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"La BookExpo America (BEA) 2015, la plus grande foire-exposition de livres annuelle aux Etats-Unis, qui vient de se terminer, a non seulement renforcé les échanges culturels sino-américains, mais a également présenté les accomplissements de l'industrie de l'édition chinoise. La Chine, accueillie pour la première fois en tant qu'invitée d'honneur du Forum sur le marché mondial de la BEA, a envoyé à l'exposition près de 500 professionnels venant d'environ 150 entreprises et groupes d'édition différents. Selon les chiffres officiels, les éditeurs chinois ont signé 1 328 accords de droits d'auteur avec des homologues internationaux lors de la BEA 2015, preuve convaincante prouvant que l'édition chinoise, ainsi que les livres publiés en Chine et concernant la Chine, ont attiré davantage d'attention dans le monde entier. Les éditeurs participant à l'exposition se sont mis d'accord sur le fait qu'avec le développement économique et social impressionnant des dernières décennies, la Chine s'est développée en une grande puissance mondiale, à laquelle les lecteurs occidentaux s'intéressent plus que jamais. "

"L'Inde et la Chine font partie des pays en voie de développement les plus avancés par rapport à la question du numérique dans l'édition. D'un côté, l'Inde possède un capital humain bien préparé à l'environnement informatique ainsi qu'une industrie éditoriale et de plateformes en ligne solides. De l'autre, la Chine dispose d'un volume de marché exceptionnel, de grandes ressources économiques, et d'une aide importante de l'État. Elle est actuellement l'un des plus grands acteurs de l'édition numérique dans le monde. Toutefois, les deux pays sont confrontés à divers défis et difficultés selon leur contexte."

"Le livre numérique a cet avantage incontestable sur son homologue imprimé, c'est qu'il peut se diffuser instantanément dans le monde entier en se défiant des distances. A condition, bien entendu, que les contraintes commerciales sur les territoires soient levées. Et c'est loin d'être le cas malheureusement pour tous les francophones à travers le monde, qui sont dans l'impossibilité de se procurer des livres numériques. Un comble, vous me direz. Heureuse initiative aujourd'hui en Chine, celle de la librairie Laowai-Ebooks. Cette librairie numérique a été conçue par des expatriés et pour des expatriés. Sur ce site, vous pouvez acheter tous les livres numériques disponibles en France, au prix de la France, le jour de leurs sorties en France."

"Si le livre numérique est en pleine expansion au Bresil et en Chine, il a du mal à trouver sa place dans les pays en voie de développement. [...] Pour Amar Aribi, président de l'association nationale de l'édition numérique, l'édition électronique en Algérie n'a pas de public. Des moyens adéquats doivent être mis en place afin d'aider le livre électronique, à l'image du livre classique. L'intervenant révèle que le livre électronique n'a pas pu trouver sa place au SILA, puisqu'il a été interdit par les organisateurs. L'intervenant reconnaît, cependant, que depuis deux ans, il y a un retour du public."

"L'industrie chinoise de l'édition numérique est en hausse depuis le début des années 2000, et le mouvement ne fait que s'amplifier depuis quelques années. À l'origine de cette explosion, la popularité des smartphones, qui fournissent à la population un moyen de lire au format numérique. Une étude de RnR Market Research évalue le poids du secteur à 42 milliards € pour la fin 2014."

"Pearson a publié ses résultats pour l'année fiscale 2012 (9,2 milliards de dollars). Les ebooks représentent maintenant 17% des revenus mondiaux de Penguin (12% en 2011). La hausse la plus importante a été aux Etats-Unis. Ils pèsent 30% de l'ensemble des revenus de l'éditeur (20%). Avec cette tendance, Penguin va continuer à développer son catalogue d'ebooks en Australie, Inde, Brésil et Chine en lançant des livres directement en numériques. Parallèlement, Penguin a également constaté une très forte hausse des ventes de ses applications, tirées par les licences comme LEGO ou Moshi Monsters. Elles affichent une progression de 200%. Penguin signale la bonne performance de l'éditeur DK, partenaire d'Apple au lencement en janvier d'iBooks Author 2. Le catalogue comporte maintenant plus de 50 titres interactifs."

"C'est Xin Li, de la bibliothèque académique Cornell, qui s'est intéressée à ce bibliothécaire "d'un genre entièrement nouveau". Elle a rencontré Yao Fei, jeune bibliothécaire de la Tsinghua University Library (Chine), qui a mené le projet de Xiao Tu, puisque c'est le sobriquet dont est affublé ce robot de référence. L'entrevue complète est en ligne sur le site de la bibliothèque de l'université Cornell : j'aimerais en rappeler les lignes les plus susceptibles d'orienter, de modifier le regard du bibliothécaire "en ligne" dans le paysage francophone. Moins qu'une traduction, il s'agit plus d'en donner une restitution."

"La stratégie numérique adoptée par le musée CMoDA combine l'Offline2Online (O2O) pour frapper au cœur de la culture numérique émergente [...] Le musée CMoDA sera ainsi le pionnier de la sensibilisation par voie numérique aux autres musées de Chine et 2012 en sera l'apogée."

"Octavio Kulesz est un philosophe et éditeur argentin qui a mené une étude en 2011 consacrée à l'édition numérique dans les pays en développement. Pour notre numéro spécial, consacré au livre numérique dans l'hémisphère sud, Lettres numériques est parti à la rencontre de ce spécialiste des phénomènes digitaux dans des régions aussi diverses que l'Amérique latine, le monde arabe, la Russie, l'Inde ou la Chine. "

"Nous vivons une époque paradoxale. Alors qu'il n'a jamais été aussi simple, grâce au numérique, de réserver une place pour un concert, une pièce de théâtre, une exposition ou d'acheter un morceau de musique ; alors qu'il n'a jamais été aussi facile, grâce aux réseaux sociaux et aux sites, de livrer son avis et son commentaire sur un livre lu ou un film vu, l'amateur de pratique culturelle se retrouve souvent… « e-perdu ». Selon les premiers résultats de l'enquête internationale rendue publique, jeudi 19 juin, par le cabinet de conseil Kurt Salmon, « l'hyper-choix culturel » à portée de clics s'avère « anxiogène » et « vécu par 80 % des personnes interrogées comme un frein ». Réalisée auprès de 4 000 consommateurs en France, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et en Chine, en prélude aux rencontres du Forum d'Avignon (think tank sur les liens entre culture et économie) les 6 et 7 novembre à Bruxelles, cette enquête tente de mesurer si l'instantanéité offerte par le Web modifie la manière de « consommer » la culture. Apparemment, les « freins majeurs » aux usages culturels ne changent pas. Pour les musées, c'est la crainte de faire la queue qui arrive en tête (citée par 72 % des Français interrogés) ; pour les livres, le prix (69 %), la difficulté d'identifier des titres qui plairont (51 %) et le manque d'information (48 %) ; enfin, pour les spectacles et le cinéma, c'est encore le prix (72 %) mais aussi le risque de séance complète qui font hésiter à sortir."

"J'ai pu participer au 80ème congrès mondial des bibliothèques grâce à une bourse du comité français de l'IFLA (CFIBD), que je remercie ici. La session sur le dépôt légal des livres électroniques m'a particulièrement intéressé. Elle a permis d'effectuer un rapide tour d'horizon des pratiques de dépôt et de conservation des ebooks par six bibliothèques nationales : France, Allemagne, Japon, Chine Croatie, Indonésie."

"Google, Apple, Facebook et Amazon dominent le web, nous dit-on. Pour Octavio Kulesz, philosophe et éditeur argentin, c'est la montée en puissance des acteurs chinois du numérique qu'il faut observer et comprendre. " Entretien avec Octavio Kulesz : "Comprendre les compagnies numériques chinoises d'un point de vue non-occidental est à mon avis essentiel, non seulement pour les chercheurs, mais aussi pour les entrepreneurs et les décideurs politiques."