Fondation pour la recherche stratégique - Intelligence artificielle, un enjeu... - 0 views
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Veille & Documentation on 19 Dec 17Le rêve de créer des machines intelligentes est très ancien. Dès l'Antiquité, certains auteurs décrivaient la possibilité, pour les dieux et les héros, d'animer des objets autonomes chargés de les servir. À la Renaissance et au XVIIIème siècle, les progrès dans la connaissance de l'anatomie humaine et le perfectionnement des automates ont suscité l'espoir, chez certains savants, que des mécanismes véritablement « intelligents » puissent être construits. Les limites scientifiques et techniques étaient bien évidemment trop importantes, et ce n'est finalement que dans les années 1950 que « l'Intelligence artificielle » a pu naître aux États-Unis en tant que nouvelle discipline. Le développement des premières générations d'ordinateurs et les travaux en psychologie cognitive et en neuropsychologie ont été les piliers de sa progression et de ses premières réussites. Derrière l'expression « Intelligence artificielle », sont en réalité regroupés de très nombreux concepts, techniques et technologies - plus ou moins anciens. La compréhension de l'être humain a toutefois été, dès l'origine de la discipline, l'un de ses fondements : il s'agissait, par les recherches expérimentales, de mieux appréhender les modèles de raisonnement et d'action de l'homme, afin de pouvoir programmer une intelligence. Cette volonté de s'inspirer du fonctionnement humain, voire de le copier, a notamment eu des conséquences en matière de choix des thèmes de recherche. Très tôt, les travaux sur la perception (vision artificielle, reconnaissance et classification des images et des sons...), la compréhension du langage naturel (notamment pour la traduction automatique), la représentation des connaissances (mécanismes d'encryptage et de restitution des informations dans la mémoire), la cognition, le raisonnement et l'apprentissage autonome ont structuré la discipline.