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Aurialie Jublin

Salarié sans patron ou CDI communautaire, les communs du travail se cherchent | Symbioses Citoyennes - 0 views

  • Un des buts premiers d’OxaMYNE est de favoriser, de développer ou d’inventer les formes de valorisation économiques les plus adaptées pour chaque activité en fonction des statuts des intervenants, voire l’absence de statut.
  • Ainsi, étant donné le caractère expérimental de l’expérience, les projets expérimentaux, de recherche et développement ou encore dits “risqués” ou non conventionnels seraient ceux visés par un portage via OxaMyne.
  • La notion de CDI communautaire illustre bien la tentative (sémantique pour l’instant) de sortir du schéma intégré de l’entreprise hiérarchique pour aller vers de nouvelles formes qui ne soient pas seulement de la mutualisation de projets d’entreprises individuelles, mais qui articulent un projet en communs. Au fond, les gens veulent à la fois être indépendants mais embarqués dans des collectifs dont ils définissent les règles. J’y vois un lien avec les logiques d’habitat partagé, ou il s’agit de trouver une granularité en communs sans pour autant supprimer toute indépendance. La tentative d’OxaMyne est passionnante et il sera intéressant de suivre les évolutions de ce projet.
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  • Plus largement, tout se passe comme s’il fallait que les communs devaient entrer par effraction dans un monde du travail qui leur est par nature étranger (y compris dans l’ESS). Mais est-ce que les communs peuvent exister dans des formes plus classiques de travail salarié ? Ou pour le dire autrement, est-ce que les communs sont condamnés à rester des expériences marginales et alternatives aux formes les plus massives de travail ? J’essaierai d’y répondre très bientôt.
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    "Il y a 3 ans dans mon précédent blog, interpellé par l'émergence de l'économie collaborative sauvage (Uber) et des alternatives à ce modèle, j'explorais la notion de « communs de l'emploi » à travers les CAE et je posais ces questions : Mais n'y-a-t-il pas une troisième voie à explorer qui permettrait de protéger les cumulards des revenus du travail issu des géants du partage tout en faisant de la valeur produite un commun protecteur au sens des mutuelles du travail? Ces entrepreneurs-salariés de l'économie collaborative ne pourraient-il pas, une fois regroupés en communautés actives constituer de puissants leviers de transformation des conditions imposées par les multinationales de l'économie collaborative? Ne nous faut-il pas penser et pratiquer les communs des savoirs et des données en les reliant aux communs de l'emploi?"
Aurialie Jublin

Homeshoring : nouvelle liberté ou poursuite de l'asservissement des salariés ? - Les cahiers de l'innovation - 0 views

  • Le homeshoring est un centre d’appel à domicile. Cette organisation permet ainsi à des salariés de travailler de manière durable ou temporaire depuis chez eux ou en un lieu dédié. Ce mode de travail très en vogue aux États-Unis est apparu en France en 2005. On dénombre aujourd’hui quelques centaines d’agents employés comme télétravailleurs depuis leur domicile. Les téléopérateurs sont recrutés n’importe où en France sous réserve qu’ils possèdent une bonne connexion ADSL.
  • Pour les sociétés spécialisées, ce mode de travail présente de nombreux avantages : une économie sur les mètres carrés de bureaux à louer et une plus grande flexibilité sur les horaires de travail des employés. Le téléopérateur peut par exemple travailler 2 heures le matin et 2 heures l’après-midi. Cette planification serait difficile à mettre en place dans un call-center classique car cela obligerait le salarié à effectuer plusieurs allers et retours dans la journée.
  • Les inconvénients du homeshoring résident surtout au niveau du contrôle de la qualité et de la surveillance des employés. Bien que la communication se fasse en temps réel, il est toujours important de pouvoir constater de visu le travail de chaque téléopérateur afin de définir avec lui les points à améliorer. Un centre d’appel à domicile ne peut avoir la même performance qu’un call-center qu’à condition de trouver un moyen d’améliorer la relation avec les freelances. Pour y parvenir, nous pouvons citer JobPhoning qui enregistre chaque appel émis par les téléopérateurs et proposent un paiement au résultat, un service sur mesure et adapté aux tendances du marché.
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  • au niveau des conditions de travail. Cette méthode de travail offre plusieurs avantages pour les employés qui profitent d’un cadre de travail plus accueillant que les traditionnels plateaux des centres d’appels. Elle procure également un gain de temps et d’argent en termes de transport. On estime que le pouvoir d’achat est amélioré de 10 à 15 % rien qu’avec les économies de transport.
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    "L'émergence du homeshoring est parfaite pour illustrer une tendance de fond : la disparition des salariés au profit des freelances. Le homeshoring est le fait d'être télé-opérateur à domicile. Le homeshoring est-il l'avenir du call center ? Est-ce le dernier avatar de la transformation du salariat, si redouté par certains ? Le dernier exemple de l'avènement des freelances ? Les travailleurs indépendants représentent 34 % de la force de travail des Etats-Unis, et la tendance est à la hausse. Qu'est-ce que cela va changer d'ici 2040 ? « Le travail traditionnel est en train de mourir », et d'ici 2040, l'économie américaine sera « à peine reconnaissable », affirme la journaliste Vivian Giang qui se base sur l'étude A vision for the economy of 2040, de l'Institut Roosevelt et de la Fondation Kauffman. "
Aurialie Jublin

4 articles pour penser le futur du travail au temps des robots - 0 views

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    "1/ Comment la fiction nous aide-t-elle à penser les futurs du travail ? Ce premier article décortique les trois scénarios proposés par le prospectiviste Stowe Boyd dans un article publié en 2015 par Wired. Celui-ci explore l'avenir du travail à l'aune du réchauffement climatique, du renforcement des inégalités sociales et de l'arrivée de l'intelligence artificielle sur le marché du travail. Daniel Kaplan éclaire ici le propos du prospectiviste en convoquant les écrits de plusieurs auteurs de science-fiction, dont Philip K.Dick, Paolo Bacigalupi ou encore Margaret Atwood. 2 / Et si la robotisation précédait le robot ? Dans le second épisode de sa série « Boulofictions », Daniel Kaplan explore l'hypothèse d'une humanité toujours plus dépendante des robots en revenant aux origines de cette dépendance : d'où viennent nos robots ? Où vont-ils ? Et surtout, que veulent-ils - ou plutôt, de quelles intentions sont-ils les outils ? 3 / Et si on se débarassait une fois pour toute de l'emploi ? Le troisième épisode de la série « Boulofictions » interroge la possibilité d'un futur dans lequel l'humanité parviendrait à confier la quasi totalité de ses tâches à des robots. Citant Alain Damasio, Philippe Curval ou encore H.G. Wells, Daniel Kaplan se demande ici sur quelles bases les humains parviendraient, dans un tel cadre, à donner un sens nouveau à leurs vies. 4/ Et si nous acceptions le robot en nous ? Dans le dernier article de sa série, Daniel Kaplan nous propose « d'accepter le robot en nous ». Évoquant notamment les imaginaires de fiction autour de la figure du cyborg, l'auteur se demande si le robot n'est pas à la fois le miroir et le futur de l'humanité. Un révélateur des liens de domination entre humains, comme entre humains et non-humains qui, sous certaines conditions, peut aussi se transformer en outil de libération."
Christophe Gauthier

Start-up. Ouest-France lance OFF7, son accélérateur dédié - 0 views

  • C’est parti, le groupe Ouest-France en pleine transition digitale se mobilise pour les start-up avec la création d’OFF7, son accélérateur. Lancé avec l’appui de Birming Group
  • Nous souhaitons créer un écosystème numérique pour aider les start-up à grandir, explique Fabrice Bazard, porteur du projet et Directeur des activités numériques du groupe Ouest-France, c’est tout le groupe et nos experts qui vont se mobiliser. »    OFF7 veut offrir un soutien efficace aux start-up sélectionnées, un accès aux audiences, aux marchés, à une force commerciale. Accompagner, mais aussi tester les marchés, pour générer de  la croissance et façonner les business model. En plus d’un apport de capital pouvant aller jusqu'à 150 000€, OFF7 c’est aussi l'accès à l’expertise numérique du groupe et à l’expérience métier sur des marchés spécifiques
  • « L'idée c'est de tester les idées via nos audiences et à la fois d'accélérer notre transformation numérique » précise Fabrice Bazard. Un gain de temps des deux côtés. Il s’agit de co-création, de mise en place de relais de croissance pour un groupe déjà fortement impliqué comme média numérique avec près de 6 millions de visiteurs uniques par mois, sur les sites Ouest-France.fr et les sites d’annonces spécialisés sur l’immobilier ou l’automobile par exemple.
  • ...7 more annotations...
  • a minima lancé son premier prototype ou service. Huit d’entres elles seront sélectionnées pour un démarrage à la mi-juin
  • L’incubateur proposera des champs d’expérimentation et de tests à la hauteur de ses audiences et de son réseau. Et plus largement c’est toutes les entités du groupes qui seront sollicitées aux côtés des jeunes entreprises ( la rédaction, Ouest-France entreprises, Ouest-France multimédia, Précom, le Pôle mer, Additi,…)
  • Etre sélectionné par OFF7, c’est 12 mois d’accélération au coeur d’un écosystème de start-up et d’un grand groupe média diversifié. Un programme co-construit avec Birming Group qui donnera accès à un large pool d’experts dans des domaines très variés
  •  En trois ans, le groupe a multiplié les projets, en adaptant ses outils, en organisant sa rédaction, en développant de façon spectaculaire ses audiences et en lançant différents produits, dont l’édition du soir, premier journal 100% digital de France.
  • Sophie FUCHS. Editeur Ouest-France Entreprises
  • Fabrice Bazard, Directeur des Services Numériques, Groupe Ouest-France, fabrice.bazard@ouest-france.fr, 02.99.32.60.67 Florian Hervéou, Responsable des programmes Startups, Birming Group, florian.herveou@birming-group.com , 06-20-39-22-45
  • Birming Group Birming Group est une société spécialisée en stratégie en entreprises. Ces interventions sont centrées sur les problématiques de croissance, de différenciation et d’innovation. Birming Group accompagne tout type d’entreprise dans la transformation ou la création de leurs modèles économiques. Le monde change pour tout le monde. Présent à Nantes, Marseille et Toulouse, Birming Group intervient dans de nombreux programmes d'accélération en France et a créé le pré-accélérateur Opération Eléphant. Cette société est à l'origine de la création du Startup Palace à Nantes, un espace de plus de 1000 m2 à Nantes dédié à l'open innovation  
Aurialie Jublin

« Slashers », pluriactivité et transformations du travail : opportunité ou menace pour le management ? - 2 views

  • La pluriactivité peut avoir des dimensions occupationnelles, cognitives, émotionnelles, organisationnelles et institutionnelles.
  • La pluriactivité peut-être également une question cognitive. On est plus que jamais dans une économie de l’attention. Les tâches se cumulent sur un même temps. Les possibilités d’interruption (emails, WhatsApp, réseaux sociaux, SMS, MMS…) également. La pluriactivité induit de plus en plus de difficultés cognitives
  • Elle est aussi indissociablement une problématique émotionnelle. L’hybridation d’espaces-temps auparavant distincts amène assez naturellement à combiner des émotions auparavant très dissociées.
  • ...2 more annotations...
  • La pluriactivité a également des dimensions organisationnelles. L’émergence d’une économie des plateformes et les logiques d’innovation ouverte (amenant souvent à regrouper sur les mêmes plateaux des salariés-intrapreneurs avec des startuppers et des freelancers) sont des formes organisationnelles d’hybridation qui n’induisent pas forcément une évolution des chiffres de l’Insee.
  • Enfin, la pluriactivité a une dimension institutionnelle. Si la pluriactivité fait l’objet de règles déjà anciennes à respecter, le législateur a récemment mis en place un cadre juridique plus propice au développement de pratiques d’hybridation
  •  
    "Les exemples abondent autour des nous : journaliste-écrivain, chauffeur privé-gérant d'une supérette, infirmier-professeur de yoga, enseignant en anglais-traducteur, freelancer multiple… Les pluriactifs n'ont jamais été aussi nombreux. Ils incarnent à la fois un espoir (dans la lutte contre le chômage et l'augmentation du niveau de revenu) et une inquiétude (notamment celle d'une société faite de travailleurs plus fragiles et plus dépendants)."
Aurialie Jublin

Dialogue social et protection sociale dans l'économie des plateformes : enjeux et pistes d'action | France Stratégie - 0 views

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    "France Stratégie, Sharers & Workers (réseau sur les transformations du travail liées au numérique et à l'économie des plateformes co-animé par l'Ires et l'Association travail emploi Europe société, ASTREES) et l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) ont lancé en décembre 2016 une réflexion participative, menée avec des représentants des plateformes digitales, des syndicalistes et des experts, autour des propositions du rapport de Nicolas Amar et Louis-Charles Viossat de l'IGAS sur « Les plateformes, l'emploi et la protection sociale » publié en mai 2016."
Aurialie Jublin

Capitalisme cognitif et allocation universelle | Girlfriend in a coma - 0 views

  • Le savoir abstrait tend à devenir la principale force productive du capitalisme. Il apparaît un general intellect, c’est-à-dire un savoir généralisé et producteur de richesses qui devient le nouveau facteur d’exploitation du capitalisme cognitif. Les biens et services sont produits à l’aide de connaissances beaucoup plus précises et spécifiques qu’auparavant.
  • Les nouveaux producteurs de ces savoirs ne rentrent plus dans le cadre d’un travail normé par des horaires fixes et l’accomplissement de tâches répétitives et réparties entre les salariés. La frontière s’estompe entre le travail et le hors-travail.
  • Le salaire ne permet plus de rendre compte du travail réellement effectué. C’est pourquoi défendre l’allocation universelle ou plutôt l’idée d’un revenu d’existence[4] est pertinent selon les partisans de cette optique théorique. Un revenu garanti permet de pallier cette nouvelle forme d’exploitation qui est celle du « cognitariat ». Le revenu doit dès lors être détaché du travail.
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  • Si on ne peut nier que le travail s’est transformé et s’est manifesté sous des formes immatérielles et technicistes, la majorité du salariat reste soumis à des contraintes dans son activité qui n’engage guère une acquisition grandissante d’un savoir. Le cognitariat est une minorité qui ne peut prétendre à l’universalité, par conséquent, la proposition d’une implémentation d’un revenu garanti pour tous ne paraît pas, dans cette unique perspective, particulièrement pertinente.
  • Et comme l’indique Keucheyan, les partisans de la version cognitive du capitalisme sont incapables d’élargir leur interprétation à l’échelle mondiale et se restreignent aux pays développés. Or, la majorité de la population mondiale travaille dans des conditions qui rappellent l’exploitation du prolétariat telle qu’elle est classiquement analysée par le marxisme.
Aurialie Jublin

Bonus.ly looks to motivate workers with peer-to-peer bonuses - latimes.com - 1 views

  • As the workforce continues to transform into a knowledge economy based on intellectual capital and productivity, employees are encouraged to collaborate and communicate more, "but it’s often neutral (transactional) or negative (as in, ‘where is the report?’),” said Crawford-Marks. He said Bonus.ly helps incentivize positive communication, such as meaningful praise and recognition, through timely peer bonuses and awards focused along company-defined core values. 
  •  
    Résumé de Planète plus du Monde :  Une start-up américaine propose un système pour changer la manière dont sont allouées les primes dans les entreprises. Basé sur le pair-à-pair, Bonus.ly est une plateforme sur laquelle les salariés s'entre-évaluent. A partir d'un montant global de primes, chacun donne des points aux collègues qu'il considère méritant, le comptage final permet le partage entre les salariés. L'idée, pour Raphaël Crawford-Marks, cofondateur de l'entreprise, est de changer la manière dont les salariés collaborent : alors que la communication "est toujours neutre (transactionnelle), ou négative ('mais où est le rapport ?')," ce système doit permettre d'aller vers une communication plus "positive". 
Aurialie Jublin

Les métiers transformés par le numérique, épisode 1 : «l'a-geek-culteur» - RSLN - 1 views

    • Aurialie Jublin
       
      Le numérique apporte des réponses à quatre besoins des agriculteurs : - il nous offre des services utiles (météo, ...) - il nous assiste dans la masse de relevés et d'enregistrements qu'on a à faire tous les jours.  - dimension de conseil, centre de ressources - il nous aide à faire notre business, par ex avec les outils d'achats groupés + Permet de rompre l'isolement + Activité nomade, dans la nature, besoin de bons réseaux 3G
  •  
    si labourage et pâturage sont, historiquement, les deux mamelles de la France, ce secteur représente toujours 1 million d'actifs dans nos campagnes. Pourtant, fracture numérique oblige, les territoires ruraux font souvent figure de « grands oubliés » de cette révolution.  Alors, comment le monde agricole se saisit-il du numérique ?
Aurialie Jublin

Les métiers transformés par le numérique : les médecins connectés | RSLN - 0 views

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    Nous nous penchons cette fois sur deux sites de conseils médicaux en ligne. Les changements ? La relation entre patients désireux d'être orientés dans leur parcours de soin ou encore curieux sur des réflexes d'automédication et médecins. Aujourd'hui alors que le succès des forums de conseils n'est plus à démontrer, il existe sur la toile des sites de conseils de médecins. À l'instar du forum Atoute, Médecin Direct fondé en 2008 et le plus jeune Ma santé Net créé en 2012 sont un point de rencontre entre questions médicales et interrogation des internautes sur le web. Différence notable : si les premiers permettent à tous de répondre aux uns et autres, le second est davantage recentré sur la relation entre médecin(s) et patient
Aurialie Jublin

L'adoption des RSE et plateformes collaboratives progresse lentement - Entreprise20.fr - 1 views

    • Aurialie Jublin
       
      Résultat de l'étude "évolution de la networked enterprise" : Si l'adoption de certaines technologies et fonctionnalités liées à la networked enterprise sont en hausse régulière, la tendance générale est plutôt à la stagnation ;  - Les bénéfices ressentis au sujet de ces nouveaux outils ou nouvelles pratiques sont plutôt mitigés (surtout liés à la réduction des coûts de communication ou de voyage) ; - Des préoccupations qui se déportent vers des sujets très techniques (accès mobile, sécurisation des données dans les nuages, big data…).
  • Même son de cloche avec l’étude 2013 sur la Social Collaboration en Allemagne, en France et au Royaume-Uni de PA Consultants. On y apprend que les entreprises allemandes et anglaises ont une approche pragmatique centrée sur l’efficacité ou la recherche de rapidité, alors que les entreprises françaises cherchent à améliorer la motivation, l’implication… mais comme ces derniers bénéficient d’un faible niveau d’autonomie, les résultats ne sont pas forcément au rendez-vous
  • Le principal enseignement de cette étude est que des solutions sont déployées, probablement dû à un bon travail d’évangélisation des éditeurs, mais que l’intégration aux outils du quotidien reste à faire. En d’autres termes : on colle des rustines pour faire bonne figure, mais les habitudes ne changent pas forcément à cause d’un déficit de volonté de changement.
  • ...1 more annotation...
  • Comme pour les études précédentes, si les entreprises se targuent d’un déploiement de solutions modernes (RSE, accès mobile…), elles sont beaucoup moins volontaires pour initier une mutation en profondeur des habitudes de travail. Ce qui manque le plus, comme le démontre ces études, est la mise en place d’une réelle dynamique de changement où la direction et le middle management expliquent, stimulent et participent de façon active à la transformation des outils et processus métiers.
  •  
    Un article de synthèse de quatre études sur l'adoption des RSE et plateformes collaboratives parues récemment.
hubert guillaud

Révolution numérique et coworking : Vers une ville vaporeuse? - DNArchi - 2 views

  • Ce que j’appelle des “espace vaporeux”, des espaces hybrides aux fonctions indéfinies dont l’identité n’est pas conçu a priori mais se construit au fur à mesure par leurs transformations comme c’est le cas pour tous les systèmes naturels émergeants.
  • Les différents points abordés ci-dessus, bien que très divers, ont tous un point en commun : ils décrivent une nouvelle conception de l’espace qui ne serait plus caractérisée par ses aspects fonctionnels (maison, bureau, etc…) ou par les objets qu’il contient (comme par exemple les outils de travail dans les anciens bureaux) mais plutôt par ses aspects intangibles, comme les relations entre ses occupants ou, plus en général, son ambiance et aussi leur position relative dans la ville.
  • D’un coté, Superbelleville propose un espace vide comme plateforme de travail, de partage, d’échange, de création et d’expérimentation qui est ouverte et accessible aux travailleurs indépendants, aux chercheurs et aux artistes. Sous cet aspect il se configure comme un espace non défini, capable de recevoir et produire de l’inattendu. De l’autre, il encourage la création d’une communauté d’intérêts autour du design paramétrique, soit un ensemble d’outils et de savoir-faire qui permettent de songer à une architecture libérée de la production standardisée.
  •  
    "Dans cet article, Francesco Cingolani, architecte/blogueur/chercheur, interroge la notion de coworking, et en particulier, expose les potentialités et les apports de cette pratique de l'espace pour la conception architecturale numérique. Il questionne l'évolution de nos espaces physiques de travail à l'ère de la dématérialisation de nos supports de représentation, d'interactions sociales comme d'information. Francesco Cingolani s'engage ici pour le coworking qu'il met en œuvre dans son espace SuperBelleville"
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    "La crainte des années 90 qui préfigurait un monde ou l'Internet aurait tué la ville ou les relations humaines n'est désormais plus qu'une dystopie datée et irréaliste. L'explosion du phénomène du coworking en est une preuve évidente", estime l'architecte Francesco Cingolani qui revient sur ce que transforment les tiers lieux. Pourquoi dans le coworking cherche-t-on à séparer espace domestique et espace de travail, alors qu'en même temps on cherche dans ces lieux un confort domestique près à nous offrir un changement de perspective sur le travail. L'espace du tiers lieux se définit non plus par ses aspects fonctionnels ou par ses objets, mais par ses aspects intangibles : les relations entre ses occupants, l'ambiance, etc.
Aurialie Jublin

Et si l'entreprise devenait un incubateur comme un autre ? - Haikusages.fr - 0 views

  • En conclusion, proposer un incubateur interne c’est avoir l’assurance que les équipes qui vont porter les projets seront motivées et feront tout pour que leur projet aboutisse et se pérennise, c’est également apporter une réponse intelligente à la question « quel est le sens de mon engagement pour l’entreprise » que se posent beaucoup d’employés en cette période de disette. Dans un monde mouvant dans lequel l’entreprise doit quasiment se réinventer, l’incubateur interne est une des réponses qui permet de générer des opportunités sans se disperser en s’appuyant sur les talents internes de l’entreprise tout en favorisant l’émergence d’une nouvelle dynamique interne indispensable à tout projet de transformation et de changement profond.
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    "La démarche d'incubateur interne que je propose est basée sur le même principe. Il s'agit de fournir budget et ressources opérationnelles à des groupes d'employés dégagés de leurs responsabilités habituelles sur une durée de 3 à 6 mois renouvelables pour mettre en oeuvre leurs projets, sélectionnés à l'issue d'un cycle d'innovation participative. Pour rappel, l'innovation participative a pour objet de capter les bonne idées en mode bottom-up avec l'ambition d'ensuite les mettre en oeuvre afin de capitaliser sur les connaissances et le sens des réalités du terrain des employés, d'en extraire la substantielle valeur ajoutée et de les rendre profitables pour l'entreprise. " Exemples célèbres : Post-it 3M, 20% Google, IDTGV à la SNCF
Aurialie Jublin

La génération Z sera plus difficile à manager que les Y - Les Echos Business - 1 views

  • L’entreprise entre dans l’ère de la coresponsabilité, en matière de gestion et de détention de l’information et de sa réputation. On commence seulement à comprendre qu’elle a partiellement perdu les moyens de maîtriser son image. Grâce aux réseaux sociaux, beaucoup moins prévisibles que les médias de masse, d’autres peuvent s’immiscer dans leurs discours. Mais à l’inverse, elle pourra transformer cette faiblesse en force en jouant sur l’effet démultiplicateur de ses propres salariés, eux-mêmes émetteurs d’information.
  • Les Z pourront parfaitement faire cohabiter statut de salarié et statut d’entrepreneur par exemple. Du cumul d’emploi pour survivre ou mieux vivre, les Z passeront à la multiplicité simultanée des expériences de vies. En ce sens, il y a urgence à rompre avec les clichés archaïques du temps partiel souvent synonyme aux yeux des politiques, mais aussi d’une part de l’opinion publique, de précarité et de petits jobs. Entre temps partiel subi et temps partiel choisi, il y a un monde !
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    "Ils ont moins de 20 ans aujourd'hui, ils sont nés avec Internet et croient au partage, à la sincérité ou à l'exemplarité... La génération Z sera difficile à manager, peut-être même plus que la génération Y. Dans son livre "Le prix de la confiance", Didier Pitelet décrit ces futurs salariés et donne les clés aux entreprises pour anticiper leur arrivée." L'expert les voit cependant comme de bons éléments pour l'entreprise : « Ni matéralistes ni carriéristes, les Z ne saucissonnent pas, ils trimbaleront leur maison au bureau et leur bureau à la maison. Au final, ils travailleront autant que leurs aînés à condition d'y trouver un intérêt et de donner du sens à leur quotidien. »
Aurialie Jublin

La fabrique de l'infélicité - Multitudes Web - 1 views

  • Qui accomplit un travail à contenu cognitif élevé, et donc à basse interchangeabilité, n’oppose pas son travail à la création d’entreprise ; au contraire il tend à considérer son travail, même quand il est dépendant du pont de vue formel et même substanciel, comme l’entreprise à laquelle on dédie le meilleur de sa propre énergie, indépendemment de la dimension économique, juridique dans laquelle elle se manifeste.
  • tandis que le travailleur industriel consacrait son énergie mécanique à sa prestation salariée, selon un modèle répétitif, dépersonalisé, le travailleur high tech implique dans la production sa compétence singulière, son énergie communicationnelle, d’innovation, créatrice, en bref le meilleur de ses capacités intellectuelles.
  • La transformation technologique digitale a entrainé deux procés différents mais intégrés. Le premier est la mise en réseau, ou encore la coordination des différents segments de travail dans un flux unique d’information et de production, rendu possible par les infrastructures du réseau télématique. Le second est la dissémination du procés de travail en un archipel infini d’ilots productifs formellement autonomes, mais coordonnés et en dernière analyse dépendants.
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  • De plus en plus souvent, donc le travailleur se considère comme un entrepreneur de lui-même, et sur le plan juridique l’est réellement. Sur la plan substanciel l’autonomie de cet entrepreneur-travailleur est fiction pure et simple, en tant que ce n’est pas lui qui décide des plans à long terme, des modalités de développement de l’activité, et ainsi de suite.
  • e travail global est re-combinaison permanente de myriade de segments de production-élaboration-transmission et décodification de signes, et d’unités informationelles de tout type. Le travail est une activité cellularisée sur laquelle le réseau opère une recombinaison incessante. Le portable est l’instrument qui rend cette re-combinaison possible.
  • Dans un certain sens le portable réalise le rêve du capital qui consiste à pouvoir sucer (aspirer, extraire le moindre atome de temps productif possible au moment précis où le cycle de production en a besoin, de façon à disposer de toute la journée du travailleur en ne lui payant que les moments où on l’appelle. Le producteur de l’info (ou neuro-travailleur) configure son système nerveux pour que cette fonction d’appareil récepteur actif soit effective le plus longtemps possible. Toute une journée de vie devient ainsi disponible pour l’activation sémiotique, qui ne devient directement productive que quand c’est nécessaire. Quel est le prix émotionnel, psychique, existentiel du stress permanent cognitif de l’électrocution productive permanente ?
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    Article de Bifo sur la notion de cognitariat
Aurialie Jublin

Faut-il taxer l'exploitation des données personnelles ? - 0 views

  • la collecte de ces données relève d'une forme de "travail gratuit" des utilisateurs d'un service en ligne. De plus, le numérique a cette capacité de tout transformer, à commencer par la notion même d'entreprise, dont la valeur n'est plus uniquement produite par ses salariés et ses fournisseurs, mais aussi par ses utilisateurs. Pire, il se joue complètement des frontières et pénaliserait même les Etats.
  • Et ces fameuses données personnelles, plutôt que d'en taxer l'exploitation, ne pourrait-on pas en négocier un partage d'usage pour que l'Etat à son tour les utilisent pour développer des services à valeur ajoutée ? Le rapport aborde la question en évoquant l'initiative MesInfos (exploitation de infos gratuites si les données son restituées) à laquelle réfléchit la Fing et en cours d'implantation aux Royaume Uni. 
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    Imposer les bénéfices issus du "travail gratuit" des internautes, c'est la principale proposition du rapport Collin & Colin sur la fiscalité numérique : Objectif : capter un peu de la valeur réalisée par les Google, Facebook, Apple et autre Amazon, qui ne paient quasiment aucun impôt en France, ni ailleurs d'ailleurs, grâce à leur judicieux mécanisme d'optimisation fiscale via les paradis fiscaux.
julien camacho

Linkedin serait-il le Google du monde professionnel ? - 0 views

  • Comme le rappelle faberNovel, Linkedin tire son chiffre d’affaires à 57 % de ses services destinés aux recruteurs ("talent solutions"), à 27 % de la publicité, et à 20 % de ses membres premium.
  • Depuis quelques mois, Linkedin se transforme et affiche donc de nouveaux services. Le plus en vue, ce sont les news, apparues en début d’année. Des informations uniquement orientées vers le monde professionnel et personnalisées pour le membre connecté. Elles pourraient aussi faire de Linkedin un média professionnel privilégié. De quoi concurrencer les Google News, les Yahoo! News mais aussi Flipboard.
  • le Californien affiche aujourd’hui un impressionnant ratio R&D sur chiffre d’affaires de 25 %. Un taux qui s’explique entre autres par le lancement, en 2011, d’un projet ambitieux, appelé Inversion. Objectif : redévelopper complètement le code de base du système pour qu’il tienne la charge des futures ambitions du réseau. Rien de moins. "Ils ont voulu se donner des moyens d’accélérer leur progression, raconte Caroline Pandraud. Alors ils ont tout défait et reconstruit pour que l’ensemble devienne une plateforme." Et que d’autres éditeurs ou développeurs puissent développer des plug-in, ou pour que d’autres sites intègrent des boutons "share" (partage) ou "Apply" (postule) à la manière des "j’aime" de Facebook ou des "tweeter" de Twitter.
  • ...4 more annotations...
  • Mais, pour monter en puissance encore plus vite, depuis l’an dernier, Linkedin a procédé à quelques acquisitions majeures. Fin 2012 :  le très prisé Slideshare sur lequel tous les professionnels partagent leurs présentations. En avril dernier, l’agrégateur de news Pulse, concurrent de Flipboard, qui a permis à Linkedin de lancer ses news en quelques jours à peine. En mai, enfin, le moteur de sondage autour de contenu Maybe.
  • Pour faberNovel, Linkedin pourrait devenir une place de marché d’experts si ceux-ci sont notés par leurs pairs, une place de marché de projets si les appels passent par sa plate-forme, un lieu où les start-up peuvent trouver des investisseurs, etc. Mais en extrapolant encore plus loin : "dans un ou deux ans, Linkedin pourrait devenir un Amazon du business,"
  • L’agence faberNovel publie ce mardi 2 juillet une étude fouillée du modèle Linkedin. Bien au-delà du réseau social professionnel, ce nouveau géant du numérique veut devenir le graphe de l’économie mondiale.
  • L’agence faberNovel publie ce mardi 2 juillet une étude fouillée du modèle Linkedin. Bien au-delà du réseau social professionnel, ce nouveau géant du numérique veut devenir le graphe de l’économie mondiale.
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    "La force historique de Linkedin, c'est son graphe. Cette toile vivante qui relie les membres entre eux, employés, recruteurs, entreprises, etc. Comme pour Facebook, Amazon mais aussi Google, c'est le cœur du business model. Celui qui alimente le système en données brutes et croisées, et qui exploite le principe des "affinités" entre membres pour proposer postes, informations ou publicités ciblés. Avec une différence notable par rapport aux autres médias sociaux : ici, tout le monde s'inscrit avec son identité réelle, car tout le monde y a intérêt. Graphe et big data sont les deux clés du système. Ils alimentent les trois moteurs Linkedin, comme l'explique faberNovel : le recrutement, le développement de business et le partage de contenu. "La singularité de Linkedin, c'est d'appliquer le big data au recrutement," insiste Caroline Pandraud, lead project analyst chez faberNovel. Derrière, trois algorithmes activent le moteur de recherche dans la base, le moteur du graphe et le moteur de recommandation."
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    L'agence faberNovel publie ce mardi 2 juillet une étude fouillée du modèle Linkedin. Bien au-delà du réseau social professionnel, ce nouveau géant du numérique veut devenir le graphe de l'économie mondiale.
Aurialie Jublin

Ces patrons qui osent "libérer" leurs salariés - 1 views

  • L'exercice d'un contrôle autoritaire s'accompagne d'une multitude de coûts cachés qui ne pèsent pas seulement sur les bénéfices, mais sur la santé des employés [...] La grave erreur des bureaucrates est de s'imaginer que, parce qu'une chose s'appelle règle, elle est préférable à un arrangement moins formel. D'autant que la plupart de ces règles ne se bornent pas à saper le moral des salariés : elles empêchent la grande majorité d'entre eux de faire ce qui conviendrait.
  • « Lâcher prise » ? C'est la clé de ces transformations menées par ces patrons. En supprimant toute surveillance au profit de l'auto-organisation du personnel, ils ont décuplé la motivation au prix d'un intense effort sur leur rapport au pouvoir.
  • Au final, l'agilité d'une entreprise est déterminée par son leadership : « Pour atteindre la performance forte et durable qu'ils visaient, ces patrons ont renoncé à agir sur l'homme (à le contrôler, le motiver, le manager) et préféré agir sur son environnement pour que ce dernier le nourrisse », résume Isaac Getz. Mais avec deux cartes maîtresses, la transparence et la confiance, dans un jeu qui implique les salariés. Cela leur inspire une automotivation qu'aucun chèque ne produira jamais.
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    Persuadés que le meilleur moyen pour rester compétitifs est de responsabiliser leurs troupes, certains chefs d'entreprise ont fait le pari de lâcher la bride à leur personnel. Visite guidée dans ces laboratoires de ressources humaines qui affichent des performances très convaincantes. Pas d'échelon hiérarchique, ni grade; regroupement des collaborateurs par client et non pas service / organisation en mini-usine; pas d'emploi du temps; infos sur l'entreprise libres pour prendre les décisions en toute connaissance de cause; ...
Aurialie Jublin

Libérer le travail de l'emprise du marché total | Témoignage Chrétien - 0 views

  • Prenons par exemple le modèle allemand : il valorise les communautés de travail, au niveau de l’entreprise comme à celui des branches professionnelles. À la différence de leurs homologues français, les dirigeants des grandes entreprises allemandes en ont souvent gravi les échelons. Ils ont la même culture professionnelle que les travailleurs, qui sont de leur côté associés au contrôle de la direction. En revanche, ce système accorde une moindre place aux droits des individus, ce qui explique que les réformes Hartz de 2004, créant des contrats de travail sous-payés pour une population sans emploi, n’ont pendant longtemps pas suscité de fortes réactions syndicales. Ce n’est que dix ans après, au regard de la forte croissance des inégalités qu’elles avaient générées, que le gouvernement allemand de coalition s’est résolu à instaurer le salaire minimum. 
  • Dans les conditions actuelles, il est rare qu’un autoentrepreneur puisse maintenir longtemps son activité sans s’insérer dans des réseaux de dépendance économique, soit qu’il doive diriger le travail d’autrui, soit que son travail soit dirigé par autrui. C’est l’une des leçons qui peut être tirée de la crise du modèle industriel que l’on a mis en oeuvre en agriculture dans les années 1960. La plupart des éleveurs ont été intégrés dans des liens de dépendance économique à l’égard des grandes firmes agroalimentaires, de l’Union européenne et des banques. Ils ont ainsi perdu tout contrôle sur ce qu’ils produisaient, sur la façon dont ils le produisaient et sur la fixation des prix de leurs produits. C’est particulièrement vrai des éleveurs «hors-sol» qui sont en fait des travailleurs subordonnés mais demeurent en droit des entrepreneurs indépendants.
  • Dans l’économie actuelle, beaucoup d’entreprises petites ou moyennes sont ainsi les maillons de chaînes de production où ce sont les entités les plus puissantes, celles qui contrôlent non pas les moyens de production mais les systèmes d’information, qui disposent du pouvoir et captent la majeure partie de la valeur ajoutée. Sans avoir à répondre de la sécurité économique des travailleurs. Un chauffeur remercié par Uber n’est pas licencié, il est « déconnecté ».
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  • La réalisation de la justice sociale ne dépend pas principalement du droit du travail, mais bien davantage des règles qui régissent la sphère monétaire, le commerce international et le fonctionnement des grandes entreprises. C’est là que se situent les vraies « réformes structurelles » dont nous avons besoin. Il faut sortir de la schizophrénie actuelle qui fait que d’un côté l’Europe oblige les pays les plus pauvres à démanteler leurs barrières douanières et que de l’autre elle déplore l’émigration en masse de leur jeunesse ; que d’un côté on autorise le rachat par les sociétés de leurs propres actions, c’est-à-dire l’enrichissement des actionnaires aux dépens des ressources vives de l’entreprise, et que de l’autre on déplore la chute de l’investissement ; que d’un côté on autorise le dumping social et fiscal en Europe, et que de l’autre on s’inquiète de l’endettement des États et du délabrement des services publics.
  • La mutation que vous évoquez est celle de l’ubérisation, du self-employment. Elle transforme des formes de la dépendance économique qui affecte aussi bien les salariés que les entrepreneurs. Le travail n’est plus organisé sur le modèle taylorien du travail à la chaîne, c’est-à-dire d’une obéissance mécanique aux ordres, mais sur celui de la direction par objectifs, de la programmation du travailleur. La subordination ne disparaît pas mais change de forme. Ce n’est plus le moindre de ses gestes qui est dicté et mesuré, mais sa « performance ». L’obéissance fait place à l’allégeance du travailleur à l’égard d’un donneur d’ordre qui lui assigne une tâche qu’il peut organiser avec une certaine marge d’autonomie, pourvu qu’il remplisse ses « objectifs ».
  • Le cercle vertueux de la libération dans le travail et de la créativité ne peut être tracé que si ceux qui le réalisent ne vivent pas dans la peur du chômage et peuvent peser collectivement sur son contenu et son organisation.
  • La logique des droits de tirage sociaux est d’assurer une solidarité dans l’exercice d’une liberté individuelle ; par exemple, prendre un congé sabbatique, prendre soin de ses parents malades, acquérir des connaissances ou une formation nouvelle, créer une entreprise, élever ses jeunes enfants, etc. La personne qui ferait ce choix bénéficierait de dispositifs finançant la rémunération de ces différentes activités.
  • Les droits de tirage sociaux donneraient à chacun la possibilité de combiner diverses formes de travail dans une vie et de passer de l’une à l’autre sans mettre en péril ses revenus et ses droits. Cette proposition complète la Sécurité sociale, qui assure une solidarité face aux risques indépendants de la volonté, comme la maladie, l’accident ou la vieillesse.
  • Sans réduction des inégalités, notamment entre les revenus du travail et ceux du capital, et sans interdiction du dumping social et fiscal, le « compte personnel d’activité » prévu dans la loi el-Khomri risque de devenir un moyen de renvoyer chacun à une épargne individuelle qui renforcera encore le poids de la « bancassurance ». C’est seulement sur la base d’une plus juste distribution des revenus et des charges que de nouveaux dispositifs de solidarité pourront voir le jour, qui mettront les progrès de la productivité au service du plus grand nombre et permettront à chacun de faire ainsi plus de place à des tâches librement choisies.
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    "La loi Travail de Myriam El Khomri soulève des débats passionnés. Professeur au Collège de France, Alain Supiot pose un regard aiguisé sur ce qu'ils révèlent."
Aurialie Jublin

Que devient le travail dans l'économie digitale ? - Metis - 1 views

  • Cette économie ne peut se définir uniquement par les technologies digitales elles-mêmes mais par un ensemble de propriétés radicalement nouvelles. On en citera quelques unes qui montrent que l'on aborde des rivages nouveaux :- le rendement croissant des innovations et le coût marginal zéro. Le principe des rendements croissants, lié aux externalités de réseaux positives, fait que la valeur d'un bien ou d'un service digital est d'autant plus élevée qu'il bénéficie d'un réseau étendu. La conséquence est que les coûts de production et de distribution, quasiment indépendants du volume produit, doivent être payés dès l'investissement initial. Jusqu'ici nous avions vécu dans une économie de rendements décroissants !- des nouveaux modèles d'affaire se développent autour des plateformes en ligne générant une nouvelle forme de marché appelée marché « à deux versants ou bifaces ». Cela concerne des produits ou des services qui sont proposés simultanément à deux catégories d'utilisateurs via internet. Ces marchés induisent des types de concurrence en rupture avec les marchés traditionnels où plusieurs concurrents coexistent et sont en compétition. Là, le gagnant prend tout (the winner takes all).
  • Concernant l'impact des ruptures technologiques sur les environnements de travail, les auteurs, après avoir recensé six nouveaux champs (le cloud, les données massives, les applications mobiles, la géolocalisation, l'internet des objets, les machines apprenantes et la robotique mobile) notent bien des potentiels de transformation du travail notamment par un déplacement de la frontière entre les capacités des humains et des machines.
  • Les auteurs distinguent les nouvelles formes de travail ou d'emploi suivantes plus spécifiquement liés au développement de l'économie digitale:- les « nomades numériques » qui peuvent être des travailleurs salariés ou des indépendants. Leur activité est réalisée à l'extérieur des locaux de l'employeur ou du client. Cette forme de travail repose sur une grande autonomie et permet à des personnes exclues habituellement des emplois classiques de travailler. Mais qu'en est-il de la prise en charge de la santé et de la sécurité de ces nomades numériques ?- l' « externalisation ouverte » (crowd working) qui désigne le travail réalisé à partir de plates-formes en ligne permettant à des organisations ou des individus d'accéder, via internet, à un groupe indéfini et inconnu d'autres organisations ou individus pour résoudre des problèmes spécifiques ou fournir des services ou des produits spécifiques en échange de paiement. Ceci se traduit par le développement d'un marché orienté sur la tâche plutôt que sur l'emploi et une baisse de la qualité du travail ; on constate souvent un détournement des normes d'emploi. Certains parlent de «cybertariat » (cyber-prolétariat). D'une certaine manière, cela s'apparente à une formalisation de l'économie informelle.- le travail sur appel organisé par des plateformes. Il consiste en une relation d'emploi continu formalisée par un contrat de travail sans travail continu. Ce type de contrat repose sur le principe du travail sur appel, en fonction de la demande : c'est un travail occasionnel intermittent, une nouvelle forme d'intermédiation entre une demande de travail et des réserves de travailleurs en attente de tâches et de missions. Ces emplois sont caractérisés par un temps de travail très flexible, un salaire très variable et une disponibilité étendue : ils matérialisent un découplage entre le contrat de travail et le temps de travail, et soumettent la vie quotidienne à des horaires imprévisibles.
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  • Ces nouvelles formes de travail se caractérisent par un brouillage des frontières : recouvrement entre vie professionnelle et vie privée, ambivalence entre le statut de salarié et d'indépendant, ou parfois de collaborateur bénévole, difficultés à distinguer le producteur du consommateur, etc. D'où la conclusion provisoire : « si ces formes de travail ne sont pas entièrement neuves et si elles sont en partie porteuses d'éléments positifs pour les travailleurs, elles sont aussi accompagnées de nombreux effets qui suscitent l'inquiétude, qui bousculent les systèmes de relations sociales et qui requièrent des formes de régulation appropriées ».
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    "Le document de travail de Patricia Vendramin et Gérard Valenduc à l'origine de cet article est publié par l'Institut syndical européen (European Trade Unions Institute), un centre de recherche et de formation de la Confédération Européenne des syndicats (CES). L'Institut a demandé à deux professeurs-chercheurs de faire le point sur l'impact des technologies digitales sur le travail."
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