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Fred L

Stratégie nationale de recherche et d'innovation : une consultation par inter... - 0 views

  • Des universités autonomes
  • Le système français a cette particularité, qu'une partie de nos meilleurs étudiants ne va pas à l'université et qu'une partie de nos meilleurs chercheurs n'est pas à l'université. Tout l'objectif est de construire un système coopératif entre grandes écoles, universités et organismes de recherche, de renforcer un maillon qui était jusqu'à présent ni libre ni autonome, le maillon universitaire.
  • Faiblesse de l'innovation en France
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  • si nous sommes un grand pays de recherche, nous ne sommes pas dans le peloton de tête des pays d'innovation
  • C'est l'objet même du crédit impôt recherche. Cet outil très puissant, avec un taux d'aide triplé depuis début 2008 fait l'objet de nombreuses convoitises à l'international, depuis l'administration Obama jusqu'au gouvernement de Madame Merkel dont la commission d'experts pour la recherche et l'innovation conseille la création d'un tel outil fiscal outre-Rhin.
  • Du côté français, nous devons encore renforcer la recherche partenariale entre laboratoires publics et entreprises privées. De nombreuses incitations existent déjà comme les Instituts Carnot, les incubateurs d'entreprises, ou le doublement des dépenses de recherche partenariale dans le calcul du crédit impôt recherche
  • Nous devrons les évaluer et les faire évoluer si elles ne sont pas suffisamment incitatives.
  • Alors que l'Etat accompagne les entreprises avec des avantages fiscaux plus que conséquents, en particulier avec le remboursement anticipé du crédit impôt recherche annoncé dans le cadre du plan de relance qui va concerner neuf mille entreprises et 90% de PME, je souhaite vraiment que les entreprises s'engagent à maintenir leur effort de recherche et renforcent aussi leurs partenariats avec les établissements publics
  • les dépenses sous-traitées à un laboratoire public comptent double dans l'assiette du CIR
  • un dispositif spécifique pour les doctorants, « les doctorant-conseils», pour permettre à un doctorant d'effectuer des missions en entreprise et donc de familiariser l'entreprise avec les thématiques de sa thèse. C'est un bon dispositif pour permettre aux entreprises de tester la valeur d'un doctorant, et pour permettre au jeune chercheur de se familiariser avec d'autres horizons. 
  • La valorisation du doctorat est un enjeu majeur pour notre université, mais aussi pour notre pays, et pour le développement de la recherche privée.
  • Ils devront devenir davantage stratèges, et s'organiser autour d'une cohérence disciplinaire forte. Leur rôle sera conforté en tant qu'agence de moyens, apportant les concours  financiers et humains aux différents laboratoires, en particulier dans les universités.
  • Ils seront également opérateurs de recherche notamment dans le cadre de leurs unités propres ou pour la gestion des très grandes infrastructures de recherche qui leur incombe.
  • Coordinations inter-organismes et décloisonnement
  • 83 universités, 225 écoles, et 21 organismes de recherche
  • Ces consortiums et autres alliances permettront une meilleure coordination de notre effort national de recherche, et viendront alimenter la programmation thématique de l'ANR.
  • s'inscrire dans la « Vision 2020 » de l'espace européen de la recherche
  • programmation conjointe
  • Cet outil radicalement nouveau a justement vocation à coordonner les actions des différents Etats-membres sur des thématiques clés au regard des grands enjeux de demain
  • Rôle de l'Agence nationale de la recherche
  • confortée dans un rôle d'agence de financement pour des projets sélectionnés et évalués sur des critères d'excellence scientifique.
  • Il y a un an l'ANR consacrait 25% de ses budgets aux programmes blancs et 75% aux projets thématiques. Je crois que nous devons faire évoluer cet équilibre
  • Pour son volet thématique, l'ANR devra puiser dans les priorités de la stratégie nationale de recherche et d'innovation et s'appuyer sur les organismes de recherche qui doivent retrouver un rôle central dans cette programmation. 
  • C'est donc plus sur une démarche « bottom-up », que l'ANR devra maintenant fonder son activité avec environ 50% de projets thématiques et, 50 % de programmes blancs faisant émerger l'excellence et la créativité.
  • Ces programmes blancs devront sans doute être un minimum orientés par discipline de manière à en préserver certaines de la concurrence des autres. Je pense notamment aux sciences humaines et sociales qui devront à mon avis disposer de programmes blancs spécifiques. 
  • Simplification de la vie quotidienne des laboratoires
  • Les unités mixtes sont les briques élémentaires de notre système de recherche. C'est le lieu de la coopération entre les organismes et les universités, et dans certains cas avec les entreprises.
  • travailler au meilleur fonctionnement des unités mixtes de recherche.
  • simplification résolue de leur gestion. Vous savez qu'il y a 400 unités mixtes qui ont plus de quatre tutelles. C'est-à-dire quatre systèmes de contrôle de gestion, quatre systèmes de financement, quatre évaluations, quatre modes de gestion des ressources humaines.
  • simplifier la gestion de la propriété intellectuelle dans les unités mixtes de recherche.
  • A l'image de l'accord signé mardi dernier entre l'Institut Pasteur et l'Université Pierre et Marie Curie, je veux que l'on fixe un responsable unique pour la gestion des brevets dans les unités mixtes.
  • Pôles et campus
  • de véritables services uniques et communs de valorisation pourront être créés au sein des grands pôles universitaires
  • es pôles de recherche et d'enseignement supérieur se dotent de structures de valorisation conjointes
  • Ces services, véritables guichets uniques, proposeront au tissu industriel local des programmes de recherche partenariale, l'expertise des laboratoires qu'ils fédèrent, ou encore l'exploitation de brevets issus de la recherche publique
  • c'est avec une logique de site renforcée, comme à Toulouse, à Grenoble ou, bientôt, à Saclay, avec de véritables clusters d'excellence, associant enseignement, recherche fondamentale, innovation et entreprenariat, que nous pourrons attirer les meilleurs chercheurs internationaux et éviter que nos meilleurs chercheurs nationaux ne partent à l'étranger
  • Plan carrières
  • insi, les jeunes maîtres de conférences qui vont être recrutés l'année prochaine le seront avec des salaires entre 12 et 25% plus élevés qu'aujourd'hui. 
  • « plan carrières » inédit de 252 millions d'euros qui concerne tous les moments clefs des carrières
  • Le « plan carrières », c'est d'abord une harmonisation par le haut des carrières des enseignants-chercheurs et des chercheurs de façon à ce qu'il n'y ait plus de décalage injustifié.
  • des primes allant jusqu'à 15 000 € par an qui pourront être attribuées sur des critères d'excellence scientifique ou d'excellence pédagogique.
  • 20% des chercheurs  des organismes qui pourront prétendre à cette prime, si elle est attribuée à un taux moyen de 6 000 € par an
  • donner une visibilité sur l'emploi scientifique public pour les dix prochaines années, discipline par discipline
  • mener une analyse prospective de l'emploi scientifique à dix ans et permettre des recrutements qui ne soient pas des recrutements par à-coups
  • Il s'agit de pouvoir s'engager avec les organismes sur de vrais contrats d'objectifs et de moyens qui doivent être le cadre d'une relation de confiance entre l'Etat et les organismes.
  • supprimer le rapport semestriel qu'elle demandait aux laboratoires : ce sont 4 500 rapports supprimés !
  • continuer dans ce sens, et supprimer les nombreuses petites, mais à la longue tellement lourdes, surcharges administratives de vos laboratoires.
  • aucun document de référence disponible définissant les priorités à quatre ans, que sont les grands défis de la connaissance, les grands défis technologiques, et les grands défis sociétaux que la recherche doit nous permettre de relever
  • La cohérence d'ensemble était en réalité le fruit de la bonne volonté d'un certain nombre de professionnels plus que celle d'un cap clair, défini aussi bien pour nos chercheurs que pour nos partenaires internationaux.
  • C'est tout le contraire de l'action des gouvernements des autres grands pays de recherche et d'innovation comme le Japon, le Royaume-Uni, la Russie ou l'Allemagne, qui, chacun, ont rassemblé leurs grandes priorités de recherche dans un document stratégique. 
  • Vocation de la stratégie nationale
  • la référence pour fixer les priorités des organismes de recherche dans leurs contrats d'objectifs qui les lieront à l'Etat, et pour donner une légitimité nouvelle à la programmation de l'Agence nationale de la recherche.
  • construite sur le socle d'une vision académique solide, et préparée avec tous les acteurs de la recherche nationale et de l'innovation, publique et privée.
  • refuse les cloisonnements artificiels entre recherche fondamentale et recherche appliquée. La recherche est un continuum qui est une réponse globale aux enjeux de notre société pour demain.
  • Une démarche « bottom-up »
  • Sciences et société
  • Il est en effet essentiel d'associer ces porteurs d'enjeux à notre stratégie pour rapprocher la science et la société
  • ceux que l'on appelle maintenant les porteurs d'enjeux, c'est-à-dire les milieux associatifs qui représentent les diverses sensibilités de notre société. Ce sont aussi les représentants de l'Assemblée Nationale et du Sénat qui participent à ce projet
  • associations de protection de l'environnement
  • un certain nombre de nos concitoyens croient au progrès, d'autres s'en méfient. Il faut donc parvenir à bâtir des consensus sur le progrès scientifique.
  • es débats citoyens que nous avons lancés notamment dans le cadre du Grenelle de l'environnement doivent être toujours présents lorsque nous définissons des nouvelles priorités de recherche
  • Nous venons d'ailleurs de lancer un débat public sur les conditions de développement des nanotechnologies
  • Je souhaite qu'il ne puisse plus y avoir à l'avenir des malentendus et de l'irrationnel quand nous parlerons de nouvelles technologies ou de nouveaux champs de recherche. C'est pourquoi, il faut pouvoir intégrer en amont les inquiétudes sociétales fortes, et c'est aussi l'objet de la stratégie nationale de recherche et d'innovation.
  • es associations de promotion des sciences qui travaillent notamment pour que les vocations scientifiques se révèlent chez nos jeunes et que la relève soit assurée.
  • avec la stratégie nationale de recherche et d'innovation, nous allons pouvoir rendre publiques et donc visibles aux yeux de tous, y compris de nos grands partenaires mondiaux, les futures orientations de notre recherche.
Fred L

Opération campus : dernier oral avant financement pour les 6 premiers projets - 0 views

  • Opération campus : dernier oral avant financement pour les 6 premiers projets
  • Qui demande combien ? Quels sont les points clés des projets ? Voici une synthèse des réponses à ces questions, projet par projet.
  • Université de Bordeaux Coût du projet : 538 millions d’euros (hors collectivités). Porteur du projet : le PRES de Bordeaux et ses huit membres fondateurs (quatre universités, trois écoles d’ingénieurs, l’IEP de Bordeaux). Objectif : « Construire une université nouvelle, avec une forte lisibilité et attractivité nationale et internationale ». Points clés du projet : - Réorganisation de l’offre de formation (par exemple, mise en place d’une licence et d’un doctorat uniques de l’université de Bordeaux et création des collèges thématiques « graduate schools »). - Structuration de la recherche en trois départements (sciences et technologies, biologie santé et sciences humaines et sociales) divisés en 11 pôles thématiques d’excellence (par exemple, pôle neurosciences ou pôle technologies de l’information). - Développement d’un esprit de campus. Cela passe par exemple par la création de « maisons de campus » sur les domaines.  
  • ...5 more annotations...
  • Grenoble Université de l’Innovation Coût du projet : 1,2 milliard d’euros au total dont 563 millions d’euros demandés au titre de l’opération Campus.  Porteurs du projet : le collège universitaire (universités, Grenoble INP, IEP de Grenoble) et le collège d’autres organismes (CEA, CNRS, CHU, Grenoble Ecole de Management, etc.). Objectif : le projet « vise un rayonnement international et un prolongement économique basé sur l’innovation dans toutes ses dimensions ». Points clés du projet : - Créer un campus unique (unité de lieu) à partir des deux sites (polygone scientifique et domaine universitaire de Saint-Martin-d’Hères), situés à moins de 25 minutes l’un de l’autre grâce au développement du tramway, des pistes cyclables et d’une rocade Nord. - Se concentrer sur quatre enjeux sociétaux : l’innovation, l’information, la planète et la santé. - Développer la vie de campus grâce à la création de pôles (restauration, logement, sportif, etc.) le long de la ligne de tramway qui relie les deux sites en traversant le centre-ville. 
  • Lyon Cité Campus Coût du projet : 1,2 milliard d’euros dont 700 millions d’euros demandés au titre de l’opération Campus.  Porteurs du projet : l’Université de Lyon au titre de l’ensemble des établissements membres du PRES impliqués dans l’opération (universités, ENS, INSA, IEP, etc.). Objectif : « Lancer la dynamique d’une nouvelle université » Points clés du projet : - Revisiter les campus pour avoir une logique thématique autour des pôles d’excellence (sciences et technologies, santé, sciences de la vie et sciences humaines et sociales). C’est-à-dire créer des quartiers « chimie », « physique », « sciences de l’information », etc. et tisser des liens entre les établissements pour favoriser leur complémentarité et leur lisibilité. - Créer une « Maison de l’innovation et de la compétitivité » et développer une zone privilégiée pour l’accueil d’entreprises sur le campus LyonTech. - Développer une vie de campus. Cela passe par exemple par la création de quatre restaurants universitaires et de 2000 logements. - Créer la Maison des langues et des cultures.  
  • Université Montpellier Sud de France Coût du projet : 440 millions d’euros dont deux tiers pour l’Etat et un tiers pour le conseil régional. Porteurs du projet : Montpellier 1, Montpellier 2, Montpellier 3, Montpellier SupAgro en partenariat avec l’ENSCM, le CROUS, les organismes de recherche et les principales entreprises de la région. Objectif : « Faire de l’Université de Montpellier une des cent premières mondiales » Points clés du projet : - Construction et renforcement de six pôles d’excellence : agronomie-environnement, biologie-santé, chimie, mathématique-informatique-physique-systèmes et structures, eau sciences de l’homme et de la société. Cela passe notamment par la rénovation et la réhabilitation de bâtiments dédiés à l’enseignement et la recherche ou la création de « Valeur-Sud » pour favoriser la valorisation de la recherche - Développement de la vie de campus avec, par exemple, la création de l’Atrium, un espace de vie étudiante, ou la restructuration du réseau des bibliothèques universitaires (amplitudes horaires plus larges, etc.).  
  • Université de Strasbourg Coût du projet : 288 millions d’euros auxquels s'ajoutent 240 millions d’euros des collectivités locales. Porteurs du projet : l’université de Strasbourg (résultat de la fusion des trois universités strasbourgeoises) et les établissements associés (CROUS, CNRS, INSA, ENGEES). Objectifs : « Faire de l’université de Strasbourg un campus de réputation mondiale, développer les interfaces et les synergies entre disciplines, favoriser les coopérations scientifiques nationales, internationales et transfrontalières ».  Points clés du projet : - Parachèvement des fondements de l’université de Strasbourg. - Développement de structures comme la maison des arts et sciences, la maison de l’étudiant ou la maison de l’accueil international. - Réaménagement de la tour de chimie, la rénovation du centre sportif, restructuration de l’INSA, etc.  
  • Toulouse Campus Coût du projet : 1,4 milliard d’euros dont 500 millions au titre de l'opération Campus. Porteurs du projet : le PRES « Université de Toulouse » en association avec des établissements publics à caractère scientifique et technologique et les établissements membres associés (CNRS, INRA, INSERM) ou rattachés au PRES (IEP, ENIT, ENAC, etc.). Objectifs : « Recherche, formation, vie étudiante ; Ouverture sur le monde économique et la société ; Refondation de l’Université de Toulouse sur une base fédérale ». Points clés du projet : - Renforcement et valorisation de trois pôles d’excellence (aéronautique et espace, économie et mathématiques) et développement de la transdisciplinarité autour de thématiques de recherche (nanotechnologies, vivant, etc.). Cela passe notamment par l’installation du PRES dans des locaux rénovés en centre-ville et la création d’une cité internationale des chercheurs dans le nouveau « quartier des sciences » - Réintégrer le campus dans la ville en créant une cité internationale étudiante, des installations sportives de haut niveau, une bibliothèque numérique mutualisée de 1500 places…  
François Bertrand

Laurent Fabius préconise la disparition de fait du CNRS dans le cadre de l'Un... - 0 views

  • Comme nous le craignions, une partie des activités des actuels Etablissements Publics à caractère Scientifique et Technologique (EPST) français deviendra patrimoine d'universités jumelées avec le secteur privé, et le reste (budget compris) sera transféré à l'Union Européenne.
    • François Bertrand
       
      coeur de leur argumentaire
  • Quels que soient les défauts du Comité National, l'AERES (Agence d'Evaluation de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur créée en 2006), qui tend à s'emparer de ses missions, est loin d'offrir les mêmes garanties.
  • Que se passera-t-il si le CNRS est disloqué au bénéfice d'universités qui n'ont pas les moyens de se substituer à lui et d'un montage européen qui recherchera les emplacements et modes de gestion les « moins chers » pour ses programmes ?
  • ...19 more annotations...
  • Dans le Journal du CNRS de mai 2008, Valérie Pécresse déclare : « Notre système reposera à terme sur quatre piliers : des organismes de recherche d’excellence, partenaires des universités et porteurs d’une vision nationale et internationale de la politique de recherche, ce qui leur confère une capacité unique pour analyser la conjoncture et faire la prospective scientifique ; des universités plus autonomes, avec une gouvernance plus efficace et des compétences nouvelles leur permettant de définir et de mener efficacement une stratégie de recherche ; une recherche sur projets dynamique, dont l’ANR porte la plus grande part et dont la programmation doit être étroitement articulée avec les organismes de recherche ; et enfin une recherche privée ambitieuse et rendue plus attractive par le crédit d’impôt recherche »
  • Même si son descriptif réduit, tout compte fait, le rôle du CNRS à « analyser la conjoncture et faire la prospective scientifique »
  • Le transfert à l'Union Européenne des moyens de nos EPST ouvrira nécessairement la voie à une délocalisation à grande échelle de la recherche française au sein de l'Union, voire même ailleurs. On peut difficilement imaginer que ces délocalisations soient sans conséquences dans le domaine industriel.
  • Les implications de cette évolution sur le plan des garanties d'indépendance des chercheurs et de transparence de la recherche sont également très préoccupantes.
  • D'autant plus que le « modèle américain » reste une référence constante. Or, notre article du 7 mars avait déjà évoqué les doléances de nos collègues d'outre-Atlantique à propos des ingérences politiques de l'administration US dans le travail des scientifiques et dans la diffusion de leurs résultats.
  • En somme, au nom du « patriotisme continental » et du « modèle américain », ce dont il s'agit c'est de démanteler des composantes stratégiques de l'Etat et du secteur public français, et d'en délocaliser des activités essentielles. Les conséquences économiques et sociales seront très graves, mais tout se prépare sans faire des vagues et avec un choeur de déclarations « positives ». Au service de quels intérêts ? Quant aux questions à caractère citoyen sur l'indépendance des agents ou la transparence, elles semblent avoir été tout simplement exclues du débat. S'agirait-il de préoccupations « d'une autre époque » ?
  • (Merci de bien vouloir publier ce texte, réponse de Laurent Fabius aux affirmations de cet article). La CERI et le CNRS: faux procès et vrai projet
  • Dans la mondialisation, recherche et innovation sont les clés de notre avenir. Tout le monde le dit, mais on ne propose rien de concret. M. Sarkozy et son gouvernement se contentent d’une approche comptable, destructrice et sans vision.
  • j'ai proposé qu'elle porte à cette occasion le projet ambitieux et concret d'une Coopération Européenne de la Recherche et de l'Innovation (CERI)
  • qui aurait vocation, à terme, à se substituer à ses équivalents nationaux - l'ANR en France
  • Renforcer la recherche, d'abord, en augmentant ses moyens.
  • La CERI
  • Simplifier,
  • Dans le labyrinthe actuel, les chercheurs passent trop de temps à remplir des dossiers de subvention – pour des sommes bien souvent modiques.
  • Valoriser, enfin, le statut des chercheurs et des étudiants.
  • Dans une analyse intitulée : « Quatre propositions pour retrouver une perspective », publiée par le journal Les Echos le 28 avril, Laurent Fabius impute à la France, sans autre explication, un « lourd problème de compétitivité » et une « insuffisance d'innovation et de recherche ».
  • Le CNRS, l'INSERM et les autres organismes de recherche français devraient, d'après Laurent Fabius, disparaître au bénéfice d'une politique globale pilotée par l'Union Européenne avec un seul « ministère européen de la Recherche et de l'Innovation ».
  • Après cette « analyse » péremptoire, qu'il ne prend pas la peine d'étayer par des arguments, Fabius écrit à propos de la recherche scientifique et technologique :  « ... C'est par elle que nous ferons la différence dans la mondialisation. Puisque la France va présider l'Union européenne, je propose que nous lancions le projet concret d'une Coopération européenne pour la recherche et l'innovation (Ceri), nouveau moteur du développement. Osons mettre en commun nos budgets nationaux de recherche, créer un espace européen de l'innovation dont bénéficieront nos PME, abattre les murs qui fragmentent les parcours et les carrières de nos étudiants et de nos chercheurs. Proposons un seul ministère européen de la Recherche et de l'Innovation, doté d'une politique coordonnée... »
  • rapport de François d'Aubert à Valérie Pécresse (notre article du 17 avril)
  •  
    Le texte contient pas mal de références, ainsi que la réponse de Fabius
Fred L

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  • Opération Campus : Aubervilliers sort gagnant du trio parisien
  • Opération Campus : Aubervilliers sort gagnant du trio parisien
  • Après les six lauréats du premier tour, trois projets sur quatre seulement ont été sélectionnés par l’opération campus 2 : le PRES d’Aix-Marseille, les campus de Saclay et de Condorcet-Paris Aubervilliers. Sans surprise. La surprise est venue des projets de Paris intra-muros, retoqués faute d’un rassemblement (toujours) insuffisant. Valérie Pécresse leur laisse une dernière chance pour présenter un ultime projet d’ici à l’automne 2008 s'ils parviennent à construire le « quartier latin du XXIème siècle ». Autre condition : « saisir les opportunités avec les départs des établissements vers Saclay et Aubervilliers ». Une mission d’audit sur le patrimoine urbain, financier et scientifique des établissements parisiens est lancé par les ministères de l’Enseignement supérieur, des Finances et de l’Equipement. Les établissements parisiens qui ont choisi des projets ultra-périphériques ont en revanche tiré leur épingle du jeu. Zoom sur le projet d'Aubervilliers qui pourrait inspirer des regrets ou donner des idées à certains.
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  • Seul site trans-périphérique et seul projet national centré sur les sciences humaines et sociales, le  projet de campus Condorcet Paris-Aubervilliers était en concurrence avec deux autres projets parisiens : celui du quartier latin et celui de Paris-centre. « C’est un signe fort envoyé aux sciences humaines et sociale. Le choix d’Aubervilliers est une marque très importante pour des disciplines qui se posent des questions », se réjouit Danièle Hervieu-Léger, la présidente de l’EHESS. Au-delà du choix du comité de sélection, ce campus avait depuis longtemps les faveurs de Valérie Pécresse.
  • Un campus sur deux sites L’un des sites, le plus grand avec 100 000 m2 sur 5 hectares, sera situé sur le territoire de la Plaine commune à Aubervilliers, près du Stade de France. A 900 mètres après le périphérique, l’autre site sera installé à la Porte de la Chapelle, côté Paris, autour de la Maison des sciences de l’Homme (MSH) de Paris Nord, fondés par Paris 8 et Paris 13.  
  • Jouer groupé Comme pour les autres dossiers franciliens, manquait dans le projet initial présenté au premier tour un regroupement de partenaires suffisamment nombreux. Autour d’institutions dédiées principalement à la recherche comme l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales) et l’EPHE (Ecole pratique des hautes études), le projet s’appuie désormais sur trois universités : Paris 1 à laquelle se sont rajoutées Paris 8 et Paris 13. Cette dernière université, pluridisciplinaire, a rejoint le projet entre les deux tours de l’Opération campus une fois son nouveau président, Jean-Loup Salzmann, élu. « Pour mon université pluridisciplinaire, il est très intéressant de voir comment nous allons réussir à faire le lien entre les SHS et les autres disciplines, notamment dans le domaine de la santé, avec les questions de nutrition, de dé-sociabilisation, de précarité, etc. », explique Jean-Loup Salzmann. Le Cnam, l’Ecole d’économie de Paris, l’école des Chartes ou l’INED (Institut national d’études démographiques) sont désormais aussi partenaires du projet. Cet organisme de recherche devrait même y déménager son siège. L’IRD et le CNRS – avec un millier de chercheurs - sont également associés.  
  • Délocalisation et restructuration   Outre l’EHESS qui déménagerait, dans un premier temps dans des locaux provisoires Porte de la Chapelle, Paris 1 a, entre les deux tours, rationaliser ses sites, sous la pression du ministère de l’Enseignement supérieur. Au final, sur 25 sites de Paris 1, une dizaine devrait être libérée et ses équipes rejoindre le campus Condorcet. La négociation en interne et avec le ministère risque d’être néanmoins serrée.
  • Les mutualisations inter-établissements « Ce qui a primé dans le choix, c’est la logique de site, pas la logique de réseau. Nous ne nous acheminons pas vers une fusion de nos établissements. Mais nous aurons des coopérations et des entreprises communes comme celle de faire une « université tout au long de la vie »", indique Danièle Hervieu-Léger. Un service de formation continu inter-établissement est en effet envisagé. Autres regroupement de services : une bibliothèque de 10 000 m2, l’édition universitaire et un campus numérique.
  • L’objectif est aussi de pouvoir faire montre d'une « masse critique » de chercheurs pour s’affirmer comme une référence internationale et comme le premier pôle scientifique français sur les SHS. Il rassemblera la quasi totalité des centres de recherche de l’EHESS et de l’EPHE. Au total, 2000 enseignants-chercheurs et chercheurs, 6200 étudiants de master et doctorants. Les 10 000 étudiants de Paris 1 (dont la moitié de ses licences) en sciences humaines et sociales, et en économie.  
  • Comment piloter l’ouvrage ?   Une fondation de coopération scientifique avec un conseil d’administration d’une vingtaine de membres a été retenue. De quoi ménager les statuts des différents établissements regroupés. Les porteurs du projet évalue à 429 millions d’euros le montant nécessaire à l'opération. Un quart viendrait de la région Ile-de-France, déjà acté dans les contrats de Plan Etat-Région (CPER). « Nous avons rêvé, maintenant il nous faudra rentrer dans le concret : lancer des appels d’offres, trouver un maître d’ouvrage. Nos préoccupations seront les suivantes : monter des partenariats publics-privés, acheter les terrains à des entreprises, des communautés de communes ou des municipalités, monter un plan financier », énumère Jean-Loup Salzmann.
  • L'opération campus : gagnants et perdantsL’Opération campus aura concerné sept régions et la moitié des universités françaises. Pour les lauréats, un projet affiné sur le financement et la gouvernance devra être présenté avant de savoir quelle part des cinq milliards d’euros sera réellement accordée à chacun d’eux. Le plus gros, celui de Saclay, est chiffré à 1,2 milliard d’euros.
  • Les universités parisiennes intra-muros auront leur part à une condition : mettre fin à une « situation immobilière inextricable », dixit Valérie Pécresse : « Parfois trois universités sont sur le même site et certains sites sont parfois mal valorisés ». Les projets devraient débuter en janvier 2009.
  • Pour les autres projets, les cinq milliards d’euros s’évanouissent. Les 7 « campus prometteurs » de Lille, Nancy-Metz, Paris Est, université européenne de Bretagne, Nantes, Nice et Clermond-Ferrand n'ont pour le moment droit qu'à un label de consolation. Valenciennes, Le Havre, Cergy et Dijon sont récompensés par le titre de « projets innovants »…  
Marjolaine Grisard

Transit City - 0 views

  • UNE AMBITION Transit-City est un programme de réflexions prospectives sur la ville et les modes de vie. Le programme Transit-City a pour ambition de jeter des passerelles entre des domaines aussi divers que l'urbanisme et le marketing, la grande distribution et la sociologie, la promotion immobilière et le transport. Ce programme est né de la volonté de décloisonner la réflexion prospective en réunissant régulièrement des acteurs de la ville venant d'horizons très différents (immobilier, transport, commerce, architecture, design, histoire de l'art...) qui n'ont bien souvent pas l'occasion de se rencontrer pour échanger. Le programme Transit-City est animé par François Bellanger qui, à la tête de TRANSIT Consulting, conduit depuis plusieurs années déjà, des chantiers de réflexion prospective pour de grandes entreprises, et dont une partie des travaux a été publiée chez différents éditeurs. DES ATELIERS-DÉBATS Le programme de recherche s'articule, notamment, autour d'Ateliers organisés tous les mois. La saison 2008/2009 sera placée sous le signe des Ruptures et des opportunités de mutations. La prochaine réunion aura lieu le vendredi 28 novembre 2008 de 8h45 à 11h00. Thème : ET CELA RESSEMBLERA A QUOI LE VOYAGE DANS 25 ANS ? Et si demain les trains transcontinentaux à grande vitesse remplaçaient l'avion ? Et si demain l'avion redevenait un produit réservé aux hyper-riches ? Et si le train trouvait là une occasion de se réinventer ? Et si demain nous assistions au retour des dirigeables et de la marine à voile ? Et si entre énergie cher et réchauffement climatique, il fallait totalement repenser nos façons de voyager ? Et si voyager au XXIème siècle était une tout autre histoire que celle développée depuis un siècle ? C'est pour tenter de répondre à ces questions - et à de nombreuses autres - que nous avons invité : Claude VILLERS, grand reporter et grand voyageur, mais aussi très fin connaisseur des trains et des paquebots, sur lesquels il a écrit plusieurs ouvrages. Nous verrons notamment, avec lui, si l'histoire de certains transports peuvent permettre de réinventer et de réenchanter le voyage au XXIème siècle. Ces analyses seront confrontées aux points de vues et aux analyses d'un certain nombre d'acteurs du transport aujourd'hui. L'Atelier sera animé par François BELLANGER. La réunion aura lieu au Pavillon de l'Arsenal, de 8h45 à 11h00, 21 Bd. Morland 75004 PARIS. Métro : Sully Morland. L'inscription est absolument obligatoire : francois@transit-city.com DES OBSERVATOIRES "Transit(s) - l'Observatoire des Nomades", cellule de veille socio-marketing destinée à évaluer l'influence de la mobilité sur nos modes de vie, et la création de nouveaux produits et de nouveaux services. "Escale(s) - l'Observatoire de la Distribution", cellule de veille et de prospective sur les évolutions du commerce. Dans ce cadre, F. Bellanger conduit régulièrement des voyages d'études à l'étranger. "Habitat(s) - l'Observatoire de l'Habitat", cellule de veille et de prospective sur les évolutions de l'habitat et des modes d'habiter. "Historic Cities", centre de ressources sur l'histoire urbaine tournant autour des thématiques traitées lors des ateliers-débats. "Fiction Cities", centre de ressources sur le rôle de la fiction dans la construction des imaginaires urbains. "Catastrophic Cities", programme de réflexions sur les conséquences possibles des catastrophes naturelles ou non sur la façon de penser et de concevoir les villes, leurs bâtiments et la gestion de leurs mobilités. le blog Transit-City
  •  
    prospective sur la ville, trasport... (+blog associé) et organisation d'ateliers
François Bertrand

L'art d'entreprendre - 1 - Avoir « une » idée excellente - Les Echos.fr - 0 views

  • RÉSUMÉL'auteur a suivi des dizaines de projets de création d'entreprise au cours de sa carrière. Il a remarqué que les entrepreneurs affrontent les mêmes problèmes lors de la période précédant le lancement du projet et pendant les premières années de son développement. Entre autres conseils, il rappelle qu'il vaut mieux commencer modestement, qu'il est vital de créer de la valeur rapridement ou encore qu'il est essentielde trouver un compromis intelligent entrele contrôle du capitalet l'ouverture aux actionnaires.
  • Avoir « une » idée excellente, « un » produit remarquable ou « un » marché porteur ne suffisent pas.
  • Comme rien ne se construit sans la volonté d'un entrepreneur, et rien de grand ne se construit seul, il est essentiel de trouver un compromis intelligent entre le contrôle du capital - au besoin, au travers d'un pacte - et la constitution d'une équipe d'actionnaires fondateurs responsables et soudés.
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  • Défendre son indépendance passe également par la protection intellectuelle de la créativité : brevet, marques, modèles, copyrights et sites Internet.
  • La création de « captives d'investissement », chargées de mettre en valeur l'intelligence d'une équipe entrepreneuriale, et une partie des ressources disponibles, dans des projets extérieurs - quelquefois à l'autre bout du monde - offre une réelle opportunité de diversification des sources de la performance et, sans conteste, une autonomie stratégique accrue.
  • Afin de susciter l'émergence et le développement d'une telle culture de la performance, il est souvent utile de lier les éléments variables de la rémunération des principaux collaborateurs à la croissance du résultat opérationnel, de la rentabilité nette ou, mieux encore, de la rentabilité nette par action (en tenant compte du fait que le nombre d'actions pourrait être amené à varier dans le temps). L'ouverture du capital aux collaborateurs qui le souhaitent, au travers d'un programme de stock-options - et non d'actions gratuites - attribuées en fonction de la croissance de la rentabilité nette par action, associée à un éventuel programme de rachat d'actions par la société si elle n'est pas cotée, constitue un puissant facteur de cohésion et de motivation. Enfin, la participation à des programmes de formation adaptés peut également contribuer à une évolution favorable des attitudes et des comportements.
  • La réalité est que le modèle économique sur lequel a reposé le développement de notre société européenne durant près d'un siècle semble avoir atteint sa pleine maturité. Nous sommes aujourd'hui à la croisée des chemins. Les nombreuses expériences faites en matière d'économie dirigée ne semblant pas avoir donné les résultats escomptés en termes de croissance, d'innovation et de prospérité, nous sommes condamnés à remettre en question un certain nombre d'hypothèses considérées comme étant établies. « Je me suis trompé, l'économie de marché fonctionne », me disait récemment un collègue universitaire qui a passé sa vie à enseigner les fondements de l'économie dirigée, et qui, manifestement, avait choisi d'ignorer « Capitalism and Freedom » et « Free to Choose » de Milton Friedman. Un constat que ne rejetteraient pas aujourd'hui de nombreux responsables politiques qualifiés comme étant de gauche.
  • Même si nous ne nous rapprochons que très lentement d'une telle société de responsabilité et d'entreprise, il n'est pas interdit d'en décrire, comme je le fis il y a dix ans déjà, quelques dimensions :- la réhabilitation du rêve, de la créativité, du goût du risque, du sens de l'effort et de l'éthique à tous les niveaux du système éducatif et chez ses principaux acteurs ;- l'absence de toute forme d'aide et d'assistance à la création d'activités et d'entreprises, les aides publiques les plus efficaces étant celles qui n'ont pas lieu d'être ;- un environnement fiscal favorable à la constitution et au développement des fonds propres des entreprises, notamment au cours des phases de création et de développement ;- une législation sociale empreinte de souplesse, ouverte aux objectifs et au mode de fonctionnement de l'entreprise en tant qu'instrument de création et de distribution de richesse ;- une incitation à la réussite individuelle et à la prise de risque se traduisant par une fiscalité du revenu et un système de protection sociale respectueux de l'effort consenti par chacun ;- la professionnalisation de la gestion des entreprises dans l'intérêt des divers partenaires impliqués - clients, collaborateurs, Etat, actionnaires - et l'équité des mécanismes de partage du surplus de valeur créé ;- le sens du concret, le pragmatisme, le refus des idéologies, le respect de la liberté et de l'intégrité des projets personnels, compatibles avec l'évolution démocratique du monde moderne ·
François Bertrand

Innovation : à la recherche du temps perdu « La bêtise économique - 0 views

  • Innovation : à la recherche du temps perdu
  • L’histoire comme clef de lecture ? De ce point de vue, le regard des historiens des entreprises, des techniques et de l’innovation permet d’éclairer le débat actuel, et, en premier lieu, d’attirer l’attention sur deux basculements majeurs. Le premier, qui relève de la sémantique, n’est pas des moindres. Le débat s’est cristallisé aujourd’hui sur la figure du chercheur ”fondamental”, et par extension sur le scientifique et le savant, en imposant une dichotomie formelle avec les figures de l’inventeur et de l’ingénieur, et par extension le chercheur ”appliqué”. Alors même que l’environnement et les enjeux ont changé, on reste ainsi figé sur une représentation archaïque - conservatrice et cloisonnée - des lieux et des acteurs de la recherche. Deuxième basculement, celui d’une dérive élitiste négative. De plus en plus de jeunes diplômés des grandes écoles scientifiques (Centrale, Arts et Métiers, etc.) ont eu tendance, au cours de ces quinze dernières années, à préférer la finance à l’industrie… comme si le diplôme d’une grande école valait exclusivement pour sa représentation sociale, et non pour sa capacité à ouvrir à des carrières d’ingénieur-chercheur de haut niveau. La crise financière changera-t-elle la donne, les fera-t-elle revenir vers l’industrie? Au cours de ces vingt dernières années, de nombreux succès conjoints des centres de recherches des grandes écoles et d’entreprises industrielles (Thales, Snecma, CEA, etc.), ont pourtant montré l’excellence de ce type de partenariats et l’efficacité de ces passerelles technologiques (grandes écoles /universités/entreprises, et public/privé). Le mouvement de ces partenariats contractuels n’est pas marginal, il implique déjà 9000 enseignants-chercheurs.
  • Un environnement favorable et l’inscription de leurs innovations dans un véritable projet économique et social constamment repensé.
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  • Sur ce point, voici presque trente ans, le sociologue et économiste Yves Stourdzé avait remarquablement qualifié les rapports entre la recherche et l’industrie en France, en parlant ”d’un véritable Yalta technologique” : en France, on excellait dans la création d’innovations pointues (Concorde, Exocet, etc.), mais on était incapable de développer des innovations destinées à des marchés de masse (micro-informatique, électronique grand public, etc.). Aujourd’hui, si ce constat vaut encore en partie, il est heureusement aussi démenti.
  • Parallèlement, des secteurs qui portent aujourd’hui l’innovation comme les biotechnologies, la génétique, l‘économie numérique, ont souffert d’un double mouvement : un engagement public insuffisant d’une part, un excès de régulation contraignante d’autre part.
  • Recherche et innovation s’enrichissent de toutes les mixités et de tous les échanges, quand, parfois, par hasard, on s’oblige è travailler ensemble : individuel et collectif, public et privé, grandes écoles et universités, entreprises et laboratoires de recherche. L’histoire le démontre, c’est dans ce jeu complexe des acteurs, dans les allers-retours d’un dialogue toujours renouvelé et aux finalités parfois différentes, dans la continuité de l’enrichissement des connaissances, que se sont toujours nichées des ruptures technologiques créatrices.
François Bertrand

Le rapport de François d'Aubert et la disparition de fait des établissements ... - 0 views

    • François Bertrand
       
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  • Quelle est la nouvelle conception du partenariat entre les organismes nationaux de recherche et les universités prétendument « autonomes » ? Le rapport de François d'Aubert
    • François Bertrand
       
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  • Voir aussi nos notes précédentes : «  Vers une délocalisation générale de la recherche scientifique française et européenne ?  » (11 mars 2008) http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/... «  Création d'un Institut européen d'innovation et de technologie et casse programmée du CNRS français  » (12 mars 2008) http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/... «  Délocalisations, recherche scientifique et propagande politique  » (13 mars 2008) http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/... «  « Réforme » du CNRS et de l'INSERM, interdisciplinarité et perspectives de cloisonnement de la recherche française  » (29 mars 2008) http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/... «  Les missions du CNRS et l'interview de Catherine Bréchignac du 2 avril  » (3 avril 2008) http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/... «  L'interdisciplinarité du CNRS et l'interview de Catherine Bréchignac du 2 avril  » (7 avril 2008) http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/... «  L’avenir du CNRS et la « réforme » de Sarkozy et Pécresse (I)  » (13 avril 2008) http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/...   Indépendance des Chercheurs  http://www.geocities.com/indep_chercheurs http://fr.blog.360.yahoo.com/indep_chercheurs http://science21.blogs.courrierinternational.com
    • François Bertrand
       
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  • Il ne semble pas qu'il ait été tenu compte des avertissements formulés dans l'article du 11 avril d'Albert Fert et Yves Laszlo quant aux dangers que comportent la stratégie de transfert pur et simple des moyens du CNRS et d'autres EPST vers les universités, et la surestimation des capacités potentielles de ces dernières. Bien au contraire, les recommandations de François d'Aubert vont dans le sens d'une accélération du processus. A terme, il s'agit également de privatiser les universités françaises, mais cette aventure risque d'ouvrir la voie à un rachat par des holdings financiers d'autres pays, voire même par des universités étrangères qui disposent de fonds propres suffisants.
François Bertrand

Ecrans - Joichi Ito : « Creative Commons, ce n'est pas seulement pour les gau... - 0 views

  • convaincu que les lois traditionnelles du copyright entravaient le partage et la circulation des savoirs à l’ère d’Internet
  • Elle met à disposition des artistes, des scientifiques, des auteurs, un système souple de protection permettant à chaque auteur de définir lui-même les règles d’usage qu’il considère acceptables.
  • Joichi Ito. Si on se réfère à l’histoire, le copyright a été mis en place pour protéger un éditeur contre un autre éditeur. L’usager lui ne copiait pas les livres avant l’invention de la photocopieuse, il les lisait, les empruntait, les prêtait. Avec Internet, quand on lit un livre, on le copie, quand on donne un livre, on le copie. Chaque utilisation implique une copie. Le copyright s’est étendu pour inclure tout le monde. Durant la révolution industrielle puis à l’ère des multinationales, l’entreprise est devenue l’unité principale de l’innovation, de la création et de la production, le copyright faisait sens alors parce qu’il garantissait leur protection. L’arrivée d’Internet a tout bouleversé. La baisse des coûts de communication, de la participation et de la collaboration a soudain donné la possibilité à toute une nouvelle catégorie de personnes, les amateurs, de créer de la valeur dans ce processus. Avant, c’était très difficile pour un amateur de créer de la musique, faire de la recherche, de publier ses travaux, il n’était pas un participant viable dans l’économie et le système culturel.
  • ...21 more annotations...
  • Les tenants du copyright disent défendre les auteurs. Mais moi aussi, je pense que l’auteur doit être protégé. Mais le copyright n’a pas été conçu pour protéger les auteurs. L’auteur bénéficie très peu du copyright. Si vous êtes un professeur et que vous publiez un article, il vous faut payer pour voir votre article apparaître dans les revues scientifiques et c’est la revue qui dispose du copyright. Si vous voulez partager votre article avec un collègue en Afrique, dont la bibliothèque n’a pas accès à cette revue, vous ne disposez plus des droits. Dans la pratique, le copyright est utilisé pour protéger les investissements des distributeurs et des financeurs de la créativité, les compagnies qui paient les artistes. Et beaucoup d’artistes sont convaincus que c’est pour eux la seule manière de s’exprimer. Je ne suis pas anti-copyright, je suis contre la manière dont il est utilisé dans la pratique aujourd’hui.
  • Joichi Ito : « Creative Commons, ce n’est pas seulement pour les gauchistes et les universitaires »
  • Pensez-vous que les Creative Commons soient une alternative viable au système actuel ? Prenons un exemple typique, celui du groupe Nine Inch Nails. Il a sorti un album intitulé Ghosts I-IV , toute leur musique était diffusée sous une licence Creative Commons qui vous permettait de le télécharger gratuitement, de partager
  • Mais en même temps, ils ont lancé un site où étaient vendus des coffrets signés, à 25000 exemplaires
  • ils ont engrangé 1,6 millions de dollar
  • Autrefois, on ne pouvait s’adresser directement à l’artiste, obtenir une version signée de l’auteur, c’était compliqué sous le vieux système de distribution de CD. Maintenant avec le net, l’artiste est très proche du fan
  • Je pense que l’internet en réalité valorise les choses et amène à accorder plus d’importance à l’authenticité, à l’expérience.
  • Par exemple, une vocaliste de l’Ohio a mis ses a capella sur Ccmixter (site de remix sponsorisé par Creative Commons NDRL) et permis aux internautes de les remixer. Certains ont fait des versions hip hop, d’autres techno. Finalement, toutes ces créations ont donné lieu à un CD et une série de concerts... En diffusant la musique sur des licences permissives, ça permet aussi aux artistes de trouver des gens avec qui collaborer et c’est une manière de se faire connaître.
  • CC a commencé comme une sympathique et intéressante discussion académique entre professeurs de droit qui voulaient créer des licences qui changeraient le monde
  • CC est un mouvement assez similaire à Internet, créé par des scientifiques et des universitaires puis adopté par tous.
  • Pour qu’un mouvement comme Creative Commons, qui est à l’origine politique et idéaliste, devienne utile à la société, il faut que les CC deviennent apolitiques de manière à ce que tout le monde les utilise et que ça soit rentable.
  • Et pour que ce soit simple à utiliser, il faut que les compagnies pensent que ça va leur rapporter de l’argent et que ça va être bon pour leurs consommateurs.
  • Ca va être ma mission, prouver que Creative Commons, c’est bon pour tout le monde et pas seulement pour les gauchistes ou les universitaires.
  • Sur Wikipédia, la règle, c’est qu’on ne peut rien écrire qui ne renvoie à une citation issue d’un livre ou d’un journal. Wikipédia en fait, ce n’est pas du contenu amateur, c’est une interprétation amateur qui fait un lien la plupart du temps vers du contenu professionnel.
  • Est-ce que la poussée des amateurs menace les professionnels ?
  • Au contraire.
  • En France, la nouvelle loi Internet et Création réprime lourdement le téléchargement illégal. Quelle est votre position ?
  • Ceci dit, je trouve que les gouvernements et les industries qui vendent de la musique sont stupides de se focaliser sur le téléchargement.
  • Il faut garder en mémoire que la seule raison qui fait que la musique ou le cinéma existe, ce sont les fans. Si on commence à menacer tout le monde de procès, les gens vont simplement s’arrêter d’acheter de la musique. Et tout le marché s’effondrera.
  • Vous êtes également un joueur assidu de World of Warcraft et un défenseur du jeu vidéo ?
  • La génération qui est au pouvoir actuellement n’a jamais joué au jeu vidéo contrairement à la nôtre qui a grandi avec ce médium. Lorsqu’elle va partir à la retraite, la stigmatisation dont souffre le jeu va disparaître...
Fred L

Bâtir l'administration avec et pour le citoyen - Localtis.info - 0 views

  • Bâtir l'administration avec et pour le citoyen
  • Les acteurs européens du secteur public se réunissent tous les deux ans pour promouvoir l'innovation et les meilleures pratiques de qualité en Europe. Dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, la cinquième conférence sur la qualité des services publics en Europe (5QC) s'est tenue à Paris du 20 au 22 octobre et avait choisi pour thème "Le citoyen au coeur de la qualité publique".
  • Quelques 59 bonnes pratiques exemplaires et innovantes dans la prise en compte des attentes et des besoins de citoyens ont été présentées autour de sujets tels que l'évaluation et la performance des services publics, l'utilisation des méthodes formelles d'ingénierie de la qualité telle que la méthode CAF ("Commun Assesment Framework", ou cadre d'auto-évaluation des fonctions publiques, méthode d'évaluation du management), l'intégration des groupes défavorisés, la gestion de la diversité et l'intégration des minorités, l'implication du personnel et des citoyens dans l'action publique, etc. Alors que la première conférence de Lisbonne, en 2000, mettait l'accent sur la qualité du service à l'usager, placer le citoyen "au coeur" entraîne un changement de posture.
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  • De technique, la  question devient politique : la qualité vise non seulement l'amélioration d'un service, mais il s'agit in fine d'améliorer la vie des citoyens et de répondre à leurs attentes, d'intégrer des enjeux collectifs (tel que le développement durable), "de considérer le citoyen comme moteur de la qualité" et d'associer l'ensemble des acteurs à la démarche. La démarche suppose de repenser les modes de fonctionnement de l'administration.
  • La clé, c'est l'innovation
  • Comme l'a indiqué Geoff Mulgan, directeur de la Fondation des jeunes (Londres), dans l'une des tables-rondes de clôture : "La qualité dépend du public. Quand le public l'exige, les services sont très bons ; quand il n'est pas impliqué, les services restent médiocres. Pour réaliser des services de qualité, il faut connaître l'attente des usagers et mobiliser les citoyens pour qu'ils s'impliquent." Cela suppose aussi de nouveaux modes de gestion : "La clé, pour tout gouvernement, c'est l'innovation, internaliser la capacité d'innover", a-t-il poursuivi. Il faut  entrer dans un processus de co-création entre les professionnels et les citoyens. Et d'insister : "Il faut une méthode complètement différente qui démarre par le citoyen.
  • Il faut  observer comment nos concitoyens vivent, être des ethnographes au jour le jour (voir comment le patient vit le service à l'hôpital, par exemple) et s'appuyer sur les initiatives des citoyens."  Et de nombreuses bonnes pratiques vont déjà dans ce sens dans plusieurs pays. A titre d'exemples, on peut citer les "brigades Kafka" en Belgique et en Hollande qui permettent aux citoyens de proposer des solutions quand ils se retoruvent en butte  à des procédures administratives rigides ; l'utilisation de Google Map pour communiquer sur les dégradations sur la voie publique, avec possibilité de déposer des plaintes, de faire des suggestions, d'obtenir des réponses ; la mise en place de plateformes permettant de recueillir l'avis des patients et de les diffuser aux médecins ; la transformation des plaintes des citoyens en chansons diffusables dans le monde entier en Finlande ; la campagne pour une Inde propre s'appuyant sur les adolescents pour surveiller l'environnement et faire pression sur le gouvernement pour qu'il prenne les mesures nécessaires, etc.
  • Comment faire concrètement ? Il est significatif que l'une des sessions plénières s'intitulait "Bâtir l'administration de demain, avec, pour et autour des usagers". "Il faut faire confiance aux personnes. Le politique a aussi un rôle moteur dans l'innovation et doit définir les priorités, consacrer un budget à la Ret D. Les bonnes structures sont celles qui sont capables de bien mobiliser les réseaux [...] Il faut aussi aller très vite dans ce domaine, apprendre beaucoup plus rapidement et voir ce qu'il se passe ailleurs : à chaque fois qu'il y a un problème, il faut aller regarder qui a trouvé la solution dans un autre pays. La récession, loin d'être un frein, est un accélérateur de l'innovation, car elle permet de lâcher la bride à la créativité autour des problèmes d'exclusion", a conclu Geoff Mulgan.
Fred L

Repenser l'innovation et les bureaux d'études - RECHERCHE SCIENCES ET TECHNOL... - 0 views

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  • Repenser l'innovation et les bureaux d'études 
  • Pour faire baisser cette pression préjudiciable, faisons un peu de prospective et essayons d'imaginer ce que seront l'ingénierie de demain et l'introduction de l'innovation dans les services, les produits et les processus et voyons comment elles pourront contribuer à la croissance de notre pays. Inspirons-nous de quelques modèles pertinents qui nous enseignent que l'on peut pratiquer l'ingénierie autrement. Voici quatre solutions pour réhumaniser cette activité et améliorer sa performance.
  • Premièrement, il faut distinguer les processus de développement industriel des phases amont de conception, dans lesquelles il faut de la liberté. On peut considérer que développer un produit, ça se gère comme une usine. Mais à condition que tous les degrés d'incertitude aient été levés auparavant et qu'on ait bien pris la précaution de vérifier que l'on arrivera à faire du premier coup tout ce que l'on veut développer. Les indicateurs qui servent à piloter le gros des troupes sont totalement inadaptés pour piloter les phases amont
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  • Dans ces dernières, il faut s'attacher à vérifier qu'on ne produit que des exigences réalisables et qu'on est parfaitement en ligne avec le marché, en termes d'introduction d'innovations.
  • Le modèle ici, c'est Michelin. Chez le numéro un mondial du pneu, on évite de « cherlopper ». Ce néologisme veut dire : mélanger la recherche et le développement. On s'est aperçu que le mixage des deux ne donne pas de bons résultats
  • Deuxièmement, il faut réhabiliter le savoir. Aujourd'hui, en France, on est très mauvais dans la gestion des connaissances parce que les bureaux d'études produisent les connaissances une fois le projet terminé : c'est le retour d'expérience.
  • Les connaissances produites sont au mieux considérées comme une aide, au pire comme un boulet. Il faut radicalement changer de point de vue.
  • Est-ce que je peux pousser à telle puissance tel module électronique, est-ce que je peux réduire autant la masse de cette pièce ? Voilà les questions que le chef de projet doit se poser avant d'engager le développement... Et toutes les réponses doivent être justifiées par les connaissances qui deviennent la matière première de la conception. On est là dans le modèle Toyota.
  • Troisièmement, virtualiser le bureau d'études. Car le modèle Toyota possède ses propres limites. C'est Toyota City. Quand on a des bureaux d'études un peu partout dans le monde, qu'on achète des sociétés et qu'on les intègre, il faut partager au moyen d'outils informatiques toutes les informations et les connaissances nécessaires aux projets. Les systèmes de PLM (« product lifecycle management ») qui gèrent les données produites par l'ingénierie devront devenir communicants et permettre le partage entre partenaires engagés dans un codéveloppement. Il convient d'établir des correspondances entre structures et formats de données mais également entre significations et utilisations de données. De nouvelles technologies comme le Web sémantique vont acquérir demain leurs lettres de noblesse. Des outils du savoir comme le wiki ou l'e-learning vont se développer en entreprise. Boeing est un modèle en la matière. L'avionneur américain a totalement refondu ses systèmes d'information pour développer son nouvel avion, le Dreamliner 787.
  • Enfin, quatrièmement, il est absolument nécessaire de reconsidérer la dimension humaine. Quand un service d'ingénierie ou de recherche et développement (R&D) est composé de plusieurs milliers de personnes, il est difficile de mettre tout ce monde à l'unisson, même quand son directeur est un bon chef d'orchestre.
  • Et puis, l'exigence de performance qui pèse sur les épaules des collaborateurs les a parfois déstabilisés au point de leur faire perdre confiance dans le management.
  • Il faut à tout prix introduire dans l'ingénierie de demain du changement durable. On peut rétablir cette confiance en supprimant les indicateurs inadaptés, en revalorisant le savoir, en redonnant du sens au management. Et cette confiance retrouvée engendrera des succès en matière de développements technologiques, qui eux-mêmes contribueront à la croissance du pays. Ne croyez pas que ce cercle vertueux soit une utopie. Les TGV, AGV et les Airbus de demain ne peuvent croître que sur ce nouveau terreau.
  • MICHEL MAURINO est PDG de Vinci Consulting, spécialiste du management de la technologie et de l'innovation.
François Bertrand

Pour un partenariat stratégique entre la France et l'Inde - RELATIONS INTERNA... - 0 views

  • La France pourrait-elle amorcer la reconquête du marché indien, dont l'économie ascendante devrait dépasser la sienne en 2020 avant de devenir la troisième de la planète vers 2035
  • La France pourrait-elle amorcer la reconquête du marché indien, dont l'économie ascendante devrait dépasser la sienne en 2020 avant de devenir la troisième de la planète vers 2035 ? A priori, non. Car, à l'ère de la connaissance numérique dominée par l'immatériel Internet, la politique française du commerce extérieur demeure ancrée dans un modèle révolu d'import-export de biens manufacturés.
  • Cette approche d'import-export est peut-être appropriée avec la Chine, l'« usine du monde » - qui a conclu 20 milliards d'euros de contrats avec la France lors de la visite de Nicolas Sarkozy. Mais pas pour l'Inde, émergeant comme un « cerveau du monde » avec ses millions de scientifiques et ingénieurs hautement qualifiés, un secteur informatique en plein essor et d'ambitieux programmes de biotechnologie et de recherche spatiale.
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  • A l'ère de Google et de Wikipedia, au lieu de pratiquer des échanges marchands avec l'Inde en y exportant des biens manufacturés, la France doit entreprendre ce que Warren Buffett appelle le « vrai commerce » - l'échange d'idées et de talents avec l'Inde. Cela suppose l'adoption d'un nouveau paradigme de coopération et d'intégration économique qui permettrait à l'Hexagone d'approprier les innovations disponibles dans les pays partenaires riches en talent comme l'Inde.
  • Pour l'Inde, une telle approche créative pourrait reposer sur une nouvelle structure de marché collaborative qui serait formés de « réseaux d'innovation franco-indiens (Rifi) ». Les Rifi formeraient un écosystème fluide et dynamique reliant talents, idées et capitaux français et indiens pour satisfaire la demande locale et internationale. A la place des échanges commerciaux rigides et entre « importateurs » et « exportateurs », les Rifi supposent la collaboration plus riche de quatre acteurs : les inventeurs (organismes de recherche et universités scientifiques), les transformateurs (développeurs, commerciaux), les financiers (banquiers, capital-risque) et les intermédiaires (experts, médias, facilitateurs). Dans ce modèle fluide, les entreprises françaises collaborant avec leurs partenaires indiens adopteraient, en fonction de leur stratégie et selon les projets, le rôle de l'inventeur, du transformateur, de l'intermédiaire ou du financier.
  • Le temps presse pour la France de concrétiser ces Rifi car les Anglo-Saxons opèrent depuis belle lurette des réseaux d'innovation en Inde.
  • Mais il reste beaucoup à faire, car la France fait figure de cancre dans un récent classement de Forrester de 26 pays de l'OCDE en matière de capacité à bâtir des réseaux d'innovation internationaux. Maîtrise inadéquate de langues étrangères, pénurie de capital-risque, exaltation de la R&D aux dépens de sa commercialisation - autant de raisons expliquant ce mauvais score français.
  • le gouvernement français doit accélérer les échanges d'étudiants et scientifiques entre universités et centres de recherche des deux pays
  • pour encourager les pôles de compétitivité locaux à établir des liens directs avec des inventeurs, financiers et transformateurs indiens
  • Et aussi de capitaliser sur la communauté indienne en France, dont les 60.000 ressortissants bilingues travaillent dans tous les secteurs économiques.
  •  
    très bon article
François Bertrand

Revue ESPRIT - Introduction. La réhabilitation inattendue de l'université au ... - 0 views

  • La réhabilitation inattendue de l'université au sein de l'enseignement supérieur
  • un diagnostic précis sur l’université : la plus-value apportée aux talents individuels par l’institution y apparaît faible
  • ne faisons pas comme si les hausses de budget
  • ...46 more annotations...
  • Curieux paradoxe : il faut mettre en scène une volonté centrale de pousser des établissements à devenir autonomes, alors que le mouvement entamé déjà depuis une dizaine d’années avait montré une assez grande appétence des présidents d’université à prendre leurs responsabilités
  • La contractualisation entre l’État et les universités (depuis 1988), des mesures incitatives, la concertation au sein de la Conférence des présidents d’université (CPU), la volonté des acteurs locaux de surmonter de vieilles querelles et de ne pas se complaire dans la morosité de la crise ont débouché, de manière encore peu reconnue et discrète, sur des évolutions institutionnelles majeures.
  • pouvaient, à elles seules, régler tous les problèmes
  • que la compétition
  • Que manque-t-il à cette réforme pour qu’elle porte des promesses de redressement de l’université dans son ensemble et qu’elle ne débouche pas sur une compétition darwinienne ?
  • se déroule
  • de manière
  • plus visible et moins trompeuse
  • Mais quel sera le rôle régulateur de l’État
  • a perspective de l’autonomie inquiète les universitaires. Les critiques qui lui sont adressées, à ce stade, sont de quatre ordres.
  • de se demander comment ce projet peut être une réforme véritablement démocratique et favorable à une plus grande égalité des chances pour les étudiants
  • Il convient donc
  • 1. Faut-il craindre un pouvoir excessif des présidents d’université ?
  • La réponse viendra plus sûrement des contraintes réelles que rencontre un président d’université dans l’exercice de ses attributions
  • 2. La deuxième inquiétude concerne le localisme.
  • L’autre aspect du localisme serait une trop grande dépendance de l’université aux acteurs économiques locaux
  • 3. La crainte du dualisme est réelle chez tous les acteurs universitaires
  • Elle peut être une occasion pour les étudiants des filières littéraires de prendre conscience qu’ils maîtrisent plus de savoir-faire qu’ils ne le pensent.
  • C’est pourquoi la loi prévoit un mouvement en deux étapes
  • sur le modèle de Dauphine ou de Sciences Po
  • n’est-elle pas pensée de manière trop uniforme, c’est-à-dire en faisant passer les humanités classiques sous la toise des sciences dures ?
  • 4. Cette réforme
  • En effet, plutôt que cette opposition dommageable, inculquée dès le lycée dans notre système, ce sont trois autres partages qui apparaissent déterminants aujourd’hui.
  • Tout d’abord, la distinction entre recherche fondamentale et recherche finalisée, qui court à l’intérieur de chaque domaine de savoir, évoquée ici dans la discussion entre Marion Guillou et Alain Trautmann sur l’avenir de la recherche : le maintien de l’équilibre entre les deux est un critère déterminant de la qualité de la recherche dans l’avenir.
  • est celle qui intervient entre culture de la recherche et culture d’application, la première caractérisant plutôt l’université et la seconde plutôt les écoles d’ingénieur ou les grandes écoles à la française.
  • La deuxième distinction
  • Plusieurs auteurs soulignent
  • que l’évolution de l’économie favorise bien la première
  • Enfin
  • le partage déterminant pour des langues et, au-delà, de la culture, était celui entre langue technique et langue de savoir
  • il n’existe pas un modèle unique d’organisation de la vie universitaire
  • Catherine Paradeise en dénombre ici précisément quatre modes différents (napoléonien, humboldtien, britannique et nord-américain)
  • Dans un précédent grand dossier de la revue Esprit consacré à l’université en 1978, il était pertinent de titrer le premier article : « L’Université n’est plus un enjeu majeur ». Aujourd’hui, c’est exactement le contraire qui se passe
  • alors que le nombre d’étudiants a été multiplié par soixante-dix au cours du XXe siècle en France, le nombre de polytechniciens n’a été multiplié que par deux, ce qui signifie qu’il est devenu trente-cinq fois plus dur d’entrer à l’École polytechnique qu’un siècle plus tôt. Comme le montrent Henri Guillaume et Emmanuel Macron, dans la société postindustrielle qui doit miser sur la connaissance, ce n’est plus une stratégie adaptée.
  • Entrer dans la société de la connaissance
  • Qu’est-ce que l’innovation et comment la recherche peut-elle avoir un effet positif sur le développement économique ?
  • quelle est la spécialisation économique de la France ? Comment peut-elle s’insérer au mieux dans la mondialisation ? Quel est l’impact du nouveau mon­de industriel sur la politique des territoires
  • Dans l’économie mondiale, les chances des pays développés de maintenir une création de richesse sur leur territoire ne peuvent passer que par le développement de nouvelles activités, de nouvelles productions ou de nouvelles manières de faire qui permettront à nos économies de maintenir un avantage comparatif vis-à-vis de pays émergents avec lesquels nous ne pouvons pas rivaliser sur les productions anciennes.
  • Et ces nouveautés ne viendront que d’innovations issues de personnes bien formées, ouvertes et curieuses, à travers notamment la recherche instituée
  • voir l’article de Pierre Veltz et l’encadré qui présente les nouveaux modèles de la création technologique
  • La réforme de l’autonomie, bien qu’elle ne concerne que des aspects limités de l’organisation universitaire, touche à un point stratégique.
  • Mais les étudiants que nous formons parmi les meilleurs, selon un standard international, ne trouvent pas d’emploi ni de poste de recherche adaptés à leur profil en France et partent à l’étranger.
  • Et cela est sans doute lié à l’absence de campus.
  • On savait depuis longtemps qu’un Européen ou un Américain ne comprenait pas bien notre système de grandes écoles…
  • Bref, la période formule une « demande d’université ».
  • D’autres rendez-vous ont été manqués, si l’université manque celui-ci, ce n’est pas seulement elle qui en souffrira mais la société entière, les opportunités des étudiants, sa faculté d’innovation, ses perspectives économiques, l’ensemble de notre capacité de réaction pour l’avenir.
François Bertrand

ifri : Le système français d'innovation dans l'économie mondiale : enjeux et ... - 0 views

  • Le système français d'innovation dans l'économie mondiale : enjeux et priorités 25/04/2005Coordonné par Philippe Larédo et Frédérique Sachwald, avril 2005, Les notes de benchmarking international. L'institut de l'entreprise et l'Ifri.Avec l'agenda de Lisbonne et l'espace européen de la recherche, l'Union européenne affiche l'ambition de devenir "l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde". Pourtant, depuis 2000, l'écart entre l'Europe et les Etats-Unis persiste, voire s'aggrave. Plusieurs pays européens, dont la France, ont du mal à engager les réformes de structure nécessaires et à accroître leur effort de recherche et d'innovation.La crise que traverse la recherche française et les débats en cours autour de la future loi d'orientation doivent être replacés dans ce contexte. Le système français de recherche et d'innovation doit trouver sa place dans un monde où les capacités scientifique et technologiques se développent rapidement, tant dans les pays les plus avancés que dans certains pays émergents.Cet ouvrage fait suite à une conférence qui a réuni le 4 octobre 2004, à l'initiative de l'Ifri et de l'Institut de l'entreprise, des analystes et de nombreux acteurs du système français d'innovation. Il s'appuie sur l'analyse du processus d'internationalisation de la R&D et des expériences de la France, des Etats-Unis, de l'Allemagne et de la Suède pour dégager quatre orientations pour la politique nationale de recherche et d'innovation : - renforcer l'attractivité de la France pour la R&D des multinationales, françaises ou étrangères ;-concentrer les efforts sur des pôles scientifiques et technologiques qui doivent acquérir une réputation d'excellence à l'échelle européenne et mondiale ;-mettre les universités au coeur du dispositif public de recherche ;-reconsidérer l'organisation des interventions publiques pour tirer parti du double mouvement d'européanisation et de régionalisation. 
  •  
    ouvrage publié en 2005
Fred L

Construire un Espace Européen de la Recherche compétitif au service de la soc... - 0 views

  •  RAPPORT
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  • RAPPORT (pdf)
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  • Construire un Espace Européen de la Recherche compétitif au service de la société européenne décembre 2007
  • la suite de la publication du Livre Vert « l’Espace Européen de la recherche : nouvelles perspectives » du 4 avril 2007 qui « vise à lancer un vaste débat institutionnel et public en vue des initiatives pour 2008 », un travail de réflexion a été mené par le Centre d’analyse stratégique en liaison avec le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, afin de préparer la réponse nationale au Livre Vert. L’objet en est la construction de l’Espace Européen de la Recherche (EER) en tant que « pilier pour une société de la connaissance en Europe ».
  • « Un espace Européen de la Recherche compétitif au service de la société européenne », Jean-Louis Sangaré, Note d’analyse du Centre d’analyse stratégique, 8 octobre 2007
  •  Investir dans la recherche pour doper la croissance européenne », Note d’analyse du Centre d’analyse stratégique, Jean-Louis Sangaré, 4 septembre 2006 « Quels instruments de financements communautaires pour la recherche et l’innovation ? », Note d’analyse du Centre d’analyse stratégique, Jean-Louis Sangaré, 26 mars 2007 « (Internationalisation de la R&D des entreprises et attractivité de la France », Mohamed Harfi, Claude Mathieu et Etienne Pfister, Centre d’analyse stratégique, 25 mai 2007
  • Les trois principales recommandations de ce rapport : - Intégrer clairement dans le périmètre de l’EER à la fois la recherche publique et la recherche des entreprises ; - Construire une vision partagée de l’EER (orientations stratégiques, prospective et expertise, évaluation) pour définir avec l’ensemble des acteurs concernés, des objectifs et un pilotage communs ; - Favoriser en priorité l’excellence des chercheurs et leur mobilité ainsi que celle des autres acteurs essentiels de la RDI, dans et entre les secteurs public et privé.
  • Eléments bibliographiques
  • R&D et Innovation « Créer une Europe innovante », rapport du groupe d’experts indépendants sur la R&D et l’innovation, Esko Aho, janvier 2006 « Mettre le savoir en pratique : une stratégie d’innovation élargie pour l’UE », communication de la Commission européenne au Conseil, au Parlement européen, au Comité économique et social européen et au Comité des régions, COM(2006)502 final, 2006
  •  En bref
  • Chiffres clés « Chiffres clés 2007 pour la science, la technologie et l’innovation : vers un espace européen de la connaissance », Eurostat
  • Le partage des connaissances « Améliorer les transferts de connaissance entre les organismes de recherche et les entreprises à travers l’Europe : vers l’innovation ouverte », communication de la Commission européenne, COM(2007)182 et documents de travail des services SEC(2007)449, 4 avril 2007 : http://ec.europa.eu/invest-in-research/pdf/com2007182_fr.pdf
Fred L

minefe.gouv.fr : Communiqués de presse Économie, finances - 0 views

  • 07 février 2008 - Discours d'Hervé Novelli : conférence de presse du 7 février 2008 - Le commerce extérieur de la France en 2007 et ses défis
  • Pour faire croître nos entreprises, nous avons : - levé les freins à leur développement : simplification, dématérialisation, suppression des effets de seuils, rescrit fiscal et social. - amélioré la structure financière des entreprises : réduction des délais de paiement, suivi des encours PME des banques, réduction d’ISF pour l’investissement dans les PME, développement des business-angels - obtenu la mise en place d’un Small Business Act européen, annoncée par M. Barroso en décembre dernier.
  • 3e partie : Diagnostic des faiblesses structurelles dont souffrent nos entreprises
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  • Première faiblesse  : Notre compétitivité-coût vis-à-vis des pays de l’OCDE s’est détériorée au cours des 5 dernières années. Cette dégradation est générale au sein des pays européens, sauf l’Allemagne.
  • Deuxième faiblesse : notre position en termes de dépenses de R&D est honorable certes, mais doit encore progresser, en particulier la R&D des entreprises. Ces progrès sont nécessaires pour améliorer notre productivité et notre croissance, mais aussi pour renforcer la présence française à l’international Les dépenses consacrées à la R&D rapportées au PIB s’élevaient en France en 2005, dernies chiffres disponibles, à près de 37 milliards d’euros, soit 2,13 % du PIB. L’effort de R&D de nos entreprises est clairement insuffisant (1,12 % du PIB), notamment en comparaison de l’Allemagne (1,68 %), les Etats-Unis (1,68 %) ou le Japon (2,53 %). En particulier, les dépenses consacrées à la R&D et à l’innovation dans nos PME est nettement en retrait.
  • Slide 18 : Troisième faiblesse , relative à la structure de notre tissu d’entreprises : Premier constat : le nombre d’entreprises exportatrices baisse. Après avoir crû continument jusqu’en 2001, le nombre d’entreprises exportatrices a sensiblement baissé ces dernières années. Il se stabilise depuis 2006 à environ 98 000 entreprises mais pourrait à nouveau baisser. Pour l’essentiel, les entreprises qui ont disparu sont des PME indépendantes, de petite taille et qui ne parviennent pas à pérenniser leur activité d’exportation. Deuxième constat : l’essentiel de nos exportations est réalisé par une très faible proportion de nos exportateurs. Il est symptomatique de constater que les 100 premières entreprises exportatrices représentent 40% de nos exportations, ou encore que 1% des quelque 100 000 entreprises exportatrices concentrent 70% de la valeur de nos exportations. Or l’on sait que la croissance de nos exportations repose sur les entreprises aptes à exporter de façon régulière.
  • la cause principale de cette fragilité réside dans le nombre insuffisant de nos entreprises moyennes. Nous manquons de PME suffisamment grosses et innovantes pour profiter à plein des marchés à l’exportation. La différence avec l’Allemagne est nette : le Mittelstand allemand est parfaitement adapté à la conquête des marchés à l’exportation, y compris quand ceux-ci sont lointains. Il nous faut bâtir un « Mittelstand à la française ».
  • Conclusion intermédiaire : Certes, notre problème d’exportation ne vient pas que des PME : les grands groupes exportent moins et c’est aussi une difficulté. Toutefois, la baisse de nos entreprises exportatrices doit appeler une réaction politique. Car des travaux récents du CEPII en France et de Bruegel au niveau européen montrent que ces problèmes de démographie des entreprises exportatrices sont importants : pour augmenter nos exportations, il est plus efficace d’essayer d’augmenter le nombre d’exportateurs que la valeur moyenne exportée par chaque entreprise.
  • J’y vois un encouragement à renforcer notre action et une justification aux mesures que je vais maintenant vous présenter.   4e partie : Une politique structurelle pour restaurer la compétitivité des entreprises françaises
  • Pour répondre à ces défis, nous avons décidé de nombreuses mesures structurelles.
  • Pour inciter nos entreprises à innover davantage, nous avons réformé le CIR en le triplant, fusionné OSEO et l’AII, lancé un audit des pôles de compétitivité afin de mieux les soutenir et adopté une loi-phare en matière de propriété industrielle. Nous avons mis en place l’autonomie des Universités.
  • Enfin, pour améliorer la compétitivité-coût de nos entreprises, nous avons entamé une réforme : - de la fiscalité (suppression de l’IFA, révision générale des prélèvements obligatoires - du coût du travail, par l’exonération des heures supplémentaires Nous avons enfin obtenu la mise en place d’un Small Business Act européen, annoncée par M. Barroso en décembre dernier et sur lequel j’ai récemment remis des propositions au Commissaire Verheugen. Je proposerai avec Christine Lagarde au printemps, au sein de la Loi de modernisation de l’économie, une série de mesures structurelles pour l’entrepreneur : transmission, financement, simplification…
  • 5e partie : Une mobilisation générale pour l’exportation
  • Slide 23 : deux grands principes animent ces 10 mesures j’ai souhaité tout d’abord que la France se hisse au niveau des meilleurs dispositifs d’aides européens. J’ai demandé une étude précise des dispositifs de nos concurrents allemand, italien, britannique, espagnol, voire même japonais sur certains aspects. J’en ai tiré des enseignements qui inspirent certaines de ces mesures. deuxième principe : recentrer nos efforts sur les PME et entreprises moyennes, dont l’analyse qui précède montre bien qu’elles doivent constituer le socle de nos exportations et de nos emplois.
  • Slide 24 : 1re mesure : nous réformons les procédures de la Coface en les simplifiant et en favorisant leur utilisation par les PME et les entreprises innovantes
  • Slide 27 : 4e mesure : nous mobilisons les grands groupes pour soutenir les PME à l’export. les grands groupes peuvent servir de tremplin à nos PME sur les marchés étrangers, de multiples façons, dès lors qu’ils peuvent y trouver un intérêt. J’ai perçu une réelle volonté de mobilisation de la part des dirigeants de grands groupes exportateurs que j’ai rencontrés et je réunirai donc les 15 premiers d’entre eux à Bercy le 3 mars pour prendre des engagements réciproques sur des objectifs de portage de PME.
  • 6e mesure  : Nous renforçons l’approche sectorielle, en lien avec les pôles de compétitivité. Les plans d’actions sectoriels ont connu un réel succès en termes de nombre d’opérations mais aussi par leur capacité à fédérer des actions collectives Nous en conservons le principe, mais je souhaite en renforcer le pilotage et lancer de nouveaux plans, dans d’autres secteurs : l’ingénierie, le ferroviaire, l’automobile, l’architecture, notamment, qui sont autant de secteurs porteurs à l’étranger et où le savoir-faire de nos entreprises n’est plus à démontrer.
Fred L

Les partenariats public-privé stimulent l'innovation - SCIENCES ET TECHNOLOGI... - 0 views

  • es partenariats public-privé stimulent l'innovation
  • n moyenne, une entreprise ne produit en interne que 20 % de ses besoins technologiques. Elle doit donc acquérir le reste à l'extérieur, sous forme d'achat ou de partenariat.
  • La coopération entre la recherche publique et les entreprises est la meilleure formule pour valoriser le savoir académique. Pourtant, elle évolue lentement en France.
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  • Nous sommes toujours en quête de compétences externes. Pour une PMI comme la nôtre, les partenariats avec la recherche publique sont fondamentaux. » Jean-Luc Schuppiser, le directeur scientifique du groupe Essilor International, ne tarit pas d'éloges sur les partenariats public-privé
  • Mais, pour le patron de la R&D du leader mondial des verres ophtalmiques, le concept « PPP » a un sens bien particulier. « Le projet doit être construit autour d'un produit ou d'une technologie. Il faut définir un objectif et fixer un calendrier. Cela ne peut pas être une rente éternelle. Il faut procéder à des évaluations régulières, car le monde industriel fonctionne en créant de la valeur. Pour nous, l'idéal c'est un laboratoire mixte où les chercheurs travaillent ensemble et échangent spontanément.
  • Le groupe français dispose depuis 2003 d'une unité de ce type installée à Toulouse dans un laboratoire du CNRS. Il vient de signer un accord avec l'université de Shanghai. Ce labo commun vise des applications originales : découvrir des nanoparticules de synthèse pour l'industrie optique. Une équipe d'une quinzaine de chercheurs dont les deux tiers sont issus de l'université chinoise sera mobilisée autour du projet.
  • Pour l'instant, on est loin du compte. « Les universités françaises ne disposent ni de la possibilité de choisir et de payer leurs professeurs, ni de la liberté de sélectionner leurs élèves. C'est pourtant ce qui fait la force des établissements anglo-saxons. Où sont les universités globales en France ? » estime Charles Kleiber, ancien secrétaire d'Etat à l'éducation et à la recherche en Suisse, qui dénonce la fausse loi sur l'autonomie des universités françaises. Selon lui, les campus sont des « entreprises publiques où l'on fabrique du savoir ». Elles doivent impérativement se concentrer sur l'excellence et intégrer dans leur stratégie la « guerre des cerveaux » qui s'amplifie. « Quand on embauche les meilleurs professeurs, on fait venir les meilleurs élèves et on décroche les gros budgets de recherche. Les universités françaises sont trop autocentrées », assène Charles Kleiber.
  • Elie Cohen, directeur de recherche au CNRS, estime lui aussi que l'Hexagone doit entrer dans une « économie de l'innovation » pour assurer sa croissance.
  • Cet économiste patenté plaide pour une organisation très sélective de la recherche universitaire qui va faire sursauter les syndicats étudiants. Tout en haut de ce système à trois vitesses trônent une dizaine de campus de haut de gamme baptisés « universités de recherche ». Ces champions accueillent les doctorants et les post-doctorants les plus doués (et les plus motivés). Ces prix Nobel en puissance disposent d'installations de haut de gamme et produisent une recherche de qualité internationale. Un cran en dessous règnent des universités régionales (niveau licence et master) qui n'ont pas vocation à produire de la recherche de haut niveau. Le troisième degré se compose de collèges universitaires délivrant une formation plus courte et professionnalisée.
  • Courageux mais pas téméraire, Elie Cohen estime toutefois que pour ne « pas se faire assassiner, il faut prévoir des passerelles » entre les différents statuts.
  • Selon lui, « l'avalanche de réformes et de nouvelles structures » annoncées par le gouvernement depuis 2005 a provoqué un chaos créatif d'où sortira (peut-être) une organisation modernisée du système français de recherche et d'innovation (SFRI).
  • Les partenariats public-privé stimulent l'innovation
  • En attendant la reforme, le prochain budget de la recherche se présente comme un nouveau bras de fer entre certains chercheurs publics et le gouvernement. Objet de la polémique : le crédit d'impôt recherche (CIR). Dans le budget 2009, le CIR va dépasser les 3 milliards d'euros (contre 1,4 milliard d'euros en 2006). Cet instrument fiscal incitatif est destiné à développer la recherche générique dans les entreprises hexagonales (2). De nouvelles mesures de déplafonnement visent également à améliorer l'attractivité du pays pour les entreprises étrangères qui souhaitent implanter des centres de recherche industriels en Europe.
  • Décidément très accommodant, le ministère (MESR) a décidé de mettre en place un dispositif « plus sécurisé pour les entreprises ». En langage clair, il s'agit de purger le CIR de sa réputation réelle ou supposée d'« antichambre du contrôle fiscal » qui lui colle à la peau depuis son introduction (3). Une autre mesure sera particulièrement appréciée par les entreprises : à compter de la déclaration de l'année 2008, le salaire d'un jeune docteur embauché est multiplié par quatre dans l'assiette du CIR. Des « cadeaux aux patrons »que nombre de chercheurs publics plus que jamais remontés contre le privé depuis la crise boursière ne vont sans doute pas apprécier.
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    Pour faire le lien entre le sujet de la MP2008, et le sujet de la MP2009
Fred L

Jérémy Dumont, directeur de Pourquoi tu Cours: Faire travailler les gens ense... - 0 views

  • Jérémy Dumont, directeur de Pourquoi tu Cours: Faire travailler les gens ensemble autour d'une idée
  • Le monde change plus vite que la pensée. Les dirigeants de marque, les agences de communication, les créatifs sont entrés dans une course folle pour concilier données divergentes et maîtriser la complexité.
  • Les dirigeants d'entreprises doivent réussir "ici et maintenant, avec chacun". C'est à eux de reprendre en main leurs marques et d'identifier LE projet de marque fédérateur des individus à l'interne et à l'externe qui permettra le développement de l'entreprise et de ses prestataires.
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  • Sans "big ideas transversales", la nécessaire maîtrise des coûts et la mesure de l'efficacité prendra le pas sur l'indispensable innovation.
  • Le consommateur tel que nous l'envisagions, n'existe plus. Un nouvel individu émerge en dehors des cadres conventionnels.
  • Le mass marketing semble lui aussi révolu
  • La communication est devenue bilatérale. Le Web 2.0 et les NTIC promeuvent une nouvelle "façon d'être": la liberté d'expression, le partage, l'autonomie, la transparence, le dialogue, le communautarisme, le volontarisme. La marque doit "s'ouvrir et entrer en relation"… mais qu'elles sont les nouvelles modalités et jusqu'ou aller et avec qui?
  • Les medias les plus qualitatifs, les mieux ciblés, qui permettent la plus grande interaction, sont les moins coûteux et le plus immédiats.
  • Tout est devenu media, même le hors media et les individus eux même.
  • C'est eux qui sont privilégiés : internet, téléphonie, évènementiel. Les autres doivent s'adapter et se repositionner "avec les autres".
  • Le monde de la création est sur le devant de la scène: - Toute l'industrie se tourne vers les créatifs (innovation à travers le design, differenciation par la communication...), beaucoup de monde se tourne vers ces métiers devenus plus séduisants - Les nouveaux moyens de communication, techniques, matériaux rouvrent de nouvelles perspectives à la création : interactivité, temporalité, virtualisation... - De nouveaux métiers émergent dans chaque branche pour faciliter la rencontre avec les meneurs de projets et les créatifs : des consultants, des agents, des coordinateurs - La frontière entre l'art et le commerce redevient plus fine mais les rapports restent tendus ("contre le démon marketing et le pouvoir de l'argent castrateur") - Les jeunes talents n'ont plus besoin de suivre un parcours obligé pour être reconnus, et tout est a leur portée de main - les créatifs s'organisent en petites équipes ou en collectifs, les grandes structures souffrent et ont du mal à s'adapter
Fred L

[S&D-5] Libre-accès aux publications scientifiques | Mediapart - 0 views

  • [S&D-5] Libre-accès aux publications scientifiques 15 Janvier 2009 Par HerveLeCrosnier
  • Le mouvement pour le libre-accès aux publications scientifiques est né de ces contradictions. Comment valoriser la recherche en la diffusant le plus largement, et ce faisant augmenter le potentiel global de la «société de la connaissance» ?
  • La publication dans les revues, surtout dites «de haut niveau», est une nécessité pour le chercheur. C'est le syndrome «publish or perish». Les publications permettent de faire évoluer la carrière de chaque chercheur, de valoriser le laboratoire ou l'université, et donc lui permettre d'obtenir de meilleures conditions de recherche. Mais pour une large fraction des chercheurs, la dissémination des résultats apparaît aussi comme un débouché normal de la recherche.
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  • À l'inverse de cette démarche de partage, l'édition de revues scientifiques est devenu un business très bénéfique, appuyé sur des achats publics (bibliothèques) et la fourniture gratuite de la matière intellectuelle par la recherche... publique.
  • «Au cours des cinquante dernières années, les éditeurs sont parvenus à transformer les revues scientifiques - traditionnellement, une forme de publication considérée comme secondaire et peu profitable - en un commerce lucratif.» souligne Jean-Claude Guédon.
  • Ce système s'étend maintenant des publications imprimées vers la diffusion (payante) en ligne des articles. Pour accéder aux services électroniques des éditeurs les chercheurs doivent se décrire, ce qui induit un profilage des chercheurs. Officiellement, ceci est destiné à leur servir les articles les plus susceptibles de les intéresser. En réalité, l'éditeur obtient des informations sur les recherches en cours (les équations de recherche documentaire, les commandes d'articles) qui ont un double intérêt: anticiper sur les secteurs à venir (veille technologique) et produire les journaux qui pourraient devenir leader de ces nouveaux secteurs revendre les listings à des annonceurs ciblant les secteurs de la recherche en fonction de ces profils. C'est cyniquement le justificatif donné par Elsevier pour ouvrir en septembre 2007 OncologySTAT, le premier site d'articles médicaux en accès gratuit financé par la publicité.
  • L'Appel de Budapest a défini deux voies pour obtenir un libre-accès le plus large possible aux publications scientifiques : «L'accès libre à la littérature des revues à comités de lecture est le but. L'auto-archivage (BOAI - I) et une nouvelle génération de revues alternatives en libre accès (BOAI - II) sont les moyens d'atteindre cet objectif. Ils ne constituent pas seulement les moyens directs et efficaces à cette fin, ils sont à la portée des savants eux-mêmes, immédiatement, et ne nécessitent pas d'attendre des changements quelconques apportés par les marchés ou la législation.»   On retrouve la volonté des nouveaux mouvements sociaux du numérique d'agir dès maintenant et par eux-mêmes pour développer des solutions praticables, inventives et ouvertes.
  • Pour Stevan Harnad, principal promoteur de BOAI-1, l'archivage est une décision individuelle qui doit être poussée par les institutions. Celles-ci doivent rendre obligatoire le dépôt en archive ouverte pour les recherches qu'elles financent. Ce faisant, l'archivage ne change rien au circuit traditionnel, ce qui rend cette stratégie opérationnelle. Inlassable débatteur, Stevan Harnad a su donner une vision globale à cette stratégie et la voir adopter, même si au passage elle fut affaiblie par une trop longue durée avant la libre-publication. Les grands organismes nationaux de recherche (NIH aux États-Unis, RCUK en Grande-Bretagne, CNRS, INSERM et INRIA en France... ) et les trusts finançant les recherches (Wellcome Trust par exemple) exigent dorénavant la mise à disposition dans des archives ouvertes.
  • Dans le même temps, bénéficiant de financements importants et s'appuyant sur de nouveaux modèles économiques comme le paiement à la source, la deuxième voie, dite BOAI-2, a décollé avec la création de nouveaux journaux respectant d'emblée la définition du libre-accès. Alors qu'il dirigeait le NIH (National Institute of Health), le prix Nobel Harold Varmus a proposé en 1999 l'ouverture d'une vaste archive pour les publications bio-médicales. Or l'opposition des éditeurs des revues existantes est devenue manifeste, notamment en obtenant du Congrès un délai de 12 mois avant la mise en accès libre. C'est donc sur leur terrain que Harold Varmus est allé remettre en cause le système des revues. Avec Michael Eisen et Patrick Brown, il crée PloS (Public Library of Science) qui va rapidement lancer des revues en libre-accès (PloS Biology, PloS medecine, ...) qui sont devenues des revues de référence majeures.
  • C'est un moment important pour le mouvement pour le libre-accès à la recherche qui se joue actuellement. Car la cible de l'affrontement, et les éditeurs ne s'y trompent pas, est déplacée dans l'univers politique. Au fond, c'est la relation de la recherche à la société qui se discute. On trouve deux logiques contradictoires, mais qui aboutissent à cette même re-politisation de la question des publications scientifiques : le refus de l'intervention publique de la part des éditeurs le désir d'ouverture des recherches à la société civile pour mieux comprendre ce qui se joue dans les laboratoires et l'impact de la science sur la société.
  • Car avec les publications en libre-accès, les chercheurs ont non seulement modifié l'équilibre interne de leur profession, ouvert des débats politiques sur le financement de la recherche, mais aussi et peut être surtout pour ce qui nous intéresse ici, ouvert la porte à un nouvel usage par un public élargi.
  • Il se profile une autre relation du «public» à la science. Les groupes concernés veulent accéder à l'information de plus haut niveau pour évaluer les enjeux scientifiques avant même qu'ils ne deviennent «technoscience». Une des première manifestation de ce phénomène a été l'implication des groupes de malades dans la recherche médicale, pour faire pression, analyser les avancées, ou diffuser les résultats des recherches. Les malades du SIDA sont souvent devenu des co-experts de leur maladie, en égalité avec l'équipe médicale.
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    [S&D-5] Libre-accès aux publications scientifiques 15 Janvier 2009 Par HerveLeCrosnier
Fred L

Le blog Marcel Gauchet: Nicolas Sarkozy, un symptôme de son temps - 0 views

  • Quelle responsabilité, quel périmètre d’autorité et de légitimité l’Etat doit-il assurer pour être « dans » son rôle démocratique? L’Etat est dans un moment de complète redéfinition de sa fonction. Le rôle, « pilote » et «régulateur » de l’économie, qui était le sien dans les années soixante est obsolète. Aujourd’hui, l’Etat ne doit pas être une « super structure », mais une « infrastructure » qui charpente l’espace collectif, qui veille au haut degré d’homogénéité matérielle sur un territoire, qui assure l’éducation, les soins, de multiples protections, l’ouverture au monde et les déplacements sécurisés au-delà des frontières, sans lesquels le marché serait inopérant. Pour toutes ces raisons, la vocation de l’Etat n’est pas de nous conduire, mais de nous permettre d’exister. Comment peut-on encore s’acharner à nier cette évidence?
  • Le discrédit dont il affuble l’Etat et la collectivité, et le culte de la réussite individuelle qu’il promeut, rendent-ils le libéralisme ennemi de la démocratie? Le libéralisme est une des valeurs de la démocratie, mais il ne suffit pas par lui-même à faire fonctionner la démocratie. Une certaine forme de libéralisme est un symptôme de la crise de la démocratie, puisqu’elle cultive la fiction d’un individu irresponsable par rapport à la collectivité. Pour cette raison, rien ne me semble plus important que de redonner un sens juste au libéralisme, capable de contrecarrer les embardées idéologiques récemment traversées. Il faut riposter à « l’unilatéralisme » du libéralisme qui érige ce dernier en dogme et trouve un relais, un amplificateur formidables dans l’individualisme dominant. Le mouvement a d’ailleurs débuté.
  • A partir de quels compromis peut-on concilier les droits de l’homme, formidable progrès, et les droits de la collectivité, ferments de la démocratie ? Etablissez-vous une hiérarchie des démocraties, existe-t-il des démocraties « pilotes » ? Nulle part il n’existe de formule satisfaisante. En revanche, certaines démocraties adoptent des institutions admirables et des formes d’exemplarité intéressantes. Outre l’Angleterre, il y a la social-démocratie scandinave, riche de conditions culturelles et de civisme difficilement transposables mais justement instructives pour identifier nos carences. Les Etats-Unis ont développé un sens aigu de l’intégration démocratique, dont la France gagnerait à s’inspirer. Toutes les démocraties sont plongées dans la perplexité, à des niveaux et sur des aspects différents et inégaux. La France tout particulièrement, elle qui, forte de son histoire, croyait sa démocratie encore à l’avant-garde et la découvre balbutiante.
  • ...2 more annotations...
  • Vous considérez qu’à court terme la crise de la démocratie ne peut que s’aggraver, mais qu’en revanche, à l’aune par exemple de l’enjeu écologique, elle peut déboucher vers une démocratie « supérieure ». Quel contenu donnez-vous à cette classification? Mon optimisme à long terme repose sur un constat: l’individu a besoin de la collectivité et ne cesse d’ailleurs d’exprimer ce besoin. Pour preuve, la forme paroxystique de l’individualisme contemporain n’est pas le rejet ou le mépris de la société, caractéristiques de l’anarchisme de 1880,ou même l’autarcie. On peut la résumer à une formule: « Je ne dois rien à la société, mais elle me doit tout ». Il faut se méfier de certaines images d’Epinal. Par exemple, il est fréquemment évoqué la dissolution du lien social, mais pourtant jamais ce lien n’a été aussi fort si on le mesure au degré de dépendance des individus à leur téléphone portable… A leur échelle, les individus expriment un désir d’équilibre entre leur affirmation individuelle, parfaitement légitime, et celle de s’inscrire dans une communauté où leur existence prend un sens. L’un des aspects majeurs de la privatisation des existences, si emblématique de notre société, c’est le repli sur la famille, donc sur les enfants. Or existe-t-il lien plus puissant avec l’humanité que considérer que la vie ne se réduit pas à soi et se poursuit avec une descendance qu’il faut préparer le mieux possible ? Qui donc peut rêver pour ses enfants d’un monde infernal, pire que celui qu’il connaît ? Personne. D’ailleurs, le pessimisme des Français est corrélé à leur peur d’un avenir moins enviable pour leurs enfants. Finalement, la société, ce n’est rien d’autre qu’assurer la pérennité de l’humanité. Et effectivement, la préoccupation écologique doit constituer la forme la plus explicite de ce souci de poursuivre l’aventure humaine.
  • L’entreprise, dont les manifestations collectives et les contre-pouvoirs syndicaux sont anémiques, est-elle définitivement dans le déni démocratique ou bien certaines formes - coopératives - constituent-elles un modèle ? Il n’y a rien de définitif dans l’histoire. D’un côté, le travail est central dans la vie des individus aujourd’hui. C’est bien ce qui fait le drame du chômage. Ils attendent donc quelque chose de l’entreprise. De l’autre côté, l’efficacité ne peut pas suffire à définir une communauté de travail. Nous en sommes là. La recherche sur des modèles d’organisation véritablement efficaces, c'est-à-dire dans lesquels les individus pourraient se reconnaître, me semble un des grands sujets d’avenir. Le secteur coopératif pourrait en effet avoir un rôle pionnier à jouer dans ce domaine.
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