte. «Je lui ai envoyé 30 pages, il a halluciné, il m'a dit "formellement, t'es salarié"», se souvient Jérôme. Il découvre aussi qu'une clause dans son contrat l'empêche de travailler pour une autre entreprise de livraison pendant deux ans. «Là, le juriste m'explique ce qu'est la subordination et je tombe des nues.»"
Aurialie Jublin

Travailleurs de plates-formes : un nouveau « régime juridique » à l'étude - 0 views

  • « A la suite du jugement de la Cour d'appel de Paris, il y a nécessité que le législateur s'empare rapidement du sujet et définisse un nouveau régime juridique précisant les liens entre les travailleurs et les plates-formes », explique-t-on dans l'entourage de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Ses services souhaitent aller vite pour intégrer ce nouveau régime dans la future loi LOM. Le report de son examen pour cause de grand débat national tombe bien.
  • Conséquence : si une plate-forme adopte une charte, elle ne pourra pas faire son marché dans les sujets énumérés par la loi. Elle devra tous les traiter, y compris « les règles garantissant le caractère non-exclusif de la relation entre les travailleurs et la plate-forme et la liberté pour les travailleurs d'avoir recours à la plate-forme » ou encore « les modalités visant à permettre aux travailleurs d'obtenir un prix décent pour leur prestation de service ».
  • En outre, le Conseil d'Etat alerte sur l'obligation de respecter le préambule de la Constitution de 1946, qui impose de faire bénéficier d'une participation aux bénéfices de l'entreprise « tous ceux qui sont intégrés de façon étroite et permanente à la communauté de travail qu'elle constitue, même s'ils ne sont pas salariés ».
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    "A la suite de l'arrêt de la cour d'appel de Paris rendu vendredi dernier contre Uber, le ministre du Travail va engager des discussions avec les plates-formes mais aussi les parlementaires et les organisations syndicales. Objectif : intégrer le nouveau « régime juridique » dans la future loi LOM"
Aurialie Jublin

L'écoconception des services numériques comme filière d'excellence, Transform... - 1 views

  • A l'heure où le numérique représenterait 10 % de la consommation mondiale d'électricité et autant d'émissions de gaz à effet de serre que l'aviation civile, il est temps de réduire son empreinte environnementale.  Parmi les leviers d'action, l'écoconception des services numériques est fondamentale . L'enjeu est aussi social car l'absence d'écoconception accentue la fracture numérique. Le phénomène d'« obésiciel » rend certains services numériques trop lents ou inutilisables, notamment sur de vieux équipements et dans les territoires où la connexion et le pouvoir d'achat sont faibles. Il est enfin économique : c'est une promesse d'activité, d'emplois et de réduction de coûts pour nos entreprises.
  • Pour faire émerger la filière d'écoconception de service numérique, nous proposons trois actions. Un, rendre obligatoire la formation à l'écoconception de services numériques dans les formations aux métiers du numérique certifiées par l'Etat. Deux, établir un référentiel de conformité de l'écoconception de service numérique  _ en commençant par les sites Web _ à l'image du référentiel de conformité RGAA (Référentiel général d'accessibilité pour les administrations) pour les personnes en situation de handicap. Trois, inscrire l'obligation d'écoconception des services numériques dans le cadre législatif français (en commençant par les sites Web).
  • Certaines idées reçues nous détournent d'une hiérarchisation des actions. Certes, les centres informatiques consomment beaucoup d'énergie. Il convient d'augmenter encore leur efficience énergétique et de les alimenter en électricité issue d'une énergie renouvelable. Certes, les écogestes numériques sont un levier d'action. L'Ademe publie régulièrement des guides de bonnes pratiques. Mais c'est la fabrication et le renouvellement accéléré de nos 22 milliards de terminaux qui concentre l'essentiel de l'empreinte écologique et des gaz à effet de serre.
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  • A l'échelle de l'internet mondial, les terminaux concentrent 65 % du bilan énergétique, 67 % des émissions de gaz à effet de serre, 73 % du potentiel d'épuisement des ressources naturelles non renouvelables et 82 % de la consommation d'eau.
  • Il faut donc en priorité fabriquer moins d'équipements et allonger leur durée de vie. Pour y parvenir, d'une part développons le réemploi de ces produits. D'autre part, déployons l'écoconception des services numériques.
  • Lorsque la mémoire était comptée, les informaticiens étaient plus enclins à concevoir des logiciels à l'architecture et au code synthétiques. Songeons que l'ordinateur, qui a emmené l'homme sur la Lune, disposait d'une mémoire d'environ 70 kilo-octets, soit environ le poids d'un e-mail. Aujourd'hui, les contraintes informatiques étant moindres, il y a inflation de logiciels, plus gourmands en puissance informatique. En vingt ans, de 1995 à 2015, le poids des pages Web a été multiplié par 115, passant de 14 Ko à 1.600 Ko.
  • Les applications de smartphones, conçues et développées en hâte, consomment d'autant plus d'énergie qu'elles sont grasses et actives jour et nuit. Les systèmes d'exploitation de nos ordinateurs ou smartphones imposent des mises à jour évolutives de plus en plus lourdes.
  • Grâce à l'écoconception des services numériques, les retours d'expérience du Collectif conception numérique responsable montrent, sur des cas concrets en France et en Europe, des réductions d'impact environnemental d'un facteur 2 à 70 (changement climatique, épuisement des ressources rares, etc.).
  • Concepteurs d'applications mobiles, de sites Web, d'intelligence artificielle ou tout autre service numérique, les pionniers seront demain, en France, ambassadeurs d'une conception visionnaire des services numériques. En Europe et au-delà, ils seront ces lanternes qui éclairent une troisième voie.
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    " Le numérique français, par la voix de son secrétariat d'Etat, a dessiné une troisième voie entre la Silicon Valley et le modèle chinois en la matière. Lettre à Monsieur Cédric O, nouveau secrétaire d'Etat au numérique"
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