vieux comme le monde social, le phénomène n’en emprunte pas moins sa dynamique aux représentations, aux émotions et aux technologies du temps présent, posant ainsi sans cesse de nouvelles questions aux sociétés.
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L'enquête de Jeremy Stahl sur le 11-Septembre et la théorie du complot - 1 views
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Focus Conférence. S3 14h30. ASTROTURFING: La menace de la grande usurpation - 0 views
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evaluation_information astroturfing usurpation d'identité guerre de l'information conférence

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Une corrélation trouvée entre les ventes d'aliments bio et l'autisme (et ce q... - 0 views
Les mouchards d'un million de sites Web analysés - 0 views
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Lutter contre les rumeurs : mission impossible ? | InaGlobal - 0 views
www.inaglobal.fr/...umeurs-mission-impossible-8950
rumeur mécanique de la rumeur espace public déresponsabilisation

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Plus qu’une croyance collective irrationnelle, la rumeur doit être définie comme un dispositif communicationnel singulier au sein de l’économie générale de l’information.
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logiques structurantes de ce système est que les détenteurs de l’autorité publique, les professionnels agréés de l’information et les producteurs légitimes du savoir y revendiquent conjointement le monopole de certification des informations (Veyne, 1983)
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se maintiennent toujours des dispositifs alternatifs de communication, dont la rumeur est un instrument privilégié.
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surveillée (Bigo et al., 2009) et parfois disqualifiée par les tenants du système légitime de production de l’information
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Pour produire leur effet de dévoilement, les récits de rumeurs empruntent et combinent principalement quatre thèmes narratifs : la faute, la trahison, le complot et le mal dissimulé (Aldrin, 2005)
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Ces « théories » renoncent, de fait, à considérer sérieusement ce que des individus font – mais aussi comment et pourquoi ils le font – quand ils échangent une nouvelle non vérifiée ou incertaine.
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Que savons-nous des logiques sociales de ce processus de diffusion d’une nouvelle non vérifiée ?
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non vérifiée dit circuit de diffusion qui contourne ou ignore les dispositifs institutionnels qui assurent de façon habituelle la certification et la promotion publique des informations
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Norbert Elias a d’ailleurs relevé la « sociodynamique de la stigmatisation » à l’œuvre dans les rumeurs et le commérage (Elias, 1965)
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La mécanique de diffusion de la rumeur épouse précisément les ramifications des liens sociaux établis : entre-soi constitués par les univers d’existence (famille, travail, quartier), réseaux de relations ou communautés de valeurs
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quand la demande sociale d’informations sur la situation inhabituelle ou l’événement inexpliqué est urgente et excessive, alors l’excitation collective renforce le crédit accordés à des récits moins vraisemblables et des comportements collectifs irrationnels
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Pour autant, les individus qui entrent et participent au processus de transmission d’une rumeur n’y croient pas nécessairement.
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Par contre, plusieurs éléments indiquent que le système de production de l’information s’est recomposé et, avec lui, les logiques et les pratiques du recours au processus communicationnel de la rumeur.
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Chaque société historique possède un système sociotechnique de production et de régulation de l’information.
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En contrepartie de la garantie d’exercice des libertés fondamentales (opinions, réunion, croyance) et de la liberté consubstantielle de la presse, des cadres juridiques et conventionnels assuraient ainsi leur bon usage.
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Une part de ces cadres étaient des dispositifs de contention des fausses informations et des rumeurs.
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En France, la première charte des journalistes (1918, remaniée en 1938) désignait « la calomnie, les accusations sans preuves, l’altération des documents, la déformation des faits, le mensonge pour les plus graves fautes professionnelles »
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dans toutes les démocraties modernes, des dispositions juridiques sanctionnent les différentes atteintes à l’honneur ou la réputation des personnes perpétrées par des révélations fausses
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dès la fin du XIXe siècle un processus de domestication de la violence dans la compétition politique et électorale (Garrigou, 2002) et dans les manifestations collectives publiques (Fillieule, 1997).
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En quelques petites années, les professionnels agréés de l’information ont perdu leur monopole de gatekeepers de l’espace public et des mass media.
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Face à cette égalisation tendancielle de l’accès à l’espace public, les sites des institutions publiques et de grandes marques commerciales se sont aussi adaptés, dressant plus rapidement des contre-feux aux rumeurs (communiqués, clarifications officielles…)
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Cet appareil de déminage des rumeurs, des « hoax » et des « fakes » s’opère désormais en direct on-line. I
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La chaîne improvisée d’information est désormais une cohue d’annonces, d’interprétations, où les journalistes professionnels tiennent guichet à côté d’autres courtiers en nouvelles plus ou moins honnêtes et de propagandistes.
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Or, cette situation d’escalade communicationnelle génère principalement des effets de boucle (loops) informationnelle propices au phénomène de « bulles » électroniques autour de certains événements (cf. les rumeurs récentes, en France, autour des ABCD de l’égalité).
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La rumeur apparaît en effet comme l’une des principales armes stratégiques des ennemis de la démocratie.
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l’un des principaux indicateurs de la crise du système informationnel actuel réside justement dans la prolifération ad nauseam des sources concurrentes d’information, des analyses d’information-désinformation, des stratégies antagoniques d’influence.
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« clinique des rumeurs » (démentis officiels radiodiffusés et publiés dans la presse, affiches disposées dans des lieux publics dénonçant l’irresponsabilité des colporteurs de rumeurs). Ces campagnes de contre-désinformation avaient principalement produit les effets attendus sur la part de la population qui attribuait encore crédibilité et légitimité aux autorités gouvernementales (Allport, Postman, 1947). On peut voir là une certaine parenté avec des initiatives récentes.
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L’éducation critique aux médias se révèle indispensable, comme l’est l’éthique des journalistes de métier à l’égard des réseaux numériques.
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le système informationnel ne peut être régulé par les seuls médiateurs du savoir et des faits que sont l’école et les journalistes professionnels. Car le système informationnel est désormais agencé autour de l’espace public numérique.
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L’une des causes principales est à chercher du côté des « communautés » qui organisent l’économie des liens sur Internet, communautés présentant une structure sociologique très singulière.
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Tissées en apparence autour d’« amis », d’« abonnés » ou de « followers », ces communautés sont dématérialisées, indénombrables et extraverties, à l’opposé donc des communautés physiques fondées sur des liens suivis, localisés et plus sélectifs d’interconnaissance.
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Le sociologue Erving Goffman a abondamment montré que les mondes sociaux étaient régulés par toute une codification culturelle des interactions de co-présence en public, interactions analogues selon lui à la scène d’un théâtre (chacun y joue son rôle en respectant la partition de l’autre, les comportements en coulisse et sur scène sont différents, etc.)
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La réussite de toute interaction, dit Goffman, est indexée sur la disposition des « partenaires de l’interaction » à respecter la face sociale des autres, à maîtriser leurs expressions et impressions, à éviter les gaffes et les offenses.
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Rien ou presque n’y réfrène la « sociodynamique de la stigmatisation » à l’œuvre dans le commérage et le colportage de rumeurs
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il faut noter que les rapports dans l’espace public numérique sont marqués par l’égalité, la publicité et la promiscuité, abolissant ainsi les frontières entre l’officiel et l’officieux, l’autorisé et le clandestin (entre les coulisses et la scène, dirait Goffman), le factuel et le conjecturel
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Cette fluidité immédiate entre les divers secteurs du monde numérique rend, en outre, possible la mise en résonance soudaine entre le militantisme déterminé d’organisations engagées dans la fabrication propagandiste d’une Histoire révisionniste du monde et le goût à la mode pour les versions alternatives des événements et les récits survivantistes
Pyramide des apprentissages ? - Clioweb, le blog - 0 views
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Comment vérifier les images des réseaux sociaux ? - 0 views
observers.france24.com/...erifier-images-reseaux-sociaux
évaluation de l'information image diffusion de l'information réseau social

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Ce qui a toutefois changé, c’est que la fabrication et la diffusion de ces intox sont aujourd’hui à la portée de tous.
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Le travail de vérification sert le plus souvent à éclairer la décision éditoriale de diffuser une image. On peut par exemple décider de publier une vidéo sans en connaître la date exacte, mais en s’étant assuré que la scène est authentique.
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Une analyse "technique", qui permet par exemple d’extraire des données cachées dans des fichiers photos ou vidéos
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Et un travail d’enquête qui mêle des techniques journalistiques traditionnelles et des méthodes spécifiques aux réseaux sociaux
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Modifier une image demande du travail. Même avec les technologies modernes, et réaliser un photomontage ou vidéomontage convainquant n’est pas aisé.
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Ils utilisent une image ancienne qu’ils sortent de son contexte en la reliant à une actualité récente.
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Pour repérer qu’une photo est plus ancienne que sa légende, le premier réflexe est de la passer dans Google Images ou TinEye, des outils qui détectent les occurrences de publication antérieures.
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Autre problème, il n’existe pas d’outil aussi puissant pour retrouver les occurrences précédentes d’une vidéo. Amnesty a mis en place, avec l’aide de YouTube, un système en ligne où vous pouvez tester une URL de vidéo.
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Toujours dans le domaine de l’analyse "technique", il est utile de se familiariser aux données Exif contenues dans les fichiers photos
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Cherchez donc toujours à récupérer la photo originale. Si le cliché vous est envoyé directement par email, il devrait avoir conservé ses données Exif.
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Certains outils d'analyse des métadonnées fonctionnent désormais également pour les vidéos. Si vous uploadez une vidéo sur Jeffrey’s Exif viewer, l'outil parvient parfois à récupérer la date et l'heure de la prise de vue. Mais comme pour les photos, la plupart des plateformes de partage de vidéos effacent les métadonnées
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Bémolimportant avec cette analyse de données : toutes ces informations peuvent avoir été modifiées par une personne qui cherche sciemment à vous manipuler. Il est en effet possible d’altérer ces données Exif. Même si en pratique, peu d’internautes vont aussi loin dans la manipulation.
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Pour éviter cet écueil, de plus en plus de journalistes font des recherches géolocalisées sur les réseaux sociaux. L’objectif étant de ne s’intéresser qu’aux photos publiées à proximité de l’événement, en mettant en sourdine les internautes qui postent sur Twitter des messages alors qu’ils sont à des milliers de kilomètres de l’action.
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De nombreux outils, payants ou gratuits, existent pour géolocaliser les messages publiés sur les réseaux (Yomapic, Echosec, Gramfeed, SAM Desk, Geofeedia, etc). On peut aussi se servir du moteur de recherche avancé de Twitter (https://twitter.com/search-advanced?lang=fr).
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L’outil de géolocalisation vous fera remonter son image comme pertinente si vous cherchez des images sur le conflit dans ce pays, même si elle a été prise à des milliers de kilomètres de là.
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l’analyse technique, aussi imparfaite soit-elle, est particulièrement efficace quand elle est couplée à une enquête journalistique.
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Il suffit d’exercer son regard à repérer les détails incohérents dans une image, et se poser les bonnes questions. Quelques exemples.
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Pour examiner une photo ou une vidéo, il faut s’attacher aux détails : vêtements, architecture, météo, accents, forme des plaques d’égout, etc.
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s’intéresser au profil de l’internaute qui a posté l’image. On parle ici de la première personne l’ayant publiée, que l’on peut retrouver par exemple en utilisant Google Images (voir plus haut…).
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Une fois le "premier-posteur "retrouvé, il s’agit donc de regarder son historique de publication : publie-t-il régulièrement ? Toujours des vidéos prises dans la même zone ? Ses précédentes publications semblent-elles cohérentes ?
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Et, croyez en notre expérience : beaucoup de gens acceptent de vous aider lorsqu’on leur demande gentiment. Servez vous par exemple des réseaux pour demander les traductions des légendes sous les images, ou des commentaires des internautes. C’est plus fiable que Google Translate.
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Créer sa propre communauté est donc essentiel. À France 24, nous avons mis en place en 2007 la communauté des Observateurs, qui compte aujourd’hui plus de 6000 personnes, partout dans le monde, des "amateurs "qui collaborent avec nos journalistes pour couvrir l’actualité.
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On a parlé technique, enquête, mais doit-on se fier également à son instinct ? Certainement, mais même l’instinct, ça s’acquiert. Que diriez-vous par exemple de cette vidéo ?
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Les publicitaires ne se préoccupent pas de la crédibilité des médias ou des réseaux sociaux. Vous faites une erreur et vous partagez leur intox ? Tant mieux, ils ont réussi leur coup.
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Rumeurs complotistes : de la croyance à la défiance | InaGlobal - 0 views
www.inaglobal.fr/...e-la-croyance-la-defiance-8940
rumeur conspirationnisme propagande marché de l'information circulation de l'information

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une source d’autorité donnant tout son poids et sa crédibilité au message (la fameuse « source sûre »)
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Elle est une forme langagière, une forme de discours, et une forme de discussion qui relève de la sociabilité.
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enfin, une diffusion « rumorale », c’est-à-dire par des canaux interindividuels et informels qui échappent aux radars de l’État et des médias généralistes.
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une rumeur qu’on observe en temps de guerre), est dévoilée par un ennemi qui alerte quelqu’un lui ayant rendu service de façon désintéressée, ici en lui rendant son portefeuille
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Ces récits ne sont pas seulement à lire sous l’angle de la psychologie sociale, selon laquelle ils expriment des peurs collectives
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On peut plutôt les penser comme des constructions de groupe, identitaires, passant par des outils dédiés et maîtrisés, avec un contenu et des objectifs politiques, mais dont l’entrée sur le marché de l’information ne se fait plus maintenant sans résistance
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prendre le contenu des rumeurs au sérieux, aussi fantaisiste paraisse-t-il car, pour ses tenants, il sert à donner du sens aux événements, ou à intervenir et porter des jugements sur le monde social et l’action politique
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La rumeur stricto sensu est une construction collective, à l’instar des contes et des histoires drôles
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, la viralité permet de toucher des groupes qui sont éclatés géographiquement, mais partagent une socialisation, une culture ou une religion communes, qui les rend réceptifs à des messages particuliers.
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Le « rumoral » renvoie à la modalité de circulation d’informations dans des groupes qui ne prétendent pas en vérifier la véracité, ou n’ont pas de raisons de le faire
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Ce qui est intéressant tient dans la capacité d’un groupe à produire et échanger des rumeurs, donc à « dire en groupe ».
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Le sociologue allemand Norbert Elias avait montré en 1965 dans son livre Logiques de l’exclusion que le commérage manifestait la présence d’un groupe intégré, et avait précisément pour fonction de l’intégrer encore davantage, et de lui conférer une identité propre contre un autre groupe, qui est justement l’objet négatif de tous les discours. « Dire le groupe », cette fois.
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Les rumeurs en général et, en particulier, les rumeurs complotistes, donnent donc prise à un discours de défiance dirigé vers l’extérieur,
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Au point que le travail sur les rumeurs devrait porter davantage sur les groupes que sur la rhétorique propre des messages.
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Non seulement d’ailleurs le démenti ne met pas fin à la rumeur, mais il la fait connaître à ceux qui l’ignoraient. Une expérience menée aux États-Unis a aussi montré l’existence d’un backfire effect, un obstacle à la déconstruction des rumeurs
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Le poids des rumeurs dans la formation des croyances attire souvent l’attention dans les moments de crise, parce qu’elles témoignent de basculements cognitifs qui n’avaient pas été anticipés, et qu’elles renvoient à des phénomènes de foule jugés inquiétants.
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Internet constitue pour les messagers complotistes un écrin gratuit, qui permet d’animer une communauté de convaincus et de militants de la cause.
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Pourtant, il ne circule pas nécessairement davantage de rumeurs en période critique, même si nous pouvons avoir cette impression, sans doute parce que leur contenu est plus frappant ou dérangeant dans les temps troublés.
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Les rumeurs de crise ou de guerre portent des motifs narratifs universels, que l’on retrouve dans des sociétés et à des époques très différentes.
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des rumeurs sur le « vrai » nombre de victimes des violences, revu à la hausse ; car les informations officielles le sous-estimeraient.
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Comme s’il était impossible de penser la violence de l’autre, les rumeurs complotistes déplacent la responsabilité de la violence. Pour la trouver partout, sauf chez ceux qui la revendiquent,
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Le motif narratif qui pose que certains individus ou groupes étaient au courant de l’attaque qui allait se produire est fréquent.
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La rumeur est la forme que peuvent prendre une idée, un discours, ou une revendication, pour pénétrer le marché de l’information.
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contrer le monopole des médias, et entend fabriquer un espace public alternatif à l’espace public médiatisé
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Il s’agit de court-circuiter le gatekeeping des médias, pour fonder une communication de citoyen à citoyen.
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Sauf que les rumeurs complotistes et les informations journalistiques n’ont pas nécessairement la même nature, et cette différence autorise la mise à distance des discours rumoraux, et les résistances à leur légitimité comme information
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les articles complotistes ne s’embarrassent pas du minutieux travail de vérification des sources et du fact-checking journalistique
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Ils n’ont rien de commun non plus avec la production scientifique de connaissances, comme l’a montré le philosophe Mathias Girel
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D’autre part, le message conspirationniste occulte sa dimension idéologique ou sa dimension politique radicale.
Journée d´étude Comment Réagir #FaceAuComplotisme : Apprendre aux élèves à fa... - 0 views
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Penser la rumeur : un concept récent et controversé | InaGlobal - 0 views
www.inaglobal.fr/...ept-recent-et-controverse-8954
rumeur fait médiatique attestation de circulation circulation de l'information

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l’univers lexical de la nature : la rumeur du fleuve, la rumeur de la forêt (on dirait aujourd’hui « brouhaha »).
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en 1902, quand un psychologue allemand, Louis William Stern, publie la première étude sur la rumeur comme objet scientifique.
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il réifie la rumeur (en ce sens qu’il l’extrait du réel social et médiatique), il la mesure (il la décompose en « détails »), et il lui confère une mécanique propre (sur la base du « jeu du téléphone »).
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En 1902, la rumeur de Stern est originale en ce sens qu’elle a acquis des caractéristiques nouvelles (décomposable, péjorative, dangereuse) et que sa caractérisation se fonde sur l’expérimentation,
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Rosa Oppenheim (1909), qui expose scientifiquement son étonnement à voir que les démentis sont moins diffusés par les journaux et intéressent moins les lecteurs que les nouvelles sensationnelles qu’ils tentent de combattre
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Carl Gustav Jung qui, dans un rapport rédigé sur commande, se sert de la notion de rumeur pour disculper un professeur accusé de conduite amorale à l’égard de ses élèves féminines
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On a parfois espéré que l’expression « il paraît » suffise à trier ce qui est de la rumeur de ce qui n’en est pas ; sans succès, car cet “embrayeur linguistique” vaut pour tout discours rapporté
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On a cru aussi diagnostiquer un « style rumoral » (Gryspeerdt et Klein, 1995) fait de conditionnel (« la Présidente aurait un amant »), d’insinuations (« si seulement les murs pouvaient parler ») ou de précautions verbales (« dans l’entourage du Président, on murmure que…»). Las, ce style rumoral est constitutif de tout discours spéculatif et n’aide guère à faire la part des choses.
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pour caractériser la rumeur, on a cru pouvoir s’appuyer la « recherche d’attestations antérieures ». Les rumeurs étant souvent racontées au présent, le fait de trouver la trace du passage du récit (où, par qui, quand ?) est une indication fragile mais précieuse pour caractériser le phénomène.
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véritables bases de données de « rumeurs attestées » : plus de 120 000 pages indexées pour l’américain snopes.com, plus de 30 000 pages pour le français hoaxbuster.com… pour ne parler que des sites les plus populaires
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La véracité est chose complexe, en effet : elle change en fonction de l’avancement des investigations et des connaissances et elle connaît des nuances qui ne se résument pas à « oui, c’est vrai » et « non, c’est faux ».
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la présence d’un récit au sein d’un de ces ouvrages ou sur l’un de ces sites « de référence » ne garantit pas sa véracité, mais en plus elle ne permet pas d’en apprécier l’actualité
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une légende peut servir un scénario criminel réel, qu’une rumeur peut « performer », devenir vraie.
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la caractérisation de la rumeur participe même de sa diffusion : en l’absence de marqueurs linguistiques formels, dans l’impossibilité de décréter le faux comme trait distinctif de la rumeur, il ne reste plus que l’attestation de circulation pour en venir à bout : est rumeur ce qui a déjà circulé comme rumeur
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le seul fait qu’il y ait une rumeur fait événement ; et s’il y a événement, alors la publication est possible.
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Le buzz et la rumeur prennent leur véritable envol quand ils font eux-mêmes l’objet d’un traitement médiatique.
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le principe de « l’attestation de circulation » (j’atteste qu’une rumeur circule, je n’atteste pas sa véracité).
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le récit fantasmatique et saugrenu a attiré les « attestations de circulation », les démentis et quelques plaintes, qui ont été eux-mêmes largement diffusés par la presse locale (dont on a toujours tort de minimiser l’importance), et qui ont participé du phénomène.
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La question de savoir pourquoi cette rumeur se répand si bien et si vite trouve sa réponse là, dans le fait médiatique : mieux que par le bouche-à-oreille, la rumeur circule par le truchement d’organes de presse puissants, les grands quotidiens régionaux français.
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On en trouve une preuve définitive dans la géographie : les villes les plus « touchées » par la rumeur sont majoritairement dans les zones de diffusion de L’Union (Saint-Quentin, Soissons, Reims, Châlons-en-Champagne, Vitry-le-François) ou de La Nouvelle République (Niort, Poitiers, Le Mans, Vichy, Nevers, Limoges, Guéret, La Souterraine, Montluçon, Tulle).
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Bien que sous-estimée, la médiatisation de la rumeur joue en effet avant, pendant et après le surgissement de la rumeur : avant, en mettant à disposition du public des récits stéréotypés prêts-à-l’emploi ; pendant, en attestant la circulation de la rumeur et en garantissant ses qualités mythifiantes (informelle, populaire, orale, etc.) ; après, en réécrivant l’histoire et en lui assignant un nom (un désignant événementiel, dirait Laura Calabrese).
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La seule présence d’une population étrangère semble tout à coup suffire à faire le malheur d’une nation (auparavant, on craignait l’invasion militaire ou la razzia, car elle s’achevait par la mort ou l’esclavage ; jamais les Anciens n’ont cru être souillés par une population étrangère ou asservie, par leur seule présence dans la cité).
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le fantasme de l’invasion migratoire, s’il n’était pas déjà présent dans la culture française, trouve sa source autant dans les succès de librairie tout au long du XXe siècle que dans les mouvements politiques.
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la rumeur ne saisissent toujours pas le sens profond de la mutation des cent cinquante dernières années, depuis qu’on est entré dans le monde des médias industriels. Or ils lui sont consubstantiels.
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quand la rumeur est détectée, c’est déjà trop tard, c’est qu’elle a été transformée en son avatar médiatique.
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Et, sa mutation à peine constatée, toutes les forces du discours s’attachent aussitôt à montrer sa « nature » a‑médiatique…
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Le mouvement est toujours double, on va de la caractérisation à l’occultation, en passant par toutes les étapes d’un reniement nécessaire (une désignation liée davantage à la circulation qu’à la véracité, une occultation liée davantage à la croyance qu’à la mesure).
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. Pour le dire sous une forme triviale : « Quand la rumeur paraît, qu’y a-t-il de vrai ? Dans tous les cas, qu’une rumeur est apparue ! » La rumeur médiatique est toujours gagnante : démentie ou diffusée, elle demeure au centre du cirque médiatique – telle est sa victoire.
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L'évidence du complot : un défi à l'argumentation. Douter de tout pour ne plu... - 1 views
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tout en affichant son objectivité absolue, s’attache à mettre en cohérence des événements épars prélevés çà et là dans la réalité observable.
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Elles intègrent ces événements à l’intérieur d’une trame narrative déterministe (mais non assumée comme telle) capable de leur donner du sens et de l’épaisseur ; capable, en somme, de les faire parler.
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Ceux-ci sont alors investis et interprétés à l’aune de l’explication totale ( = la vision du monde) sur laquelle repose tout l’édifice théorique.
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et (5) au sein duquel les participants agissent conformément à une nature profonde qui les détermine.
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les théories en question pointent et dévoilent les supposées raisons cachées qui justifient qu’on présente les faits collectés en un seul geste discursif, d’un seul trait.
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en sollicitant des explications où prédominent les intentions inavouables (et partant inavouées) de groupes d’individus motivés par une essence ou une propriété commune
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C’est justement cette capacité unificatrice, cette plasticité même qui donne réponse à tout, que j’ai appelée ailleurs « rhétorique de la facilité »
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La mise à jour de ce maillage, donc sa production, reposent sur l’accumulation d’indices, de signes, de traces plus ou moins visibles.
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il n’est jamais difficile de trouver, dans la masse des informations disponibles, celles qui, justement, vont pouvoir confirmer la thèse initiale et renforcer la clôture du monde.
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Statistiquement, il n’est d’ailleurs pas « anormal » que des événements ou des coïncidences improbables aient lieu – même si cela déroute ou intrigue.
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Bronner montre combien le « biais de confirmation » constitue un mécanisme cognitif particulièrement efficace lorsqu’il s’agit de légitimer et de pérenniser ses propres croyances.
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Traité de l’Argumentation, « on ne délibère pas là où la solution est nécessaire et on n’argumente pas contre l’évidence »
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la pensée conspirationniste en affichant un respect scrupuleux des contraintes de production du savoir scientifique (les faits, rien que les faits), profite de l’extraordinaire légitimité que nos sociétés démocratiques attachent à la position critique.
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Elle parvient alors, nouveau tour de force, à s’immuniser face à la critique même, par un recours systématique à l’effet d’évidence. C’est à ce titre qu’elle est si persuasive.
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reconsidérer le type d’argumentation propre à cette pensée-là à la lumière du couple doute-évidence.
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En effet, dans un même geste, le doute qui envahit l’espace social (sur le mode du « tout n’est qu‘apparences », ou du « on nous cache tout ») en vient à quitter totalement celui du discours à l’intérieur duquel, justement – évidence oblige –, on ne doute pas.
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En conséquence, l’adhésion à ces preuves constitue un droit et non pas un fait. Le but n’est pas de rallier l’adversaire récalcitrant, mais bien de le combattre pour lui faire entendre raison.
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Au contraire, tout semble fait pour lui retirer sa dimension pratique, mais aussi pour dissiper la part incompressible d’incertitude et de jeu qui permet à la liberté de choix d’opérer.
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Concrètement, le raisonnement conspirationniste crée un espace qui semble ouvert au doute et à l’argumentation, alors même qu’il rend l’expression de l’un comme de l’autre impossible.
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[d’]une argumentation rhétorique tout peut toujours être remis en question ; on peut toujours retirer son adhésion : ce que l’on accorde est un fait, non un droit. […] On ne peut être obligé d’adhérer à une proposition ou obligé d’y renoncer à cause d’une proposition à laquelle on serait acculé. L’argumentation rhétorique n’est pas contraignante parce qu’elle ne se déroule pas à l’intérieur d’un système dont les prémisses et les règles de déduction sont univoques et fixées de manière invariable (Perelman & Olbrechts-Tyteca, 1952 [1950] : 26).
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reconnaitre la précarité même des arguments avancés à l’intention d’autrui, leur caractère critiquable et, dans un même mouvement (c’est le corrélat)
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Nous ne délibérons que sur les questions qui sont manifestement susceptibles de recevoir deux solutions opposées ; quant aux choses qui, dans le passé, l’avenir ou le présent ne sauraient être autrement, nul n’en délibère, s’il les juge telles ; car cela ne lui servirait à rien. (Aristote 1960 : 79)
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une intuition relative au doute, mais aussi à l’intrication d’éléments épars qu’il veut réunir : le libre examen, la parole persuasive, l’incertitude, l’orientation dans un monde flou, la décision.
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Perelman se demande comment faire pour conférer au doute une dimension pratique, pour lui donner force et vigueur afin d’éviter qu’il ne sclérose la pensée, la parole et l’action
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La recherche des preuves et, partant, leur administration en vue de les faire admettre comme des raisons, et même de « bonnes raisons » d’adhérer est la première charge des protagonistes de l’interaction, par laquelle ils manifestent, justement, leur raison pratique.
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Perelman n’invite nullement à renoncer au doute. Il propose, à l’inverse, de l’assumer : d’en faire une occasion, un kairos.
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Ensuite, l’auteur lie le doute et l’action : à une action personnelle (délibérer avec soi-même pour se décider), d’une part ; à une action vers autrui (convaincre, nous aurions préféré persuader, mais peu importe), d’autre part
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C’est parce qu’il n’y a pas de règles susceptibles de fournir une solution définitive au problème du bon choix que chaque choix constitue un risque, une option engageant la responsabilité de l’homme qui a choisi, que l’appréciation morale a un sens et que l’on peut parler de liberté humaine. (Perelman 1952 [1948] :160)
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La liberté dont il est question ici est intimement liée à la démarche rhétorique. Celle-ci ne saurait d’aucune façon se déployer dans un monde clos, ni dans un système où il s’agirait de « transformer [l]es consciences humaines en automates ajustés aux besoins d’une idéologie »
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En pénétrant dans l’espace d’opposition des preuves et des arguments, les adversaires (réels ou potentiels) contractent, l’un envers l’autre, une obligation qui les met en devoir de se respecter comme tels, c’est-à-dire comme adversaires
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chacun des protagonistes se charge successivement de se défendre et d’accuser, c’est-à-dire de rechercher (et donc de prendre en charge) les preuves les mieux à même de supporter une défense toujours à venir.
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Pour le dire sans détour, il ne s’agit pas de se « poser des questions », ni même d’argumenter, mais bien de confirmer une matière qui est déjà jugée, à savoir que tout est « fabriqué ».
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je soulignerai d’abord que la pensée conspirationniste constitue un remarquable laboratoire pour aborder, par contraste, la pratique rhétorique, c’est-à-dire pour mieux comprendre sa valeur profonde, ses usages autant que ses outils.
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Contre l'innovation : de l'invisible importance de la maintenance « InternetA... - 0 views
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innovation technologique discours normatif maintenance système technique

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assurer la continuité de nos infrastructures, leur entretien et leur amélioration est plus important que les changer.
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Si l’innovation est devenue l’idéologie dominante, une injonction permanente, force est de constater qu’elle peine, par nature, à se dépasser. Si elle sait construire à côté, repartir à zéro, elle peine à maintenir, à entretenir, à consolider les innovations passées,
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Chiffrer pour évaluer ? - La Vie des idées - 0 views
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Ces deux ouvrages ont en effet comme point commun fondamental de faire un lien explicite entre critique de l’évaluation et du benchmarking, et critique du chiffre.
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l’arrivée des outils du management quantitatif les conduit à percevoir bien différemment leur rôle, leur mission et leur relation aux usagers des services publics.
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Les réflexions aboutissent à un constat sévère, qui est essentiel : « l’activité de quantification induit, de façon intrinsèque et fortuite, une a-moralisation des critères de jugement de l’activité politique »
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Ces deux ouvrages constituent de belles illustrations des questionnements et méthodes qui fondent la sociologie de la quantification.
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La sociologie de la quantification prend au sérieux l’idée selon laquelle statistique et quantification contribuent à établir « l’autorité des faits », tout en discutant fermement les notions d’autorité et de « fait ».
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Ce qui est en cause n’est pas tant la mise en chiffre, que le chemin qui précède cette mise en chiffre
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le processus qui conduit les acteurs à s’approprier une définition systématique de la qualité, à se discipliner pour se conformer à une exigence contraignante de l’évaluation méthodique de leur activité, à écouter les leçons que les chiffres semblent fournir
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Un des premiers arguments est de constater que toute évaluation n’aboutit pas nécessairement à produire du « chiffre ».
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Cette notion permet de focaliser l’attention de l’analyste sur la manière dont les chiffres sont construits et utilisés et donc de distinguer l’usage purement comptable et l’usage « sur un mode intelligent » contribuant à une compréhension des situations et des faits.
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L’usage comptable correspond à l’évaluation gestionnaire et constitue une technique de gouvernement : c’est cet usage qu’Albert Ogien critique et qui fait, finalement, l’objet des analyses critiques conduites dans l’ouvrage.
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L’usage « intelligent » est celui qui préside à la conception de la quantification comme « description rigoureuse de fragments de la réalité qui assure un avancée à la raison humaine ».
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Il faut se garder de voir dans la critique de l’évaluation et de la statistique évaluative une simple reformulation de l’idée naïve que les chiffres ne sont que mensonges, qu’inventions et qu’outils de manipulations.
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Il est impératif de dissocier le processus d’évaluation de celui de quantification, de fabrication de statistiques.
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parler de « système du chiffre », c’est inclure dans l’analyse sociologique tout ce qui conduit, in fine, à produire des statistiques d’activité, de production, de résultat…
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Et cela inclut notamment les mécanismes qui amènent les individus à consentir, adhérer et agir pour les dispositifs d’évaluation.
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L’engagement de chacun est une des conditions fondamentales au fonctionnement des dispositifs. Cet engagement repose sur un « enrôlement de chacun dans un effort coordonné de compétitivité », une « bonne volonté », sur une mobilisation des participants, qui sont obtenus par « libre assentiment ».
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Tout cela est possible grâce à des injonctions subtiles, qui rendent difficiles voire impossible de se retirer ou de se désolidariser du mouvement général :
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C’est une des leçons les plus frappantes de ces enquêtes sur le benchmarking et l’évaluation : la capacité des dispositifs à enrôler chacun des protagonistes, en rencontrant finalement peu de résistance.
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Peut-être que ce mode de gouvernance est d’autant plus efficace que le sentiment de crise et de menace permanente est omniprésent
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Les nombres et les statistiques ne sont que l’aboutissement d’un processus plus profond et plus général, où les valeurs de concurrence, d’optimisation, de performance, d’évaluation gouvernent.
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Il est nécessaire de réintroduire la critique des catégories, des principes de calculs, des normes implicites incorporées dans les statistiques.
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Les chiffres ne font qu’incarner les valeurs, choix et arbitrages sous-jacents à ces catégories, nomenclatures et critères.
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Gouverner par des chiffres ce n’est pas dépasser les enjeux moraux, politiques ou économiques et les remplacer par des instruments neutres et rationnels.
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C’est, plus subtilement, cacher ces choix dans ces instruments, puis présenter ces instruments comme objectifs et non discutables.
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Le gouvernement par les nombres ne fait pas disparaître le politique, mais conduit à situer le politique dans le choix des grandeurs mesurées, dans les méthodes de leur mesure, dans les finalités des instances de mesure.
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La notion de « système du chiffre » proposée par Albert Ogien nous semble pouvoir rendre justice au précepte selon lequel « les statistiques ne parlent pas d’elles-mêmes »
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L’indicateur statistique ne fait pas tout, ne dit pas tout. L’action politique qui suit la production ou publication de chiffres n’est pas entièrement déterminée par les chiffres eux-mêmes.
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compliquée la critique des choix opérés, car chiffres et statistiques tendent à figer les catégories.
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La politique et les choix moraux ou sociaux ne disparaissent pas, mais ils tendent à être figés dans des indicateurs qui se chosifient, s’institutionnalisent et deviennent incontournables.
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La première réponse, celle fournie par les deux ouvrages dont il est ici principalement question, est de critiquer cette avalanche de nombres, ce goût du chiffre et cette gourmandise de la gouvernance par les statistiques.
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La deuxième réponse est, à l’instar de la conclusion de l’ouvrage d’Isabelle Bruno et d’Emmanuel Didier [13], d’engager une lutte à armes égales, par une démarche qu’ils nomment « statactivisme »
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Au-delà de la critique, il s’agit de savoir détourner ou contourner les règles présidant à la fabrication des chiffres, de savoir bâtir des indicateurs qui peuvent mobiliser la contestation ou contribuer à une revendication, d’être force de propositions en créant ce que statisticiens, sociologues et économistes critiques appellent des « indicateurs alternatifs »
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La troisième réponse réside dans l’analyse sociologique des promoteurs et initiateurs des dispositifs : qui sont-ils et quel profit en tirent-ils ?
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Un instrument ou une savoir n’existent pas ex-nihilo, sans être promu par un collectif qui en tire un intérêt.
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Inversement la faible résistance des agents et décideurs à cette vague de la mesure évaluative doit être questionnée.
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« Les modalités de la guerre se transforment continuellement, mais elle ne cesse jamais. Aujourd’hui multiple, diverse, elle manifeste les traits de l’époque qui est la nôtre en ce début de XXIe siècle : le déclin des figures d’autorité traditionnelles au profit du chiffre, des fonctions et des procédures standardisées ; le statut de Un-tout-seul du sujet qui modifie la psychologie des foules ; la montée au zénith des objets des technosciences, qui permettent de tout voir, de tout savoir et de faire la guerre sans y être physiquement ; l’information en temps réel pour tous » [16].
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Avec la notion de système du chiffre, j’ai voulu préserver la grandeur et la beauté du chiffre intelligemment utilisé (en général à des fins de connaissance non instrumentalisée), tout en montrant qu’il recelait une puissance de contrôle et de reconfiguration du réel dont les gouvernants se servent à leur propre fin »
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shared by Alexandre Serres on 10 Mar 16
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Lettre Édu_Num Thématique N°01 - Enseigner avec le numérique - 0 views
eduscol.education.fr/...edunum_01
infopollution evaluation_information MENESR dossier formation à l'évaluation de l'information

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INFOPOLLUTION - glossaire_infopollution.pdf - 0 views
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infopollution glossaire evaluation_information MENESR

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shared by peir ric on 06 Mar 16
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Une théorie du complot ? « En cas de doute, il y a trois questions à se poser... - 0 views
rue89.nouvelobs.com/...trois-questions-a-poser-263345
théorie du complot argumentation source évaluation

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Mais c’est une rumeur intéressante à observer. Si on la pousse jusqu’au bout, ça voudrait dire qu’il y a un budget antivomitif chez McDo. Il faut acheter ces médicaments en grande quantité. Combien de personnes ça impliquerait ? Combien seraient tenues au secret ?
- ...24 more annotations...
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Donc, sur la question des messages subliminaux, quand vous voyez des gens qui font des triangles dans les clips de Lady Gaga, ça crée une ambiance de mystère, mais rien n’entre dans notre cerveau.
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La deuxième origine, c’est un exemple magnifique de complot, dont on a la preuve grâce à des documents déclassifiés.
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On a fini par découvrir que ce directeur de cinéma avait complètement bidonné l’expérience. Le problème, c’est que la panique était lancée.
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Il y a deux origines principales aux messages subliminaux. Deux raisons pour lesquelles ça nous fait peur.
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quelles sont les sources ? Essayez d’en croiser plusieurs ; qu’est-ce que ça donnerait si on poussait la théorie jusqu’au bout ? Qu’est-ce que ça aurait impliqué, très concrètement ? Est-ce qu’il n’y a pas une explication beaucoup plus simple ?
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C’est une question de démarche. Ces personnes ont développé une certaine curiosité intellectuelle et sont habituées à s’intéresser à tout plein de sujets.
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si l’on s’attarde sur les sensibilités aux croyances en fonction du niveau d’étude, une étude sociologique de Daniel Boy et Guy Michelat, qui date de 1986, dit que les plus crédules sont ceux qui ont fait des études supérieures non scientifiques.
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Un certain nombre de jeunes sont seuls sur Internet et ne parlent pas d’actualité avec leur famille.
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Qu’est-ce qui nous mène vers l’erreur ? C’est le biais de confirmation, c’est-à-dire chercher à confirmer ce que l’on pense déjà.
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En faisant des recherches là-dessus, on a réalisé que 9 personnes sur 10 ne dépassent jamais la première page de résultats sur Google. Or entre 75 et 95% des pages sont favorables à cette croyance.
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Et dans cette catégorie, il y a les complotistes, qui s’expriment beaucoup plus que ceux qui luttent contre les théories du complot.
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C’est ce que le sociologue Daniel Bougnoux appelle la « clôture informationnelle » : on est enfermé à l’intérieur de la façon dont on s’informe.
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L’un d’entre vous, dans un article sur les ex-fans des Illuminati, parlait de l’information comme un marché.
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Vous n’avez pas de bol parce que vous êtes les premiers à vous informer principalement sur Internet donc peut-être que finalement il y a un effet trompeur
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