Quand le numérique devient un fait cognitif culturel… « Veille et Analyse TICE - 0 views
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simonmart on 27 Jun 12Depuis plusieurs années les risques d'Internet, les faits divers en lien avec le réseau ont alimenté le registre des critiques du numérique. En tenant ces propos, leurs auteurs avaient une bonne intention et souhaitaient ainsi protéger la population et parfois freiner la diffusion de ces techniques. L'observation montre que si elle a réussi à freiner quelque chose c'est d'abord la possibilité de développer une véritable éducation au monde numérique, et cette responsabilité est plus lourde de conséquences qu'on ne le pense. Au lieu de cela on a vu se développer des conférences pour prévenir les dangers, des initiatives pour imaginer une vie comme avant, sans numérique… et d'autres initiatives luttant contre ce que le B2i avait au le mérite de pointer : la présence du numérique dans le quotidien implique que chacun prenne sa part à l'éducation et que chaque discipline contribue à cette démarche. Refusant de spécialiser dans une discipline le numérique, le B2i avait certes le défaut de mettre de coté les sciences du numérique. Mais à la différence d'autres apprentissages scolaires, le numérique est un fait social avant d'être un fait scolaire… Or en faire un objet uniquement scolaire aurait eu l'effet de rejet voulu par les détracteurs de ces technologies. Cela aurait eu comme effet de marginaliser les pratiques sociales au profit des pratiques « savantes » et ainsi scolarisées peu courantes dans la vie quotidienne des jeunes.