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Aurialie Jublin

L'utopie du revenu garanti récupérée par la Silicon Valley, par Evgeny Morozov (Les blogs du Diplo, 29 février 2016) - 1 views

  • Pourquoi un tel engouement ? Bien sûr, il y a d’abord la vieille allergie libertarienne à l’Etat-providence, un spectre que le revenu universel, combiné à un démantèlement total des services publics, pourrait définitivement réduire à néant.
  • Ensuite, l’automatisation croissante de l’industrie risque à terme de multiplier encore le nombre de chômeurs : le versement à tous d’un petit pécule garanti et sans conditions permettrait d’éloigner la menace d’un soulèvement populaire néo-luddite. Pour la Silicon Valley, chacun doit s’initier à la programmation informatique, se satisfaire des miettes du revenu garanti et ne poursuivre qu’un rêve : rencontrer un aventurier du capital-risque.
  • Un troisième calcul pourrait expliquer cet emballement soudain : la nature précaire des emplois serait mieux supportée si les employés disposaient par ailleurs d’une ressource stable. Conduire une voiture pour Uber serait alors vécu comme un loisir, agrémenté d’un petit bénéfice matériel. Un peu comme la pêche, mais en plus social.
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  • Adieu, encombrantes vieilleries de l’Etat social ; adieu, régulations qui protégeaient encore un peu les droits des travailleurs ; adieu, questionnements pénibles sur la propriété des données personnelles extorquées aux internautes, comme sur les infrastructures qui les engendrent.
  • Il y a cependant une autre raison sous-jacente à la nouvelle lubie de la Silicon Valley : elle a compris que si elle échouait à définir les termes du débat sur le revenu universel, le public risquerait de prendre conscience que le principal obstacle à la concrétisation de cette utopie n’est autre que… la Silicon Valley elle-même.
  • Contrairement à ceux qui défendent le revenu universel comme un principe nécessaire sur le plan moral ou social, ces économistes l’analysent sous l’angle d’un choix de politique économique qui a parfaitement son utilité dans la phase actuelle de transition vers le capitalisme cognitif. Le revenu garanti permettrait selon eux de remédier à l’instabilité structurelle générée, entre autres choses, par la précarisation du travail et des écarts de revenus de plus en plus aberrants, mais également d’accélérer la circulation des idées — et leur potentiel d’innovations lucratives — dans les circuits de l’économie.
  • Dans quel sens ? En premier lieu, le revenu garanti permet de rémunérer le travailleur pour toutes les tâches qu’il accomplit pendant qu’il n’est techniquement pas au travail — lesquelles tâches, à l’ère du capitalisme cognitif, produisent souvent plus de valeur que le travail rémunéré
  • En outre, dans la mesure où nous travaillons collectivement à l’enrichissement de la Silicon Valley — savez-vous dans quelles proportions vous aidez Google à améliorer son indexation chaque fois que vous utilisez son moteur de recherche ? Ou de combien une ligne de code écrite pour un logiciel libre améliore l’ensemble du produit ? —, il est souvent impossible de déterminer la part d’implication de chacun dans le produit final. Le revenu universel entérine simplement le fait qu’une part importante du travail cognitif moderne est social par nature.
  • Finalement, le revenu garanti constitue un moyen de s’assurer qu’une partie des gains de productivité tirés des nouvelles techniques de rationalisation du travail — qui profitaient naguère aux salariés grâce au mécanisme de l’indexation des salaires — continueront à profiter aux employés pendant que la destruction des droits du travailleur se poursuivra de plus belle. Ce qui favoriserait l’accroissement des investissements et des profits, et l’enclenchement d’un cercle vertueux.
  • Toutefois, il appelle deux conditions supplémentaires : d’une part, que l’Etat redistributif survive et refleurisse au lieu de disparaître, car ce sont les investissements publics dans la santé et l’éducation qui nous donnent la liberté d’être créatifs ; d’autre part, que l’impôt soit réformé en profondeur, pour taxer non seulement les transactions financières mais aussi l’utilisation des outils d’appropriation tels que les brevets, les marques déposées et les droits d’usage des données, qui s’opposent au partage du savoir dans la société.
  • Cette approche plus radicale de la question du revenu garanti suggère que la Silicon Valley, loin d’en être la grande championne, constitue en fait sa pire ennemie. Les géants du numérique s’emploient à contourner l’impôt ; ils cherchent en permanence de nouvelles astuces pour extorquer leurs données aux usagers qui les produisent ; ils veulent réduire à néant l’Etat redistributif, soit en le détruisant complètement, soit en le remplaçant par leurs propres services privés et hautement individualisés — le bracelet connecté de FitBit qui enregistre nos indicateurs de santé contre un système de couverture maladie gratuit et universel. Sans compter qu’ils colonisent, usurpent et transforment en machine à cash — aussi appelée « économie du partage » — toute forme nouvelle d’entraide sociale permise par les derniers progrès des technologies de la communication.
  • En somme, on peut soit défendre un revenu universel socialement ambitieux — qui permettrait par exemple aux gens de s’organiser et de coopérer comme ils le souhaitent, étant délivrés de l’obligation d’effectuer un travail salarié —, soit plaider pour un capitalisme de plate-forme où chaque travailleur se mue en entrepreneur précaire de lui-même. Mais on ne peut pas avoir les deux.
Aurialie Jublin

Les mirages de l'auto-entrepreneuriat | AlterEco Alterecoplus - 1 views

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    Etrange croisement entre ambition sociale et philosophie libérale, proposant un soutien aux plus modestes sur fond de critique de « l'assistanat », l'auto-entrepreneuriat se révèle être, derrière la valorisation de « l'individu-entrepreneur » et l'encouragement à la petite propriété, un outil d'(auto-)gestion des failles de la condition salariale, en particulier à ses marges. Répondant, selon Sarah Abdelnour, « à la résignation quant aux chances d'accès à l'emploi salarié et au refus du contrôle et du stigmate liés au chômage », il contribue avant tout à brouiller les frontières entre salariat et indépendance, entre chômage et inactivité. Il participe de ce fait au mouvement plus vaste « de privatisation des mécanismes d'assurance à l'œuvre dans la société française contemporaine ».
Aurialie Jublin

Salarié sans patron ou CDI communautaire, les communs du travail se cherchent | Symbioses Citoyennes - 0 views

  • Un des buts premiers d’OxaMYNE est de favoriser, de développer ou d’inventer les formes de valorisation économiques les plus adaptées pour chaque activité en fonction des statuts des intervenants, voire l’absence de statut.
  • Ainsi, étant donné le caractère expérimental de l’expérience, les projets expérimentaux, de recherche et développement ou encore dits “risqués” ou non conventionnels seraient ceux visés par un portage via OxaMyne.
  • La notion de CDI communautaire illustre bien la tentative (sémantique pour l’instant) de sortir du schéma intégré de l’entreprise hiérarchique pour aller vers de nouvelles formes qui ne soient pas seulement de la mutualisation de projets d’entreprises individuelles, mais qui articulent un projet en communs. Au fond, les gens veulent à la fois être indépendants mais embarqués dans des collectifs dont ils définissent les règles. J’y vois un lien avec les logiques d’habitat partagé, ou il s’agit de trouver une granularité en communs sans pour autant supprimer toute indépendance. La tentative d’OxaMyne est passionnante et il sera intéressant de suivre les évolutions de ce projet.
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  • Plus largement, tout se passe comme s’il fallait que les communs devaient entrer par effraction dans un monde du travail qui leur est par nature étranger (y compris dans l’ESS). Mais est-ce que les communs peuvent exister dans des formes plus classiques de travail salarié ? Ou pour le dire autrement, est-ce que les communs sont condamnés à rester des expériences marginales et alternatives aux formes les plus massives de travail ? J’essaierai d’y répondre très bientôt.
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    "Il y a 3 ans dans mon précédent blog, interpellé par l'émergence de l'économie collaborative sauvage (Uber) et des alternatives à ce modèle, j'explorais la notion de « communs de l'emploi » à travers les CAE et je posais ces questions : Mais n'y-a-t-il pas une troisième voie à explorer qui permettrait de protéger les cumulards des revenus du travail issu des géants du partage tout en faisant de la valeur produite un commun protecteur au sens des mutuelles du travail? Ces entrepreneurs-salariés de l'économie collaborative ne pourraient-il pas, une fois regroupés en communautés actives constituer de puissants leviers de transformation des conditions imposées par les multinationales de l'économie collaborative? Ne nous faut-il pas penser et pratiquer les communs des savoirs et des données en les reliant aux communs de l'emploi?"
Aurialie Jublin

Worker Surveillance and Class Power - « Law and Political Economy - 0 views

  • As a first example, consider how workplace monitoring generates data that companies can use to automate the very tasks workers are being paid to perform. When Uber drivers carry passengers from one location to another, or simply cruise around town waiting for fares, Uber gathers extensive data on routes, driving speed, and driver behavior. That data may prove useful in developing the many algorithms required for autonomous vehicles—for example by illuminating how a reasonable driver would respond to particular traffic or road conditions.
  • with GPS data from millions of trips across town, Uber may be able to predict the best path from point A to point B fairly well, accounting not just for map distance, but also for current traffic, weather, the time of day, etc. In other words, its algorithms can replicate drivers’ subtle, local knowledge. If that knowledge was once relatively rare, then Uber’s algorithms may enable it to push down wages and erode working conditions.
  • By managing drivers’ expectations, the company may be able to maintain a high supply of drivers on the road waiting for fares. The net effect may be to lower wages, since the company only pays drivers when they are ferrying passengers.
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  • Finally, new monitoring technologies can help firms to shunt workers outside of their legal boundaries through independent contracting, subcontracting, and franchising. Various economic theories suggest that firms tend to bring workers in-house as employees rather than contracting for their services—and therefore tend to accept the legal obligations and financial costs that go along with using employees rather than contractors—when they lack reliable information about workers’ proclivities, or where their work performance is difficult to monitor.
  • This suggests, in my mind, a strategy of worker empowerment and deliberative governance rather than command-and-control regulation. At the firm or workplace level, new forms of unionization and collective bargaining could address the everyday invasions of privacy or erosions of autonomy that arise through technological monitoring. Workers might block new monitoring tools that they feel are unduly intrusive. Or they might accept more extensive monitoring in exchange for greater pay or more reasonable hours.
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    "Companies around the world are dreaming up a new generation of technologies designed to monitor their workers-from Amazon's new employee wristbands, to Uber's recording whether its drivers are holding their phones rather than mounting them, to "Worksmart," a new productivity tool that takes photos of workers every ten minutes via their webcams. Technologies like these can erode workplace privacy and encourage discrimination. Without disregarding the importance of those effects, I want to focus in this post on how employers can use new monitoring technologies to drive down wages or otherwise disempower workers as a class. I'll use examples from Uber, not because Uber is exceptional in this regard - it most certainly is not - but rather because it is exemplary."
Aurialie Jublin

Homeshoring : nouvelle liberté ou poursuite de l'asservissement des salariés ? - Les cahiers de l'innovation - 0 views

  • Le homeshoring est un centre d’appel à domicile. Cette organisation permet ainsi à des salariés de travailler de manière durable ou temporaire depuis chez eux ou en un lieu dédié. Ce mode de travail très en vogue aux États-Unis est apparu en France en 2005. On dénombre aujourd’hui quelques centaines d’agents employés comme télétravailleurs depuis leur domicile. Les téléopérateurs sont recrutés n’importe où en France sous réserve qu’ils possèdent une bonne connexion ADSL.
  • Pour les sociétés spécialisées, ce mode de travail présente de nombreux avantages : une économie sur les mètres carrés de bureaux à louer et une plus grande flexibilité sur les horaires de travail des employés. Le téléopérateur peut par exemple travailler 2 heures le matin et 2 heures l’après-midi. Cette planification serait difficile à mettre en place dans un call-center classique car cela obligerait le salarié à effectuer plusieurs allers et retours dans la journée.
  • Les inconvénients du homeshoring résident surtout au niveau du contrôle de la qualité et de la surveillance des employés. Bien que la communication se fasse en temps réel, il est toujours important de pouvoir constater de visu le travail de chaque téléopérateur afin de définir avec lui les points à améliorer. Un centre d’appel à domicile ne peut avoir la même performance qu’un call-center qu’à condition de trouver un moyen d’améliorer la relation avec les freelances. Pour y parvenir, nous pouvons citer JobPhoning qui enregistre chaque appel émis par les téléopérateurs et proposent un paiement au résultat, un service sur mesure et adapté aux tendances du marché.
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  • au niveau des conditions de travail. Cette méthode de travail offre plusieurs avantages pour les employés qui profitent d’un cadre de travail plus accueillant que les traditionnels plateaux des centres d’appels. Elle procure également un gain de temps et d’argent en termes de transport. On estime que le pouvoir d’achat est amélioré de 10 à 15 % rien qu’avec les économies de transport.
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    "L'émergence du homeshoring est parfaite pour illustrer une tendance de fond : la disparition des salariés au profit des freelances. Le homeshoring est le fait d'être télé-opérateur à domicile. Le homeshoring est-il l'avenir du call center ? Est-ce le dernier avatar de la transformation du salariat, si redouté par certains ? Le dernier exemple de l'avènement des freelances ? Les travailleurs indépendants représentent 34 % de la force de travail des Etats-Unis, et la tendance est à la hausse. Qu'est-ce que cela va changer d'ici 2040 ? « Le travail traditionnel est en train de mourir », et d'ici 2040, l'économie américaine sera « à peine reconnaissable », affirme la journaliste Vivian Giang qui se base sur l'étude A vision for the economy of 2040, de l'Institut Roosevelt et de la Fondation Kauffman. "
Aurialie Jublin

Historic agreement: First ever collective agreement for the platform economy signed in Denmark - Hilfr.dk - Blog - 0 views

  • ”We are extremely proud to have signed the world’s first collective agreement for a platform company together with 3F, a trade union. The platform economy suffers from a bit of a tarnished reputation because too many platforms are basically digitalizing tax avoidance and poor working conditions and claim that it is very innovative. With this agreement we are raising the bar for the gig economy and show how we can all benefit from new technology without undermining labor rights and working conditions”. “At the same time we show that the Danish labor market model is able to work hand in hand with new digital business models. 3F, the trade union we work with, has been a pragmatic and constructive partner in this process and clearly interested in finding a solution”.
  • Key facts about the collective agreement People who work more than 100 hours on Hilfr.dk will automatically be eligible for Super Hilfr-status A minimum payment of 141, 21 DKK (19 €) pr. hour. A contribution to the pension savings Holiday pay contribution Sick pay
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    "Hilfr.dk, a Danish platform for cleaning in private homes, has signed a ground breaking collective agreement with 3F, a Danish trade union."
Aurialie Jublin

4 articles pour penser le futur du travail au temps des robots - 0 views

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    "1/ Comment la fiction nous aide-t-elle à penser les futurs du travail ? Ce premier article décortique les trois scénarios proposés par le prospectiviste Stowe Boyd dans un article publié en 2015 par Wired. Celui-ci explore l'avenir du travail à l'aune du réchauffement climatique, du renforcement des inégalités sociales et de l'arrivée de l'intelligence artificielle sur le marché du travail. Daniel Kaplan éclaire ici le propos du prospectiviste en convoquant les écrits de plusieurs auteurs de science-fiction, dont Philip K.Dick, Paolo Bacigalupi ou encore Margaret Atwood. 2 / Et si la robotisation précédait le robot ? Dans le second épisode de sa série « Boulofictions », Daniel Kaplan explore l'hypothèse d'une humanité toujours plus dépendante des robots en revenant aux origines de cette dépendance : d'où viennent nos robots ? Où vont-ils ? Et surtout, que veulent-ils - ou plutôt, de quelles intentions sont-ils les outils ? 3 / Et si on se débarassait une fois pour toute de l'emploi ? Le troisième épisode de la série « Boulofictions » interroge la possibilité d'un futur dans lequel l'humanité parviendrait à confier la quasi totalité de ses tâches à des robots. Citant Alain Damasio, Philippe Curval ou encore H.G. Wells, Daniel Kaplan se demande ici sur quelles bases les humains parviendraient, dans un tel cadre, à donner un sens nouveau à leurs vies. 4/ Et si nous acceptions le robot en nous ? Dans le dernier article de sa série, Daniel Kaplan nous propose « d'accepter le robot en nous ». Évoquant notamment les imaginaires de fiction autour de la figure du cyborg, l'auteur se demande si le robot n'est pas à la fois le miroir et le futur de l'humanité. Un révélateur des liens de domination entre humains, comme entre humains et non-humains qui, sous certaines conditions, peut aussi se transformer en outil de libération."
Aurialie Jublin

« J'adore mon travail, mais… » - 0 views

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    "Marielle est infirmière, engagée, professionnelle et part travailler tous les matins… la boule au ventre. Joachim est journaliste, passionné, motivé et précaire à en perdre le sommeil. Elsa est cadre supérieure, investie, performante et va faire un burn-out le mois prochain. Francis est technicien et travaille dans de bonnes conditions, pour un salaire confortable, tout en se plaignant sans cesse de son entreprise. Leurs points communs ? Ils ne changeraient de travail pour rien au monde, malgré le fait qu'ils soient rongés par ce même emploi."
Aurialie Jublin

Cher Elon Musk, oublie les robots-tueurs, voici ce qui devrait vraiment t'inquiéter - Mais où va le Web - 0 views

  • Tu devrais jeter cet œil inquiet (et attentif) au Rapport AI Now (2016). Tu devrais te soucier des thèmes qu’ils mettent en lumière, notamment en ce qui concerne les impacts sur le travail, la santé, l’égalité et l’éthique à l’heure où l’intelligence artificielle s’insinue dans nos vies quotidiennes.
  • Tu devrais réfléchir à la façon dont l’apprentissage machine change nos façons de travailler et le travail tout court. Tu devrais te préoccuper de l’impact de l’intelligence artificielle sur la création et la destruction de nos emplois, te soucier des questions éducatives, de formation à de nouveaux métiers et des allocations et modes de redistribution qui devraient résulter d’une reconfiguration du travail par l’IA. Tu devrais considérer la question de l’automatisation non pas seulement du point de vue de la robotique mais sous l’angle des infrastructures : comment les industries du transport, de la logistique, seront affectées par l’apprentissage machine ? Scoop : elles le sont déjà au prix de nombreux emplois.
  • Tu devrais te préoccuper des articles publiés par ProPublica sur les biais algorithmiques, notamment celui-ci qui explique comment les logiciels de police prédictive accusent de façon inconsidérée les noirs et beaucoup moins les blancs. Tu devrais te soucier de cet autre article de ProPublica qui indique que certains assureurs augmentent les prix pour les personnes de couleur. Les raisons sous-jacentes ne sont pas si claires mais selon ProPublica, des algorithmes prédateurs favorisent les quartiers blancs plus que les autres. La négligence derrière cette masse de données devrait t’inquiéter
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  • Tu devrais t’inquiéter de la provenance des données qui entraînent ces algorithmes. Tu devrais t’offusquer de voir ces données récupérées sans consentement explicite, comme l’a montré The Verge dans cet article qui rapporte que des images de personnes transgenres en transition ont été utilisées sans leur consentement dans le cadre d’un projet de recherche portant sur la reconnaissance faciale grâce à l’intelligence artificielle.
  • ProPublica révèle aussi que le système de « scoring » établissant une possibilité forte de « commettre de nouveau un crime » généré par les logiciels de police prédictive était utilisé pour alourdir les peines. Les juges s’en servent comme d’une aide, une « preuve algorithmique » issue d’un nouvel outil au service du système judiciaire. Voici une préoccupation majeure.
  • Que se passe-t-il quand un utilisateur se retrouve coincé dans une série de systèmes sans pouvoir en sortir ? Que se passe-t-il quand un agent conversationnel est bloqué, quand des données sont fausses et qu’il n’y a personne pour proposer à l’utilisateur d’apporter des modifications ou des rectifications ? Les machines font des erreurs, un point c’est tout. La question est donc : comment ces systèmes gèrent-ils leurs propres erreurs ?
  • Elon, tu devrais t’inquiéter des capteurs qui ne reconnaissent pas la peau noire. Tu devrais t’inquiéter des produits insensibles à certaines couleurs, comme par exemple ces distributeurs de savon qui ne réagissent pas aux mains noires. Tu devrais t’inquiéter des caméras qui suggèrent que les asiatiques ont « cligné des yeux » parce que leur système est majoritairement entraîné par des profils de type caucasien.
Aurialie Jublin

Numérique et transformation des métiers publics… quelles perspectives ? | Modernisation - 0 views

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    "L'étude prospective réinterroge les métiers publics à l'aune du numérique et dégage plusieurs maîtres-mots dont pourrait se saisir chaque administration soucieuse d'avancer sur ce sujet : oser réinterroger les métiers à l'aune du numérique ; cartographier les métiers et les compétences ; développer les outils de GPEC et d'accompagnement RH ; dessiner et prioriser ses trajectoires numériques en lien avec les métiers ; partager ses expériences de transformation numérique et se nourrir de celles des autres. Telles semblent être les principales conditions pour que la transformation numérique soit à la hauteur des formidables promesses qu'elle dessine pour réinventer les métiers des agents publics, au service du cœur de leurs missions."
Aurialie Jublin

Le travail, quelles valeurs ? Idées reçues et propositions. En librairie le 15 novembre 2012 « - 0 views

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    "En analysant quinze affirmations véhiculées par le discours politique et la plupart des  médias (le travail coûte trop cher en France, les 35h sont la principale source de difficulté en France, ect..), ce livre décrypte les véritables objectifs qui se cachent derrière ces affirmations apparemment « de bon sens ».  Le travail, mais quel « travail » ? La valeur travail, mais quelle « valeur » ? Plus le travail devient rare, précaire et souvent privé de sens, plus on parle de souffrance au travail, plus on en fait une valeur morale. De moyen il est devenu fin. Mais doit-on et peut-on  libérer le travail, ou se libérer du travail ? Fruit de plusieurs années de réflexions du Mouvement Utopia, en s'appuyant sur les travaux et les études de chercheurs indépendants et d'intellectuels, ce livre propose également six principales mesures ou orientations pour remettre le travail à sa vraie place."
Aurialie Jublin

Workshifting : la virtualisation au service du nomadisme - 0 views

  • En favorisant cette pratique, le principal objectif des entreprises (52 % des sondés) est de réduire les coûts en période de crise. Selon l'étude, c'est un excellent moyen pour réduire les coûts immobiliers (en réduisant la surface des bureaux) et les frais de déplacement. La mise en œuvre d'une stratégie de nomadisme s'accompagne en effet d'une réorganisation des espaces de travail dans l'entreprise, notamment en proposant des bureaux de passage plutôt que des bureaux attitrés. Au-delà de la réduction de coûts, les entreprises espèrent aussi fidéliser les jeunes salariés talentueux de la génération Y (génération internet) et les 42 %, en moyenne, de salariés nomades de l'entreprise. Elles comptent également doper la productivité de leurs salariés (54 %) tout en améliorant leurs conditions de travail (61 %) et la qualité du service fourni aux clients finaux (41%).
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    "L'objectif est de permettre aux collaborateurs d'adapter leur lieu de travail en fonction de leurs contraintes. Concrètement, un salarié doit pouvoir utiliser son smartphone personnel en déplacement pour accéder à ses e-mails professionnels et se connecter depuis tout type d'ordinateur (portable ou fixe, personnel ou professionnel) aussi bien chez lui que dans son bureau. La virtualisation du poste de travail et son extension sur les terminaux mobiles sont deux enjeux technologiques incontournables pour mettre en œuvre cette pratique. "
Aurialie Jublin

Capitalisme cognitif et allocation universelle | Girlfriend in a coma - 0 views

  • Le savoir abstrait tend à devenir la principale force productive du capitalisme. Il apparaît un general intellect, c’est-à-dire un savoir généralisé et producteur de richesses qui devient le nouveau facteur d’exploitation du capitalisme cognitif. Les biens et services sont produits à l’aide de connaissances beaucoup plus précises et spécifiques qu’auparavant.
  • Les nouveaux producteurs de ces savoirs ne rentrent plus dans le cadre d’un travail normé par des horaires fixes et l’accomplissement de tâches répétitives et réparties entre les salariés. La frontière s’estompe entre le travail et le hors-travail.
  • Le salaire ne permet plus de rendre compte du travail réellement effectué. C’est pourquoi défendre l’allocation universelle ou plutôt l’idée d’un revenu d’existence[4] est pertinent selon les partisans de cette optique théorique. Un revenu garanti permet de pallier cette nouvelle forme d’exploitation qui est celle du « cognitariat ». Le revenu doit dès lors être détaché du travail.
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  • Si on ne peut nier que le travail s’est transformé et s’est manifesté sous des formes immatérielles et technicistes, la majorité du salariat reste soumis à des contraintes dans son activité qui n’engage guère une acquisition grandissante d’un savoir. Le cognitariat est une minorité qui ne peut prétendre à l’universalité, par conséquent, la proposition d’une implémentation d’un revenu garanti pour tous ne paraît pas, dans cette unique perspective, particulièrement pertinente.
  • Et comme l’indique Keucheyan, les partisans de la version cognitive du capitalisme sont incapables d’élargir leur interprétation à l’échelle mondiale et se restreignent aux pays développés. Or, la majorité de la population mondiale travaille dans des conditions qui rappellent l’exploitation du prolétariat telle qu’elle est classiquement analysée par le marxisme.
Aurialie Jublin

TIC et conditions de travail. Les enseignements de l'enquête COI (PDF) - 0 views

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    Enquête complète, avec bcp de statistiques sur les usages, la notion de collectif, le contrôle, ...
Aurialie Jublin

Convention Syntec, nouvelle condition pour le forfait-jours - 1 views

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    pour recourir au forfait jour , il faut conclure une convention individuelle écrite et recueillir l'accord du salarié (Cass. Soc. 13 février 2013, n°11-27826), mais il faut que cette possibilité soit prévue (article L3121-39 du Code du travail) par un accord collectif d'entreprise, une convention collective ou un accord de banche. L'accord ou la convention doit garantir une protection de la santé des travailleurs.
julien camacho

"Comment être heureux au travail en vivant dans un esprit de pauvreté?" - L'EXPRESS - 1 views

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    La pauvreté est combattue comme une source de malheur, mais aussi présentée comme une voie de bonheur lorsqu'elle touche l'esprit et non l'existence matérielle. Philippe Laurent s'interroge sur son sens au travail.
Aurialie Jublin

Mutations du travail, comment recréer des collectifs ? - Metis - 1 views

  • L'espace du travail est devenu tout à la fois étendu, en distances et en fréquence de mobilité et augmenté, numériquement. Cette mutation s'opère aujourd'hui, coûts obligent, trop souvent au détriment de la proximité domicile travail, des territoires dédiés individuellement (60% des salariés ne disposent pas d'un bureau individuel) et des repères (des productions immatérielles pour un travail invisible).
  • Bref, penser les espaces de travail de demain, c'est vider ces espaces des bureaux eux-mêmes au profit d'espaces appropriables par des collectifs, aisément accessibles en termes de localisation, au contraire de la tendance des 10 dernières années à s'éloigner en périphérie, et non « prescrits » dans leurs usages.
  • L'essentiel aujourd'hui de la valeur produite est immatérielle et servicielle. Elle mobilise un travail intellectuel dont la valeur ajoutée n'existe qu'à condition de s'inscrire dans des collectifs. Relativement à cette mutation, l'entretien, l'évaluation, la reconnaissance..., restent individuels. Ils sont toujours calés sur des objectifs que l'on ne sait pourtant plus fixer « objectivement » ou sur des compétences dont l'existence doit l'essentiel à l'organisation du travail et à l'expérience de l'activité collective. La question n'est plus simplement, comme on l'entend encore, de limiter les effets pervers d'une évaluation individuelle sur les performances ou même les compétences (par construction individualisante, stressante) sur les fonctionnements collectifs et la destruction du lien social.
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    "Nous sommes entrés dans le temps de l'infoduction , celui de la production intellectuelle pour une production immatérielle, dans une économie désormais tirée par les services. C'est un monde de connexion. Ici et là-bas ne se distinguent plus aisément. L'accélération produit à la fois l'urgence, l'instantanéité, la simultanéité voire l'ubiquité. D'horizontal, l'espace est de plus en plus vertical, avec l'ascenseur devenu, le premier moyen de transport mondial, d'un ici, en bas, à un ici plus haut. Le monde devient digital, avec son outil emblématique, le smartphone qui permet d'accéder aux données diffusées à l'échelle du globe, à l'aide d'un pouce. Disposer de données ne suffit cependant pas à construire des connaissances et des compétences collectives."
Thierry Nabeth

Big Data, Trying to Build Better Workers - 0 views

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    BOSSES, as it turns out, really do matter - perhaps far more than even they realize. In telephone call centers, for example, where hourly workers handle a steady stream of calls under demanding conditions, the communication skills and personal warmth of an employee's supervisor are often crucial in determining the employee's tenure and performance.
Aurialie Jublin

Chez les « intellos précaires », un travail qui prend tout le temps | Humanite - 5 views

  • Dans cette enquête aux conclusions nuancées, les sociologues parlent, eux, d’« oxymore social » : les « intellos précaires » conjuguent un haut et un bas social. « Ils font se rencontrer deux mondes, celui des intellectuels et celui des précaires que beaucoup de choses éloignent a priori », écrivent-ils.
  • Dans certaines conditions, pointent-ils, ces travailleurs peuvent avoir un « rapport positif à l’instabilité de l’emploi » : le CDI n’est pas, loin s’en faut, systématiquement recherché – les statuts hybrides permettent d’échapper à l’emprise de l’entreprise perçue comme « violente », « contre-productive », voire « mortifère » ; les difficultés financières peuvent parfois être retournées en frugalité revendiquée ; certains « intellos précaires » évoquent le bonheur de travailler en pyjama ou de ne pas prendre des transports en commun bondés. Derrière un socle commun, il existe, parmi les « intellos précaires », une très grande hétérogénéité des situations objectives et des expériences personnelles.
  • Cumulant une dizaine d’activités différentes (pigiste, comédienne, scénariste, formatrice, consultante en marketing, etc.), Laura utilise une image très éloquente : « J’ai commencé à travailler vingt heures par jour. (...) Pendant trois ans, j’ai appuyé sur moi comme sur de la pâte dentifrice. » Les sociologues font observer : « Là où l’emploi stable se fonde sur une adéquation précise et stricte des temps de travail et des temps d’emploi, et désigne une frontière claire entre ces temps et les temps de “loisirs” voués au hors travail, le temps des travailleurs intellectuels précaires n’est que transgression de ces structures binaires. Le travail s’accumule, s’étend dans le temps, au-delà de l’emploi, mais aussi parfois au-delà de ce que le travailleur considère comme raisonnable. »
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    "Confrontés à la discontinuité des emplois et des activités, subissant pour l'écrasante majorité d'entre eux l'inconfort de rémunérations à la fois faibles et aléatoires, des dizaines de milliers de travailleurs dans les industries dites «créatives» sont contraints de rester disponibles en permanence."
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    Confrontés à la discontinuité des emplois et des activités, subissant pour l'écrasante majorité d'entre eux l'inconfort de rémunérations à la fois faibles et aléatoires, des dizaines de milliers de travailleurs dans les industries dites «créatives» sont contraints de rester disponibles en permanence.
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