Bernard Stiegler : « Les gens qui perdent le sentiment d'exister votent Front... - 3 views
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Le coût de l’automatisation va diminuer, et les PME françaises vont de plus en plus pouvoir s’y engager – même si elle ne le veulent pas, en raison de la concurrence, et le chômage va monter en flêche. Il n’y a qu’une solution pour contrer la montée proportionnelle du FN, c’est de créer une alternative au modèle keynésien : un modèle contributif.
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Dans l’économie contributive, il n’y a plus de salariat ni de propriété industrielle au sens classique. Pour vous donner un exemple, j’ai travaillé il y a quelques années avec des étudiants stylistes sur un modèle d’entreprise de mode contributive. L’entreprise devenait un club d’amateurs de mode, dont certains contribuaientt par des idées, d’autres par des achats, d’autres par un travail de confection, d’autres par tout cela à la fois ou alternativement.
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Et comment seraient-ils rémunérés ? Ce n’est pas à l’échelle micro-économique de la firme qu’il faut poser et résoudre ce problème : c’est une question de macro-économie qui doit dépasser le couple valeur d’usage/valeur d’échange, et promouvoir ce que nous appelons valeur pratique (c’est-à-dire savoirs) et valeur sociétale (c’est-à-dire qui renforce fonctionnellement la solidarité). C’est la valorisation mutuelle et par une puissance publique réinventée de ce qu’Amartya Sen appelle les « capabilités » – c’est-à-dire les savoir-faire, les savoir-vivre et les savoirs formels – qui constitue la base d’une économie contributive. C’est en fait la généralisation du modèle des intermittents du spectacle, qui cultivent leurs savoirs avec l’aide de leur revenu intermittent et qui les valorisent lorsqu’ils entrent en production, et que l’on voudrait détruire au moment même où il faudrait en généraliser l’état d’esprit si intelligent.
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"Oui, on n'a plus besoin de caissière, et on n'aura bientôt plus besoin de chauffeurs de camion - ni de nombreux techniciens, ingénieurs, etc. Ce qui est en train d'advenir, c'est la disparition de l'emploi. Pas un mot de cette question dans le tout récent rapport Pisani-Ferry si j'en crois la presse - pas plus que dans le rapport Gallois d'il y a presque deux ans déjà... Que de temps perdu ! Et que de fureur accumulée ! L'automatisation va se développer désormais massivement, notamment parce que le numérique permet d'intégrer toutes sortes d'automatismes jusqu'alors isolés, et qu'il en résulte une baisse rapide du coût des robots."
Les étudiants vont désormais pouvoir concilier études et création d'entreprise - 0 views
Michel Rocard : "Travailler plus collectivement, mais moins individuellement.... - 3 views
Robots:Terminators of the World Factory - 0 views
Uber, Airbnb : les barbares attaquent le marché du travail et le modèle socia... - 0 views
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Le modèle d'Uber et de Airbnb est celui de sociétés sans salariés. La dernière augmentation de capital d'Uber valorise l'entreprise à 18 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires généré pourrait atteindre 10 milliards de dollars en 2015. L'entreprise a moins de 1000 salariés. Pourtant le secteur dans lequel Uber, le transport passager en véhicule individuel, est (encore) très intensif en travail. Mais les travailleurs qu'Uber mobilise sont des indépendants, soit chauffeur VTC professionnel (UberX), soit particuliers titulaires du permis de conduire et possédant une voiture 4 portes de moins de 10 ans (UberPop)
« Le numérique détruit de l'emploi... au sein du numérique » - Rue89 - 2 views
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Pourquoi un tel jeunisme ? Les compétences évoluent à toute allure, tout le monde est vite dépassé ? En partie. Les employeurs affirment aussi chercher chez les jeunes un état d’esprit, plus de flexibilité, de mobilité. Autre tendance : la constitution d’équipes très homogènes pour éviter les conflits générationnels. Mais la principale raison, c’est les salaires : les jeunes coûtent moins cher.
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"Il y a deux fois plus d'informaticiens au chômage qu'il y a cinq ans. Vous avez bien lu : des informaticiens. Des gens qui, plus jeunes, ont écouté le conseiller d'orientation, et ont suivi le parcours qui devait les préserver du chômage. Selon les méthodes de comptage, ils sont entre 45 000 et 55 000. Au même moment, des chefs d'entreprise affirment en chercher, des informaticiens, et avoir du mal à en trouver. Alors quoi ? Régis Granarolo, président du Munci, une association d'informaticiens qui dissèque chaque mois les statistiques du secteur, nous aide à y voir plus clair."
Futur télétravailleur, ce que vous devez savoir - 1 views
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"Timidement mais sûrement, le télétravail a fait son entrée au Code du travail en 2012, suite à la promulgation de la loi Warsmann dite de simplification « du droit ». Cette dernière définit ce nouveau mode d'organisation professionnelle et en précise les conditions d'encadrement. Vous exercez en télétravail ou envisagez de le faire? Les articles L.1222-9 à L.1222-11 du Code du travail vont vous intéresser."
Citizen's share : une nouvelle vie pour l'actionnariat salarié - Usa Conditi... - 0 views
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"Retour sur « The citizen's share », un livre sur la propriété salariale qui a été publié la première fois en 2013 et qui vient d'être réédité avec, sur sa nouvelle couverture, une phrase de Thomas Piketty : « L'Amérique a été fondée sur un large accès aux richesses et à la propriété. Si vous voulez mieux connaître cette tradition et comment la revitaliser, lisez ce livre »."
L'économie collaborative ne partage que les restes - Influencia - 1 views
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Ceci est le point culminant logique d’un processus qui a commencé il y a trente ans lorsque les entreprises ont commencé à sacrifier des emplois à temps plein pour des travailleurs temporaires, indépendants ou freelancers et consultants. C’était un moyen de déplacer les risques et inconnues sur le travailleur et une façon de contourner les lois du travail imposant des standards minimums de salaire, du nombre d’heures et des conditions de travail. Celles là mêmes qui permettent aux employés de se mettre ensemble pour négocier des salaires et bénéfices plus intéressants.
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Les partisans de l’économie collaborative soulignent également que comme le travail à la demande continue de grandir, les travailleurs assemblent leur force pour acheter une assurance et d’autres bénéfices en groupe. Mais, clairement, ils ne se rassemblent pas pour négocier une part plus importante du revenu ou des horaires plus fixes. Cela s’appellerait un syndicat – quelque chose dont Uber, Amazon et les autres entreprises à la demandent ne veulent pas entendre parler. Certains économistes font l’éloge du travail à la demande car c’est une façon plus efficace d’utiliser une force de travail. Mais le plus gros challenge économique auquel nous faisons face n’est pas l’efficacité. C’est la distribution du travail et une redistribution plus équitable de ses gains. Sur ce dernier sujet, l’économie de partage (des restes), sur certains points, nous renvoie encore bien en arrière...
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"Et si l'économie collaborative en plus de ne pas profiter à tout le monde tuait le rêve du partage équitable et nous renvoyait à une époque où les droits et la protection des employés étaient inexistants ? La thèse de Robert Reich, l'ancien ministre du travail de Bill Clinton, méritait bien une traduction."
L' « Uberisation », nouvelle mythologie française, Editos & Analyses - 0 views
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Ceux qui ont peur aujourd’hui sont les mêmes qui n’avaient pas vraiment daigné baisser les yeux vers leurs pairs de l’industrie culturelle qui s’était fait « naspteriser », « youtubiser » et finalement « netflixiser » il y a bien longtemps. Le monde de l’édition, puis à peu près toute la distribution, s’était fait « amazoniser » dans l’indifférence la plus totale. La presse s’était fait « googliser » sous les moqueries, l’industrie de la connaissance avait été « wikipédiée » pour le plus grand bonheur de tous. La SNCF, qui se faisait « BlaBlaCariser », se voyait reprocher de n’être qu’une entreprise publique constituée de privilégiés et de grévistes convulsifs. Quant à l’hôtellerie, disons-le, si elle se faisait « airbndbiser », c’est qu’elle n’avait que ce qu’elle méritait ! Bref, quand on parle d’uberisation, on fait du neuf avec du vieux. Recette classique : énoncer le mal pour vendre le remède.
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Uber ne provoque pas l’éclatement d’un modèle social. Il l’illustre peut-être, catalyse des colères et des frustrations rendues voyantes par le pouvoir de nuisance des taxis. Mais, malgré ses milliards de valorisation, Uber n’est qu’une brise à l’échelle de la tempête qui vient. D’un côté, les plateformes créent quelques emplois ultra qualifiés, d’un autre, elles en détruisent massivement en prenant des parts de marché à des concurrents embourbés dans l’immobilité et l’attentisme.
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Il y a fort à parier que demain, nous inspirant peut-être du monde de la culture qu’on a regardé se défaire sans compassion, nous serons tous plus ou moins des intermittents du travail. Nous cumulerons ici et là des heures pour remplir nos quotas… qui nous donneront droit, peut-être, à des allocations, une assurance maladie et un RSA d’un nouveau genre. Voilà ce sur quoi il est urgent de se pencher. Car, soyez-en sûr, on ne peut pas avoir Uber et l’argent d’Uber.
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"C'est le nouveau concept à la mode : l' « Uberisation » inquiète élites et patrons du CAC 40, qui pourraient être balayés par de nouveaux acteurs sans foi ni loi. Mais les vrais enjeux sont ailleurs : au-delà du cas Uber, il faut se demander ce que l'atomisation du travail va impliquer pour notre modèle social. Par Marc-Arthur Gauthey (OuiShare)."
Des robots pour bichonner les clients à l'hôtel - Les clés de demain - 0 views
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"Des robots pour assurer le "room service" d'un hôtel. C'est l'expérience que mène actuellement le groupe hôtelier américain Starwood dans l'un de ses établissements situé à Cupertino, en Californie. Serviette, brosse à dents, nourriture... Les deux robots, baptisés A.L.O, sont en mesure d'apporter différents produits directement à la chambre des clients grâce à une technologie Wifi. Ils disposent également d'une tablette tactile pour permettre aux clients de laisser différentes annotations. Si cette opération pilote se révèle concluante, le groupe hôtelier devrait déployer de nouveaux employés-robot dans d'autres établissements. Starwood précise que le projet ne consiste pas à remplacer des employés par des robots mais à libérer du temps pour permettre au personnel de se concentrer sur d'autres tâches plus élaborées."
In the Sharing Economy, Workers Find Both Freedom and Uncertainty - NYTimes.com - 0 views
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In a climate of continuing high unemployment, however, people like Ms. Guidry are less microentrepreneurs than microearners. They often work seven-day weeks, trying to assemble a living wage from a series of one-off gigs. They have little recourse when the services for which they are on call change their business models or pay rates. To reduce the risks, many workers toggle among multiple services.
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Certainly, it’s a good deal for consumers. Peer marketplaces democratize luxury services by making amateur chauffeurs, chefs and personal assistants available to perform occasional work once largely dominated by full-time professionals. Venture capital firms seem convinced.
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In July, 9.7 million Americans were unemployed, and an additional 7.5 million were working part-time jobs because they could not find full-time work, according to estimates from the Bureau of Labor Statistics.There are no definitive statistics on how many people work in the gig economy. But according to a report from MBO Partners, a company that provides consulting services to independent contractors, about 17.7 million Americans last year worked more than half time as independent contributors, among them project workers.
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'New forms' of employment: Good or bad? | The Parliament Magazine - 1 views
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"On November 20, the European Parliament's Committee on Employment and Social Affairs met for a presentation by the Irene Mandl from the European Foundation for the Improvement of Living and Working Conditions (EUROFOUND) on a project on "New forms of employment relationships". Please find a summary below."
Trouvez votre job idéal grâce à une formule mathématique - Mode(s) d'emploi - 0 views
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La formule du "confidence factor", le facteur de confiance : CF = 0.2x(Salaire) + 0.15x(Satisfaction) + 0.15x(Employabilité) + 0.1x(Temps personnel) + 0.1x(Culture de l'entreprise) + 0.1x(Santé financière de l'entreprise) + 0.05x(Localisation de l'entreprise) + 0.05x(Travail d'équipe) + 0.05x(Évolution professionnelle) + 0.05x(Interactions dans et hors de l'entreprise)
La France résiste au télétravail et à l'open space - 1 views
Et si les auto-entrepreneurs devenaient des créateurs d'emplois ? - La Tribune - 0 views
Ne rien faire au travail, un passe-temps ordinaire - L'Express - 0 views
Le Futur du travail - l'Entreprise 3.0 est-elle soluble dans la technologie ? - 0 views
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Ce billet est plus une réflexion sur la nature du travail et de l'entreprise qu'un exercice de prospective. C'est le prolongement de mes travaux sur l'Entreprise 3.0. J'ai maintenant acquis la conviction que le modèle de l'Entreprise 3.0 est le seul qui résistera à l'avalanche de complexité et de changement du 21e siècle. Il est facile de se persuader que les modèles antérieurs, hiérarchiques et Taylorisés, sont incapables d'absorber ces épreuves. Il est plus intéressant de se poser la question de la capacité de cette « nouvelle entreprise » à résister à l'érosion technologique du nouveau monde qui commence à se dessiner - d'où le sous-titre provocateur de ce billet.
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Conclusion : Le sujet du « futur du travail » est vaste et complexe, un billet de quelques pages ne peut faire qu'effleurer le sujet, j'aurai donc l'occasion d'y revenir. Pour conclure, je voudrais souligner trois idées qui résument cette première étape de ma réflexion : - Nous allons voir se consolider un réseau d'entreprises multi-échelle avec plus de grandes entreprises internationales (concentration) et plus de petites (qui exploiteront mieux le potentiel de diversification et d'interaction) - L'entreprise 3.0 n'est pas soluble dans la technologie. - L'entreprise 2030 est une entreprise en réseau ouvert - réseau d'équipes internes/ externes - qui exploitent les possibilités sans cesse croissante d'efficacité et de collaboration de la technologie mais qui s'appuie sur les principes de l'entreprise 3.0 (réseaux de petites équipes autonomes travaillant de façon synchrone autour d'une vision commune), parce que la complexité va continuer à augmenter. - La décroissance rapide des emplois dans la production va conduire à une augmentation des services à la personne, en s'appuyant sur des plateformes technologiques. Le passage de l'un à l'autre est forcément un bouleversement culturel et sociétal, avec une période de transition dont la pénibilité sera proportionnelle à la rigidité des choix politiques des pays.
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