Un compte-rendu de l'atelier ANR 'Privacy by Design (PbD). Mettre la technologie au service de la vie privée : Enjeux, limites et perspectives" du 23 mars dernier.
Cartographier et partager le génome du consommateur, tel est le travail d'Axciom - http://www.acxiom.com, la société qui scrute plus profondément dans la vie américaine que le FBI, explique Natasha Singer pour le NYTimes. Si vous êtes un américain adultes, il y a de fortes chances pour que la société connaisse votre âge, votre race, votre sexe, votre taille, votre état matrimonial, votre niveau d'éducation, votre orientation politique, vos habitudes d'achats, vos rêves de vacances... Avec ses 23 000 serveurs, Axciom est l'un des leaders "tranquille" du marketing de données. La firme a cumulé 77 millions de dollars de résultat l'année dernière pour 1,13 milliards de dollars de CA. Reste que les sociétés comme Axciom commencent à attirer l'attention des juges de la Fédération du commerce américaine. Axciom développe de nouvelles techniques pour dresser le profil des consommateurs, baptisée "vue à 360°", visant à créer des portraits complets, intégrant tant les données mobiles qu'en ligne et hors ligne, ou son système de classification PersonicX, qui classifie les consommateurs selon 70 profils types. Le Big Brother de l'Arkansas n'a pas que des amis. Beaucoup dénonce ses méthodes intrusives et manipulatrices. Pour Pam Dixon, directeur du World Privacy Forum, les algorithmes d'Acxiom sont autant dangereux pour ceux dont les critères sont retenus par le système que pour ceux qui en sont exclus. Pour l'instant, la loi n'oblige pas des sociétés comme Acxiom à montrer aux utilisateurs les données qu'ils possèdent sur eux. Mais la FTC a publié un récent rapport - http://www.nytimes.com/2012/03/27/business/ftc-seeks-privacy-legislation.html?pagewanted=all - appelant à davantage de transparence pour les courtiers en données. Leur catalogue de produits montre qu'ils proposent parfois des données sensibles à leurs clients (sur la confession, le poids, les jeux d'argents, les fumeurs, les demandeurs d'argents...). Reste que la comm
Un site pour évaluer le score de "privacy" de nombreux sites, suivant plusieurs critères : partagent-ils les données personnelles, est-ce qu'ils confirment la suppression des données, confirment-il l'anonymat de l'utilisateur, etc. A tester.
La Commission Européenne a proposé à la fin du mois de janvier une réforme des règles de protections des données personnelles, pour améliorer le contrôle des individus sur leurs données (et réduire les coûts) ; A noter, parmi les mesures proposées, un droit à la portabilité des données, un droit à l'oubli renforcé, etc.
Une récente étude de 2 économistes de l'Université du Colorado montre que les gens seraient prêts à payer environ 5$ pour une application qui respecte leur privacy, la préférant à des applications gratuites mais qui collectent de nombreuses données.
Alors que Facebook vient de public un rapport "A new Paradigm for Personal Data : Five Shifts to Drive Trust and Growth" avec Ctrl-Shift, Shane Green s'interroge sur la position de l'entreprise et ses motivations à s'engager sur la voie de l'empowerment des individus grâce à leurs données personnelles. Une des promesses, que Shane Green partage, réside dans la valeur qui pourrait résulter de cette redistribution des données personnelle.
Cet article analyse une "application" au service de l'empowerment des internautes dans le domaine du web social. Le service décrit, Privly, permet à l'utilisateur d'un réseau social ou d'une boite mail, via l'installation d'une extension au navigateur, de donner accès à ses données uniquement aux gens en qui il a confiance tout en interdisant cet accès aux autres (et au fournisseur du service en question). Les fournisseurs de services sociaux tels Google, Twitter et Facebook peuvent donc se voir refuser l'accès aux données qu'ils ont l'habitude de contrôler. C'est en effet l'internaute qui contrôle ses propres données et ce sans même "l'accord" du fournisseur de service ... Une nouvelle possibilité dans le domaine de la privacy.
Qu'est-on prêt à payer pour assurer la protection de sa vie privée? Pas tant que ça semble nous dire cet article, malgré un paradoxe certain : le majeure partie des gens rejettent la publicité personnalisée, et n'apprécient pas que leur comportement en ligne soit suivi.
A la question, que sommes-nous prêts à payer pour préserver sa vie privée? nous pouvons enfin avoir un tout début de réponse. l'ENISA (European Network and Information Security Agency) a récemment mené une étude empirique sur le sujet : la majorité des gens ne sont pas prêts à payer davantage pour préserver un peu plus la vie privée. Mais à coût égal, les individus iront toujours vers le service qui propose les meilleures garanties en matière de vie privée.
L'article pointe la schyzophrénie américaine en matière de privacy : d'un côté des pressions pour que l'internaute contrôle ses données ou soit en position d'Opt In par défaut (NDLR : on est encore loin du partage et de la mise à disposition) et des initiatives comme le projet CISPA (Cyber Intelligence Sharing and Protection Act) autorisant les autorités américaines à accéder aux données collectées sur des particuliers par des entreprises privées, au motif d'assurer la cyber-sécurité du pays.
La Maison Blanche a proposé, à la fin du mois de février, d'établir une "déclaration des droits" pour protéger la vie privée en ligne, dans un document plus large intitulé "Consumer data privacy in a networked world". Aucune obligation pour l'instant pour les entreprises, mais de fortes orientations affirmées, s'inscrivant dans un ensemble de mesures plus étendues. Sept protections de base pour les internautes, et la possibilité d'un contrôle accru de leur part sur ce que font les entreprises du web de leurs données, un progrès pour les internautes américains. On peut cependant être sceptique sur la portée de ces règles, par rapport à la législation européenne... Une différence, expliquée par la volonté des US de protéger les intérêts d'entreprises majoritairement américaines?
"openPDS allows users to collect, store, and give fine-grained access to their data all while protecting their privacy."
Projet du Human Dynamics Group du MIT.
"The WEF has released three new reports on strengthening trust, transparency and privacy in personal data usage:
- Rethinking Personal Data: A New Lens for Strengthening Trust
- Rethinking Personal Data: Trust and Context in User-Centred Data Ecosystems
- The Internet Trust Bubble: Global Values, Beliefs and Practices"
Quelques chiffres du "TRUSTe Privacy Index 2015" sur la confiance des individus dans les organisations avec lesquelles ils sont en relation, particulièrement en ligne.
On le sait, les big data sont la matière première du marketing contemporain ; mais elles participent finalement de la défiance des individus face aux organisations dont ils sont usagers ou clients. Le World Economic Forum, mais aussi d'autres groupements universitaires explorent actuellement des pistes pour sortir de cette impasse, qu'il s'agisse de préserver sa vie privée ou de retrouver la maîtrise de ses données personnelles.
"I'm selling this data for $2 a day. If more people do the same, I'm thinking marketers could just pay us directly for our data. It might sound crazy, but so is giving all our data away for free."
Apparemment il veut faire une application iphone et une extension de navigateur pour Chrome qui fait un peu ce que Privowny fait. Avec pour objectif de donner la possibilité aux gens de revendre leur données.
Son site en tout cas est bien fait, même si ses dataviz sont plus des illustrations jolies que des visualisations porteuses de sens
"I've data mined myself. I've violated my own privacy. Now I am selling it all. But how much am I worth?"
= Un projet kickstarter d'un mec qui propose de vendre ses données pour 2$, très marrant.
Extrait du Baromètre de l'Intrusion de Publicis, édition 2015 (qui montre par ailleurs une réticence croissante à la dataphilie des entreprises) :
"Le sentiment d'intrusion non seulement persiste mais semble même progresser au sein de la majorité des consommateurs. (...)
La solution viendra peut-être aussi dans le fait de donner davantage la main au consommateur dans sa gestion de la privacy : 76,1 % des répondants à l'étude sont intéressés pour gérer eux-mêmes leurs données personnelles au travers d'outils dédiés! Cette approche est celle du VRM (Vendor Relationship Management). Le VRM retourne comme un gant le CRM. Avec le VRM, c'est le client qui gère sa relation avec les marques. Il fait le tri entre les marques qu'il aime et les autres. Il déclare ses centres d'intérêts pour éventuellement être abordé par certaines marques qu'il ne connaît pas. Si cette approche semble encore utopique aujourd'hui, elle a néanmoins le mérite de montrer la direction. Les consommateurs mûrissent et sont de plus en plus conscients de la valeur de leurs données et de l'intérêt des marques pour ces informations. Il ne faut plus hésiter à leur fournir les moyens de mieux gérer leur relation à la marque. Les deux parties ont tout à y gagner."
Et pour 2016, un zoom dédié VRM ( http://www.cbnews.fr/etudes/le-barometre-de-l-intrusion-selon-publicis-eto-a1028213 ) produit un retour encore plus clair : 54,85% de oui à "seriez-vous intéressé à gérer vous-mêmes vos data perso ?"
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