Turkopticon se veut une réponse à ce problème. Le service, mis en place par Lilly Irania, professeure assistante à l’université de Californie à San Diego, et Six Silberman, un chercheur et développeur, permet collectivement aux turkers de suivre à la trace les demandeurs. Parfaitement articulée à l’interface de MTurk, elle permet aux travailleurs de savoir si leurs pairs ont signalé un demandeur ayant rejeté un travail valide. Les turkers peuvent ainsi créer un frein à leur propre précarité : le déni de salaire et les abus à leur égard ne restent pas sans conséquences. Ils agissent sans passer par les propriétaires de la plateforme, et sans attendre que les autorités décident d’intervenir. Avec Turkopticon, beaucoup de turkers ont réalisé leur capacité à se défendre.