Group items tagged

"On parle désormais moins de e-learning et davantage de digital learning, c'est une bascule qui peut être perçue de deux manières : purement marketing, sémantique, le terme e-learning étant un peu vieillot", ou comme s'agissant "d'accompagner la grande vague de digitalisation que nous vivons tous au sein de l'entreprise". C'est ce qu'estime Jérôme Bruet, directeur général de l'éditeur e-doceo spécialisé dans les logiciels et services de formation, à l'occasion du salon iLearning forum organisé à Paris les 26 et 27 janvier 2016. Pour lui, le "digital learning" va plus loin que l'e-learning car il correspond à une intégration du numérique dans "tous les maillons de la chaîne de formation".

L'Afinef (Association Française des Industriels du Numérique de l'Education et de la Formation) a publié ces derniers jours son Baromètre du e-learning 2014 en France. L'enquête conduite entre les mois d'avril et juin sur un panel de 300 entreprises a révélé une très bonne adoption du e-learning par 90% d'entre elles.

La formation est l'un des secteurs les plus radicalement transformés par la transformation numérique des entreprises. L'avènement du e-learning est l'un des symboles de cette transformation qui a vu les méthodes de transmission de connaissances se digitaliser massivement. Comment la gamification du e-learning peut-elle changer la donne tout en contribuant à améliorer l'efficacité des stratégies de formation des entreprises ?

Sally-Ann Moore, fondatrice et directrice générale d'une série de conférences et expositions dédiées à l'e-learning, est revenue à l'occasion d'une web conférence du FFFOD le 18 avril [2] sur les tendances 2017 de l'e-learning. Selon Sally-Ann Moore, si 10 % seulement des entreprises françaises ont recours à l'e-learning, il évolue rapidement, avec de grandes tendances : la gamification et le succès des Moocs. La gamification (une méthode), qu'il ne faut pas confondre avec les serious games (un produit), permet de fidéliser les utilisateurs, à l'aide de concours, de systèmes de points ou de votes. Les Moocs quant à eux s'avèrent adaptés à l'offre de certification, comme le prouve le Mooc CAP pâtisserie qui a séduit près de 160 000 personnes.

Inaugurée il y a quatre mois par l'ANLCI et le FPSPP et l'agence Erasmus+, la plateforme de formation en ligne dédiée à la lutte contre l'illettrisme semble avoir trouvé son public. « Depuis le lancement de la plateforme le 8 mars 2016, 1 808 parcours de formation ont été suivis par les conseillers d'Opca et de Fongecif, Pôle emploi, les Missions locales, les réseaux associatifs, les collectivités et administrations publiques, etc. », se félicite Anaïs Serhouni, chargée de mission formation de base en entreprise à l'ANLCI. Le dispositif repose sur deux modules e-learning ouverts à tous visant à préciser les enjeux de l'illettrisme, la manière de déceler des indices révélateurs et la façon d'aborder cette question avec les personnes concernées, « sans les stigmatiser », précise-t-elle.

Le développement d'outils d'apprentissage en ligne appelle à son tour de nouvelles compétences : dans les services formation des entreprises, des lieux d'enseignement ou des startups du numérique, on commence à recruter des experts en e-learning.

"Apprendre en un claquement doigt. C'est la dernière tendance en matière de formation. Après une récente et fulgurante évolution du domaine de la formation à distance et un développement croissant du e-learning, place à la formation sur mobile et tablette."

"La première génération des outils de e-learning et des Moocs a été un échec. Il n'y a pas eu de révolution pédagogique", déclare Yves Barou, président de l'Afpa. Il s'exprime le 23 novembre 2016 lors d'une table ronde sur le devenir de l'acte de formation à l'horizon 2030, organisée dans le cadre du congrès Nouvelle vie professionnelle (1). "Il nous faut inventer la pédagogie multimodale de demain. Et la France n'est pas si mal positionnée en la matière", assure-t-il.

Le e-learning connaît dans le secteur de la coiffure un démarrage en douceur. Justifiée notamment par la volonté de réduire les coûts de formation, en raison de la réduction des prises en charge, la formation à distance permet de faciliter l'accès à la connaissance (même technique), parfois avec une validation présentielle en clôture de formation. Les professionnels qui conçoivent ces formations en ligne ont adopté des modèles économiques différents (abonnement, vente des vidéos à l'unité, packages...) et se positionnent également sur des supports différents (step by step en vidéo, appli mobile avec têtes en 3D...).

D'une expérience de serious game "est venue l'idée d'utiliser les données des apprenants comme l'élément clé de la formation, en essayant d'inverser la logique pour parler d'expérience apprenante", témoigne Nicolas Rolland, directeur innovation, culture et formation chez Axa France, le 15 juin 2016 lors du congrès LTD organisé par Arcaneo (1) à Paris. "Notre métier n'est plus de calculer le nombre d'heures passées en formation mais la progression de chacun", souligne-t-il. Pour Fatiha Banna, de l'éditeur Gamelearn à l'origine de ce jeu sérieux, il s'agit aussi d'éviter le taux d'abandon des dispositifs d'e-learning classique, de l'ordre de 75 %. Une préoccupation également pour Bouygues Telecom qui a souhaité, avec ce produit, "faire preuve de rupture dans les plans de formation, dans une optique de réduction des coûts", signale Clément Scheebeli, chef de projet e-learning

"La Région Ile-de-France lance son Appel à manifestation d'intérêt (AMI, dont l'objectif est de soutenir des expérimentations dont l'action ne pourra excéder 24 mois et qui portent sur des formations hybrides (blended learning) et des formations 100 % à distance, notamment pour l'« Anglais à visée professionnelle ».  La priorité sera donnée aux parcours qui visent un titre inscrit au RNCP et /ou éligibles au CPF ou une certification dans le cas des langues. Les projets devront  cibler les demandeurs d'emploi et les jeunes en insertion professionnelle franciliens."

Obligatoire dans tous les secteurs d'activité depuis un décret de décembre 1998, le Caces est l'équivalent du permis de conduire pour les professionnels des engins de chantier à conducteur portés ou télécommandés et autres équipements de levage. Il est délivré en formation initiale pour une durée comprise entre cinq (équipements de levage) et dix ans (engins de chantiers), donc renouvelable par voie de formation continue. C'est ce dernier marché qui concerne la nouvelle offre de l'AFT-IFTIM, avec un recyclage Caces cariste catégories 1 à 6 (voir encadré).Le site de la formation e-cariste : www.aft-iftim.com/

Même en période de crise, nombreux sont les employeurs qui éprouvent des difficultés à recruter. La raison avancée serait que les compétences ne correspondraient pas aux besoins de l'entreprise. Cet argument n'est pas nouveau et les entreprises doivent aussi s'impliquer de façon plus intense dans la formation de leurs employés et de leurs cadres afin de créer un vivier de ressources à même de répondre à leurs attentes. L'option à privilégier est de mettre en place une stratégie de formation et de s'appuyer sur l'E-Learning. Le retour sur investissement dans cette forme d'apprentissage donnerait des résultats très encourageants.

Le 24 novembre prochain, de 11h30 à 12h30, la FFFOD organise un webinaire pour présenter les conclusions de sa publication "La crise, grand accélérateur du digital learning", issue de 450 témoignages de financeurs, prescripteurs, OPCO, organismes de formation et entreprises.

"Le Crefop - Université Paris Ouest Nanterre La Défense lance un diplôme universitaire gestion opérationnelle des actifs immobiliers (Property Management) en partenariat avec le lycée Maximilien-Perret d'Alfortville. Il s'agit d'un DU de niveau bac + 3. La formation peut être suivie en alternance à raison d'une semaine en formation et de 2 à 3 semaines en entreprise, sur une durée de 620 heures. IGS formation continue ouvre une formation de « responsable formation développement » en août prochain. Le cursus se déroule en 4 mois à temps partiel. De nombreuses ressources seront proposées en e-learning conçues en partie en partenariat avec le Cned."

La formation en ligne a mis du temps à s'imposer, mais aujourd'hui, elle rattrape son retard en France. L'an dernier, elle a progressé de 25%. 84% des entreprises de plus de 500 salariés proposent désormais des parcours de formation en ligne. Découvrez l'infographie de Silk Road qui résume la situation

Le leader du e-learning OpenClassrooms lance un parcours de Data Scientist, en partenariat avec CentraleSupélec. La formation cumule plusieurs avantages : elle est diplômante, 100% en ligne, accessible à bac+3 et s'étend sur six mois.

Les demandeurs d'emplois auront accès dès le mois de juillet à de nouveaux outils en ligne. Cette nouvelle plateforme nommée "Emploi Store" réunira les services digitaux liés à la formation et à la recherche d'emploi : MOOCs, e-learning, serious games, applications mobiles ... Ces services seront organisés autour de quatre grandes thématiques 

Vous en avez peut être entendu parler ou vous a-t-on proposé une formation selon cette modalité. Que recouvre cette façon de se former.

"À en croire le dernier baromètre de l'économie numérique de juin 2014, 77 % des Français n'ont jamais entendu parler des Mooc, ces Massive Open Online Courses, particulièrement médiatisés en France depuis 2013 et la mise en ligne de la plateforme France Université Numérique (FUN) sous la houlette du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. « Il faut l'avouer : les Mooc demeurent encore des Ovni pour le grand public », avouait Charles Juster, le directeur de la communication de Médiamétrie, l'institut à l'origine de cette consultation en introduction du colloque "Le numérique pour enseigner autrement" organisé par l'université Paris-Dauphine, les 27 et 28 juin 2014. A contrario, toutefois, près de 80 % des mille internautes interrogés par les sondeurs avouaient connaître l'existence du e-learning et apprécier les possibilités ouvertes par le digital en termes d'éducation et de formation."