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L'ESSEC a passé le cap : faire concevoir un cours par les élèves eux-mêmes. - Pourquoi ? le fossé générationnel a un impact sur la transmission de la connaissance, le message et son intérêt peuvent ne pas être interpretés/compris à 100% par les étudiants. On apprendrait mieux quand on connaît d'abord ses besoins, que l'on sait pourquoi on doit apprendre. - comment ça se passe ? les professeurs ont chacun présenté la connaissance qu'ils pouvaient apporter, les élèves travaillent par groupe sur le cours qu'ils pourraient concevoir. Après présentation des différentes propositions, un vote est réalisé pour choisir un seul cours et le professeur associé. Pendant plusieurs mois ensuite, des élèves volontaires travailleront avec le professeur pour élaborer le cours. Les élèves devront être actifs, en allant sur le terrain, se rendre compte des besoins qu'ils ont pour imaginer le cours. C'est la deuxième fois que l'ESSEC tente l'expérience, auparavant avec 5 cours, cette fois-ci avec seulement un seul car c'est long à mettre en place.

"La connaissance prend une place de plus importante dans nos économies et nos sociétés, à tel point qu'une nouvelle expression est venue baptiser cette phase de développement : l'économie de la connaissance. Caractérisée par le rôle croissant de la production, de la diffusion et de l'utilisation des savoirs (le capital dit intangible ou immatériel) dans la compétitivité des entreprises et des nations, cette économie de la connaissance requiert d'enseigner aux futurs citoyens et travailleurs un ensemble rénové de compétences, en partie différent de celui développé à l'ère industrielle."

Synthèse du rapport l'école en 2030 publié par Wise à partir d'un panel de 650 personnes issues de la communauté de Wise. Quelques points clés : les contenus en ligne seront la 1er source des savoirs pour 43% des personnes interrogées (29% pense qu'ils seront toujours amenés dans l'enceinte de l'école), les compétences personnelles pour 75% des personnes interrogées constitueront les fondamentaux, les compétences pratiques et savoir faire pour 59% des personnes, et les savoirs académiques viennent derrière avec 42% des personnes qui pensent qu'ils resteront le principal des acquisitions des connaissances, les diplômes seront aussi challengés par les certifications des entreprises (aussi important), le professeur quant à lui verra son rôle évolué vers plus d'accompagnement, mentor des élèves que de transmission des connaissances, plus d'individualisation des apprentissages, moins de financement public de l'école et plus de participation financière des familles,...

Le Forum de coélaboration de connaissances enseigne aux élèves comment écrire un texte peaufiné. En leur montrant le processus itératif de l'écriture pour arriver à un texte peaufiné, les TIC offre de nouvelles possibilités en milieu scolaire.

Ninon Louise LePage, pédagogue qui a enseigné au Canada, développe un modèle d'école pour demain holistique. Elle pose l'élève au coeur du projet Bubules. Elle fait plusieurs constats : les élèves sont perdus dans une mer d'informations avec les nouvelles technologies, ils ont besoins e repères pour construire leurs savoirs.  Parallèlement, le rôle du professeur ne devrait pas se cantonner à être un spécialiste des dernières applications technologiques, qui ne sont pas forcément très pédagogiques. Selon elles, ou bien elles proposent à l'élève de mémoriser du savoir académique, soit elle fait appel à ses connaissances pour les tester. Mais selon Ninon Louise LePage, l'apprentissage pour l'élève devrait varier entre expérience et apprentissage intellectuel pour organiser son savoir (ce que ne permet pas la pédagogie par projets). Ainsi, elle propose un cahier numérique ou l'on aiderait l'élève à construire son savoir, y seraient postées des vidéos/images.. l'élève pourrait y faire ses comptes-rendus. Les parents et les professeurs pourraient suivre ses avancées. 

Le marché des EdTech  Réflexion de Watters: les technologies ne transforment pas l'éducation. Elles prétendent offrir une éducation personnalisée mais à l'instar des algorithmes de google, les technologies normaliseraient la conduite de l'élève, ne lui permettant pas d'essayer quelque chose de nouveau. Pour Seymour Papert, fondateur des TICE, l'enjeu est de permettre à l'enfant à programmer l'ordinateur, apprendre à construire ses propres connaissances avec l'ordinateur. 

 L'Assemblée des directeurs d'instituts universitaires de technologies  "fil rouge le thème de l'évaluation." "Un thème fédérateur nécessairement : non seulement parce que l'évaluation est partout aujourd'hui, comme l'avaient parfaitement mis au jour les contributeurs au colloque de l'ADMÉÉ 2011, mais aussi parce que dans sa version certificative, avec le DUT, elle a joué et joue encore un rôle extrêmement structurant dans la dynamique de réseau nourrie par l'ADIUT. Et j'ajouterai aussi parce que, dans l'esprit de ses membres, elle ne se résume pas à un produit final : l'évaluation, c'est une démarche, ou plus exactement une pluralité de démarches qui sont autant de jalons pour mener bien sûr à l'obtention d'un diplôme … et à l'insertion professionnelle. Et y figurent en bonne place le PPP, déjà mentionné, et toutes les initiatives en émergence ou en voie de consolidation autour de l'évaluation des formations et des enseignements." -évaluation des enseignements par les étudiants -évaluation des enseignants -les apports du numérique dans l'auto-évaluation de l'étudiant et de l'enseignant -l'évaluation des connaissances -la dimension éthique de l'évaluation

Le partage et la création de savoirs sur les plateformes de l'internet posent de nouvelles perspectives aux "humanités". Les "digital humanities" seront animées par des chercheurs, enseignants, amateurs, qui auront assimilés des compétences de programmation et de traduction pour produire une connaissance exploitable par la communauté.

"Les «Massive Online Open Courses» proposent des mini-cursus gratuits durant plusieurs semaines sur Internet, parfois gratifiés de certifications ou badges de compétences. Ils connaissent un immense succès... surtout chez les cadres de plus de 30 ans."

Face à l'univers d'internet, les enfants peuvent être vite démunis et être confrontés à différents dangers. Tout comme on apprend aux enfants progressivement les dangers de la circulation pour qu'ils puissent s'y insérer en connaissant les règles de conduite, l'ingénieure Ninon Louise LePage propose qu'on fasse la même chose avec internet. 

un nouveau centre de recherche sur le jeu dans l'éducation, le développement et l'apprentissage. La Fondation Lego a déboursé un total de 4 millions de livres (5,52 millions d'euros) pour financer ce programme, dont les détails ne sont pas encore connus. On peut se reporter à l'objectif de la Fondation, qui est de « construire un futur dans lequel l'apprnentissage par le jeu permettra aux enfants d'être plus créatifs, impliqués, et ouverts à la connaissance tout au long de leur vie »

Nicolas Bordas, membre du TEDxCeED pense l'éducation à l'ère du numérique dans laquelle la connaissance est à portée de main : - insister sur le partage d'expériences pour transmettre le goût d'entreprendre - donner une plus grande place aux arts à l'école dans un espace avec moins de contraintes par l'adulte (cf Room 13 en Ecosse).

Article autour de la publication de l'ordre matériel du savoir de Françoise Waquet. Grâce aux outils papier ou numérique, grâce aux objets, comment la science en tant que savoir est transmis, à partir de l'analyse des outils de travail des chercheurs. Un extrait : «employés pour repérer et traiter l'information, pour produire et transmettre», qui se réfèrent tant à l'écrit, à l'imprimé, qu'à l'image et au numérique, et qui, récents ou archaïques, continuent à coexister pacifiquement : le livre, le séminaire, le carnet, les fiches, les polycopiés, les PDF, le poster («forme actuellement dominante de la communication scientifique»), l'archive, la loupe, le graphique-arbre, l'article (en format IMRAD : «Introduction, Methods, Results and Discussion»,) le e-journal, le «cahier de laboratoire», les images (du croquis à l'imagerie médicale), les bases de données, les Moocs, la photographie, ou encore le corps humain lui-même, la main, les bouts des doigts, les organes sensoriels et leurs extensions (du télescope aux rayons X)… En somme, un inventaire raisonné de ce qui se trouve au quotidien «sur la table du savant» - souvent un capharnaüm - et qui, dans sa matérialité, éclaire aussi d'une lumière particulière la façon dont «viennent les idées» et les connaissances, dont elles sont communiquées, conservées, reprises…

"Les enfants du numérique sont habitués à recevoir l'information très rapidement. Ils aiment les processus parallèles et le multitâche. Comme le dit le philosophe Michel Serres, ils n'ont plus la même tête. Qu'en est-il exactement? Est-ce une affaire de génération? Ces nouveaux schémas de pensée s'imposent aux éducateurs. L'École doit les prendre en compte. Pas seulement en adaptant ses méthodes, mais en s'inventant un nouveau rôle dans une société vouée à la consommation instantanée de la connaissance."

Pour Serge Abiteboul, directeur de rechercheur de l'INRIA sa position est formelle : il faut que l'enseignement du code soit intégrer dans le socle des connaissances de l'école, au même titre que compter et lire. Pourquoi ? - car nous vivons dans une société numérique, pour être un citoyen éclairé. - pour ne plus être consommateur de la technique mais aussi acteur. Comment l'enseigner ? Distinction science de l'informatique / informatique. Position de la France en retard par rapport aux autre pays.

Au Québec, Twitter est devenu pour de nombreux enseignants un véritable outil pédagogique interactif, valorisant le travail sur la langue et l'ouverture au monde. 

Que faire de wikipédia en classe ? l'interdire comme sources ou non ? Wikipédia, encyclopédie collaborative, est un projet pourtant très positif.  La communauté scientifique de Ludovia propose de se tourner vers l'information literacy dont l'UNESCO donne quelques pistes de définition de ce qui pourrait être enseigné à l'école : "towards information literacy indicators" . Il y a aussi le PCIE (passeport de compétences informatique européen) développé par l'UE : bilan de compétences nécessaires pour une utilisation raisonnable de son ordinateur au quotidien. En Allemagne, le système éducatif a créé son propre Wiki, le grunschulwiki pour intégrer l'outil collaboratif dans son organisation. L'Education Nationale pourrait-elle faire pareil ?