James Surowiecki : évaluer l'économie numérique - The New Yorker - 0 views
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hubert guillaud on 19 Nov 13La récente introduction en bourse de Twitter a permis de mettre nos chiffres sur l'entreprise à jour. Fort de 230 millions d'utilisateurs actifs, l'entreprise génère 500 millions de revenu, alors qu'elle a été valorisée 24 milliards. Les utilisateurs ont envoyé plus de 300 milliards de tweets, sans avoir déboursé le moindre centime. Depuis que Netscape a offert son navigateur, la gratuité a été la règle sur le net, rappelle James Surowiecki. D'où peut-être la difficulté à apprécier leur impact économique. Si Wikipedia, Twitter, Google Maps et d'autres sont précieux, leur poids dans le PIB est très faible. Pour Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee qui s'apprêtent à publier un nouveau livre "Le deuxième âge des machines", nous sous-estimons la valeur de l'économie gratuite. Or la grande majorité des sites web sont désormais construits avec de l'open source, Skype réduit le montant de ce que les gens dépensent en appel téléphonique. Les Google Maps et Apple Maps ont remplacé les GPS de voitures sans frais et ils sont certainement mieux équipés qu'avant. Une grande partie de ce que le numérique produit ne se mesure pas dans le PIB, ce qui accroit le fossé entre ce que mesurent les statistiques et ce qu'il se passe réellement. Selon Brynjolfsson, la valeur du gratuit sur l'internet serait de centaines de milliards de dollars et augmenterait de quelques 40 milliards de dollars par an.