Pour l'instant, on est loin du compte. « Les universités françaises ne disposent ni de la possibilité de choisir et de payer leurs professeurs, ni de la liberté de sélectionner leurs élèves. C'est pourtant ce qui fait la force des établissements anglo-saxons. Où sont les universités globales en France ? » estime Charles Kleiber, ancien secrétaire d'Etat à l'éducation et à la recherche en Suisse, qui dénonce la fausse loi sur l'autonomie des universités françaises. Selon lui, les campus sont des « entreprises publiques où l'on fabrique du savoir ». Elles doivent impérativement se concentrer sur l'excellence et intégrer dans leur stratégie la « guerre des cerveaux » qui s'amplifie. « Quand on embauche les meilleurs professeurs, on fait venir les meilleurs élèves et on décroche les gros budgets de recherche. Les universités françaises sont trop autocentrées », assène Charles Kleiber.