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"Cet appareil, le smartphone, est indubitablement le grand oublié de l'édition. Or, à moyen terme, il deviendra l'un des principaux vecteurs de croissance du livre numérique. Et pas seulement parce qu'une part non négligeable des smartphones vendus aujourd'hui disposent d'écrans toujours plus grands et confortables (les fameux « phablets »), mais aussi parce que c'est l'appareil (potentiel) de lecture le plus répandu dans le monde, très loin devant la tablette et la liseuse. Le problème est que nous n'y portons pas vraiment attention alors que, dans le même temps, les développeurs d'apps cherchent à toujours plus adapter leur solution aux usages du téléphone intelligent. Pour le livre numérique, le téléphone ne serait presque qu'une contrainte aujourd'hui : c'est à peine si nous cherchons à fournir la meilleure expérience de lecture possible sur ce type d'appareil. La réalité est que nous ne songeons quasiment même pas à le prendre en compte quand nous créons des livres. Même Apple, avec son format iBooks Author, oublie très largement le smartphone, ce format n'étant en effet pas lisible sur iPhone et iPod. C'est une énorme erreur. Nous perdons là une occasion précieuse, nous refusons juste de nous adapter afin de profiter d'un marché gigantesque."

"Alter ego littéraire de Netflix, le nouveau service de lecture numérique illimitée contre souscription Oyster a été lancé au cours du mois de septembre, tarifé quelque 9,95 $ mensuels, et propose désormais un écosystème de 100.000 ebooks à ses lecteurs que ce soit via tablettes ou smartphones. Mark Coker, PDG de Smashwords, vient de révéler la part de redevance destinée aux auteurs concernés. "Comme un auteur ou un éditeur Smashwords, vous gagnerez 60 % du prix de détail de votre livre à chaque fois qu'un abonné Oyster lit plus de 10 % de votre livre, à partir du début. C'est un modèle auteur-friendly. C'est le même taux que les auteurs Smashwords gagnent quand nous vendons des ebooks à travers les grands détaillants comme Apple et Barnes & Noble"."

"Les éditeurs opèrent globalement leur migration vers le numérique avec l'objectif de produire des contenus éditoriaux plus interactifs. Selon le premier baromètre de l'offre de livres numériques en France réalisé par KPMG à l'occasion du Salon du Livre de Paris, si 24% des éditeurs sont encore réfractaires, ce chiffre ne doit pas occulter le fait que plus de six éditeurs sur dix ont actuellement pris le virage numérique. Ils sont désormais plus de la moitié à proposer des offres enrichies considérant que la technique le permet à moindre coût. Les premiers clients de ce marché en pleine croissance ne sont pas les lecteurs eux-mêmes, mais Amazon et Apple. La question cruciale est d'arriver à distribuer directement les titres aux lecteurs et à en faire la promotion sans passer par les grandes plateformes de distribution de livres numériques."

"Si le discours de Nicolas Colin est stimulant, force est de constater qu'il porte également ses propres limites. En nous appelant à être innovant sur de nouveaux secteurs industriels il semble croire que le règne des Gafa [Google, Amazon, Facebook, Apple) est là pour durer éternellement, comme s'il ne pouvait y avoir d'innovation en dehors de leurs modèles, alors que ceux-ci révèlent chaque jour leurs limites, en terme de monopole, d'intrusion, de surveillance notamment… Bien sûr, nous avons de vraies lacunes, notamment en matière de financement de l'innovation et d'écosystème pour le promouvoir. Est-ce seulement en faisant tomber les barrières réglementaires que nous règlerons le problème ? Ne risque-t-on pas seulement de remplacer les monopoles d'hier par ceux de demain ? "

"Quel est le top 10 des ebooks les plus téléchargés sur iBooks la librairie d'ebooks d'Apple, sur iPad et iPhone ? Quelles sont les tendances du printemps 2014 en matière de lecture numérique ? Les lecteurs et les lectrices semblent plutôt enclins à lire des livres numériques légers invitant à l'évasion, l'amour et l'humour, mais pas que… Voici le top 10 des ebooks les plus téléchargés sur iPhone, iPad, Mac au 21 avril 2014"

"Les «plateformes» du Net. Il faudra vous faire à cette expression, tant elle est aujourd'hui collée aux lèvres de toute personnalité, politique ou membre de comités de réflexion, en charge de réfléchir à la politique numérique en France et en Europe. Qui sont ces «plateformes»? Google, Apple, Amazon, Facebook... bref, tout ce qui ressemble à de grosses entreprises qui fournissent contenus, services ou appareils à des millions d'utilisateurs à travers le monde. De préférence donc, des gros poissons. Américains, aussi. Que faut-il en faire? A priori, leur taper dessus. Ou en termes plus feutrés, en «contrarier» leur émergence et leur développement, avec des actions politiques, ou industrielles. Telle est en tout cas l'une des conclusions majeures du volumineux rapport du Conseil national du numérique, précisément consacré à la «neutralité des plateformes», remis ce vendredi 13 juin à Bercy."

"La sortie du nouveau Kobo Aura H2O a donné l'occasion à Michael Tamblyn (Président de Kobo) de s'exprimer sur le marché actuel sur DigitalBookWorld. Certains prétendent que les smartphones et les tablettes rendent déjà les liseuses (eReaders) obsolètes. Pas si sûr, enlever les liseuses c'est peut-être bien se couper d'une très grande partie du marché. Les chiffres de ventes donnés par Hachette le révélaient déja avec la part faible d'acteurs comme Apple et Google -pourtant hégémoniques dans leurs catégories-."

"Cela n'aura pas trainé longtemps. Quelques semaines seulement après le rachat de ComiXology par Amazon (non, non, rien de changera), celui-ci vient tout juste de mettre à jour ses applications Android et IOS. Un changement de taille avec des achats de BD qui se font désormais sur le site de l'éditeur et non plus directement au sein de l'application. Le but est d'éviter que Google et Apple ne puissent toucher les 30% de commissions des achats in-app. L'utilisateur n'aura qu'à s'adapter..."

"Si comme moi, vous imaginez le futur dépourvu de personnes qui se lèchent les doigts pour tourner les pages et que vous croyez donc en la mort du livre papier au profit des livres numériques, vous admettrez que construire des bibliothèques, s'il n'y a pas de livres n'a pas beaucoup de sens. C'est avec ce même scepticisme que j'ai répondu à Michael «Mais tu crois vraiment qu'il y aura des bibliothèques dans le futur, si on peut déjà télécharger tout Stieg Larson sur son iPad depuis chez soi? »"

"Pourquoi, l'évolution est-elle plus lente en France et que pèsera le numérique à terme ? Dans les pays anglo-saxon où la différence de prix entre le livre numérique et le livre papier est conséquente, les gros lecteurs ont pratiquement tous acheté une liseuse vendue à des prix très attractifs. En France, c'est Apple avec son iPad qui est entré le premier sur le marché, avant la Fnac et Amazon. Or l'iPad est plus cher qu'une liseuse et moins agréable pour la lecture soutenue. Par ailleurs, il y a une France des libraires pour défendre le livre. Néanmoins, dans les années qui viennent, je serais étonné que le numérique n'atteigne pas les 15 % des ventes de littérature..."

"Le marché du livre numérique représente 3,1% du chiffre d'affaire total de l'édition française (source Syndicat National du Livre), qui pèse au global près de 82 millions d'euros. Mais ce marché est trusté par des mastodontes comme Amazon ou Apple, et les acteurs français peinent à s'imposer. Face à ce monopole , Guillaume Decitre, Valérie Heppe Collin, et Éric Daspet, trois spécialistes du monde du livre et du web ont lancé TEA, une start-up qui développe une solution en open source destinée aux professionnels du livre."

"Alors que le marché des ebooks est dominé par des applications propriétaires qui empêchent le propriétaire d'une liseuse Kindle de lire un livre numérique vendu à la Fnac, et vice-versa pour le possesseur d'une autre marque de liseuse, Readium pourrait bien renverser la domination des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) dans le secteur. Cette application, développée avec un code source ouvert, permet en effet de lire n'importe quel livre numérique sur n'importe quel support ; Avec l'adaptation de Readium pour le secteur de l'édition français, le marché du livre numérique devrait enfin décoller en France."

"Mais pourquoi donc Google déciderait-il de ce que je lis ? La société n'est même pas une part de marché significative dans les ventes de livres par rapport à Amazon, Apple ou Kobo."

"Booknet Canada a publié une étude faisant le bilan du marché du livre numérique dans le pays. On y apprend plusieurs choses intéressantes, en voici les chiffres clés. 90% des éditeurs canadiens publient des ebooks, 74% d'entre eux pensent que ce nouveau marché leur permet d'augmenter les ventes, d'ailleurs pour un éditeur sur 3, les ebooks représentent 10% des revenus en 2013. 45% des maisons d'édition ont au moins une personne dédiée au numérique en interne. 61% des maisons vendent des ebooks aux bibliothèques. 27% des éditeurs publient des éditions 100% numériques, 22% des applications mobiles, 19% du livre enrichi et 15% proposent des Bundle (papier + numérique). Quant aux revendeurs de livres numériques, les éditeurs canadiens travaillent avec Kobo (acteur canadien) pour 93%, avec Amazon (83% des éditeurs) et Apple 76%."

"Google, Apple, Facebook et Amazon dominent le web, nous dit-on. Pour Octavio Kulesz, philosophe et éditeur argentin, c'est la montée en puissance des acteurs chinois du numérique qu'il faut observer et comprendre. " Entretien avec Octavio Kulesz : "Comprendre les compagnies numériques chinoises d'un point de vue non-occidental est à mon avis essentiel, non seulement pour les chercheurs, mais aussi pour les entrepreneurs et les décideurs politiques."

"Dernière étude de Nielsen qui confirme qu'Amazon détient 57% du marché du livre numérique aux Etats-Unis. Des résultats qui couvrent le troisième trimestre 2014. Derrière suivent Barnes and Noble et Apple avec respectivement 14 et 6%. Des marges de manoeuvre bien difficiles pour les éditeurs, le conflit avec Hachette l'a prouvé. On comprend que des nouvelles offres comme Kindle Unlimited se présentent comme des spectres de la part d'un acteur aussi monopolistique (via Livres-Hebdo)."

"Les principaux enseignements de ce sondage : Des acteurs de l'innovation qui se sont intégrés dans le quotidien des Français et comprennent mieux le marché que les entreprises traditionnelles…"

"Je sais que l'idée est audacieuse mais j'aurais bien envie d'appliquer la règle « 80-20 » à la fabrication de livres numériques. Cette règle, Apple en a fait un cheval de bataille par exemple, conseillant aux développeurs d'apps de la suivre autant que faire se peut. Aussi, l'entreprise la présente comme un principe fondamental pour établir une stratégie de design : 80 % des utilisateurs se contentent de quelques fonctionnalités et les 20 % restants utiliseront les autres, classez les fonctionnalités de votre app dans ces deux catégories et tout se passera pour le mieux. Dire que tout a commencé avec Pareto, qui fut repris par l'administration états-unienne dans les années 60 et qui est aujourd'hui relayé par des géants de la Silicon Valley. Donc, si le principe sert le commerce et le design, pourquoi ne pourrait-il pas servir la fabrication de livres numériques ?"

"Les DRM semblent actuellement sur la sellette pour diverses raisons (cf. actus relatives). Mais en octobre, l'on apprenait que Sony travaillait à une nouvelle solution de verrou numérique, alternative qui se destinerait à permettre le commerce d'ebooks d'occasion. Si la firme se refuse encore à tout raconter publiquement, The Digital Reader a obtenu quelques précisions. Comme les concurrents Amazon, Adobe et Apple dominent le segment commercial, le projet de la firme japonaise viserait plutôt d'autres marchés et nouveaux modèles d'affaires."