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Aurialie Jublin

Internet Libre ou minitel 2.O conférence de Benjamin Bayart conf lors des rml... - 0 views

  • En fait la formulation qu'on retient habituellement c'est qu'on dit que sur Internet on a mis l'intelligence en périphérie du réseau. Dans Minitel on a mis l'intelligence au centre, c'est le contenu, c'est les bases de données avec des terminaux débiles autour. Internet c'est le contraire, on a mis des routeurs idiots au centre et on a mis en périphérie des ordinateurs qui réfléchissent. C'est ça le modèle d'Internet, la grande révolution qu'a été Internet, ça a été d'apporter ça. Les réseaux télé-informatiques centrés, on en fait depuis les années 50 à peu près
  • Ça j'aime bien aussi, Google, Yahoo, MSN c'est à peu près les trois moteurs de recherche qui font 95% de la recherche sur Internet et de l'indexation. À une époque, quand on cherchait le site Minitel qui permet quelque chose, on tapait 3615 et au lieu de taper le nom du site dans la case « nom du site » on allait dans la case « rechercher », on tapait des mots-clés, puis France Télécom proposait les services Minitel auxquels on pouvait se connecter. Bon ben ça ça s'appelle Google. Ils l'ont fait en couleur, ils l'ont fait en grand, ils l'ont fait avec de la pub sur le côté, mais c'est le moteur de recherche du Minitel, c'est pas ça Internet. Internet c'est pas les 8000 machines de Google qui détiennent le savoir de l'humanité. Internet c'est le contraire de ça. Donc finalement côté réseau sur la technique c'est pas du net, ce que vous utilisez couramment, c'est pas du net, c'est du Minitel.
  • Et on est venu sur un modèle qui est assez bizarre qui a beaucoup émergé ces dernières années de publicité/publication. Parce que si Monsieur France 2 veut être proprement diffusé il paye un droit de publication, c'est-à-dire qu'il paye les opérateurs réseau pour être diffusé. Si y'en a certains parmi vous qui ont suivi les débats sur la liste FRnOG il y a quelques mois, la trame sous-jacente c'était Monsieur Free qui disait à Monsieur Dailymotion « je transporterai pas ta merde si tu me donnes pas des sous ». Ça c'est le droit de publication. Curieusement y'a pas ça d'habitude sur Internet .C'est quelque chose d'assez récent. Et puis y'a la publicité, c'est-à-dire que, comme vous êtes des gens très partageurs, vous avez vos vidéos perso, aguichantes ou non, que vous mettez sur Dailymotion histoire que tout le monde en profite, curieusement les reversements publicitaires que perçoit Dailymotion, vous, vous les percevez pas. Parce qu'en fait vous leur confiez votre contenu pour qu'il y gagnent leur publicité. Ça c'est un modèle assez particulier et si vous regardez bien le mode publicité/publication on paye aux deux bouts, c'est-à-dire que celui qui a du contenu paye pour qu'il soit diffusé, et puis celui qui vient regarder le contenu il paye sous forme de publicité. On est bien revenu au modèle du téléphone. Maintenant c'est plus des communications à la minute c'est des publicités, mais le modèle est vraiment le même.
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  • → Pluralité À la place du monopole local, on a une certaine pluralité, c'est-à-dire que les, on vous a parlé d'ouverture de la concurrence, de l'ouverture du marché tout ça... Moi quand on me parlait pas d'ouverture de la concurrence et d'ouverture du marché, c'est-à-dire quand je me suis abonné à FDN, c'était en 96, y'avait 5-6 opérateurs chez qui je pouvais m'abonner sur Paris et je pouvais prendre l'opérateur que je voulais. Y'avait pas de souci, y'en avait bien plusieurs.
  • → Transporteurs L'opérateur de réseau se comporte comme un transporteur, c'est-à-dire quand je commande un paquet chez un commerçant, pas forcément sur Internet, dans les années 80, chez Les 3 redoutes quand je commandais des chaussettes je payais mes chaussettes à Les 3 redoutes et Les 3 redoutes payaient le transport à La Poste, La Poste ne s'occupait que du transport. Ça c'est à peu près le modèle d'Internet. Mon FAI il transporte mes données, c'est tout, il regarde pas ce qu'il y a dedans c'est pas sa sauce. Finalement d'où ça vient, c'est-à-dire savoir si ça vient d'un contenu payant ou si ça vient d'un contenu gratuit, lui, il s'en fiche. Il transporte de manière neutre.
  • Alors quelques exemples d'opérateurs: bon forcément j'ai cité FDN, c'est le mien, j'ai cité Neuronnexion parce qu'on est à Amiens, et puis le gros national à l'époque c'était Oléane, c'est-à-dire que Oléane qui était un gros opérateur à l'époque, dans les débuts du net au milieu des années 90, Oléane était connecté à des dizaines d'autres opérateurs en France. Y'avait pas de problème pour obtenir un accord d'interconnexion, dans des conditions relativement équitables entre Neuronnexion qui était une PME avec quelques personnes sur Amiens et Oléane qui était une PME avec quelques dizaines ou quelques centaines de personnes sur la fin à Paris.
  • → Free Free même punition. C'est pas vraiment un opérateur Internet, c'est plus vraiment un opérateur Internet, c'est en train de basculer tout doucement vers un opérateurs Minitel. Y'a trois ans l'idée qui a été tenue sur FRnOG de dire à Dailymotion « je transporterai ta merde si tu me donnes des sous » elle aurait fait bondir les gens de chez Free. À l'époque où ils étaient petits ça leur aurait fait très peur parce que c'était un moyen de les empêcher de grossir. → SFR SFR, oui alors pour les gens qui savent pas SFR c'est le nom complet de Neuf-Cegetel, bah je sais pas c'est le plus gros actionnaire, moi je veux bien les appeler autrement, m'enfin voilà, l'actionnaire c'est SFR, donc eux, même chose, c'est plutôt un opérateur de téléphonie qui vend du net avec du vrai Minitel dessus.
  • Alors on n'a pas basculé du modèle à Internet qui commençait à émerger au milieu des années 90 au modèle Minitel qui est en train d'émerger aux États-Unis au début des années 2000 complètement par hasard. Il a fallu plusieurs morceaux pour en venir là. Même chose je vais me centrer plutôt sur les effets franco-français mais vous verrez le modèle s'étend assez bien.
  • → DRM : exclusivité D'abord les DRM, ça, ça vous parle on en a parlé beaucoup ici, DADVSI, Droits d'Auteur et Droits Voisins dans la Société de l'Information, pour les gens qu'oublient ce que veut dire l'acronyme. Créer des DRM c'est créer de l'exclusivité. C'est un morceau qui manquait sur Internet on pouvait pas créer de l'accès exclusif de manière simple. En mettant des DRM dedans on peut bien, c'est facile. C'est-à-dire qu'une fois qu'on aura bien mis des DRM dans tous les fichiers, l'opérateur pourra dire « je transporte, ou pas, les fichiers signés par Machin », Microsoft n'a pas envie de transporter les fichiers signés par Torvalds, simple, suffit de pas les transporter.
  • → Brevets : fermeture Les brevets ça crée de la fermeture. Je vous le disais tout à l'heure, Internet et le logiciel libre c'est très exactement la même chose, ce ne sont que deux facettes du même objet. À partir du moment où je mets des brevets je ferme le jeu. Si c'est breveté ça veut dire que quelqu'un d'autre n'a pas le droit de le refaire pour venir s'interconnecter. En fait une fois que j'ai bien breveté le mode de fonctionnement du Minitel, un méchant concurrent ne peut pas fabriquer des Minitel, ça ne sert qu'à ça les brevets, c'est même la définition du brevet.
  • → Filtrage : demi-connexions Le filtrage que nous demandent régulièrement les différents gouvernements, on pourrait croire que c'est de la censure fasciste, y'en a sans doute un ptit peu, je pense que quand les Renseignements Généraux demandent en loucedé à un opérateur de filtrer un gars ça pourrait ne pas être parce qu'il est terroriste mais juste parce qu'il fait chier, disons que ça s'est déjà vu. Mais ça a un effet de bord très amusant, une fois que les opérateurs ont mis dans leurs réseaux, c'est pas encore le cas mais ça vient, des boîtiers qui sont capables de filtrer, le boîtier qui est capable de filtrer je pense qu'il y a quelques informaticiens dans la salle, il filtre ce que l'admin sys demande de filtrer, c'est-à-dire ce que le gouvernement lui demande de filtrer parce qu'il est plutôt obéissant, pour pas aller en taule, et puis ce que son patron lui demande de filtrer. C'est-à-dire que le filtrage qu'est demandé par le gouvernement, pour des raisons probablement de sécurité publique, enfin on espère, il permet également de rétablir le modèle des demi-connexions, c'est-à-dire que je filtre les sites nazis et les filtres qui n'ont pas payé. Ça permet de bien faire rentrer ce modèle économique.
  • → Responsabilité : centré. La responsabilité, alors j'étends un ptit peu le titre, c'est les différents débats qu'on a eu depuis l'affaire Altern1 en, c'était quand l'affaire Altern 97, non 98, 99 par là, c'est la responsabilité des hébergeurs, c'est-à-dire que l'hébergeur est responsable de ce qu'il y a sur le site, et si on lui signale un contenu supposément illégal, il se doit de l'enlever avec diligence. Il pourrait l'enlever avec voiture mais diligence c'est mieux. Ça, ça veut dire que si je prends le risque de permettre à quelqu'un de poser son site web sur ma machine, s'il dit de la merde c'est moi qui vais en taule. Moi je peux pas l'assumer. France Télécom peut l'assumer parce que quand il aura un procès, France Télécom enverra son armée d'avocats, expliquera que dès qu'on lui a signalé le contenu elle l'a enlevé, je veux dire c'est vrai, c'était un dissident d'un endroit où on n'a pas le droit de dissider, qu'il aille donc dissider ailleurs, donc ça a été tout bien enlevé, et ils pourront dire, nous on est blanc bleus ils vont au procès, ils payent des avocats, ils s'en sortent. Par contre la PME de banlieue qui essayait de faire pareil, ben quand elle s'est retrouvée devant le juge, ça lui a coûté un œil de payer l'avocat, et puis comme le mec qui dissidait il disait des trucs finalement qu'en France on a le droit, ils ont estimé qu'ils allaient pas supprimer le site, et donc ça va jusqu'au procès et ça coûte cher. Donc la responsabilité des hébergeurs ça tend à faire que les petits hébergeurs ont du mal à exister parce qu'ils existent en vivant dangereusement, donc ça crée du réseau centrés, puisque les petits ont du mal à exister il restera que les gros.
  • → Régulation : interco La régulation c'est aussi quelque chose de fabuleux. Ce qu'on appelle régulation dans le monde Internet professionnel, c'est l'ARCEP, Autorité de Régulation des Communications Éléctroniques et des Postes, ex-ART, Autorité de Régulation des Télécommunications, c'est des gens qui ont été mis en place à l'époque où, suite à certaines directives européennes, on a ouvert le marché des télécom. J'ai assisté, alors, enfin si un ptit peu en tant que président de FDN, mais aussi avec d'autres casquettes, à une des réunions de l'ARCEP sur les réseaux d'initiatives publiques où y'avait le monsieur responsable du dégroupage en France, qui nous expliquait mort de rire que, y'a 10 ans quand ils ont commencé et qu'ils ont fait les premières réunions sur le dégroupage, il fallait une salle de réunion gigantesque pour asseoir les 50 opérateurs alors qu'aujourd'hui quand ils font les réunions sur le dégroupage, ils font ça dans son bureaux parce qu'ils sont 4, et il avait l'air content de lui pépère. C'est-à-dire que lui, il a été mis en poste pour ouvrir le marché, il est passé de 50 acteurs à 4 et il est content. Fabuleux! Moi je trouve fabuleux. Et donc ce petit jeu où on se retrouve avec 4 opérateurs qui vendent du Minitel-net 2.0 ben ça fait qu'ils sont suffisamment gros pour envoyer chier tous les autres, je veux dire quand on s'appelle Free et qu'on a 2 millions d'abonnés, ou quand on s'appelle France Télécom et qu'on en a 4, ou quand on s'appelle Neuf et qu'on en a je-sais-plus-combien à force de racheter leur clients je sais plus où ils en sont, 2,5 probablement, forcément, un Schtroumpf qui vient avec 20 000 comme Nérim rien à battre, parle pas aux ptits. Donc la difficulté d'interconnexion des réseaux, elle vient en bonne partie des erreurs de régulation ou des choix de régulation, parce que c'est ptet pas par erreur qui font qu'il y a plus de petits opérateurs.
  • → Gouvernance : assurance Et puis pour ceux qui étaient à la table ronde politique hier, y'a des problèmes de gouvernance. Les problèmes de gouvernances, ce sont tous ces braves gens qui se réunissent entre eux pour décider si oui ou non on va permettre aux gens d'acheter des noms de domaines sans leurs papiers, ou si on va distribuer des adresses IP aux pas gentils, ou comment on va faire en sorte que les pédo-nazis puissent pas faire ci ou ça, ou que les terroristes puissent pas poster, donc comment Google va filtrer tous les sites écrits en arabe parce que ça doit être suspect, sauf ceux bien évidemment signés par le gouvernement qui vend du pétrole. Tout ça c'est ce qu'on appelle la gouvernance Internet, c'est l'IANA, c'est l'ICANN, c'est le RIPE c'est etc. Ça en fait c'est une assurance. Une fois que c'est convenablement tenu par les quelques juristes des très gros opérateurs - vous pouvez y aller, y'a pas un technicien à poil dur, y'a quelques vieux barbus tout gris qui parlent BGP, le reste c'est tout du cravateux juriste docteur en droit, envoyé par les opérateurs pour vérifier que tout va bien. Ça c'est une assurance, c'est l'assurance du fait qu'ils resteront dans la position où ils sont.
  • Ils sont en train d’éteindre Internet D'où ça sort tout ça ? Ça sort schématiquement de l'histoire, c'est-à-dire que les gens qui ont de quoi fabriquer du réseau sont les gens qui ont fabriqué le téléphone et qui étaient en situation de monopole, ce sont les gens qui ont fabriqué la diffusion télé qui étaient en situation de monopole. Internet est né, à un moment ils se sont dit « tiens ça va se vendre » alors ils en ont vendu et puis, sans forcément être méchants, on pourrait croire à la théorie du complot mais j'y crois pas, je pense qu'ils sont pas assez malins pour s'être dit « tiens on va se liguer pour attaquer sur tous les fronts en même temps pour faire taire les pénibles »; moi je pense qu'ils l'ont pas fait exprès, mais ils sont en train d'éteindre Internet; et c'est un effet de bord naturel, c'est-à-dire qu'Internet remettait en cause leur monopole, ils ont fait chacun les petites actions dont ils avaient besoin pour essayer de maintenir leur monopole: les gros éditeurs de musique en faisant des DRM, les auteurs de logiciels tout pourris propriétaires en faisant des brevets, les marchands de contenu qui veulent pas qu'on aille acheter le contenu des autres en faisant du filtrage etc etc etc. Je pense même pas qu'ils se soient concertés pour faire tous les mêmes conneries.
  • On va manger du numérique avarié Et quand ils vous disent qu'on passe à l'heure du numérique, c'est vrai. Ils font bien du numérique, si vous regardez la télé autrefois y'avait de la neige, maintenant elle pixélise, c'est ben qu'elle est numérique ! Mais c'est pas de l'Internet, c'est du numérique. Du numérique, ça peut être le baladeur fermé propriétaire d'une grande marque japonaise en quatre lettres commençant pas S finissant par Y qui met des rootkit dans les CD ou ça peut être le fait que je fasse écouter la musique que j'aime bien à ma ptite sœur. Dans les deux cas, c'est du numérique, juste moi je trouve y'en a un il est avarié, je vous laisse deviner lequel.
  • L'apparition d'Internet a permis l'apparition du libre et l'apparition du libre a permis l'apparition d'Internet, les deux ont crû en même temps. Il va y a voir un décrochage. Le numérique va continuer à croître mais Internet a commencé sa décroissance il y a déjà quelques années. Il y a de moins en moins de gens qui s'hébergent eux-mêmes sur leur ligne ADSL. La décroissance d'Internet a commencé, la décroissance du libre c'est juste après. Même si vous arrivez à ce qu'ils ne fassent pas passer les brevets logiciels cette année et les DRM l'année prochaine, si vous arrêtez Internet, si vous les laisser arrêter Internet libre, vous allez mourir.
  • Donc je crois que ce sont les deux piliers, le premier c'est: il faut éduquer, aller expliquer aux gens ce que c'est qu'Internet, aller dire aux gens que Internet c'est pas de mettre des vidéos marrantes sur Dailymotion, Internet c'est de mettre les vidéos marrantes sur mon PC et que vous veniez les voir. C'est fondamental comme différence; ça c'est le premier pilier, éduquer les gens, c'est très long. Je veux dire on savait, 'fin moi ça fait très longtemps que je suis sur Internet, ça fait 10 ans que je suis président de FDN, ça fait longtemps que je réfléchis sur ces questions, là je sais que c'est long d'éduquer les gens. La croissance actuelle des ventes de Machin Box en Minitel 2.0 c'est pas la croissance de l'éducation au net. Le type qui publie son blog sur un ordinateur qu'il ne possède pas, il fait du Minitel alors il apprend à faire du Minitel amélioré où il peut parler, mais il n'a pas encore appris à faire du net, c'est-à-dire à mettre son blog sur une machine qu'il est le seul à pouvoir couper du réseau. C'est très différent, cette éducation-là va prendre un ptit peu de temps. Et le deuxième pilier c'est: faites votre réseau, faites vos serveurs IRC qui ne sont pas ceux des gros opérateurs, faites vos serveurs mail qui ne sont pas ceux des gros opérateurs. Faites votre réseau. Avec ces deux piliers-là, on aura quelques résistants qui sont ceux qui font le réseau, et quelques enseignants pour propager la bonne parole, ce sont les deux fondamentaux dont on a besoin. Je sais pas ce qu'on peut faire d'autre. Si, on peut essayer de se battre sur le juridique, mais on y va vraiment avec un lance-pierre contre des chars d'assaut.
  • y'a deux objections classiques au « hébergez-vous vous-mêmes », y'en a des moins classiques qui sont en général pas très intéressantes, en tout cas j'en ai pas encore entendu, y'en a deux qui sont vraiment classiques, y'a celle que tu indiques qui est intelligente, y'en a une autre qui est bête. Je vais commencer par celle qui est bête pour m'en débarrasser. Le « c'est compliqué techniquement », ça, c'est juste faux, je veux dire si le débile de base il est capable de poster une vidéo sur Dailymotion et il est capable de poster dans son blog, faire une Internet box qui contient le serveur Apache*4 qui contient son blog et les plug in type Dailymotion, il aura qu'à uploader vers sa boîte, c'est pas plus dur. Donc le « techniquement c'est compliqué » ça c'est juste faux.
  • Après y'a le problème écologique. La question écolo là-dedans c'est « si je laisse mon PC allumé tout le temps pour héberger mon pauvre site web qui a 12 visiteurs par jour, je brûle le courant plein pour rien ». Ça c'est un vrai problème. Mais dire « je vais m'héberger en salle machine avec tout le monde comme ça si on pose une bombe tout le monde se tait », c'est la mauvaise réponse. Quand les écolo disent « la consommation d'électricité fabriquée avec du charbon et du nucléaire c'est vachement dangereux » ils ont raison. Quand on apporte comme réponse « y'a qu'à se passer d'électricité », c'est pas la bonne. Un ordinateur capable d'héberger un site web c'est pas l'énorme machin avec 12 ventilos que tu utilises pour jouer au dernier jeu à la mode. Un ordinateur capable d'héberger un site web ça a une puissance de calcul similaire à celle qu'on trouve dans un palm aujourd'hui, ou dans un téléphone; c'est-à-dire que ton téléphone là, s'il était pas en Java avec de la merde dedans, il serait capable de faire des sites web comme on n'en rêvait pas en 95. Il consomme peau de balle en courant. Lui tu peux le laisser chez toi branché, et pour peu qu'en plus tu lui donnes du courant que t'as fabriqué avec des fines herbes et avec du bois, ou avec du solaire, ça va être nickel. Un ptit ordinateur qui ne mange que du solaire et qui est autonome tout seul dans sa boîte avec du solaire ça existe, les fous qui font des réseaux wifi bizarres ouverts etc, ils ont ça, des espèces de routeurs qu'ils viennent mettre sur le toit collés à la borne wifi, c'est 100% autonome si c'est sur du solaire, ça mange pas d'énergie.
  • -Hébergeur hébergé, c'est pas forcément une bonne réponse dans le sens « on se met à 3 et on loue une bécane dans une salle machine », c'est dans cet esprit-là? Dans cet esprit-là, dans la balance entre Internet et le Minitel quand tu mets ton site web chez OVH*6 tu es purement dans Minitel, quand tu mets dans le serveur des pages perso Wanadoo c'est pire, quand tu commences à le mettre sur le serveur hébergé en salle machine d'une assoss sympathique, l'Autre.net, Ouvaton des gens comme ça, Tuxfamily*7 tu rééquilibres un peu, quand tu le mets sur les machines auto-hébergées des gens comme RHIEN*8, le Réseau d'Hébergeurs Indépendants ENgagés, je vous invite à aller les voir si vous ne les connaissez pas, R-H-I-E-N, c'est super bien ce qu'ils font, ça penche presque vers de l'Internet parce que, eux, ils s'y mettent à 10-15-20-30 à héberger sur la machine du gars qui sait faire leur site web derrière leur ligne ADSL. On est quasiment sur de l'Internet, on est sur du beaucoup-net. Donc oui c'est mieux. Je veux dire si t'as à choisir entre les pages perso de ton fournisseur d'accès moisi qui retirera le contenu si ça lui plait pa,s et te faire héberger dans la même machine que ta bande de potes, c'est plutôt mieux la deuxième solution, maintenant si la machine en question elle est dans une salle machine qui t'appartient pas, où les flics ils rentrent quand ils veulent avec même pas un mandat, juste ils demandent poliment au monsieur à l'entrée, pas top.
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    "Internet, logiciel libre, c'est la même chose En fait ce à quoi je veux en venir c'est que c'est la même chose: c'est-à-dire que sans logiciel libre pas d'Internet: si BIND n'avait pas été libre, si le protocole de routage IP n'avait pas été libre et ouvert Internet ne serait pas né. Donc sans logiciel libre pas d'Internet. Sans Internet pas de logiciel libre, évident. Si on supprime le mail et les échanges électroniques de code entre développeurs pour faire murir les softs, ça ne peut pas marcher. Les deux sont intimement liés: en fait ce sont deux facettes d'un même objet. Cet objet, si vous voulez on débattra tout à l'heure, je pense que c'est ce qu'on appelle la société du savoir, l'économie du savoir. Mais ce sont deux facettes du même objet on peut pas différencier, on peut pas dissocier Internet et logiciel libre, c'était ça le bout d'historique que je voulais vous raconter."
Aurialie Jublin

Opinion | There May Soon Be Three Internets. America's Won't Necessarily Be the Best. -... - 0 views

  • The received wisdom was once that a unified, unbounded web promoted democracy through the free flow of information. Things don’t seem quite so simple anymore. China’s tight control of the internet within its borders continues to tamp down talk of democracy, and an increasingly sophisticated system of digital surveillance plays a major role in human rights abuses, such as the persecution of the Uighurs. We’ve also seen the dark side to connecting people to one another — as illustrated by how misinformation on social media played a significant role in the violence in Myanmar.
  • There’s a world of difference between the European Union’s General Data Protection Regulation, known commonly as G.D.P.R., and China’s technologically enforced censorship regime, often dubbed “the Great Firewall.” But all three spheres — Europe, America and China — are generating sets of rules, regulations and norms that are beginning to rub up against one another.
  • The information superhighway cracks apart more easily when so much of it depends on privately owned infrastructure. An error at Amazon Web Services created losses of service across the web in 2017; a storm disrupting a data center in Northern Virginia created similar failures in 2012. These were unintentional blackouts; the corporate custodians of the internet have it within their power to do far more. Of course, nobody wants to turn off the internet completely — that wouldn’t make anyone money. But when a single company with huge market share chooses to comply with a law — or more worryingly, a mere suggestion from the authorities — a large chunk of the internet ends up falling in line.
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  • But eight years later, Google is working on a search engine for China known as Dragonfly. Its launch will be conditional on the approval of Chinese officials and will therefore comply with stringent censorship requirements. An internal memo written by one of the engineers on the project described surveillance capabilities built into the engine — namely by requiring users to log in and then tracking their browsing histories. This data will be accessible by an unnamed Chinese partner, presumably the government.
  • Google says all features are speculative and no decision has been made on whether to launch Dragonfly, but a leaked transcript of a meeting inside Google later acquired by The Intercept, a news site, contradicts that line. In the transcript, Google’s head of search, Ben Gomes, is quoted as saying that it hoped to launch within six to nine months, although the unstable American-China relationship makes it difficult to predict when or even whether the Chinese government will give the go-ahead.
  • Internet censorship and surveillance were once hallmarks of oppressive governments — with Egypt, Iran and China being prime examples. It’s since become clear that secretive digital surveillance isn’t just the domain of anti-democratic forces. The Snowden revelations in 2013 knocked the United States off its high horse, and may have pushed the technology industry into an increasingly agnostic outlook on human rights.
  • If the future of the internet is a tripartite cold war, Silicon Valley wants to be making money in all three of those worlds.
  • Yet even the best possible version of the disaggregated web has serious — though still uncertain — implications for a global future: What sorts of ideas and speech will become bounded by borders? What will an increasingly disconnected world do to the spread of innovation and to scientific progress? What will consumer protections around privacy and security look like as the internets diverge? And would the partitioning of the internet precipitate a slowing, or even a reversal, of globalization?
  • What these types of sky-is-falling articles keep getting wrong is the idea that the World Wide Web is the same as the Internet. It’s not. Web sites and the browsers that access them are an application that uses the Internet for transport.The Internet transports far more than just web traffic, but the most crucial one for companies is probably VPN: Companies connect to one another using site-to-site VPNs. Their employees can work from anywhere with remote user VPN. Disconnect the EU from the US, and you’ve removed the cheapest way for companies to connect their networks together.These regulatory worlds will get along somehow. Perhaps someone will write a web app that recognizes where a user is from, and apply appropriate policy to their session. Perhaps that web app will become wildly popular and be deployed on every website everywhere. I don’t know how it will work, but I do know the Internet will not become fragmented.
  • The internet was never meant to be a walled garden. Remember America Online began as a walled garden until the World Wide Web came along and “tore down that wall.” So, Europe can have its Europe Wide Web and China can have its China Wide Web, but we will always be the World Wide Web – truly open and free. The “one internet led by the United States” will remain the world’s “go to” information super highway just as the greenback has remained the world’s reserve currency for decades.
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    "In September, Eric Schmidt, the former Google chief executive and Alphabet chairman, said that in the next 10 to 15 years, the internet would most likely be split in two - one internet led by China and one internet led by the United States. Mr. Schmidt, speaking at a private event hosted by a venture capital firm, did not seem to seriously entertain the possibility that the internet would remain global. He's correct to rule out that possibility - if anything, the flaw in Mr. Schmidt's thinking is that he too quickly dismisses the European internet that is coalescing around the European Union's ever-heightening regulation of technology platforms. All signs point to a future with three internets."
Aurialie Jublin

[Internet]MIT research scientist David Clark has a 17-point wish list for how to fix th... - 0 views

  • In Designing an Internet, he presents a 17-point wish list for a better internet compiled from policy papers, speeches, and manifestos:Catalog of Aspirations The Internet should reach every person by some means. (Reach) The Internet should be available to us everywhere. (Ubiquity) The Internet should continue to evolve to match the pace and direction of the larger IT sector. (Evolution) The Internet should be used by more of the population. (Uptake) Cost should not be a barrier to the use of the Internet. (Affordable) The Internet should provide experiences that are sufficiently free of frustration, fears, and unpleasant experiences that people are not deterred from using it. (Trustworthy) The Internet should not be an effective space for lawbreakers. (Lawful) The Internet should not raise concerns about national security. (National Security) The Internet should be a platform for vigorous innovation and thus a driver of the economy. (Innovation) The Internet should support a wide range of services and applications. (Generality) Internet content should be accessible to all without blocking or censorship. (Unblocked) The consumer should have choices in their Internet experience. (Choice) The Internet should serve as a mechanism for the distribution of wealth among different sectors and countries. (Redistribution) The Internet (and Internet technology, whether in the public network or not) should become a unified technology platform for communication. (Unification) For any region of the globe, the behavior of the Internet should be consistent with and reflect its core cultural/political values. (Local values) The Internet should be a tool to promote social, cultural, and political values, especially universal ones. (Universal values) The Internet should be a means of communication between citizens of the world. (Global)
  • He categorizes the aspirations into three pragmatic buckets: utility, economics, and security. But the subtext of each aspiration is a longing for structures that would entice users to be better humans—an internet that is moral.
  • The notion of shutting down the internet to start anew is a fairytale. Any improvement will be incremental, hard-fought and deliberate. Clark notes that even the US Federal Communications Commission which regulates the country’s telecommunications and broadcast media industries isn’t interested in shaping the public character of the internet. Its solution is to encourage competition and hope for the best, as stated in its latest strategic plan. Clearly, the laissez-faire attitude hasn’t exactly worked out for the country.
  • ...2 more annotations...
  • The problem—or the “fundamental tussle,” as Clark puts it—lies in the fact that private companies, not governments control the internet today, and relying on the good conscience of profit-driven technocrats offers little assurance. “That’s a pretty inconsistent hope to lean on,” he says. “Remember, on Facebook, you’re not the customer. You’re the product served to advertisers.”
  • Ultimately, improving the internet hinges on seeing it as public service first, instead of a money-making venture. Barring one global entity with the will and the resources to enforce this, fixing it will be a kind of community project, and one of the most urgent kind.
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    "This refrain echoes across all corners of the internet, and has become a general, all-purpose complaint for all of the bad things we encounter online. Trolling, fake news, dark patterns, identity theft, cyber bulling, nasty 4Chan threads are just some of the symptoms of this corruption. But the first step to fixing the internet requires an understanding of what it actually is."
Aurialie Jublin

An Apology for the Internet - From the People Who Built It - 1 views

  • There have always been outsiders who criticized the tech industry — even if their concerns have been drowned out by the oohs and aahs of consumers, investors, and journalists. But today, the most dire warnings are coming from the heart of Silicon Valley itself. The man who oversaw the creation of the original iPhone believes the device he helped build is too addictive. The inventor of the World Wide Web fears his creation is being “weaponized.” Even Sean Parker, Facebook’s first president, has blasted social media as a dangerous form of psychological manipulation. “God only knows what it’s doing to our children’s brains,” he lamented recently.
  • To keep the internet free — while becoming richer, faster, than anyone in history — the technological elite needed something to attract billions of users to the ads they were selling. And that something, it turns out, was outrage. As Jaron Lanier, a pioneer in virtual reality, points out, anger is the emotion most effective at driving “engagement” — which also makes it, in a market for attention, the most profitable one. By creating a self-perpetuating loop of shock and recrimination, social media further polarized what had already seemed, during the Obama years, an impossibly and irredeemably polarized country.
  • The Architects (In order of appearance.) Jaron Lanier, virtual-reality pioneer. Founded first company to sell VR goggles; worked at Atari and Microsoft. Antonio García Martínez, ad-tech entrepreneur. Helped create Facebook’s ad machine. Ellen Pao, former CEO of Reddit. Filed major gender-discrimination lawsuit against VC firm Kleiner Perkins. Can Duruk, programmer and tech writer. Served as project lead at Uber. Kate Losse, Facebook employee No. 51. Served as Mark Zuckerberg’s speechwriter. Tristan Harris, product designer. Wrote internal Google presentation about addictive and unethical design. Rich “Lowtax” Kyanka, entrepreneur who founded influential message board Something Awful. Ethan Zuckerman, MIT media scholar. Invented the pop-up ad. Dan McComas, former product chief at Reddit. Founded community-based platform Imzy. Sandy Parakilas, product manager at Uber. Ran privacy compliance for Facebook apps. Guillaume Chaslot, AI researcher. Helped develop YouTube’s algorithmic recommendation system. Roger McNamee, VC investor. Introduced Mark Zuckerberg to Sheryl Sandberg. Richard Stallman, MIT programmer. Created legendary software GNU and Emacs.
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  • How It Went Wrong, in 15 Steps Step 1 Start With Hippie Good Intentions …
  • I think two things are at the root of the present crisis. One was the idealistic view of the internet — the idea that this is the great place to share information and connect with like-minded people. The second part was the people who started these companies were very homogeneous. You had one set of experiences, one set of views, that drove all of the platforms on the internet. So the combination of this belief that the internet was a bright, positive place and the very similar people who all shared that view ended up creating platforms that were designed and oriented around free speech.
  • Step 2 … Then mix in capitalism on steroids. To transform the world, you first need to take it over. The planetary scale and power envisioned by Silicon Valley’s early hippies turned out to be as well suited for making money as they were for saving the world.
  • Step 3 The arrival of Wall Streeters didn’t help … Just as Facebook became the first overnight social-media success, the stock market crashed, sending money-minded investors westward toward the tech industry. Before long, a handful of companies had created a virtual monopoly on digital life.
  • Ethan Zuckerman: Over the last decade, the social-media platforms have been working to make the web almost irrelevant. Facebook would, in many ways, prefer that we didn’t have the internet. They’d prefer that we had Facebook.
  • Step 4 … And we paid a high price for keeping it free. To avoid charging for the internet — while becoming fabulously rich at the same time — Silicon Valley turned to digital advertising. But to sell ads that target individual users, you need to grow a big audience — and use advancing technology to gather reams of personal data that will enable you to reach them efficiently.
  • Harris: If you’re YouTube, you want people to register as many accounts as possible, uploading as many videos as possible, driving as many views to those videos as possible, so you can generate lots of activity that you can sell to advertisers. So whether or not the users are real human beings or Russian bots, whether or not the videos are real or conspiracy theories or disturbing content aimed at kids, you don’t really care. You’re just trying to drive engagement to the stuff and maximize all that activity. So everything stems from this engagement-based business model that incentivizes the most mindless things that harm the fabric of society.
  • Step 5 Everything was designed to be really, really addictive. The social-media giants became “attention merchants,” bent on hooking users no mater the consequences. “Engagement” was the euphemism for the metric, but in practice it evolved into an unprecedented machine for behavior modification.
  • Harris: That blue Facebook icon on your home screen is really good at creating unconscious habits that people have a hard time extinguishing. People don’t see the way that their minds are being manipulated by addiction. Facebook has become the largest civilization-scale mind-control machine that the world has ever seen.
  • Step 6 At first, it worked — almost too well. None of the companies hid their plans or lied about how their money was made. But as users became deeply enmeshed in the increasingly addictive web of surveillance, the leading digital platforms became wildly popular.
  • Pao: There’s this idea that, “Yes, they can use this information to manipulate other people, but I’m not gonna fall for that, so I’m protected from being manipulated.” Slowly, over time, you become addicted to the interactions, so it’s hard to opt out. And they just keep taking more and more of your time and pushing more and more fake news. It becomes easy just to go about your life and assume that things are being taken care of.
  • McNamee: If you go back to the early days of propaganda theory, Edward Bernays had a hypothesis that to implant an idea and make it universally acceptable, you needed to have the same message appearing in every medium all the time for a really long period of time. The notion was it could only be done by a government. Then Facebook came along, and it had this ability to personalize for every single user. Instead of being a broadcast model, it was now 2.2 billion individualized channels. It was the most effective product ever created to revolve around human emotions.
  • Step 7 No one from Silicon Valley was held accountable … No one in the government — or, for that matter, in the tech industry’s user base — seemed interested in bringing such a wealthy, dynamic sector to heel.
  • Step 8 … Even as social networks became dangerous and toxic. With companies scaling at unprecedented rates, user security took a backseat to growth and engagement. Resources went to selling ads, not protecting users from abuse.
  • Lanier: Every time there’s some movement like Black Lives Matter or #MeToo, you have this initial period where people feel like they’re on this magic-carpet ride. Social media is letting them reach people and organize faster than ever before. They’re thinking, Wow, Facebook and Twitter are these wonderful tools of democracy. But it turns out that the same data that creates a positive, constructive process like the Arab Spring can be used to irritate other groups. So every time you have a Black Lives Matter, social media responds by empowering neo-Nazis and racists in a way that hasn’t been seen in generations. The original good intention winds up empowering its opposite.
  • Chaslot: As an engineer at Google, I would see something weird and propose a solution to management. But just noticing the problem was hurting the business model. So they would say, “Okay, but is it really a problem?” They trust the structure. For instance, I saw this conspiracy theory that was spreading. It’s really large — I think the algorithm may have gone crazy. But I was told, “Don’t worry — we have the best people working on it. It should be fine.” Then they conclude that people are just stupid. They don’t want to believe that the problem might be due to the algorithm.
  • Parakilas: One time a developer who had access to Facebook’s data was accused of creating profiles of people without their consent, including children. But when we heard about it, we had no way of proving whether it had actually happened, because we had no visibility into the data once it left Facebook’s servers. So Facebook had policies against things like this, but it gave us no ability to see what developers were actually doing.
  • McComas: Ultimately the problem Reddit has is the same as Twitter: By focusing on growth and growth only, and ignoring the problems, they amassed a large set of cultural norms on their platforms that stem from harassment or abuse or bad behavior. They have worked themselves into a position where they’re completely defensive and they can just never catch up on the problem. I don’t see any way it’s going to improve. The best they can do is figure out how to hide the bad behavior from the average user.
  • Step 9 … And even as they invaded our privacy. The more features Facebook and other platforms added, the more data users willingly, if unwittingly, released to them and the data brokers who power digital advertising.
  • Richard Stallman: What is data privacy? That means that if a company collects data about you, it should somehow protect that data. But I don’t think that’s the issue. The problem is that these companies are collecting data about you, period. We shouldn’t let them do that. The data that is collected will be abused. That’s not an absolute certainty, but it’s a practical extreme likelihood, which is enough to make collection a problem.
  • Losse: I’m not surprised at what’s going on now with Cambridge Analytica and the scandal over the election. For long time, the accepted idea at Facebook was: Giving developers as much data as possible to make these products is good. But to think that, you also have to not think about the data implications for users. That’s just not your priority.
  • Step 10 Then came 2016. The election of Donald Trump and the triumph of Brexit, two campaigns powered in large part by social media, demonstrated to tech insiders that connecting the world — at least via an advertising-surveillance scheme — doesn’t necessarily lead to that hippie utopia.
  • Chaslot: I realized personally that things were going wrong in 2011, when I was working at Google. I was working on this YouTube recommendation algorithm, and I realized that the algorithm was always giving you the same type of content. For instance, if I give you a video of a cat and you watch it, the algorithm thinks, Oh, he must really like cats. That creates these feeder bubbles where people just see one type of information. But when I notified my managers at Google and proposed a solution that would give a user more control so he could get out of the feeder bubble, they realized that this type of algorithm would not be very beneficial for watch time. They didn’t want to push that, because the entire business model is based on watch time.
  • Step 11 Employees are starting to revolt. Tech-industry executives aren’t likely to bite the hand that feeds them. But maybe their employees — the ones who signed up for the mission as much as the money — can rise up and make a change.
  • Harris: There’s a massive demoralizing wave that is hitting Silicon Valley. It’s getting very hard for companies to attract and retain the best engineers and talent when they realize that the automated system they’ve built is causing havoc everywhere around the world. So if Facebook loses a big chunk of its workforce because people don’t want to be part of that perverse system anymore, that is a very powerful and very immediate lever to force them to change.
  • Duruk: I was at Uber when all the madness was happening there, and it did affect recruiting and hiring. I don’t think these companies are going to go down because they can’t attract the right talent. But there’s going to be a measurable impact. It has become less of a moral positive now — you go to Facebook to write some code and then you go home. They’re becoming just another company.
  • Step 12 To fix it, we’ll need a new business model … If the problem is in the way the Valley makes money, it’s going to have to make money a different way. Maybe by trying something radical and new — like charging users for goods and services.
  • Parakilas: They’re going to have to change their business model quite dramatically. They say they want to make time well spent the focus of their product, but they have no incentive to do that, nor have they created a metric by which they would measure that. But if Facebook charged a subscription instead of relying on advertising, then people would use it less and Facebook would still make money. It would be equally profitable and more beneficial to society. In fact, if you charged users a few dollars a month, you would equal the revenue Facebook gets from advertising. It’s not inconceivable that a large percentage of their user base would be willing to pay a few dollars a month.
  • Step 13 … And some tough regulation. Mark Zuckerberg testifying before Congress on April 10. Photo: Jim Watson/AFP/Getty Images While we’re at it, where has the government been in all this? 
  • Stallman: We need a law. Fuck them — there’s no reason we should let them exist if the price is knowing everything about us. Let them disappear. They’re not important — our human rights are important. No company is so important that its existence justifies setting up a police state. And a police state is what we’re heading toward.
  • Duruk: The biggest existential problem for them would be regulation. Because it’s clear that nothing else will stop these companies from using their size and their technology to just keep growing. Without regulation, we’ll basically just be complaining constantly, and not much will change.
  • McNamee: Three things. First, there needs to be a law against bots and trolls impersonating other people. I’m not saying no bots. I’m just saying bots have to be really clearly marked. Second, there have to be strict age limits to protect children. And third, there has to be genuine liability for platforms when their algorithms fail. If Google can’t block the obviously phony story that the kids in Parkland were actors, they need to be held accountable.
  • Stallman: We need a law that requires every system to be designed in a way that achieves its basic goal with the least possible collection of data. Let’s say you want to ride in a car and pay for the ride. That doesn’t fundamentally require knowing who you are. So services which do that must be required by law to give you the option of paying cash, or using some other anonymous-payment system, without being identified. They should also have ways you can call for a ride without identifying yourself, without having to use a cell phone. Companies that won’t go along with this — well, they’re welcome to go out of business. Good riddance.
  • Step 14 Maybe nothing will change. The scariest possibility is that nothing can be done — that the behemoths of the new internet are too rich, too powerful, and too addictive for anyone to fix.
  • García: Look, I mean, advertising sucks, sure. But as the ad tech guys say, “We’re the people who pay for the internet.” It’s hard to imagine a different business model other than advertising for any consumer internet app that depends on network effects.
  • Step 15 … Unless, at the very least, some new people are in charge. If Silicon Valley’s problems are a result of bad decision-making, it might be time to look for better decision-makers. One place to start would be outside the homogeneous group currently in power.
  • Pao: I’ve urged Facebook to bring in people who are not part of a homogeneous majority to their executive team, to every product team, to every strategy discussion. The people who are there now clearly don’t understand the impact of their platforms and the nature of the problem. You need people who are living the problem to clarify the extent of it and help solve it.
  • Things That Ruined the Internet
  • Cookies (1994) The original surveillance tool of the internet. Developed by programmer Lou Montulli to eliminate the need for repeated log-ins, cookies also enabled third parties like Google to track users across the web. The risk of abuse was low, Montulli thought, because only a “large, publicly visible company” would have the capacity to make use of such data. The result: digital ads that follow you wherever you go online.
  • The Farmville vulnerability (2007)   When Facebook opened up its social network to third-party developers, enabling them to build apps that users could share with their friends, it inadvertently opened the door a bit too wide. By tapping into user accounts, developers could download a wealth of personal data — which is exactly what a political-consulting firm called Cambridge Analytica did to 87 million Americans.
  • Algorithmic sorting (2006) It’s how the internet serves up what it thinks you want — automated calculations based on dozens of hidden metrics. Facebook’s News Feed uses it every time you hit refresh, and so does YouTube. It’s highly addictive — and it keeps users walled off in their own personalized loops. “When social media is designed primarily for engagement,” tweets Guillaume Chaslot, the engineer who designed YouTube’s algorithm, “it is not surprising that it hurts democracy and free speech.”
  • The “like” button (2009) Initially known as the “awesome” button, the icon was designed to unleash a wave of positivity online. But its addictive properties became so troubling that one of its creators, Leah Pearlman, has since renounced it. “Do you know that episode of Black Mirror where everyone is obsessed with likes?” she told Vice last year. “I suddenly felt terrified of becoming those people — as well as thinking I’d created that environment for everyone else.”
  • Pull-to-refresh (2009) Developed by software developer Loren Brichter for an iPhone app, the simple gesture — scrolling downward at the top of a feed to fetch more data — has become an endless, involuntary tic. “Pull-to-refresh is addictive,” Brichter told The Guardian last year. “I regret the downsides.”
  • Pop-up ads (1996) While working at an early blogging platform, Ethan Zuckerman came up with the now-ubiquitous tool for separating ads from content that advertisers might find objectionable. “I really did not mean to break the internet,” he told the podcast Reply All. “I really did not mean to bring this horrible thing into people’s lives. I really am extremely sorry about this.”
  • The Silicon Valley dream was born of the counterculture. A generation of computer programmers and designers flocked to the Bay Area’s tech scene in the 1970s and ’80s, embracing new technology as a tool to transform the world for good.
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    Internet en 15 étapes, de sa construction à aujourd'hui, regards et regrets de ceux qui l'ont construit... [...] "Things That Ruined the Internet" les cookies 1994 / la faille Farmville 2007 / le tri algorithmique 2006 / le "like" 2009 / le "pull to refresh" 2009 / les "pop-up ads" 1996 [...]
Aurialie Jublin

« Il existe deux Internets : celui des « précurseurs » et celui des classes p... - 0 views

  • Ce qui est frappant, c’est que les milieux populaires participent très peu en ligne. Sur Internet, la prise de parole est très fortement associée au niveau de diplôme. Des enquêtes comme celle menée par Trevor Pinch et Filip Kesler montre ainsi que la plupart des top reviewers d’Amazon sont des hommes, très diplômés… Aujourd’hui la vraie fracture est ici, au niveau de la participation et de la production en ligne. C’est comme si maintenant tout le monde avait Internet, mais que certains s’en servaient pour faire des choses que les autres n’osent pas faire. J
  • Il existe ainsi deux Internets : celui des gens qui innovent, produisent, sont créatifs etc. et l’Internet des classes populaires, qui est un Internet à bas bruit, où l’on communique avec les gens de sa famille et qui est très présent dans la vie, très central – mais qui n’est pas le même que l’autre. Et il n’y a pas d’échanges entre l’internet « précurseur » et l’internet à bas bruit, qui est très très important pour ceux qui l’ont, mais n’est pas ouvert sur autre chose.
  • Le hasard heureux, la « sérendipité » en ligne… arrivent plutôt à des gens qui sont très, très diplômés. Ceux que j’ai étudié ne font que recopier ce que les autres ont déjà dit ! Ils communiquent beaucoup avec des images, des textes écrits par d’autres… Cela s’explique relativement bien : beaucoup de ces personnes ne sont pas allés longtemps à l’école. Même si Internet permet d’écrire avec des fautes, elles préfèrent passer par des images et des phrases déjà conçues.
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  • Je m’attendais à voir des gens qui n’arrivaient pas à trouver ce qu’ils cherchaient, or ce n’était pas du tout le cas. Ils utilisaient tout le temps Internet pour faire des recherches et pour apprendre. Ils cherchent souvent des savoirs très spécialisés, pratiques : apprendre à jongler, danser telle danse, construire sa maison… Internet fonctionne alors comme une deuxième école, où acquérir des savoirs non certifiés par le système scolaire. Et ça représente des enjeux très forts pour de petites mobilités sociales, pour des gens qui ne sont pas allés à l’école. Je pense par exemple à cet homme qui va très tôt sur le marché de Caen acheter des sacs Chanel, qui a appris en ligne à estimer leur valeur, à rédiger des notices sur son compte Ebay, et qui correspond désormais avec un client anglais et un japonais : il ne parle aucune de ces langues mais il utilise Google Traduction. Ou encore à ce pâtissier qui confectionne des « wedding cakes » et des recettes inspirées par des chefs américains ou japonais dans un tout petit village…
  • En quoi peut-on parler de « petites mobilités sociales » ? Avec Internet, ces gens peuvent, sans changer nécessairement de métier, changer leur manière d’être au monde. Maintenant on peut très facilement récupérer des informations qui étaient auparavant complètement inaccessibles, faute d’interlocuteurs, de ressources... Des femmes employées dans des maisons de retraite, dans des positions très subalternes, des agents de service par exemple, me racontaient qu’elles rentraient chez elles le soir et cherchaient des mots employés par les médecins dans la journée. Le lendemain, elles avaient repris un peu de « pouvoir », comme diraient les gens qui travaillent avec le concept d’empowerment. Il y a indéniablement une ouverture sur des zones de connaissance et de façon d’être moins, à défaut d’un autre mot, démunie — Internet ouvre des façons d’être au monde en n’étant pas subalterne du côté du savoir.
  • Facebook propose un même dispositif à tout le monde, mais si vous êtes cadre supérieur vous y mettrez tous vos contacts professionnels et si vous êtes manœuvre en usine, vous posterez des clips de Johnny, des bandes annonces de Sophie Marceau et des nouvelles de la famille. Ces outils sont des dispositifs plastiques, dont les gens peuvent s’emparer de manière très différente.
  • Le mail n’est pas aimé. C’est de l’écrit, qui n’est pas censé être complètement phonétique (contrairement à Facebook), c’est asynchrone… Le mail est assimilé à une non-relation. Il n’est pas utilisé pour la correspondance personnelle mais les achats et les contacts avec l’administration. J’ai ainsi rencontré des gens qui ont 500 mails non ouverts… Ceci pose un problème majeur dans la communication avec Pôle Emploi, la CAF : tout ceci fonctionne largement par mail, or ces mails sont perdus dans un océan de pub venant des sites d’achats.
  • Personne ne m’en a parlé. Lors des entretiens, les aspects néfastes d’Internet apparaissaient sous l’angle de la perte de la communication en face à face, des problèmes de l’anonymat… Mais pas de la collecte de données. Est-ce que ça veut dire que c’est une inquiétude qui n’a pas traversé cette zone sociale ? C’est possible. Il faudrait peut-être des campagnes d’information auprès des milieux populaires. Car c’est une question qui n’est jamais sortie en entretien. Comme s’il n’y avait pas les mêmes problèmes publics dans tous les milieux sociaux.
  • L’échec du contact dématérialisé avec les services sociaux est majeur – tout comme l’est le succès des applications bancaires. Ce qui montre bien que cet échec n’est pas lié à une méfiance de la dématérialisation. J’ai rencontré une femme qui consulte son appli bancaire avant de faire chaque course. On voit bien que ces dispositifs sont entrés dans les habitudes, parce qu’ils rendent un service énorme, qu’ils sont désangoissants : on sait quand arrivent les virements, les prélèvements, on sait exactement ce qui reste… Mais ce n’est pas utilisé de la même manière dans les classes supérieures, qui ne s’en servent pas comme d’un fil continu.
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    "Sociologue, Dominique Pasquier a mené une recherche de plusieurs années sur les usages numériques des familles modestes. Avec des entretiens qualitatifs et l'examen de comptes Facebook, elle a dessiné une cartographie, sensible et précise, des usages des Français des « classes populaires ». Elle décrit un « autre Internet », bien différent de celui des classes supérieures, mais qu'elle refuse de décrire comme plus pauvre."
Aurialie Jublin

La directive Copyright n'est pas une défaite pour l'Internet Libre et Ouvert ... - 0 views

  • Trop souvent, nous avons concentré nos énergies sur des combats législatifs, hypnotisés par l’idée que le décompte des voix conduirait à une sorte « d’ordalie démocratique ». Cela nous a donné plusieurs fois l’illusion d’avoir remporté quelque chose, comme au moment du rejet de l’ACTA, alors que les racines du problème restaient intactes. Mais heureusement en sens inverse, si la victoire n’est jamais acquise en cas de succès législatif, il en est de même pour la défaite. Et rien ne serait plus faux que de penser que le vote de cette semaine sur la directive Copyright constitue la fin de l’histoire, sous prétexte que nous aurions encaissé là une défaite décisive !
  • Certes les articles 11 et 13 du texte, qui instaurent une obligation de filtrage automatisé des plateformes et une taxe sur les liens hypertextes au profit des éditeurs de presse, représentent des monstruosités contre lesquelles il était nécessaire de lutter. Mais il convient à présent d’apprécier exactement la portée de ces mesures, pour réadapter très rapidement notre stratégie en conséquence à partir d’une appréhension claire de la situation. Or cette « vision stratégique d’ensemble » est à mon sens précisément ce qui a manqué tout au long de cette campagne dans le camp des défenseurs des libertés numériques et il est inquiétant de constater que ces erreurs de jugement n’ont pas disparu maintenant que l’heure est venue d’analyser les conséquences du scrutin.
  • On a pu voir par exemple cette semaine l’eurodéputée du Parti Pirate Julia Reda expliquer sur son blog que ce vote constituait un « coup dur porté à l’internet libre et ouvert » (Today’s decision is a severe blow to the free and open internet). De son côté, Cory Doctorow a écrit un article sur le site de l’EFF, où il affirme que « l’Europe a perdu Internet » (Today, Europe lost the Internet). Sur Next INpact, Marc Rees déplore dans la même veine « une mise au pilori du Web tel que nous le connaissons, un affront à la liberté d’expression. » Ces appréciations font écho au mot d’ordre qui fut celui des défenseurs des libertés en campagne contre les articles 11 et 13 de la Directive : Save Your Internet (Sauvez votre Internet).
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  • Or lorsqu’on lit attentivement ces articles, tels qu’amendés par le vote des eurodéputés, on se rend compte qu’ils ne visent pas pas « l’Internet » ou « le Web » tout entier, mais seulement une catégorie d’acteurs déterminés, à savoir les plateformes centralisées à but lucratif. Ce n’est donc pas « l’Internet libre et ouvert » qui va être frappé par cette directive, mais plutôt exactement ce qui représente son antithèse ! A savoir cette couche d’intermédiaires profondément toxiques qui ont dénaturé au fil du temps les principes sur lesquels Internet et le Web s’appuyaient à l’origine pour nous faire basculer dans la « plateformisation ».
  • Or le grand mensonge sur lesquels s’appuient les GAFAM – principaux responsables de cette centralisation -, c’est de chercher à faire croire qu’ils représentent à eux-seuls l’Internet tout entier, comme si rien ne pouvait plus exister en dehors de leur emprise. En ce sens quand j’entends Cory Doctorow dire que nous « avons perdu Internet » à cause de mesures ciblant les acteurs centralisés lucratifs, je ne peux que frémir. Avec tout le respect que je peux avoir pour ce grand monsieur, ses propos paraissent avoir incorporé la prétention des GAFAM à recouvrir le web et c’est particulièrement grave. Car c’est précisément cela qui constituerait la défaite finale des défenseurs des libertés : se résigner à cet état de fait et ne pas agir sur les marges dont nous disposons encore pour briser cette hégémonie.
  • Sur Next INpact, Marc Rees identifie avec raison le changement le plus profond que ce texte va amener : il remet en question la distinction classique entre hébergeurs et éditeurs, issue de la directive eCommerce de 2000. Jusqu’à présent, les hébergeurs bénéficiaient d’une responsabilité atténuée vis-à-vis des actes commis par leurs utilisateurs. Au lieu de cela, la directive Copyright introduit une nouvelle catégorie d’intermédiaires dits « actifs » qui devront assumer la responsabilité des contenus qu’ils diffusent, même s’ils ne sont pas directement à l’origine de leur mise en ligne.
  • On voit que le « rôle actif » se déduit de trois éléments : la taille de l’acteur, son but lucratif et la hiérarchisation automatisée de contenus. Ce sont donc bien des plateformes centralisées lucratives, type Facebook ou YouTube, qui devront assumer cette nouvelle responsabilité. Pour y échapper, elles devront conclure des accords de licence pour rémunérer les ayant droits et, à défaut, déployer un filtrage automatisé des contenus a priori. En pratique, elles seront certainement toujours obligées de mettre en place un filtrage, car il est quasiment impossible d’obtenir une licence capable de couvrir l’intégralité des œuvres pouvant être postées.
  • La directive a par ailleurs pris le soin de préciser que les « prestataires sans finalité commerciale, comme les encyclopédies en ligne de type Wikipedia » ainsi que les « plateformes de développement de logiciels Open Source » seraient exclus du champ d’application de l’article 13, ce qui donne des garanties contre d’éventuels dommages collatéraux.
  • Marc Rees nous explique que cette évolution est dangereuse, parce que l’équilibre fixé par la directive eCommerce constituerait le « socle fondamental du respect de la liberté d’expression » sur Internet. Mais cette vision me paraît relever d’une conception purement « formelle » de la liberté d’expression. Peut-on encore dire que ce qui se passe sur Facebook ou YouTube relève de l’exercice de la liberté d’expression, alors que ces acteurs soumettent leurs utilisateurs à l’emprise d’une gouvernance algorithmique de plus en plus insupportable, que cible précisément la notion de « rôle actif » ?
  • Il est peut-être temps de tirer réellement les conséquences de la célèbre maxime « Code Is Law » de Lawrence Lessig : le droit n’est qu’une sorte de voile dans l’environnement numérique, car c’est le soubassement technique sur lequel s’appuie les usages qui conditionne réellement l’exercice des libertés. Quoi que dise la directive eCommerce, il n’y a quasiment plus rien qui relève de l’exercice de la liberté d’expression sur les plateformes centralisées lucratives, sinon une grotesque parodie qui salit le nom même de la liberté et nous en fait peu à peu perdre jusqu’au sens ! En le lisant « en creux », l’article 13 dessine au contraire l’espace sur Internet où la liberté d’expression peut encore réellement s’exercer : le réseau des sites personnels, celui des hébergeurs ne jouant pas un rôle actif et – plus important encore – les nouveaux services s’appuyant sur une fédération de serveurs, comme Mastodon ou Peertube.
  • Ce qui va se passer à présent avec l’obligation de filtrage automatisée, c’est que les grandes plateformes centralisées lucratives, type YouTube ou Facebook, vont sans doute devenir des espaces où les utilisateurs éprouveront le poids d’une répression « à la chinoise » avec la nécessité de se soumettre à un contrôle algorithmique avant même de pouvoir poster leurs contenus. Le contraste n’en sera que plus fort avec les espaces restant en dehors du périmètre de l’article 13, que les créateurs et leur public seront d’autant plus incités à rejoindre. Doit-on réellement le déplorer ?
  • On retrouve ici le problème de « l’agnosticisme économique » dont j’ai déjà parlé sur ce blog à propos du fonctionnement même des licences libres. En refusant de discriminer selon les types d’usages économiques, les défenseurs du Libre se sont en réalité privés de la possibilité de développer une réelle doctrine économique. C’est ce même aveuglement aux questions économiques qui conduit à des aberrations de positionnement comme celles que l’on a vu au cours de cette campagne contre la directive Copyright. Comment mobiliser autour du mot d’ordre « Save Your Internet », alors que cet « Internet » que l’on a voulu faire passer pour « le notre » comprend en réalité les principaux représentants du capitalisme de surveillance ? C’est le sens même de nos luttes qui disparaît si nous ne nous donnons pas les moyens d’opérer des distinctions claires parmi les acteurs économiques.
  • En juin dernier, c’est-à-dire avant même le premier vote sur la directive, La Quadrature du Net a commencé à développer ce type d’analyses, en suggérant de ne pas s’opposer à l’introduction du critère du « rôle actif » des plateformes pour au contraire le retourner comme une arme dans la lutte contre la centralisation
  • L’enjeu n’est pas de chercher – sans doute vainement – à supprimer l’article 13, mais de réussir à délimiter clairement son périmètre pour s’assurer qu’il ne s’appliquera qu’à des acteurs centralisés lucratifs procédant à une hiérarchisation des contenus. Manœuvrer ainsi ferait peser sur les GAFAM une charge écrasante, tout en préservant un espace pour développer un réseau d’acteurs éthiques non-centralisés et inscrits dans une logique d’économie solidaire. Il n’y a qu’au sein d’une telle sphère que l’on puisse encore espérer œuvrer pour un « Internet Libre et Ouvert ».
  • Il faut aussi sortir de l’urgence immédiate imposée par cette série de votes pour se replacer dans le temps long. De toutes façons, quelle que soit l’issue des dernières négociations, il restera encore plusieurs années (3, 4, peut-être plus ?) avant que la directive ne soit transposée dans les pays de l’Union. C’est un délai appréciable qui nous laisse encore le temps de travailler au développement de cette sphère d’acteurs alternatifs.
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    "Bien que la directive droit d'auteur soit le symptôme d'une soumission économique de nos industries aux géants du Web, elle crée néanmoins l'opportunité de remettre en cause ces géants, au profit de l'Internet décentralisé. C'est ce que nous rappelle Calimaq, membre de La Quadrature du Net, dans cette tribune - initialement publiée sur son blog."
Aurialie Jublin

Exclusive: dramatic slowdown in global growth of internet access | Technology | The Gua... - 0 views

  • The growth of internet access around the world has slowed dramatically, according to new data, suggesting the digital revolution will remain a distant dream for billions of the poorest and most isolated people on the planet.
  • In 2014 the UN predicted that half the world would be online by 2017, but the slowdown means that line will not be crossed until May 2019, only months before the UN sustainable development goal of affordable internet access for all by 2020. The UN defines being online as having used the internet from any device in any location at least once in the past three months.
  • Had growth rates held steady near the 11% average for 2005 to 2017, more than half a billion extra people would now be online. Of the 3.8 billion who remain unconnected, an alarming proportion are women. In poor urban areas, men can outnumber women on the internet as much as two to one.
  • ...4 more annotations...
  • Beyond missing out on economic opportunities, people who are unconnected are cut off from online public debates, education, social groups and the means to access digital government services such as filing taxes and applying for ID cards. “As our daily lives become increasingly digital, these offline populations will continue to be pushed farther to the margins of society,” the report states.
  • Many of those offline are in areas that are difficult, and therefore costly, to hook up to the internet. The expense puts telecoms providers off because the communities are those least able to afford the high prices they must charge to get a return on the investment. At the same time, the internet may have little appeal for people in the world’s most remote regions. Even if they can afford the mobile phone and data costs, they may lack the skills to go online, and find little of interest in a language they know if they do.
  • The persistent wage gap between men and women plays a large part in the digital gender divide but is far from the only factor. “Women are more likely to be left out because of economic inequalities and to a great extent social norms,” said Nanjira Sambuli, who leads the Web Foundation’s efforts to promote equal access to the web. “In some communities the whole idea of women owning anything of their own, even a mobile phone, is frowned upon.”
  • She added: “It’s a stark reminder that technology is not a silver bullet that is going to solve inequalities that exist and have continued to exist because of real factors that need to be addressed. These are challenges that have been kicked down the road.”
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    "Report showing dramatic decline in internet access growth suggests digital revolution will remain a distant dream for billions of people"
Aurialie Jublin

Let's make private data into a public good - MIT Technology Review - 0 views

  • Why is this a problem? Well, maybe because these giants are making huge profits from technologies originally created with taxpayer money. Google’s algorithm was developed with funding from the National Science Foundation, and the internet came from DARPA funding. The same is true for touch-screen displays, GPS, and Siri. From this the tech giants have created de facto monopolies while evading the type of regulation that would rein in monopolies in any other industry. And their business model is built on taking advantage of the habits and private information of the taxpayers who funded the technologies in the first place.
  • Apologists like to portray the internet giants as forces for good. They praise the sharing economy in which digital platforms empower people via free access to everything from social networking to GPS navigation to health monitoring. But Google doesn’t give us anything for free. It’s really the other way around—we’re handing over to Google exactly what it needs. When you use Google’s services it might feel as if you’re getting something for nothing, but you’re not even the customer—you’re the product. The bulk of Google’s profits come from selling advertising space and users’ data to firms. Facebook’s and Google’s business models are built on the commodification of personal data, transforming our friendships, interests, beliefs, and preferences into sellable propositions.
  • And because of network effects, the new gig economy doesn’t spread the wealth so much as concentrate it even more in the hands of a few firms (see Rein in the Data Barons). Like the internal-combustion engine or the QWERTY keyboard, a company that establishes itself as the leader in a market achieves a dominance that becomes self-perpetuating almost automatically.
  • ...5 more annotations...
  • The low tax rates that technology companies are typically paying on these large rewards are also perverse, given that their success was built on technologies funded and developed by high-risk public investments: if anything, companies that owe their fortunes to taxpayer-funded investment should be repaying the taxpayer, not seeking tax breaks.
  • We should ask how the value of these companies has been created, how that value has been measured, and who benefits from it. If we go by national accounts, the contribution of internet platforms to national income (as measured, for example, by GDP) is represented by the advertisement-related services they sell. But does that make sense? It’s not clear that ads really contribute to the national product, let alone to social well-being—which should be the aim of economic activity. Measuring the value of a company like Google or Facebook by the number of ads it sells is consistent with standard neoclassical economics, which interprets any market-based transaction as signaling the production of some kind of output—in other words, no matter what the thing is, as long as a price is received, it must be valuable. But in the case of these internet companies, that’s misleading: if online giants contribute to social well-being, they do it through the services they provide to users, not through the accompanying advertisements.
  • This way we have of ascribing value to what the internet giants produce is completely confusing, and it’s generating a paradoxical result: their advertising activities are counted as a net contribution to national income, while the more valuable services they provide to users are not.
  • Let’s not forget that a large part of the technology and necessary data was created by all of us, and should thus belong to all of us. The underlying infrastructure that all these companies rely on was created collectively (via the tax dollars that built the internet), and it also feeds off network effects that are produced collectively. There is indeed no reason why the public’s data should not be owned by a public repository that sells the data to the tech giants, rather than vice versa. But the key issue here is not just sending a portion of the profits from data back to citizens but also allowing them to shape the digital economy in a way that satisfies public needs. Using big data and AI to improve the services provided by the welfare state—from health care to social housing—is just one example.
  • Only by thinking about digital platforms as collective creations can we construct a new model that offers something of real value, driven by public purpose. We’re never far from a media story that stirs up a debate about the need to regulate tech companies, which creates a sense that there’s a war between their interests and those of national governments. We need to move beyond this narrative. The digital economy must be subject to the needs of all sides; it’s a partnership of equals where regulators should have the confidence to be market shapers and value creators. 
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    "The internet giants depend on our data. A new relationship between us and them could deliver real value to society."
Aurialie Jublin

[Fake] Internet serait-il devenu complètement fake? - Digital Society Forum - 0 views

  • Sur Internet, moins de 60% du trafic serait humain, explique l’auteur. Le reste des Internautes seraient des bots, des logiciels opérant de manière autonome sur le réseau. Au point de brouiller la frontière entre Internautes humains et non-humains. En 2013, la moitié des usagers de Youtube étaient ainsi des bots se faisant passer pour des êtres humains, ce qui avait fait craindre aux employés de la multinationale l’avènement d’une ère où les systèmes de détection du trafic frauduleux jugeraient réelle l’activité des bots, et fausse celle des êtres humains.
  • Au cours des deux dernières années, Facebook aurait également publié des chiffres erronés sur le renvoi du trafic depuis Facebook vers des sites externes, la portée des publications, ou encore le nombre de “vues” des vidéos postées sur la plateforme. Ce qui interroge, là encore, sur la notion de “réel” sur Internet.
  • “Tout ce qui semblait auparavant incontestablement réel semble maintenant légèrement faux; tout ce qui semblait auparavant légèrement faux a maintenant le pouvoir et la présence du réel”, déplore l’auteur. Et de multiplier les exemples: entre les vidéos complotistes pullulant sur Youtube, les trolls russes se faisant passer pour des soutiens de Donald Trump sur Facebook et le “deepfake”, une technique de synthèse permettant de falsifier le visage ou la voix d’une personne sur une vidéo grâce à l’intelligence artificielle, l’auteur s’inquiète de l’effondrement de toute distinction claire entre le réel et l’irréel sur Internet.
  • ...2 more annotations...
  • L’exemple de Lil Miquela , une “influenceuse” suivie par plus d’un million et demi de personnes sur Instagram, est à ce titre particulièrement révélateur. Partageant régulièrement ses états d’âme, ses séances de shopping et ses sorties entre amis sur le réseau social entre deux selfies, ce mannequin américano-brésilien est en réalité un avatar, créé grâce à l’imagerie de synthèse par une start-up californienne spécialisée en intelligence artificielle et en robotique. Un faux mannequin, donc, mais une influence bien réelle: là aussi, avertit l’auteur, la frontière entre le vrai et le faux s’émousse.
  • “Ce qui a vraiment disparu d’internet, ce n’est pas la réalité, c’est la confiance : le sentiment que les personnes et les choses que l’on y rencontre sont ce qu’elles prétendent être,” conclut l’auteur. Remédier à cet état de fait nécessite selon lui une réforme du modèle économique d’Internet qui a permis au mensonge, à la déformation et à la falsification de devenir lucratifs. Sans une telle réforme, estime-t-il, Internet risque de devenir une usine à “fakes”, et les revenus publicitaires qu’ils génèrent la seule réalité.
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    "Une chronique du New York Magazine alerte sur l'abondance de contenus faux sur Internet. Selon son auteur, les manipulations de données et de faits y auraient atteint un seuil critique, au point de compromettre notre capacité à distinguer le réel de l'irréel."
Aurialie Jublin

Internet est mort, vive le Trinet ? - Usbek&Rica - 0 views

  • Mais le développeur brésilien a, lui, daté très précisément le « début de la fin » : le Web est mort en 2014.
  • « Facebook et Google ont désormais une influence directe sur 70 % du trafic Internet » - rappelons ici qu’Internet désigne le réseau et que le Web en est sa principale application, le partage de fichiers ou la messagerie instantanée étant quelques-uns de ses autres usages - et la domination est particulièrement flagrante sur les médias, avec un basculement notable de la suprématie de Google à celle de Facebook, comme nous l’évoquions déjà récemment : avec Facebook Paper, puis Facebook Instant Articles, le réseau social de Zuckerberg s’est imposé comme source de trafic n°1 pour les médias, et une forme de dépendance s’est très rapidement installée.
  • Chaque entreprise a misé pleinement sur ce qu’elle faisait le mieux : le social pour Facebook (qui a racheté Whatsapp, Instagram...), l’intelligence artificielle pour Google, et elles ont ainsi cessé d’être concurrentes directes. Quant à Amazon, sa montée en puissance spectaculaire a été bien expliquée par Scott Galloway et se traduit par un chiffre récent : aux Etats-Unis, sa part sur le marché du e-commerce doit atteindre 43,5 % en 2017, contre 38 % l'année précédente.
  • ...7 more annotations...
  • Se pose alors la question de la mort du Web. En quoi laisser ce triumvirat aux commandes met-il le Web en péril ? D’abord parce qu’in fine, les 30 % du Web qu’ils ne maîtrisent pas devraient finir par être écrasés, assure André Staltz. La diversité du Web a permis à de multiples entreprises d’innover et de prospérer, à des communautés de grandir, à des sites indépendants d’être hébergés un peu partout, puis « à partir de 2014, nous avons commencé à perdre les bénéfices de la diversité d’Internet, en termes d’infrastructures et d’économie ».
  • Le développeur extrapole ensuite « à partir des stratégies exprimées par les cadres de Google, Facebook et Amazon », et décrit une bataille pour la neutralité du Net « que nous avons toutes les chances de perdre ».
  • « À cause de la demande du marché, les fournisseurs d’accès à Internet fourniront un accès moins cher à Google, Facebook et Amazon, et l’offre sera plus chère pour un accès complet au Web ». Comme le souligne André Staltz, c’est déjà le cas : le Portugal vient de décider de laisser faire le marché et d’offrir des forfaits Internet à la carte, chacun étant libre de n’avoir accès qu’à des applications de messagerie ou des réseaux sociaux pour moins cher.
  • Dans un tel scénario, « les petites entreprises ne seraient plus incitées économiquement à avoir leurs propres sites, et migrer vers des pages Facebook pourrait avoir plus de sens. Les petits sites de e-commerce serait rachetés par Amazon ou feraient faillite. Et parce que la plupart des internautes ne pourraient pas avoir accès à l’ensemble des sites, Google n’aurait que peu d’intérêt à continuer d’être ce pont entre les utilisateurs et les sites ».
  • Plus facile à percevoir dès aujourd’hui, plus palpable, et plus fréquemment discuté, l’autre signe de la mort du World Wide Web, c’est que Facebook, Google et Amazon grandissent toujours plus en dehors des frontières du Web. Il suffit de voir les Amazon Echo ou Google Home pulluler, écouter Google expliquer que l’avenir du search est dans la recherche vocale et dans l'intelligence artificielle, ou voir comme la plus jeune génération se contente de communiquer sur mobile, sur les applications de messagerie, sans jamais passer par un navigateur web.
  • En suivant une trajectoire qu’André Staltz appelle une « Apple-ification » - parce qu'ils construisent des écosystèmes fermés, deviennent des entreprises de hardware et soignent le marketing de leur design - les trois géants vont de plus en plus contourner le Web et créer de  « nouveaux espaces virtuels où la data est créée et partagée ». C’est la stratégie que mène Facebook depuis dix ans en misant sur la réalité virtuelle et la réalité augmentée.
  • « Vingt-cinq ans de Web nous ont habitués à des libertés fondamentales que l’on croit acquises », tranche le développeur. Nous avons oublié combien l'anonymat est précieux, tout comme l'est la possibilité de contrôler ce que nous partageons, ou celle de lancer une start-up qui ait ses propre serveurs, indépendamment de Google. « Sur le Trinet, si vous êtes bannis de Google et Facebook, vous n'aurez pas d'alternative ». Plus personne ne garantira votre droit d'accès à Internet. Les entreprises privées n'auront aucune obligation de vous fournir ce qu'un pays comme l'Estonie est allé jusqu'à ériger en droit de l'Homme.
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    "Google, Facebook et Amazon se sont accaparés le Web. Cette domination était loin d'être aussi écrasante il y a encore quatre ans, et semble non seulement bien partie pour durer, mais devrait signer la mort d'un Web fondé sur la diversité et la liberté, comme le démontre le développeur brésilien André Medeiros - dit André Staltz - dans un post publié sur Medium. Nous nous dirigeons, à ses yeux, vers l'avènement d'un « Trinet » aux allures de dystopie."
Aurialie Jublin

[Internet] Internet : vive le prétendu anonymat ! - Libération - 0 views

  • Sale temps pour la privacy, comme on dit dans le monde des nouvelles technologies, c’est-à-dire pour notre intimité - le mot français est sans doute plus parlant. Elle était déjà menacée par les grandes plateformes numériques qui vivent de la prédation de nos données personnelles, et qui en savent parfois plus que nous sur nous-mêmes. Elle est désormais attaquée sur un deuxième front, politique cette fois, avec le retour sur le devant de la scène d’un serpent de mer aussi inutile que dangereux : l’appel à en finir avec «l’anonymat sur Internet».
  • «Forçons chacun à publier avec son vrai nom, et alors Internet redeviendra une agora paisible et constructive !» Le mantra est repris jusqu’au sommet de l’Etat. Tant pis si la recherche universitaire ne démontre pas de lien nécessaire entre «anonymat» et comportement haineux ou manipulateur sur les médias sociaux. Tant pis si le concept même d’anonymat numérique veut tout, et surtout rien dire - on laisse quasiment toujours des traces sur Internet, sauf efforts et technicité hors normes. Tant pis donc si «l’anonymat» n’existe pas et est à proprement parler, dans la grande majorité des cas, un pseudonymat, c’est-à-dire l’utilisation d’un identifiant qui ne renvoie pas directement à son nom, prénom. Tant pis si la justice, en France, a déjà les moyens techniques et légaux d’identifier qui se cache derrière une identité fictive, en cas de comportement délictueux et si elle est saisie. Au diable la nuance, transformons le Web en un gigantesque LinkedIn, et tout ira mieux !
  • Fait significatif, les contempteurs de l’anonymat - qui-est-en-fait-un-pseudonymat - ne font jamais l’effort de se demander à quels usages il renvoie concrètement, par delà le fantasme de l’immonde troll téléguidé par une puissance étrangère qui viendrait tourmenter l’honnête internaute à coups de théories du complot et de harcèlement organisé. S’ils faisaient cet effort, ils comprendraient, je l’espère, que l’horrible «anonymat» recouvre autant de libertés, et de possibilités, qu’il est en réalité urgent de défendre et de sanctuariser.
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  • La liberté d’exprimer des idées qui soient jugées pour elles-mêmes, et non pour l’identité de la personne qui les profère.
  • La liberté de dire ce que l’on pense, d’affirmer ou de discuter convictions politiques, religieuses, philosophiques, passions et centres d’intérêt personnels, sans avoir à affronter le qu’en-dira-t-on de ses voisins, de ses collègues, de son milieu.
  • La liberté de dire, tout court, quand son emploi ne le permet pas, que l’on ait un devoir de réserve - comme les fonctionnaires - ou une fonction sensible dans une entreprise.
  • La liberté de faire savoir ce qui se passe à son travail, en bien comme en mal, sans avoir à en référer à son patron, ni courir de risque professionnel.
  • La liberté de se dévoiler quand ce qu’on vit ou ce qu’on est peut attirer critiques, moqueries, menaces, opprobre sociale - quand on appartient à une population discriminée, et même si on n’a aucune honte à en avoir.
  • La liberté de changer, de ne pas être prisonnier de positions tenues ou d’erreurs commises des mois ou des années plus tôt, et que n’importe qui pourrait venir inspecter à tout moment, en passant au crible un nom sur tous les moteurs de recherche.
  • La liberté de ne pas tout partager avec tout le monde, d’avoir une vie compartimentée, une identité complexe, multiple, et de choisir comment, à et qui, on veut la dévoiler. Parce que tout le monde n’a pas fait le choix d’être une célébrité ou un «influenceur» vivant du voyeurisme institutionnalisé.
  • La liberté de créer, de tenter des choses, des expressions, des façons de faire - faut-il rappeler la place des pseudonymes dans l’histoire de la littérature ?
  • La liberté, en résumé et paradoxalement, d’être soi-même, sans passer son temps à s’autocensurer.
  • L’appel à cette transparence totalitaire, mais à sens unique - on aimerait que les politiciens qui la défendent s’astreignent à la même règle sur leurs rapports avec lobbys et financeurs - a, enfin, un ultime effet pervers : il fait peser le poids des problèmes actuels d’Internet, que nul ne conteste, sur l’utilisateur final, plutôt que sur leurs principaux coupables. Si vous voulez vraiment «civiliser» le Web, mesdames et messieurs les législateurs, portez plutôt votre attention sur le modèle économique et l’architecture technique des plateformes quasi monopolistiques qui le dominent et le façonnent. Donnez à la justice les moyens financiers et humains de poursuivre et de punir ceux qui abusent des canaux numériques pour menacer, insulter, harceler. Interrogez-vous sur les pratiques de vos propres partis, dont les militants ne sont pas les derniers à «ensauvager» ces nouveaux espaces de débat et d’expression. Votre responsabilité est immense. Notre vigilance la sera aussi.
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    "On n'est jamais totalement incognito sur les réseaux sociaux, on laisse toujours des traces. C'est donc une fausse bonne idée de supprimer ce relatif anonymat. Il recouvre en fait autant de libertés que de possibilités d'agir qu'il faut conserver."
Aurialie Jublin

La génération internet et recherche d'emploi en ligne - 0 views

  • Par ailleurs s’ils utilisent beaucoup internet, que ce soit dans le cadre des loisirs (90 % des jeunes interrogés par questionnaire), des démarches administratives (60 %) ou de la recherche d’emploi (87 %), ils exploitent rarement les ressources numériques de manière optimale. Les entretiens avec les conseillers viennent ici contrebalancer des préjugés répandus sur la maîtrise supposée innée du numérique par les digital natives. Comme l’expliquait un encadrant, « les jeunes ont une mauvaise maîtrise d’internet, même de Google. Ils ne savent pas forcément reformuler des requêtes et creuser ».
  • Cela est particulièrement vrai pour la recherche d’emploi : à leur arrivée en mission locale entre 40 et 50 % des jeunes ne possèdent pas d’adresse électronique, outil pourtant essentiel. Peu ont une connaissance de la variété des sites de recherche d’emploi ou des fonctions complexes comme la « recherche avancée ». En un mot, si internet est le premier réflexe pour commencer une recherche d’emploi ou de formation, tous ne sont pas suffisamment armés pour réaliser une démarche construite et ciblée.
  • Mais il faut également prendre en considération des lacunes en compétences de base qui constituent un prérequis indispensable. Des jeunes se trouvent par exemple bloqués dans leur accès à l’information car ils ne rédigent pas correctement les termes d’une requête, ne sont pas capables de déterminer les mots-clés pour effectuer une recherche, ou ne comprennent pas les termes d’une offre d’emploi.
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  • En effet, même s’ils disposent de tout l’arsenal numérique à la maison, nombreux sont ceux qui viennent à la mission locale pour consulter les offres d’emploi et en discuter avec un conseiller, ou simplement investir un lieu pleinement dédié à cette démarche et où ils peuvent, dans le même temps, se sentir moins seuls.
  • L’élaboration de nouveaux dispositifs numériques doit être pensée dans une démarche agile pour permettre aux jeunes les plus éloignés de l’emploi de s’en saisir facilement et rapidement, seuls ou accompagnés par un conseiller. Pour les jeunes rencontrés, il ne s’agit pas de choisir entre un outil numérique ou un accompagnement humain mais, comme le résumait un jeune interrogé, « de mettre toutes les chances de son côté ».
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    "En France, alors que deux millions de jeunes ne sont ni en emploi, ni en éducation, ni en formation, le numérique offre de nombreux services innovants destinés à faciliter leur insertion professionnelle. Ce paradoxe, allié à l'intuition que le numérique pourrait profiter davantage à ces jeunes, est à l'origine d'une enquête de plusieurs mois, conduite en immersion dans quatre missions locales, urbaines et rurales. Le premier constat est sans appel, un jeune homme de 25 ans me le résume parfaitement « Les gens estiment que la maîtrise d'internet ne nécessite pas de formation car c'est la génération internet, alors qu'en réalité, il y a plein de choses qu'on ne connaît pas ». En effet, comme j'ai pu le constater, et comme l'observent les spécialistes du numérique chez les digital natives, les usages et les habiletés numériques des 16-25 ans sont très variables. Ces experts ajoutent que les compétences numériques acquises dans le domaine récréatif (par les réseaux sociaux, les jeux vidéo, etc.) ne sont pas transférées dans d'autres domaines (scolaire, professionnel). Il m'est donc apparu nécessaire d'interroger les conséquences de ce décalage, alors qu'aujourd'hui l'accès aux offres d'emploi ou aux différents services d'insertion professionnelle est de plus en plus tributaire du numérique"
Aurialie Jublin

L'Internet mondial visé par une vague d'attaques informatiques inédite - 0 views

  • Des pirates informatiques ont attaqué l'annuaire central de l'internet, l'Icann, ce qui leur a donné potentiellement accès à toutes sortes de données, a confirmé ce lundi matin le secrétaire d'État français chargé du numérique, Mounir Mahjoubi. Fondée en 1998, l'Icann coordonne à l'échelle internationale les identifiants uniques qui permettent aux ordinateurs du monde entier de s'identifier entre eux. C'est cette organisation à but non lucratif qui a donné l'alerte le 22 février dernier.
  • « Ce que les pirates ont réussi à faire est quelque chose de très rare : ils ont piraté l'annuaire et chaque fois que vous mettez l'adresse (d'un site internet), au lieu d'aller sur la vraie machine, ils nous amenaient sur une autre machine qui leur appartient. Vous avez l'impression d'être sur le site (...) sauf qu'en fait vous êtes sur la machine de ceux qui vous attaquent (...) Ils peuvent récupérer vos données, ils peuvent les utiliser pour se reconnecter, pour prendre de l'argent. »
  • Selon des experts extérieurs à l'ICANN interrogés par l'AFP, les pirates ciblent aussi bien des gouvernements que des services de renseignements ou de police, des compagnies aériennes ou l'industrie pétrolière et ce, au Moyen-Orient ou en Europe. L'un d'entre eux estime, en outre, que ces attaques ont pour origine l'Iran. Ils « s'attaquent à l'infrastructure internet elle-même », a indiqué vendredi à l'AFP David Conrad un des responsables de l'ICANN, qui évoque une campagne « inédite à très grande échelle », qui s'est extraordinairement intensifiée très récemment.
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    "L'internet mondial est actuellement visé par une vague d'attaques informatiques d'une ampleur inédite, qui consistent à modifier les adresses des sites internet pour les pirater. L'information a été confirmée ce lundi 25 février par le secrétaire d'État français chargé du numérique, Mounir Mahjoubi."
Aurialie Jublin

Bienvenue dans le «World Wide Fake» - Libération - 0 views

  • Le Web existe officiellement depuis le mois de mars 1989. Il s’est construit sur différentes strates, dont la rétro-archéologie pourrait être la suivante. D’abord, le «World Wide Web». Le Web des documents : ses utilisateurs, ses ingénieurs, ses interfaces et ses intérêts économiques, tout sur la planète web tourne autour de l’axe documentaire. Il faut indexer, classer, donner accès à ce qui va très vite devenir une quasi-infinité de documents d’abord disponibles sous forme de texte, puis d’images, dans des pages et des sites.
  • Ensuite, un «World Live Web» car tout s’accélère, de la production des contenus à leur mise à disposition quasi instantanée dans les architectures de moteurs de recherche qui se font désormais fort d’indexer toute l’actualité et ce en temps réel.
  • uis, le «World Life Web». L’axe autour duquel tourne toute la planète web n’est plus celui des documents mais celui des «profils». Ce qui change tout, tant sur le plan trivial de l’ergonomie que sur celui - crucial - de l’économie.
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  • Enfin, avec l’Internet des objets vient alors le règne du «World Wide Wear». Les interfaces sont désormais celles de nos vêtements, elles siègent sous la forme d’enceintes connectées au milieu même de nos maisons. Des technologies littéralement «prêtes à porter» autant qu’elles sont prêtes et toujours «à portée». Et, avec elles, l’anecdotisation des régimes de surveillance qui conduit tout droit au «World Wide Orwell».
  • Nous sommes aujourd’hui à l’étape d’après. Celle du «World Wide Fake». Un environnement, un écosystème dont l’essentiel des interactions est artificiellement fabriqué sur la base d’une spéculation qui n’a d’autre but que de s’entretenir elle-même. Issue d’une forme de capitalisme linguistique se déclinant en un capitalisme de surveillance, cette spéculation avait initialement pour but de nous maintenir le plus attentionnellement captifs possible, nous rappelant sans cesse qu’il fallait interagir, notamment par le biais de ces contremaîtres cognitifs que sont les notifications. Mais aujourd’hui le «faux» se déploie au sein des architectures techniques toxiques de plateformes prédatrices qui ont presque totalement phagocyté tout ce qui fut l’espace public du Web, et contraint nos usages à prendre place dans ces espaces privés et privatifs.
  • Aujourd’hui, «de faux internautes avec de faux cookies et de faux comptes sur des réseaux sociaux effectuent de faux mouvements de souris, activent de faux clics vers de faux sites webs [….], créant un simulacre d’Internet dans lequel la seule chose encore réelle ce sont les publicités», écrit Max Read dans un papier pour le New York Magazine.
  • Nous y sommes et dans des proportions encore plus ahurissantes : presque 52 % du trafic internet mondial en 2016 a été généré par des bots. De faux utilisateurs donc.
  • Le faux est souvent l’autre nom du «mensonge». Et on semble découvrir que tout le monde ment sur le Web. Puisque chacun est seul à disposer de ses propres chiffres au service de ses propres certitudes ou de ses propres intérêts comment pourrait-il en être autrement ? On a découvert, presque étonnés, que Facebook avait menti sur les chiffres d’audience de ses vidéos, qu’il mentait également sur les métriques liées à «l’engagement». On a découvert que Google mentait si on lui posait la question de savoir si l’Holocauste avait vraiment existé. On a compris qu’en plus de leurs architectures techniques toxiques, les grandes plateformes disposaient chacune de leur propre régime de vérité - celui de la popularité pour Google et celui de l’engagement pour Facebook - qui rendait encore plus difficile la construction d’un espace culturel commun permettant de faire société
  • Au niveau géopolitique même, de faux comptes utilisant de fausses publicités ont permis d’influencer le résultat de vraies élections. Les technologies de l’artefact, les «Deep Fakes», qui permettent à moindre coût de truquer le réel avec un effet de vraisemblance quasi indétectable, sont aujourd’hui en passe de devenir des technologies «grand public» : on peut grâce à elles remplacer le visage d’un acteur par celui d’un autre dans un film mais également modifier la vocalisation du discours tenu par un homme politique pour lui faire dire ce que l’on veut.
  • Ce faisant, c’est tout ce qui dans notre société permettait d’établir la valeur de preuve d’une image, d’un discours, d’un témoignage ou d’un fait, qui vole en éclats et qu’il nous faut réapprendre à définir et à construire. Voilà des années qu’avec d’autres, je milite pour une prise en compte et une intervention sur la dimension non pas économique mais simplement politique des grandes plateformes.
  • Hannah Arendt est morte en 1975 et n’a donc jamais connu Internet. Dans un entretien de 1974 sur la question du totalitarisme, elle écrivait ceci : «Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n’est pas que vous croyez ces mensonges, mais que plus personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d’agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et, avec un tel peuple, vous pouvez faire ce qu’il vous plaît.» C’est très exactement cela, le risque et la promesse du World Wide Fake si nous n’y faisons rien : la conjugaison d’un emballement spéculatif autour d’une industrie publicitaire de la falsification et de l’altération et l’annonce d’un effondrement de notre capacité collective à faire société dans un espace public commun. Et, avec un tel peuple, vous pouvez faire ce qu’il vous plaît
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    "Aujourd'hui, plus de la moitié du trafic internet mondial est généré par des bots, c'est-à-dire des faux utilisateurs, qui manipulent les audiences et orientent les débats. Et c'est notre capacité collective à faire société qui est en jeu."
Aurialie Jublin

SCANI, Internet autrement - 0 views

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    "la Société Coopérative d'Aménagement Numérique Icaunaise (SCANI) est un fournisseur d'accès internet coopératif qui rassemble particuliers, entreprises et collectivités de l'Yonne. Chaque utilisateur est copropriétaire du réseau et peut influer sur l'avenir de son accès à internet."
Aurialie Jublin

Mark Zuckerberg : "Quatre idées pour réguler Internet" - JDD - 0 views

  • Une idée pourrait être de confier à des organismes tiers le soin de définir des standards sur la diffusion des contenus violents et haineux, et d'évaluer les entreprises sur la base de ces standards. La régulation pourrait établir une base de référence de ce qui est interdit, et exiger des entreprises qu'elles mettent en place des moyens pour réduire au maximum les contenus violents et haineux.
  • Mais décider de ce qui relève de la publicité politique n’est pas toujours évident. Nos systèmes seraient plus performants si la régulation établissait des standards communs pour vérifier l’identité des acteurs politiques.
  • 3. Troisièmement, pour être efficace, la protection de la vie privée et des données personnelles nécessite un cadre harmonisé à l'échelle mondiale. Partout dans le monde, les gens réclament une réglementation complète en matière de protection de la vie privée en accord avec le RGPD (Règlement Européen de Protection des Données), et je suis d'accord. Je pense qu'il serait bon pour Internet que davantage de pays adoptent une réglementation telle que le RGPD comme cadre commun.
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  • 4. Enfin, la réglementation devrait garantir le principe de la portabilité des données. Si vous partagez des données avec un service, vous devriez pouvoir les transférer facilement et de manière sécurisée vers un autre service. Cela donne aux gens le choix et permet aux développeurs d'innover et d'être plus compétitifs.
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    "TRIBUNE - Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, publie dans Le Journal du Dimanche, une longue tribune dans laquelle il dévoile quatre idées pour réguler Internet. Il indique notamment que les gouvernements doivent jouer un rôle plus important dans cette régulation. "
Aurialie Jublin

A viewpoint on Craft and the Internet - Ding Magazine - 0 views

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    "On a recent visit to Barcelona, I was charmed by the Institute for Advanced Architecture of Catalonia's Smart Citizen platform that enables citizens to monitor levels of air or noise pollution around their home or business. The system connects data, people and knowledge based on their location; the device's low power consumption allows it to be placed on balconies and windowsills where power is provided by a solar panel or battery. Smart Citizen is just one among a growing array of devices and platforms that can sense everything from the health of a tomato in Brazil, to bacteria in the stomach of a cow in Perthshire - remotely. This innovation is welcome, but it leaves a difficult question unanswered: Under what circumstances will possession of this data contribute to the system transformation that we so urgently need? What's missing, so far - from the Internet of Things in general, and remote sensing in particular - is a value benchmark against which to analyze the data being generated. We've created a global infrastructure that is brilliant on means, but unambitious when it comes to ends"
Aurialie Jublin

En 2050, internet sera-t-il toujours debout ? - CNET France - 0 views

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    "Pour nombre d'entre nous, Internet est invulnérable. Mais des chercheurs s'inquiètent d'un potentiel "black out". Car la structure du "réseau des réseaux" commence à suivre avec difficulté des usages de plus en plus lourds. Et énergivores."
Aurialie Jublin

FR - A Contract for the Web - 0 views

  • Les gouvernements s'engagent à  :S'assurer que tout le monde peut se connecter à InternetAinsi, n'importe qui, peu importe son identité ou son lieu de résidence, peut participer activement en ligne.Maintenir la disponibilité constante d'InternetAfin que personne ne soit privé de son droit à un accès complet à Internet.Respecter le droit fondamental des personnes à la vie privéeAinsi, tout le monde peut utiliser Internet librement, en toute sécurité et sans crainte.
  • Les entreprises s'engagent à :Rendre Internet abordable et accessible à tousPour que personne ne soit exclu de l’utilisation et de du futur  du Web.Respecter la vie privée et les données personnelles des consommateursAfin que les gens gardent le contrôle de leur privacité et vie en ligne.Développer des technologies qui supportent le meilleur de l'humanité et défient le pireAfin que le Web soit réellement un bien public qui donne la priorité aux gens.
  • Les citoyens s'engagent à :Être des créateurs et des collaborateurs sur le WebPour que le Web présente un contenu riche et pertinent pour tout le monde.Construire des communautés fortes qui respectent un discours civil et la dignité humainePour que tout le monde se sente en sécurité et bienvenu(e) en ligne.Se battre pour le WebPour que le Web reste ouvert et constitue une ressource publique universelle pour les utilisateurs du monde entier, aujourd'hui et à l'avenir.
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  • Nous nous engageons à respecter ces principes et à impulser  un processus de délibération afin de créer un « contrat pour le Web » complet, qui définira les rôles et les responsabilités des gouvernements, des entreprises et des citoyens. Les défis auxquels le Web est confronté aujourd'hui sont redoutables et ont des impacts sur  tous les aspects de nos vies, et non seulement lorsque nous sommes en ligne. Mais si nous travaillons ensemble et que chacun de nous assume la responsabilité de ses actes, nous pouvons protéger un Web réellement au service de tous et toutes.
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    " Le Web a été conçu pour rassembler les gens et rendre les connaissances librement disponibles. Tout le monde a un rôle à jouer pour que le Web soit utile à l'humanité. En adhérant aux principes suivants, les gouvernements, les entreprises et les citoyens du monde entier peuvent contribuer à protéger le Web ouvert en tant que bien public et droit fondamental pour tous. "
Aurialie Jublin

Jaron Lanier: How we need to remake the internet | TED Talk - 0 views

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    "In the early days of digital culture, Jaron Lanier helped craft a vision for the internet as public commons where humanity could share its knowledge -- but even then, this vision was haunted by the dark side of how it could turn out: with personal devices that control our lives, monitor our data and feed us stimuli. (Sound familiar?) In this visionary talk, Lanier reflects on a "globally tragic, astoundingly ridiculous mistake" companies like Google and Facebook made at the foundation of digital culture -- and how we can undo it. "We cannot have a society in which, if two people wish to communicate, the only way that can happen is if it's financed by a third person who wishes to manipulate them," he says."
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