Michel Laberganti donne la parole à Pièce et Main d'oeuvre (PMO), ce groupe d'activistes qui refusent le débat public sur les questions scientifiques, n'hésitant pas à venir faire raffut et tapage lorsqu'ils sont organisés. Un quarteron de ministres en retraite s'est insurgé. Pour PMO, la formule du débat public, comme ceux mis en place par la Commission nationale du débat public sert à masquer ce qui n'est qu'une opération de communication pour obtenir l'adhésion à une nouvelle technologie. Opposés aux sociologues spécialistes des controverses, ils dénoncent des formes de débat qui visent à la prévention et à l'apprivoisement des contestations. Car participer, c'est accepter. Les débats substituent des leurres à la confrontation politique de fond, occultant la dissymétrie entre ceux qui ont le pouvoir d'agir et sont qui n'ont que leur expression. Dans la vie réelle, la décision ne tient qu'au rapport de force. PMO récuse expertise et contre-expertise. Les citoyens sont tous compétents pour les affaires de la Cité, qu'elles portent sur le nucléaire, les OGM, les nanotechnologies ou le numérique. Pour PMO, les experts devraient mêmes être exclus des débats, étant juges et partis. Ce n'est que si les citoyens décident de construire des sous-marins ou des centrales nucléaires que les experts devraient être invités à dire comment y parvenir. Scientifiques et technocrates ont tout intérêt à l'organisation scientifique de la société, puisque c'est pour eux le moyen d'assumer leur pouvoir. "L'expertise dépouille la population de sa compétence politique en dépolitisant les prises de décision". Si la technologie est le progrès, pourquoi notre société hypertechnologie n'est-elle pas le paradis ? "Le progrès technologique n'est synonyme ni de progrès humain, ni de progrès pour la société". Les opposants à la technologie sont toujours parodiés comme ceux qui promeuvent le retour à la bougie. Choisir la sobriété énerg
Le projet d'Opérateur unique de Paie, lancé par le ministère des Finances, a été abandonné. Lancé en 2007, ce projet de mettre en place un système de paie unique pour tous les fonctionnaires de l'Etat, devait coûté 88 millions d'euros, pour unifier 1850 régimes de primes différentes. Un chantier qui aurait coûté quelques 600 millions d'euros, pour un budget initial de 170 millions. Les grands projets informatiques demeurent des Titanic : http://www.internetactu.net/2013/04/18/les-nouveaux-risques-et-opportunites-des-entreprises/
Pour le sociologue altermondialiste et libertaire Philippe Corcuff, le sens des mouvements de revendication actuel est difficile à apprécier, tant la diversité traduit un foisonnement de revendications catégorielles. Le peuple et le populaire sont de plus en plus des enjeux de luttes de définitions, comme le disait Bourdieu. Est-ce la fin du clivage droite-gauche ? Au profit de quel autre ?
Pour la philosophe Cynthia Fleury, les technologies permettent la liquidation de la décision humaine, comme le montre le trading à haute fréquence. Nous voici dans l'âge du probabilisme : le règne sans partage de la probabilité comme seule source de décision pertinente. Le règne de l'algorithme signe la fin du libre arbitre et ce d'autant plus que l'homme pour utiliser les machines plus efficacement devra apprendre à penser et à devenir machine. Cette machinisation est le fruit de l'incapacité de l'homme à accepter sa finitude. L'homme ne cherche plus à être libre, mais à être immortel. Bienvenu à l'homme indéfini et soumis aux machines qui tente d'expliquer l'esprit par l'imagerie du cerveau... "La résistance individuelle à une telle déshumanisation demande une abnégation", demande de ne pas avoir peur de mourrir dans tous les sens du terme : socialement, économiquement, physiquement... Et ce alors que nous sommes dans un monde de plus en plus matérialiste.
Pour l'économiste et démographie Laurent Gobillon revient sur la politique de la ville pour l'emploi. La politique des zones franches urbaines pour attirer des entreprises a été utile pour relancer l'emploi local, mais a eut peu d'effets sur le retour à l'emploi des chômeurs des zones ciblées du fait du manque de qualification des populations. Peut-être faut-il aussi mieux aider les autorités locales ? Si des politiques pour favoriser la mobilité des populations pauvres ont été mises en place, mais peut-être faudrait-il imaginer des allocations complémentaires pour habiter des quartiers plus proches des centres d'emploi ? Quant aux politiques de transports publics, elle restent insuffisantes. Peut-être que pour compenser, il faut développer les subventions aux transports personnels, voir des abonnements ?
"le bouton Like effectue une opération primordiale : la « conscription » ; le fait d'écrire avec ou ensemble. Liker revient à autoriser que son nom soit écrit avec un autre nom ou contenu donné", explique Gustavo Gomez-Mejia, chercheur au laboratoire Citeres et co-auteur avec Etienne Candel de "Signes passeurs et signes du web : le bouton like, ou les ressorts d'un clic". Et de rappeler combien les effets de sens dépendent du contexte d'affichage sur Facebook, même si nous ne maîtrisons pas ou ne voyons pas tout ces effets d'affichages. Entre « amis », les noms écrits ensemble créent des obligations à l'écran : remercier, « aimer » en retour, etc. Qu'importe ce qu'on like ou RT, ils ne sont pas à aimer des choses, mais sont en train d'affilier leurs noms à des contenus...