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Aurialie Jublin

Règlement terroriste - La Quadrature du Net - 0 views

  • Délégation de la censure aux géants du Web D’un point de vue technique, économique et humain, seule une poignée d’acteurs – les géants du Web – pourront respecter des obligations aussi strictes. Les autres acteurs (commerciaux ou non) n’auront d’autre choix que de cesser leurs activités ou de se soumettre aux outils de modération (filtrage automatique et listes de blocage) développés par Facebook et Google depuis 2015 avec le soutien de la Commission européenne. Ces multinationales deviendront donc les juges de ce qui peut être dit sur Internet. La structure riche, variée et décentralisée du Web est vouée à disparaître.
  • Une loi inutile Ce règlement « anti-terroriste » ne permettra même pas d’atteindre son objectif affiché : empêcher que DAESH ou Al Qaeda diffusent leur propagande auprès des personnes déjà séduites par leurs discours. Il semble absurde de devoir encore le répéter : sur Internet, n’importe quelle loi de blocage peut être contournée par les personnes qui souhaitent accéder aux informations censurées. Les seuls effets de cette loi seront ses dommages collatéraux : le grand public n’aura certes plus à subir les contenus terroristes, mais il n’aura plus connaissance non plus des informations censurées abusivement.
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    "En septembre 2018, sous l'influence de la France et de l'Allemagne, la Commission européenne a proposé un règlement « relatif à la prévention de la diffusion en ligne de contenus à caractère terroriste ». Ce nouveau règlement imposera à tout acteur du Web (hébergeurs de blog ou de vidéos, sites de presse, petits forums ou grands réseaux sociaux) de : Bloquer en une heure n'importe quel contenu signalé comme « terroriste » par la police (sans l'autorisation préalable d'un juge), et donc se tenir à sa disposition 24h/24 et 7j/7. Devancer les demandes de la police en détectant lui-même les contenus illicites à l'aide d'outils de filtrage automatisé. Si un site ne respecte pas ces règles, il risque une amende jusqu'à 4 % de son chiffre d'affaires."
Aurialie Jublin

Livre blanc PrivacyTech (pdf) - Une nouvelle gouvernance pour les données du ... - 0 views

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    Une économie digitale performante et éthique nécessite une libre circulation des données personnelles sous le contrôle des individus. Le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données), lancé le 25 mai 2018, est un pas en avant majeur vers une nouvelle économie centrée sur l'individu grâce : au nouveau droit à la portabilité (Article 20) qui encourage la circulation des données, à une série de mesures et principes visant à augmenter la protection des individus comme le consentement spécifique et informé et le privacy by design. Le RGPD s'inscrit dans la stratégie de Marché Unique du Digital (Digital Single Market) de l'Union Européenne et a pour but de créer les conditions pour une économie sans barrières qui bénéficierait autant aux individus et aux entreprises qu'à la société dans son ensemble. Presque un an après le lancement du RGPD, nous observons un paysage prometteur d'organisations qui commencent à s'adapter au nouveau règlement, autant en Europe que dans le reste du monde. Mais il reste encore beaucoup à faire, particulièrement en ce qui concerne la mise en œuvre du contrôle des données par l'individu et de la portabilité. La tâche est éminemment complexe et requiert une coordination internationale, multisectorielle et multi-expertises. Pour réussir nous avons définitivement besoin d'une nouvelle approche ambitieuse qui pourrait partir de l'Europe pour s'étendre à l'international. Dans un tel contexte, nous proposons d'engager un échange constructif entre tous les acteurs de la donnée personnelle (entreprises, administrations, académies, associations) qui voudraient joindre leurs efforts au sein d'une nouvelle forme d'organisation dont le but serait de construire, harmoniser et proposer des standards technologiques, terminologies et bonnes pratiques pour la circulation et la protection des données personnelles, ainsi qu'une gouvernance adaptée. Les grandes pro
Aurialie Jublin

Mise en commun de l'action publique  : faut il hacker le droit ?  - La 27e Ré... - 0 views

  • Souvent conçues et testées dans une démarche expérimentale, ces initiatives offrent des réponses efficientes et nouvelles aux enjeux qu’elles traitent. Mais sous leur apparente simplicité, elles posent de nombreux challenges juridiques en matière de mise en œuvre pour l’acteur public. Quid de la responsabilité de l’acteur public en matière de risque sanitaire et de salubrité des aliments d’un frigo partagé, qui s’adresse de facto à des usagers en dehors du seul spectre des membres de l’association qui l’ont conçu ? Quid du statut des contributeurs de Sauvlife, qui s’apparentent presque à des pompiers, mais qui ont également la liberté de ne pas intervenir ? Dans le cas du lycée, comment rendre possible un usage multiple d’un équipement public réservé à des mineurs ?
  • Quand certains pans de l’action publique sont gérés et utilisés de manière mutualisée, cela bouscule fondamentalement les piliers de l’acteur public : sa responsabilité face aux risques, ses contributeurs et la manière de les valoriser, la perméabilité avec le secteur marchand et même la légitimité à lever l’impôt pour financer des services devenus communs.
  • Sans surprise, faute de cadre juridique clair et sécurisant, rares sont les initiatives de ce type qui passent le cap de l’expérimentation. Et quand cela advient, cela tient souvent à des qualités individuelles : un élu prêt à prendre le risque, des équipes d’agents et des citoyens à l’implication exceptionnelles.
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  • Elle peut s’inspirer des règlements d’administration partagée, développés par le laboratoire Labsus en Italie et actifs dans plus de 200 villes – dont Bologne, Gènes, Florence, Turin. S’appuyant sur un principe de subsidiarité horizontale stipulant que que “l’État, les Régions, les villes métropolitaines, les provinces et les communes favorisent l’initiative autonome des citoyens, seuls et associés, pour le développement d’activité d’intérêt général, sur la base du principe de subsidiarité”, ces règlements permettent aux villes de contracter des Pactes de collaboration avec les citoyens de la ville. Ces pactes actent une collaboration étroite entre citoyens et agents publics pour co-administrer des biens communs : espaces verts, entretien du patrimoine, solidarités… 
  • En rapprochant certaines notions italiennes avec des principes de droit français – comme par exemple le principe de subsidiarité horizontale italien avec la théorie de la collaboration occasionnelle au service public - il semble envisageable de procéder à une transposition effective d’un tel règlement. 
  • Quand ces frigos sont en libre accès et placés sur la voie publique, la responsabilité du maire est engagée au titre de ses pouvoirs de police, de la salubrité publique et de la conservation du domaine public, ce qui le conduit à faire des opérations de contrôle. En explorant les arrêtés et les potentialités offertes par le modèle des régies publiques, les étudiants ont posé les contours d’un partenariat public-commun soutenable du point de vue de l’acteur public et qui favorise le développement de cette solution.
  • Enfin, le terrain nous enseigne qu’il nous faut dépasser les cadres du seul droit public pour trouver des solutions durables. Face à l’enjeu de responsabilité civile de l’occupation d’un bâtiment public vacant par un tiers-lieu, comment renverser le problème, et confronter l’acteur public sur sa responsabilité de non-occupation ou de non usage d’espaces réinvestis ? Parfois les réponses peuvent se situer du côté des droits fondamentaux et du droit constitutionnel. 
  • Parfois les réponses se situent même en dehors du droit : du côté des mécanismes de financement et de démocratie participative, ou encore de l’innovation managériale. La mise en place de budgets participatifs, ou la collaboration occasionnelle au service public obligent par exemple à repenser la place de l’agent : quel est son mandat dans une logique de coproduction de service ? 
  • A cette occasion, les  juristes territoriaux avaient notamment proposé aux étudiants de la clinique juridique territoriale grenobloise de sécuriser la mise en oeuvre des frigos partagés – ces initiatives de lutte contre le gaspillage alimentaire par la mise à disposition gratuite d’aliments frais dans des frigos postés sur la voie publique.
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    "A l'heure où la gestion en commun apparaît comme une piste sérieuse pour améliorer le fonctionnement de nos villes, les expériences territoriales à l'oeuvre appellent une nouvelle pratique du droit pour s'inscrire durablement dans nos politiques publiques. Elles nous invitent nous, agents publics, juristes, acteurs d'innovation publique, chercheurs, à puiser dans le droit d'usage, exhumer des principes constitutionnels et développer notre ingéniosité juridique et nos meilleures pratiques de détournement pour inventer de nouveaux modèles et travailler la souplesse de nos administrations.  Et si pour dépasser le cap de l'expérimentation, il devenait nécessaire d'inventer une nouvelle grammaire réglementaire ?"
Aurialie Jublin

Censure antiterroriste : Macron se soumet aux géants du Web pour instaurer un... - 0 views

  • Pour rappel, le texte, poussé par la France et l’Allemagne, utilise le prétexte de la lutte contre le terrorisme pour soumettre l’ensemble des hébergeurs (et pas seulement les grandes plateformes) à des obligations extrêmement strictes : retrait en une heure de contenus qualifiés de terroristes par une autorité nationale (en France, ce sera l’OCLCTIC, le service de la police chargé de la cybercriminalité)  la mise en place d’un « point de contact » disponible 24h/24 et 7j/7  l’instauration de « mesures proactives » pour censurer les contenus avant même leur signalement  si ces mesures sont jugées insatisfaisantes par les États, ces derniers peuvent imposer des mesures spécifiques telles que la surveillance généralisée de tous les contenus.
  • D’un point de vue humain, technique et économique, seules les grandes plateformes qui appliquent déjà ces mesures depuis qu’elles collaborent avec les polices européennes seront capables de respecter ces obligations : Google, Facebook et Twitter en tête. Les autres acteurs n’auront d’autres choix que de cesser leur activité d’hébergement ou (moins probable, mais tout aussi grave) de sous-traiter aux géants l’exécution de leurs obligations.
  • Ce texte consacre l’abandon de pouvoirs régaliens (surveillance et censure) à une poignée d’acteurs privés hégémoniques. Pourtant, la Commission et les États membres, en 146 pages d’analyse d’impact, ne parviennent même pas à expliquer en quoi ces obligations pourraient réellement être efficaces dans la lutte contre le terrorisme.
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  • Quand nous avons dit aux ministères que leur texte détruirait l’ensemble du Web décentralisé, ne laissant qu’une poignée de géants en maîtres, on nous a laissé comprendre que, oui, justement, c’était bien le but. Tranquillement, nos interlocuteurs nous ont expliqué que Google-Youtube et d’autres multinationales numériques avaient convaincu le gouvernement que la radicalisation terroriste était facilitée par les petites et moyennes plateformes, et qu’il fallait donc laisser la régulation du Web aux seuls géants prétendument capables de la gérer. Où sont les preuves de cette radicalisation plus facile en dehors de leurs plateformes ? Nulle part. Sans aucune honte, le gouvernement s’est même permis de sortir l’argument du secret défense, complètement hors sujet, pour masquer son manque de preuve et afficher son irrespect de toute idée de débat démocratique. C’est comme ça : Google l’a dit, ne discutez pas.
  • Macron se moque de détruire tout espoir d’une économie numérique européenne. Il veut simplement un texte sécuritaire qu’il pourra afficher au moment des élections européennes (ses « mid-terms » à lui), afin de draguer une partie de la population inquiète du terrorisme et qu’il s’imagine assez stupide pour tomber dans le panneau. Dans son arrogance délirante, il n’a même plus peur de renier ses électeurs pro-Europe ou pro-business, ni la population attachée aux libertés qui, pensant repousser l’extrême droite, l’aura élu.
  • Dans ce dossier, la menace terroriste est instrumentalisée pour transformer le Web en GAFAMinitel, pour acter la fusion de l’État et des géants du Net, et ainsi consacrer la surveillance généralisée et la censure automatisée de nos échanges en ligne. Tout ça pour quoi ? Pour lutter contre une auto-radicalisation fantasmée dont la preuve serait secret-défense (la bonne affaire !), et alors que les enquêtes sérieuses sur la question montrent que les terroristes ne se sont pas radicalisés sur Internet.
  • Le seul effet de ce texte sera de renforcer les multinationales du numériques et les dérives de l’économie de l’attention dont ils sont porteurs : la sur-diffusion de contenus anxiogènes, agressifs et caricaturaux capables de capter notre temps de cerveau disponible. L’urgence législative est de combattre ces dérives : de limiter l’économie de l’attention tout en favorisant le développement de modèles respectueux de nos libertés. C’est ce que nous proposons.
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    "Il y a deux mois, la Commission européenne a publié sa proposition de règlement « censure antiterroriste ». Nous le dénoncions, expliquant que ce projet aura pour effet de détruire l'ensemble du Web décentralisé. Depuis, nous avons rencontré les ministères français en charge du dossier : nos craintes se sont amplifiées. La France, avec le soutien de l'Allemagne et du Parlement européen, va tout faire pour empêcher un débat démocratique sur ce texte : le gouvernement n'en parle pas dans la presse, veut forcer son adoption urgente et invoque le secret-défense pour empêcher tout débat factuel. Pourquoi tant de secret ? Probablement parce que ce texte, écrit en collaboration avec Google et Facebook, aura pour effet de soumettre l'ensemble du Web à ces derniers, à qui l'État abandonne tout son rôle de lutte contre les contenus terroristes. La collaboration annoncée lundi par Macron entre l'État et Facebook n'en est que le prémice, aussi sournois que révélateur."
Aurialie Jublin

J'ai testé pour vous : 8 jours de data detox challenge - 0 views

  • « Pour adopter un lifestyle data équilibré, il est crucial de diversifier les services que vous utilisez ». Comme tout régime qui se respecte, le Data Détox Challenge rappelle l’importance diversifier les familles d’aliments. Cinq moteurs de recherche et navigateurs par jour ? Ca va être dur.
  • Mais comment m’alléger en data sans perdre mes courbes d’audience sur chaque plateforme ? Les défauts du Par défaut. Je commence par changer mon profil publicitaire sur Facebook : non, on ne pourra plus me cibler selon mon genre. J’enfile dans la foulée ma panoplie d’agent de propreté des temps modernes, et j’efface les tags sur mes photos et celles de mes amis. Désormais nous circulerons incognito, ou presque.
  • Dans une détox, chaque jour est un challenge : aujourd’hui la chasse au trackers est ouverte. Comme de vilains sucres, ils se nichent partout de manière invisible. Chasser les pixels espions de Facebook et Twitter (cachés dans les boutons Like et Share de très nombreuses pages) n’est pas si simple. Puisqu’il est impossible de les faire disparaître, c’est à nous de nous éclipser. J’active le mode privé par défaut dans mon navigateur, je bloque les trackers et je vérifie la sécurité de mes connexions avec l’aide de mes nouveaux compléments de navigateur préférés : Privacy Badger, Panopticlick et HTTPS Everywhere. Mon nouveau menu favori ? Pomme + Maj + N (pour la navigation privée).
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  • Le challenge invite à télécharger l’application Architecture of radio, qui cartographie les ondes électromagnétiques émises par les antennes relais de téléphonie mobile, les routeurs Wi-Fi, les satellites et les rend visibles, le tout en temps réel. Ici pas de login pour l’utiliser, mais la CB comme passage obligé. La vidéo démo m’a convaincue et je m'acquitte des 2,49 € pour assouvir ma curiosité. Cette fois au moins, je ne paierai pas avec mes data.
  • Je me plie au calcul de mon Indice de Masse Informationnelle. L’équation est facile : pour connaître son exposition à la collecte de données, il suffit de compter ses applications.
  • Tout à coup je me demande quelle utilisation fait Data Selfie de mes données. C’est le métier qui rentre ! Je vérifie : le code est accessible de manière transparente sur GitHub, et les créateurs précisent bien que les données ne sont pas stockés ni utilisées ailleurs que dans Data Selfie.
  • l'extension gratuite open source Adnauseam qui noie l'activité de l'utilisateur en cliquant sur des pubs aléatoires en arrière plan.
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    "Scandale Cambridge Analytica, Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD)... La mode est à la diète des datas. Chacun y va de son petit écrémage électronique, de sa politique anti-cookie et tout le monde ne jure plus que par son indice de masse d'info personnelle. Sortez de la boulimie et relevez comme Millie Servant, en charge de la communication numérique pour Cap Digital & Futur.e.s Festival, le seul défi slim qui vaille : le Data Detox Challenge. Un parcours « détox » proposé sur 8 jours par la fondation Mozilla et le Tactical Technology Collective. "
Aurialie Jublin

Solidarité avec les profs de Paris 13 remplacés par Google - La Quadrature du... - 0 views

  • En présence d’une centaine d’étudiant·e·s, de Jean-Pierre Astruc (Président de l’Université) et Younès Bennani (Vice-Président « transition numérique » de l’Université), ils ont pu prendre la parole et dénoncer : l’ingérence d’intérêts privés dans l’enseignement supérieur public, qui corrompt l’indépendance des savoirs enseignés à l’Université, la faiblesse pédagogique de la formation qui se résume à de la publicité gratuite, la politique d’évasion fiscale massive pratiquée par Google qui contribue à la destruction de l’enseignement supérieur français, ce qui fournit en retour l’excuse pour céder à ce type de formations.
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    "Lundi matin, La Quadrature du Net est intervenue aux côtés d'enseignant·es de l'université de Paris 13 pour interrompre une dizaine de minutes la formation de 4 jours donnée par Google à une centaine d'étudiant·es. Cette formation de Google est un exemple de plus où l'État désinvestit le service public pour le déléguer à des acteurs privés, faisant directement écho à nos principaux dossiers en cours - où l'État délègue la censure du Net aux GAFAM dans le règlement de censure terroriste et où certaines villes confient leur politique sécuritaire à des technologies privées."
Aurialie Jublin

Christchurch : les pyromanes appelés à éteindre l'incendie - La Quadrature du... - 0 views

  • Facebook fait mine de prendre conscience du problème de viralité lié à la plateforme en promettant aussi de « renforcer ses intelligences artificielles », encore une fois… Comme si, précisément, la « solution magique » de ses filtres automatisés ne venait pas d’être définitivement décrédibilisée, il y a deux mois, par une poignée d’internautes complices du tueur de Christchurch parvenant à les contourner pendant des jours, manifestement sans grand soucis. D’après Facebook, la première journée, 300 000 copies seraient passé au travers de ses filtres automatisés, n’étant traitées que pas son armée de modérateurs sous-payées et exposés aux pires conditions de travail.
  • Surtout, Facebook sait très bien que sa plateforme ne peut pas être corrigée, à moins de renoncer à son modèle économique, tout comme Google ou Twitter, véritable cœur du problème. La raison d’être de ces plateformes est de réunir le plus de personnes possibles en un seul endroit, pour les surveiller et leur proposer la publicité qui les influencera le plus.
  • Il est techniquement et humainement impossible de modérer d’aussi grosses plateformes pour éviter qu’elles ne deviennent des outils de harcèlement, de haine et de mort. Pire, pour maintenir tous nos cerveaux disponibles, leurs « intelligences artificielles » (qui ne se montrent efficaces qu’ici) entretiennent autant que possible la culture du buzz et, par là, le conflit, la caricature, la peur – tout ce qu’il faut pour éviter l’entraide et la cohésion. C’est le prix à payer pour capter plusieurs milliards de cerveaux en même temps, et ils ne renonceront jamais à nous le faire payer (c’est pourquoi nous luttons pour le développement d’un Web décentralisé et à taille humaine).
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  • Et, bien sûr, leur emprise s’exerce en marchant sur nos libertés fondamentales, exploitant nos données personnelles et violant le RGPD pour mieux nous contrôler (voir nos plaintes devant la CNIL et la première sanction de celle-ci en réponse contre Google).
  • Il y a 2 mois, le Parlement européen a adopté en première lecture le règlement terroriste, dont l’objectif principal est de généraliser les filtres automatisés de Google et Facebook à l’ensemble du Web – oui, ces mêmes filtres qui viennent de démontrer toute leur inefficacité. Pour imposer ces filtres à tout le monde, le gouvernement français, qui est à l’initiative de ce texte avec l’Allemagne, n’a pas peur de détruire le Web européen composé d’une multitude de petits acteurs et, ainsi, de laisser les GAFAM en maîtres. En vrai, ces géants s’étant montrés particulièrement coopératifs dans l’ambition de Macron de « civiliser » Internet, ils apparaissent comme des alliés de choix qu’il vaudrait mieux laisser régner (voir notre premier bilan sur le règlement terroriste).
  • En ce moment, c’est la proposition de loi LREM « contre la haine en ligne » qui reprend cette entente Macron-GAFAM : les géants s’engagent à faire le travail de la police et de la justice sur Internet et, en échange, le gouvernement les présente en « solutions », légitime leur toute puissance, les laisse tranquille et les invite à tous ses événements sur « comment la technologie sauvera le monde ». Comme on l’a vu dans notre dernier article, cette alliance risque aussi de conduire à la censure de critiques anti-Macron ou de mouvements sociaux un peu trop dérangeants…
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    "Facebook, qui participait au lancement de la campagne aux côtés de Google, a aussitôt répondu : il empêchera désormais ses utilisateurs les plus suspects de diffuser des vidéos en direct - outil qu'avait utilisé le tueur de Christchurch. Cette réponse de Facebook est bien à la hauteur des attentes du gouvernement Macron, qui recevait précisément Mark Zuckerberg la semaine dernière : de la poudre aux yeux pour que surtout rien ne change, au mépris de la gravité des événements. "
Aurialie Jublin

'C'est de la surveillance': Tim Cook vient de démolir Facebook devant les gen... - 0 views

  • "Il ne faut pas édulcorer les conséquences: c'est de la surveillance." Fort de cette attaque en règle, Tim Cook a salué les efforts politiques menés en Europe avec la mise en application du RGPD (Règlement général sur la protection des données) cette année et les questions posées par le régulateur aux géants de la tech. 
  • Il a aussi affirmé que "chez Apple, nous soutenons pleinement une loi fédérale exhaustive sur la vie privée aux Etats-Unis" et dit considérer le droit à la vie privée comme un "droit humain fondamental". Tim Cook a défendu quatre principes sur lesquels il repose: 1) le droit de minimiser les données personnelles — limitant le droit des entreprises à collecter ces données; 2) le droit à la transparence — pour qu'un internaute sache ce qui est collecté sur lui et à quelles fins; 3) un droit d'accès — pour que les utilisateurs puissent accéder, modifier ou supprimer leurs données; 4) le droit à la sécurité, fondement de la confiance. 
  • En revanche, il ne s'est pas exprimé à Bruxelles sur la question de la fiscalité des acteurs du numérique, alors que le ministre français de l'économie Bruno Le Maire s'efforce de rallier ses pairs européens à un consensus sur l'épineuse question et que la Commissaire européenne à la concurrence Margrethe Vestager a sanctionné Apple pour ses acrobaties fiscales avec l'Irlande en 2016. 
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    "Convié à s'exprimer lors de la Conférence internationale des commissaires à la protection des données et de la vie privée à Bruxelles, ce mercredi 24 octobre 2018, Tim Cook a fait l'apologie d'Apple en dénonçant avec vigueur les travers dont se rend coupable un autre géant de la tech de la Silicon Valley selon lui - Facebook, sans jamais le nommer. "
Aurialie Jublin

Bimby : le concept qui bouscule l'aménagement urbain - Elueslocales.fr - 0 views

  • le projet Bimby, conçu par deux architectes urbanistes, Benoît Le Foll et David Miet. Bimby, c’est l’acronyme de « Build in My Back Yard », littéralement, « construire dans mon jardin ». L’idée est de définir une nouvelle filière de production de la ville, en s’appuyant sur les quartiers pavillonnaires déjà existants, et en proposant donc une solution alternative à l’étalement urbain.
  • Plus concrètement, Bimby vise à offrir la possibilité aux propriétaires de vendre une partie de leur terrain pour la construction d’un nouveau logement. L’idée est donc de densifier les zones déjà habitées. Pour les concepteurs, les zones pavillonnaires recèleraient en effet un gisement foncier exceptionnel : il y a actuellement 14 millions de maisons individuelles et une partie des propriétaires pourrait être encline à céder une partie de leur terrain. Même si ça ne concernerait qu’1 % d’entre eux, cela représenterait déjà 140.000 terrains à bâtir.
  • un intérêt économique : à la fois pour la commune qui voit ainsi la possibilité de « fabriquer un urbanisme sur mesure et à moindre coût » et pour les habitants propriétaires de maisons individuelles, qui peuvent « mobiliser une partie de leur patrimoine foncier pour financer la réalisation de leurs projets, notamment en détachant une partie de leur terrain pour la valoriser en tant que nouvelle parcelle constructible. »
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  • un intérêt écologique : l’étalement urbain a des conséquences environnementales. Par exemple, la fragmentation des espaces naturels et agricoles est néfaste à la biodiversité. Bimby, au contraire, présente l’avantage de s’appuyer sur des zones urbaines déjà existantes, « tout en maintenant des densités faibles et sans engendrer de pression foncière, ceci dans des quantités qui permettraient de répondre chaque année à une part significative des besoins en logements »
  • un intérêt social : « en redonnant à l’habitant un rôle fort de maître d’ouvrage de la production de l’habitat, on donne à la collectivité de puissants leviers pour porter une politique urbaine ambitieuse, fondée sur la mise en synergie des projets des habitants et des projets de la collectivité, et ceci en faisant appel aux entreprises locales de construction, qui sont les plus économiques et les plus créatrices d’emplois. » Bimby propose également une ouverture concernant les logements sociaux. Si cette démarche n’est pas une solution miracle, elle peut permettre la production le logements plus abordables et offrir la possibilité à la collectivité de reprendre la main sur le prix du foncier.
  • Pour concrétiser la démarche BIMBY, celle-ci doit être pleinement intégrée dans le PLU comme un élément à part entière du développement de la commune. A cet effet, elle doit constituer l’un des volets du programme d’aménagement et de développement durable (PADD), être développée comme une orientation d’aménagement et de programmation (OAP), transcrite dans le règlement d’une zone ou d’un secteur (selon l‘importance de la superficie qu’elle concerne, les enjeux qu’elle représente, et ses spécificités réglementaires) et justifiée dans le rapport de présentation.
  • Les communes qui souhaitent s’inscrire dans cette démarche organisent des réunions pour présenter le projets aux habitants. Nouer le dialogue entre les élus porteurs du projet et les propriétaires intéressés est essentiel mais, prévient David Miet dans le guide, il ne faut « pas créer d’espoirs que l’on risque de décevoir. Une fois que l’on a noué un dialogue avec sa population, en organisant des ateliers pour imaginer le futur des quartiers pavillonnaires existants, il convient d’aller jusqu’au bout de la démarche, et notamment jusqu’à la modification des documents d’urbanisme pour que ces derniers soient de bon catalyseurs des projets individuels. »
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    "L'urbanisme, et particulièrement la question de la construction de nouveaux logements, représente l'un des points majeurs de la politique communale. Face à l'étalement urbain qui a longtemps été la norme en France, mais qui nous montre aujourd'hui ses limites, la démarche Bimby se pose comme une véritable alternative."
Aurialie Jublin

Le Crédit Social chinois et le dilemme éthique de la confiance par la notatio... - 1 views

  • Qu’est-ce que ce Crédit social ? Un système par lequel le comportement de chacun des citoyens chinois ainsi que les personnes morales sera évalué et noté. Une version béta est actuellement en test. Des entreprises, parmi lesquelles on retrouve par exemple China Rapid Finance, partenaire de Tencent (WeChat), Sésame Credit, une filiale de Alibaba et Didi Chuxing (équivalent chinois de Uber), participent à ce programme-pilote basé sur le volontariat mais qui deviendra obligatoire en 2020. Les citoyens seront ainsi notés selon cinq facteurs : leur historique de crédit, leur capacité à remplir leurs obligations contractuelles, leurs informations personnelles, mais aussi leurs comportements et préférences, et enfin leurs relations interpersonnelles.
  • Les propos tenus sur les réseaux sociaux seront ainsi analysés pour repérer les « énergies positives » : des messages favorables au gouvernement ou positifs sur l’économie du pays feront grimper le score des individus. Pour le moment les propos négatifs ne seraient pas pris en compte. Mais au-delà des paroles, les actes seront analysés. Un représentant de Sésame Crédit admet par exemple inférer des jugements sur les personnes en fonction du type de produit acheté : « quelqu’un qui joue aux jeux vidéo dix heures par jour sera considéré comme une personne inactive (ou fainéante) », alors qu’une personne qui « achète fréquemment des couches sera considérée comme un probable parent, qui par comparaison sera plus à même d’avoir le sens des responsabilités ». Rachel Botsman précise de façon pertinente que le système ne fait pas qu’analyser les comportements, mais qu’il les façonne et biaise les citoyens afin qu’ils adoptent des attitudes jugées plus vertueuses par les gouvernements.
  • Dans un autre contexte, la notion d’exemplarité en Chine atteint parfois des points qui seraient comiques, s’ils n’étaient pas attentatoires aux libertés des personnes. Un système de reconnaissance faciale et  « name and shame » a ainsi été mis en place à certains carrefours : lorsqu’une personne traverse alors qu’elle n’en a pas l’autorisation, sa photo et son nom sont projetés sur un panneau pendant quelques minutes afin de la pointer comme l’exemple à ne pas suivre.
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  • Mais pourquoi les Chinois accepteraient-ils un tel système de surveillance ? Pour le moment celui-ci se fait sur la base du volontariat. Les individus ayant choisi d’y participer ne gagnent pas seulement le droit d’être bien vus du gouvernement, mais obtiennent également des droits au crédit supplémentaires ainsi que des récompenses. Si leurs scores dépassent les 600 points (sur 950 possibles), ils auront accès à des offres de crédit à la consommation, à 650, le droit de louer une voiture sans dépôt de garantie, au-delà de 750, un billet coupe-file pour l’obtention d’un visa Schengen, etc. Des rétributions qui ne sont pas du tout symboliques. Et c’est bien là que le parallèle entre des logiques en cours dans l’économie numérique et leur appropriation par un État pose question.
  • La Chine n’a jamais eu de système de crédit institutionnalisé tel que nous les connaissons avec pour conséquence un déficit de confiance : beaucoup de contrats ne sont en effet pas honorés. Ce Social Credit system a pour vocation à y remédier, alors que la consommation de masse s’impose depuis peu, en se calant sur des standards occidentaux. Il commence néanmoins à avoir des effets négatifs sur certains citoyens dont le score est trop bas. Bien que le système ne soit pour le moment qu’en phase de test, et non déployé sur l’ensemble de la population (il le sera en 2020), on apprend dans un article de Fast Company daté du 24 avril que 11 millions de chinois ne peuvent déjà plus voyager en avion, quatre millions ne le peuvent plus en train. On touche là à des finalités qui ne sont plus le seul droit au crédit, mettant en cause les libertés fondamentales des individus. 
  • Parmi ces droits fondamentaux figurent les droits à la protection des données personnelles. Le règlement européen, en imposant notamment le principe de finalité  : les données personnelles ne peuvent être utilisées pour d’autres usages que celles pour lesquelles elles ont été collectées, sauf base légale spécifique ou nouvelle demande de consentement. Par ailleurs, dans son article 22, le RGPD interdit « la prise de décision fondée exclusivement sur un traitement automatisé […] produisant des effets juridiques la concernant ou l'affectant de manière significative de façon similaire. » A n’en pas douter, ne plus pouvoir se déplacer en train ou en avion entre dans cette catégorie.
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    "Quand la Chine travaille sur une version béta de son Social Credit System, un système de notation obligatoire des individus basé sur l'ensemble de leurs comportements, c'est le principe même de la confiance par la notation qui questionne des pratiques largement généralisées en occident. "
Aurialie Jublin

Mark Zuckerberg : "Quatre idées pour réguler Internet" - JDD - 0 views

  • Une idée pourrait être de confier à des organismes tiers le soin de définir des standards sur la diffusion des contenus violents et haineux, et d'évaluer les entreprises sur la base de ces standards. La régulation pourrait établir une base de référence de ce qui est interdit, et exiger des entreprises qu'elles mettent en place des moyens pour réduire au maximum les contenus violents et haineux.
  • Mais décider de ce qui relève de la publicité politique n’est pas toujours évident. Nos systèmes seraient plus performants si la régulation établissait des standards communs pour vérifier l’identité des acteurs politiques.
  • 3. Troisièmement, pour être efficace, la protection de la vie privée et des données personnelles nécessite un cadre harmonisé à l'échelle mondiale. Partout dans le monde, les gens réclament une réglementation complète en matière de protection de la vie privée en accord avec le RGPD (Règlement Européen de Protection des Données), et je suis d'accord. Je pense qu'il serait bon pour Internet que davantage de pays adoptent une réglementation telle que le RGPD comme cadre commun.
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  • 4. Enfin, la réglementation devrait garantir le principe de la portabilité des données. Si vous partagez des données avec un service, vous devriez pouvoir les transférer facilement et de manière sécurisée vers un autre service. Cela donne aux gens le choix et permet aux développeurs d'innover et d'être plus compétitifs.
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    "TRIBUNE - Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, publie dans Le Journal du Dimanche, une longue tribune dans laquelle il dévoile quatre idées pour réguler Internet. Il indique notamment que les gouvernements doivent jouer un rôle plus important dans cette régulation. "
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