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peir ric

L'art et la manière d'ignorer la question des médias - Acrimed | Action Criti... - 0 views

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    quels sont les arguments avancés par les scientifiques pour ne pas conduire une critique des médias. Et quelles sont les raisons profondes qui peuvent les pousser réellement à ne pas le faire.
peir ric

Rumeurs complotistes : de la croyance à la défiance | InaGlobal - 0 views

  • une petite construction narrative,
  • une révélation inquiétante,
  • une source d’autorité donnant tout son poids et sa crédibilité au message (la fameuse « source sûre »)
  • ...36 more annotations...
  • La rumeur stricto sensu est une construction collective, à l’instar des contes et des histoires drôles
  • une anticipation du discrédit (ce n’est pas une plaisanterie)
  • enfin, une diffusion « rumorale », c’est-à-dire par des canaux interindividuels et informels qui échappent aux radars de l’État et des médias généralistes.
  • une rumeur qu’on observe en temps de guerre), est dévoilée par un ennemi qui alerte quelqu’un lui ayant rendu service de façon désintéressée, ici en lui rendant son portefeuille
  • Ces récits ne sont pas seulement à lire sous l’angle de la psychologie sociale, selon laquelle ils expriment des peurs collectives
  • On peut plutôt les penser comme des constructions de groupe, identitaires, passant par des outils dédiés et maîtrisés, avec un contenu et des objectifs politiques, mais dont l’entrée sur le marché de l’information ne se fait plus maintenant sans résistance
  • prendre le contenu des rumeurs au sérieux, aussi fantaisiste paraisse-t-il car, pour ses tenants, il sert à donner du sens aux événements, ou à intervenir et porter des jugements sur le monde social et l’action politique
  • Elle est une forme langagière, une forme de discours, et une forme de discussion qui relève de la sociabilité.
  • , la viralité permet de toucher des groupes qui sont éclatés géographiquement, mais partagent une socialisation, une culture ou une religion communes, qui les rend réceptifs à des messages particuliers.
  • Le « rumoral » renvoie à la modalité de circulation d’informations dans des groupes qui ne prétendent pas en vérifier la véracité, ou n’ont pas de raisons de le faire
  • Ce qui est intéressant tient dans la capacité d’un groupe à produire et échanger des rumeurs, donc à « dire en groupe ».
  • Le sociologue allemand Norbert Elias avait montré en 1965 dans son livre Logiques de l’exclusion que le commérage manifestait la présence d’un groupe intégré, et avait précisément pour fonction de l’intégrer encore davantage, et de lui conférer une identité propre contre un autre groupe, qui est justement l’objet négatif de tous les discours. « Dire le groupe », cette fois.
  • Les rumeurs en général et, en particulier, les rumeurs complotistes, donnent donc prise à un discours de défiance dirigé vers l’extérieur,
  • Au point que le travail sur les rumeurs devrait porter davantage sur les groupes que sur la rhétorique propre des messages.
  • Non seulement d’ailleurs le démenti ne met pas fin à la rumeur, mais il la fait connaître à ceux qui l’ignoraient. Une expérience menée aux États-Unis a aussi montré l’existence d’un backfire effect, un obstacle à la déconstruction des rumeurs
  • Le poids des rumeurs dans la formation des croyances attire souvent l’attention dans les moments de crise, parce qu’elles témoignent de basculements cognitifs qui n’avaient pas été anticipés, et qu’elles renvoient à des phénomènes de foule jugés inquiétants.
  • Pourtant, il ne circule pas nécessairement davantage de rumeurs en période critique, même si nous pouvons avoir cette impression, sans doute parce que leur contenu est plus frappant ou dérangeant dans les temps troublés.
  • Internet constitue pour les messagers complotistes un écrin gratuit, qui permet d’animer une communauté de convaincus et de militants de la cause.
  • une formulation normative (ne pas sortir)
  • Les rumeurs de crise ou de guerre portent des motifs narratifs universels, que l’on retrouve dans des sociétés et à des époques très différentes.
  • des rumeurs sur le « vrai » nombre de victimes des violences, revu à la hausse ; car les informations officielles le sous-estimeraient.
  • donnent des éléments factuels encore plus tristes sur les vies fauchées
  • « à qui profite le crime »
  • Comme s’il était impossible de penser la violence de l’autre, les rumeurs complotistes déplacent la responsabilité de la violence. Pour la trouver partout, sauf chez ceux qui la revendiquent,
  • Le motif narratif qui pose que certains individus ou groupes étaient au courant de l’attaque qui allait se produire est fréquent.
  • La rumeur est la forme que peuvent prendre une idée, un discours, ou une revendication, pour pénétrer le marché de l’information.
  • contrer le monopole des médias, et entend fabriquer un espace public alternatif à l’espace public médiatisé
  • une parole « citoyenne », non filtrée, qui relèverait du sens commun et dirait le vrai
  • Il s’agit de court-circuiter le gatekeeping des médias, pour fonder une communication de citoyen à citoyen.
  • Sauf que les rumeurs complotistes et les informations journalistiques n’ont pas nécessairement la même nature, et cette différence autorise la mise à distance des discours rumoraux, et les résistances à leur légitimité comme information
  • les articles complotistes ne s’embarrassent pas du minutieux travail de vérification des sources et du fact-checking journalistique
  • Ils n’ont rien de commun non plus avec la production scientifique de connaissances, comme l’a montré le philosophe Mathias Girel
  • D’autre part, le message conspirationniste occulte sa dimension idéologique ou sa dimension politique radicale.
  • se poser en victimes des médias « officiels »
  • et surtout d’exister un temps dans la presse généraliste
  • e livrer à la vindicte divers ennemis qui écrasent leur prétendue parole citoyenne
Alexandre Serres

Une coalition de réseaux sociaux et de médias contre les fausses informations... - 0 views

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    "Une coalition de réseaux sociaux et de médias contre les fausses informations sur Internet", France Culture, septembre 2016
peir ric

Arrêtez de vous plaindre, vous avez le fil d'actus que vous méritez | FredCav... - 0 views

  • Ces pratiques de publication de faux articles sont donc plus répandues que nous ne le pensons. 
  • Le problème n’est pas l’existence de faux sites d’information, mais le relais de leurs articles à grande échelle.
  • En clair : Facebook est-il un média (qui diffuse de l’information) ou une plateforme sociale (qui héberge des contenus) ? 
  • ...23 more annotations...
  • Cette posture les arrange, car comme ça ils n’ont pas à subir les contraintes des médias (responsabilité du directeur de la publication en cas de diffamation…),
  • mais bénéficient quand même d’une très large audience qu’ils peuvent monétiser auprès des annonceurs.
  • Mais ça serait oublier que depuis 2 ans ils travaillent très dur pour faire de Facebook la première source d’information, notamment en draguant les éditeurs de sites d’informations pour héberger leurs articles grâce à la fonction Instant Articles.
  • Les choses se sont accélérées cet été avec le scandale du bloc « Trending News » : une petite équipe de modérateurs humains étaient en charge de la modération des actualités
  • Certains observateurs se sont rendu compte que cette équipe ne relayait que très peu d’articles sur les candidats républicains (et Trump en particulier), ils s’en sont plaint et l’équipe a été remplacée par un algorithme
  • Il faut dire que les internautes sont maintenant exposés à un nombre ahurissant de sources et à une somme toujours plus importante d’unités d’information
  • La solution serait de réglementer les publications sur Facebook en supprimant celles qui sont jugées fausses. Le problème est que c’est un jeu dangereux, car la frontière avec une forme de censure est très fine.
  • Idéalement, il serait plus simple de scinder en deux le news feed avec d’un côté ce qui relève du divertissement, et de l’autre les actualités plus sérieuses, mais ça voudrait dire diminuer la puissance de Facebook, donc ses revenus.
  • En fait, quand on y réfléchit bien, on se dit qu’au départ, l’idée de mélanger actualités sérieuses, contenus divertissants et partages de vos proches, le tout en respectant l’étique et la rigueur journalistique est une promesse impossible à tenir.
  • es équipes de Facebook ne décident pas de ce qui va être publié sur votre fil d’actus, ils ne l’ont jamais fait.
  • Vous noterez que cela s’applique également à Twitter où le bloc « Trending topics » peut être facilement détourné en mettant à contribution un certain nombre de personnes pendant un court laps de temps, mais il se trouve que c’est à Facebook qu’on le reproche, car la portée est plus grande.
  • Et si le vrai coupable dans cette histoire était tout simplement l’infobésité ?
  • Le filtrage des publications sur le news feed est régit par un ensemble de règles qui reposent sur les choix des utilisateurs eux-mêmes (les articles qu’ils ont aimés ou relayés précédemment).
  • Le vrai problème est que les internautes ont une attention limitée, ils privilégient donc les sources d’informations qui leur apportent le plus de satisfaction avec un minimum d’effort
  • Puisque les utilisateurs peuvent avoir tout ça auprès d’une source unique, gratuite, qui tient dans la poche (leur smartphone) et qu’en plus ils peuvent retrouver dessus leurs amis d’enfance et avoir des nouvelles du petit cousin, alors pourquoi continuer à payer un abonnement pour un journal papier qui déblatère toujours les mêmes histoires (les réactions aux réactions des politiques) et des journalistes qui ne savent même plus anticiper les résultats des élections ?
  • Avec ce raisonnement, on se retrouve avec l’outil de communication le plus puissant de l’histoire de l’humanité, mais sans aucun mode d’emploi ou précaution d’utilisation.
  • un outil numérique (Facebook) qui remplace un support analogique (les journaux papier) avec des utilisateurs qui ne changent pas leurs habitudes (« je me nourris tous les jours avec de l’info« ) et ne savent pas prendre un minimum de recul (« si c’est écrit, c’est que c’est vrai« ).
  • Au final, la seule véritable solution durable à ce problème de faux articles serait d’éduquer les utilisateurs
  • vérifier la source (l’origine de la publication)
  • ne pas se laisser influencer (vérifier celui ou celle qui relaie)
  • ne pas relayer sans avoir lu ou vérifié…
  • Et n’oubliez pas que le premier filtre, c’est vous, pas un algorithme auto-apprenant conçu à l’autre bout du monde.
  • Conclusion : le média idéal n’existe pas. Vous pouvez faire confiance à Facebook pour vous divertir (de même qu’à Instagram ou Youtube), mais vous ne pouvez pas leur faire confiance pour vous informer ou vous instruire (c’est le pré carré des professionnels de l’information).
Alexandre Serres

Ressources jeunesse | Les 18-24 ans et l'information dans les médias - 1 views

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    Extraits du Baromètre 2012 de confiance dans les médias (La Croix-TNS/Sofrès) 6 février 2012.
peir ric

Médias sociaux : la boîte à outils pour concevoir une charte | Choblab - 0 views

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    une boite à outils des usgaes ds médias sociaux - bonnes pratiques
Alexandre Serres

Pour combattre la post-vérité, les médias condamnés à innover | InaGlobal - 0 views

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    Jean-Marie Charon. "Pour combattre la post-vérité, les médias condamnés à innover", INA Global, 21 avril 2017
peir ric

De l'irresponsabilité comme ligne éditoriale - Les Cahiers du football - 1 views

  • Les attaques contre leur compétence, leur honnêteté, se sont multipliées en ce XXIe siècle naissant, appuyées sur des preuves dont la validité n’est jamais mise en question.
  • Comme dans la majorité des emballements médiatiques de ce type, la défense n’a pas droit à la parole.
  • Ne restent dans le débat public que la colère des Niçois et le délibéré sans appel de faillite arbitrale.
  • ...22 more annotations...
  • N’importe quel procès civil ou pénal ainsi mené serait frappé de nullité, mais le sport ne laisse pas place à l’échange d’arguments, à la nuance. Il n’est après tout qu’une reproduction adoucie des combats de gladiateurs de la Rome antique, des joutes chevaleresques du XVe siècle ou des parties de chasse du XIXe, selon la célèbre thèse du "procès de civilisation" d’Elias et Dunning [1].
  • Nous l’avons dit, le sport moderne dans sa dimension compétitive n’aime pas la nuance, pas plus que l’incertitude et le doute. Il vit de scores limpides [5], de verdicts clairs.
  • Désormais, le journaliste qui veut affirmer une vérité indiscutable n’a qu’à la soutenir de la preuve de l’image, indiscutable elle aussi, qu’elle soit photographique ou télévisée.
  • En deux mots, l’arbitraire est le propre de l’arbitre. Constat contrariant, néanmoins longtemps accepté comme tel, pénible mais nécessaire. Jusqu’à ce que la progression corrélée des enjeux financiers et des techniques de l’image, traduite dans les faits par l’explosion du nombre d’heures de football télévisé (donc démonté, remonté, fabriqué, commenté, disséqué), ne change la donne.
  • Le téléspectateur ayant fait le choix de ne pas être au stade, il faut que le diffuseur lui propose une plus-value, un ensemble de sensations qui compensent l’absence de l’émotion collective que procurent les gradins d’un stade.
  • L’omniscience est la principale, la plus évidente. Le simple fait de surplomber le terrain, de pouvoir en scruter tous les angles procure une impression de supériorité presque divine qui augmente avec le nombre de caméras.
  • Mais l’arbitre est structurellement limité à une obligation de moyens, par la faillibilité de ses sens et par l’infinité des situations possibles dans un match de football.
  • Bien que principal intéressé de ce débat dirigé par les journalistes, l’arbitre en est le grand absent. Noyé sous les propos et images mettant en relief ses erreurs, ses manquements, son incompétence, il ne peut répondre, pénalisé à la fois par la rigidité institutionnelle de la DNA et l’irresponsabilité des journalistes.
  • une idée reçue redoutable, celle de la faillibilité de l’arbitre face au pouvoir révélateur de l’image, colportée dans le débat public par le bavardage sportif contenu dans le spectacle vendu au téléspectateur
  • Le mythe de l’image objective soutient cette chimère. On ne voit pas seulement si la décision de l’arbitre est contestée, avec gros plan sur l’indignation des "victimes", on sait aussi si l’arbitre a eu raison ou non
  • Nous avons bien écrit "irresponsabilité". Nous défendons dans notre thèse l’hypothèse que les médias et leurs journalistes sont responsables de ce qu’ils écrivent.
  • signifie qu’ils doivent répondre des sens et valeurs encodés dans leurs messages.
  • À force de répétition, ces sens et valeurs se sédimentent dans l’espace public, selon un modèle théorique répandu dans les années 70 par Stuart Hall
  • La liberté d’expression du journaliste est aussi la source de sa responsabilité et devrait forger son éthique,
  • Il semble néanmoins que la seule maxime suivie par les journalistes et leurs supérieurs soit celle des chiffres de vente ou des parts d’audience.
  • L’arbitrage de football est un exemple pioché parmi d’autres de l’irresponsabilité des médias, mais très parlant car le sport est un terrain d’innovation des techniques de l’image, auxquelles les discours médiatiques sont perméables.
  • en nous donnant l’illusion de nous rapprocher du terrain, les caméras nous ont ôté tout recul critique par rapport au jeu.
  • la photographie au XIXe siècle avait déjà fasciné les scientifiques de l’époque, qui y voyaient un moyen d’accéder à une dimension alors inexplorée de la vérité.
  • Quelle que soit l’immédiateté apparente de la transmission ou de la diffusion, elle compose avec des choix, du cadrage, de la sélectivité. (…) Ce qui est ‘transmis’ ‘en direct’ sur une chaîne de télévision est produit avant d’être transmis: l’image n’est pas une reproduction fidèle et intégrale de ce qu’elle est censée reproduire."
  • Il aurait fallu, à l’arrivée dans le football des nouvelles technologies de l’image, élaborer une réflexion quant à leur utilisation.
  • Cela n’a jamais été fait en l’absence de contrepoids déontologique à la fascination qu’elles provoquent.
  • Ceux de 2012 ne sont pas moins bons que leurs aînés, mais le regard porté sur eux a changé. Ils n’ont plus le droit à l’indulgence, la tolérance nécessaire à la bonne marche de leur travail.
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    cet article qui parle de football est à lire. Pourquoi ? - d'abord parce qu'il parle de la construction de la preuve qui est au centre de l'évaluation de l'information mais aussi et surtout car cette construction est au coeur de l'évaluation par compétence et la certification - il parle ensuite de la responsabiltié sociétale du journaliste et de l'irresponsabilité du producteur de contenu qu'il est devenu. De ce fait, cela interroge tout producteur de contenu, y compris un blogueur. Cela revient à poser la question de l'archive créé du café du commerce. Et in fine est-ce qu'écrire c'est à dire inscrire dans la matière est-il, devient-il, synonyme de dire. - Enfin le football est aujourd'hui, à mon avis, au coeur de la société. Il l'imprime ! On parle de transfert à propos de tout et n'importe quoi. Le footballeur est devenu le modèle de l'auto-entrepreneur et de cette personne qui réussit. Noter par exemple l'importance accordée aujourd'hui au couple personne/identité au détriment de l'individu/citoyen... - Enfin le pouvoir de l'image dont on attend tout au détriment du texte qui est devenu trop difficile à lire. Et de l'obligation d'en passer par un éducation à l'image - et dans cette logique de la toute puissance de l'image... SI elle est toute puissante, c'est que les faits ne le sont plus ! D'où le besoin de rendre spectaculaire la banalité..
peir ric

S'informer à l'ère numérique - 1 views

  • S’informer, au sens d’acquérir des connaissances vraies et pertinentes, mettre en forme, savoir et comprendre, éclairer la réalité, créer du sens,
  • oubliant des pans entiers de la réalité.
  • Le facteur de l’oubli : celui qui fait que les médias s’intéressent aux thèmes qui intéressent les médias, qui pensent que les gens s’y intéressent.
  • ...15 more annotations...
  • Le mensonge délibéré, bien sûr, l’information reformatée, décontextualisée, redécoupée, sélectionnée, la propagande, le faux contexte où la fausse légende, la désinformation / mésinformation,
  • l'amnésie s'instaure vite par surabondance,
  • Le quasi secret, la connivence entre les élites journalistiques, politiques, de l’autocensure
  • La surabondance de l’information elle-même
  • Le risque du miroir ou de la contagion:
  • La rareté apparente : le fait qu’une information soit minoritaire, difficile à trouver, ou qu’elle ait été trouvée par un procédé compliqué ou grâce à un logiciel sophistiqué ne garantit en rien qu’elle soit plus pertinente que celle du JT regardé par des millions de gens.
  • nos biais cognitifs, erreurs de raisonnement, conformismes, persistance des idées reçues, dissonance cognitive
  • Le pire est qu'au cours de ce processus sur les réseaux, chacun est tenté soit de citer ou recommander sans avoir vraiment lu ou vu la source primaire
  • La tentation, bien connue dans le phénomène de la rumeur p.e., de vouloir en rajouter pour gagner en prestige est ici aggravé par la facilité à contribuer et documenter.
  • La « bonne » nouvelle, c’est que tout cela est connu depuis longtemps : la rhétorique - art de persuader - est étudiée depuis deux millénaires et demi, il existe des listes de sophismes et de biais cognitifs depuis des siècles ; dès les années 20, des scientifiques ont établi les listes des procédés typiques de la propagande et ont décrit la façon de les détecter.
  • Mais le pire est le danger que chacun porte en soi. La tentation d’adopter la version de la réalité la plus simple, celle qui flatte le mieux nos stéréotypes ou nos conceptions idéologiques, celle que partage notre groupe, notre famille intellectuelle.
  • faire un « copier-coller »
  • e demander d’où provient l’information, reconstituer le trajet d’une dépêche ou d’une image, s’interroger sur les intérêts des acteurs qui la produisent ou la diffusent ; se méfier de la force de l’image et de l’émotion du direct, comparer des sources de différentes cultures ou de différentes familles idéologiques.
  • La « mauvaise » nouvelle, c’est que tout cela prend un temps considérable : vérifier, comparer, analyser est un travail que nous ne pouvons faire toujours et dans tous les domaines.
  • En clair : la quête de l'information va d'un processus de repérage et autorité vers un processus de confiance et coproduction. Ce n'est pas une catastrophe en soi ; c'est une nouvelle règle du jeu à apprendre.
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    récapitulatif des processus qui tendent à biaiser la réception de l'information. Besoin de veille en mode collaboratif
peir ric

Complotisme et post-vérité - 1 views

  • Voir des complotistes, des intoxicateurs ou des paranoïaques derrière chaque mouvement d'opinion anti-système, réduire la critique à la jobardise, et l'opposition des valeurs à l'effet de la désinformation, c'est s'accorder à bon compte le monopole de la réalité et de la raison
  • il ne faut pas attribuer aux dits complotistes des pouvoirs imaginaires, ce serait reproduire leurs pires défauts.
  • rappeler que la nature humaine est constante ou que l'idéologie existe.
  • ...8 more annotations...
  • Confusionisme : le complotisme est une théorie, donc une grille qui prétend donner une cohérence apparente à des des événements passés et surtout à venir
  • Faute psychologique. Le complotisme tend à tout réduire à la lutte de deux représentations du réel. La fausse, celle qu'imposeraient les puissants avec leurs complices, les médias, par exemple, et la vraie à laquelle seuls peuvent atteindre les esprits les plus affutés.
  • Le pouvoir est la résultante de rapports multiples et complexes entre des centres dispersés (d'autorité, d'influence, de contrainte, etc.). Et la caractéristique des plans machiavéliens (car il y en a de vrais) est de souvent échouer à cause de la friction ou du brouillard du réel, et surtout du fait de l'imperfection humaine.
  • Faute philosophique pour ne pas dire métaphysique : croire que le réel est si rationnel que tout est intentionnel.
  • Les choses se gâtent quand ils n'appliquent plus du tout les mêmes critères à leurs propres théories alternatives
  • Sur ce point les complotistes ont raison : il ne faut rien tenir pour assuré de ce que l'on vous dit et vérifier, confronter, analyser...
  • Faute méthodologique. Les complotistes appliquent un double standard. Dans le discours officiel, ou dans l'information des mass médias, ils trouvent tout bizarre
  • complotiste est devenu une catégorie commode qui sert à disqualifier le discours présumé populiste, djihadiste, poutinien, anti-système, etc.
peir ric

Penser la rumeur : un concept récent et controversé | InaGlobal - 0 views

  • Le terme de rumeur recouvre en effet une grande quantité de phénomènes
  • théorisation de la rumeur que très tardivement, à l’orée du XXe
  • l’univers lexical de la nature : la rumeur du fleuve, la rumeur de la forêt (on dirait aujourd’hui « brouhaha »).
  • ...34 more annotations...
  • s’approche de la réputation et de la renommée, au point de s’y confondre
  • en 1902, quand un psychologue allemand, Louis William Stern, publie la première étude sur la rumeur comme objet scientifique.
  • il réifie la rumeur (en ce sens qu’il l’extrait du réel social et médiatique), il la mesure (il la décompose en « détails »), et il lui confère une mécanique propre (sur la base du « jeu du téléphone »).
  • En 1902, la rumeur de Stern est originale en ce sens qu’elle a acquis des caractéristiques nouvelles (décomposable, péjorative, dangereuse) et que sa caractérisation se fonde sur l’expérimentation,
  • Rosa Oppenheim (1909), qui expose scientifiquement son étonnement à voir que les démentis sont moins diffusés par les journaux et intéressent moins les lecteurs que les nouvelles sensationnelles qu’ils tentent de combattre
  • Carl Gustav Jung qui, dans un rapport rédigé sur commande, se sert de la notion de rumeur pour disculper un professeur accusé de conduite amorale à l’égard de ses élèves féminines
  • proposant de voir la rumeur comme une parole-symptôme.
  • toute rumeur est désormais liée au faux (au moins en partie),
  • toute rumeur doit être combattue (par les médias, de préférence)
  • toute rumeur porte un message caché (à déchiffrer par un spécialiste)
  • oui, ce récit a circulé. Mais cela n’en garantit ni la véracité ni l’obsolescence.
  • On a cru aussi diagnostiquer un « style rumoral » (Gryspeerdt et Klein, 1995) fait de conditionnel (« la Présidente aurait un amant »), d’insinuations (« si seulement les murs pouvaient parler ») ou de précautions verbales (« dans l’entourage du Président, on murmure que…»). Las, ce style rumoral est constitutif de tout discours spéculatif et n’aide guère à faire la part des choses.
  • pour caractériser la rumeur, on a cru pouvoir s’appuyer la « recherche d’attestations antérieures ». Les rumeurs étant souvent racontées au présent, le fait de trouver la trace du passage du récit (où, par qui, quand ?) est une indication fragile mais précieuse pour caractériser le phénomène.
  • véritables bases de données de « rumeurs attestées » : plus de 120 000 pages indexées pour l’américain snopes.com, plus de 30 000 pages pour le français hoaxbuster.com… pour ne parler que des sites les plus populaires
  • On a parfois espéré que l’expression « il paraît » suffise à trier ce qui est de la rumeur de ce qui n’en est pas ; sans succès, car cet “embrayeur linguistique” vaut pour tout discours rapporté
  • Et, sa mutation à peine constatée, toutes les forces du discours s’attachent aussitôt à montrer sa « nature » a‑médiatique…
  • la présence d’un récit au sein d’un de ces ouvrages ou sur l’un de ces sites « de référence » ne garantit pas sa véracité, mais en plus elle ne permet pas d’en apprécier l’actualité
  • une légende peut servir un scénario criminel réel, qu’une rumeur peut « performer », devenir vraie.
  • la caractérisation de la rumeur participe même de sa diffusion : en l’absence de marqueurs linguistiques formels, dans l’impossibilité de décréter le faux comme trait distinctif de la rumeur, il ne reste plus que l’attestation de circulation pour en venir à bout : est rumeur ce qui a déjà circulé comme rumeur
  • le seul fait qu’il y ait une rumeur fait événement ; et s’il y a événement, alors la publication est possible.
  • Le buzz et la rumeur prennent leur véritable envol quand ils font eux-mêmes l’objet d’un traitement médiatique.
  • le principe de « l’attestation de circulation » (j’atteste qu’une rumeur circule, je n’atteste pas sa véracité).
  • le récit fantasmatique et saugrenu a attiré les « attestations de circulation », les démentis et quelques plaintes, qui ont été eux-mêmes largement diffusés par la presse locale (dont on a toujours tort de minimiser l’importance), et qui ont participé du phénomène.
  • La question de savoir pourquoi cette rumeur se répand si bien et si vite trouve sa réponse là, dans le fait médiatique : mieux que par le bouche-à-oreille, la rumeur circule par le truchement d’organes de presse puissants, les grands quotidiens régionaux français.
  • On en trouve une preuve définitive dans la géographie : les villes les plus « touchées » par la rumeur sont majoritairement dans les zones de diffusion de L’Union (Saint-Quentin, Soissons, Reims, Châlons-en-Champagne, Vitry-le-François) ou de La Nouvelle République (Niort, Poitiers, Le Mans, Vichy, Nevers, Limoges, Guéret, La Souterraine, Montluçon, Tulle).
  • le phénomène de la rumeur n’est pas magique et qu’il est tributaire d’une médiatisation constante.
  • Bien que sous-estimée, la médiatisation de la rumeur joue en effet avant, pendant et après le surgissement de la rumeur : avant, en mettant à disposition du public des récits stéréotypés prêts-à-l’emploi ; pendant, en attestant la circulation de la rumeur et en garantissant ses qualités mythifiantes (informelle, populaire, orale, etc.) ; après, en réécrivant l’histoire et en lui assignant un nom (un désignant événementiel, dirait Laura Calabrese).
  • La seule présence d’une population étrangère semble tout à coup suffire à faire le malheur d’une nation (auparavant, on craignait l’invasion militaire ou la razzia, car elle s’achevait par la mort ou l’esclavage ; jamais les Anciens n’ont cru être souillés par une population étrangère ou asservie, par leur seule présence dans la cité).
  • le fantasme de l’invasion migratoire, s’il n’était pas déjà présent dans la culture française, trouve sa source autant dans les succès de librairie tout au long du XXe siècle que dans les mouvements politiques.
  • la rumeur ne saisissent toujours pas le sens profond de la mutation des cent cinquante dernières années, depuis qu’on est entré dans le monde des médias industriels. Or ils lui sont consubstantiels.
  • quand la rumeur est détectée, c’est déjà trop tard, c’est qu’elle a été transformée en son avatar médiatique.
  • La véracité est chose complexe, en effet : elle change en fonction de l’avancement des investigations et des connaissances et elle connaît des nuances qui ne se résument pas à « oui, c’est vrai » et « non, c’est faux ».
  • Le mouvement est toujours double, on va de la caractérisation à l’occultation, en passant par toutes les étapes d’un reniement nécessaire (une désignation liée davantage à la circulation qu’à la véracité, une occultation liée davantage à la croyance qu’à la mesure).
  • . Pour le dire sous une forme triviale : « Quand la rumeur paraît, qu’y a-t-il de vrai ? Dans tous les cas, qu’une rumeur est apparue ! » La rumeur médiatique est toujours gagnante : démentie ou diffusée, elle demeure au centre du cirque médiatique – telle est sa victoire.
peir ric

Contre-propagande - 3 views

  • Il nous semble qu'il y a pour le moins un problème de compréhension des grilles culturelles inversées
  • le comble de l'horreur pour nous -montrer que l'on fait des victimes désarmées ou que nos combattants risquent de mourir - peut être pour l'autre une perspective exaltante.
  • Et rajouter un simple jugement moral conforme à nos critères occidentaux (victimes, horreur, enfer, mort, terreur) ne désamorce pas la force d'humiliation et de défi des images qu'ils nous lancent à la face.
  • ...3 more annotations...
  • Nos images repoussantes sont leurs images pédagogiques.
  • Ajoutons que cette campagne sensés s'adresser à des jeunes qui passent leur temps sur les réseaux sociaux et ne croient plus un mot de ce que disent les médias classiques ou les autorités en général.
  • Notre contre-propagande fonctionne suivant le schéma du dévoilement -ils ne savaient pas, nous leur montrons- et sur la supposition que l'exposition à la vérité suscite les mêmes jugements moraux chez tous les êtres humains. Des présupposés qu'il faudrait peut-être réexaminer.
Alexandre Serres

L'Agence nationale des Usages des TICE - Les croyances et l'évaluation de l'i... - 2 views

  • proposer aux élèves des activités d’évaluation de l’information et augmenter leur exigence vis-à-vis de l’information trouvée sur Internet ;
  • travailler sur le rapport des élèves à la connaissance en développant des activités pédagogiques autour de l’idée que nos connaissances sont un réseau complexe d’informations liées entre elles, et qu’elles ne sont pas des vérités absolues puisqu’elles sont susceptibles d’évoluer et d’être remises en question ;
  • des biais de jugement au moment d’évaluer l’information
  • ...14 more annotations...
  • apprendre aux élèves à évaluer la partialité d’un discours, à repérer les arguments d’autorité, et, plus généralement, à analyser les informations issues des médias de façon critique.
  • la fiabilité de la source
  • la qualité du contenu
  • la cohérence de l’organisation
  • la pertinence de la présentation
  • En particulier, il a été montré que les croyances individuelles sur la manière dont nos connaissances se forment et s’organisent, dites « croyances épistémologiques », influencent notre évaluation de l’information.
  • Les croyances épistémologiques peuvent ainsi être évaluées par un questionnaire dans lequel l’individu doit se positionner sur une série d’affirmations concernant ses propres connaissances.
  • les personnes qui perçoivent les connaissances comme un réseau de concepts (quels que soient leur âge et leur niveau d’éducation) ont tendance à chercher plus d’informations avant de former un jugement définitif sur un sujet
  • Les premières sont aussi davantage ouvertes à plusieurs conclusions potentielles sur un problème que les secondes.
  • les étudiants dont les croyances épistémologiques sont plus complexes ont une plus grande capacité à gérer l’information conflictuelle et à reconnaître les sources d’information autoritaires et partiales.
  • Plus les étudiants avaient des croyances complexes, plus ils étaient enclins à valoriser la fiabilité de l’article scientifique par rapport à l’article du journal.
  • La question de savoir comment développer chez les élèves un rapport complexe à la connaissance reste ouverte,
  • Elle montre que les objectifs de l’élève lors de la lecture d’un texte déterminent en partie la manière dont les informations du texte sont traitées, lorsque celles-ci ont un rapport avec les propres croyances de l’élève.
  • Après avoir demandé à des étudiants de lire deux textes (l’un compatible, l’autre incompatible avec leurs croyances), la chercheuse a observé que, lorsque l’objectif était de construire leur propre point de vue, les étudiants retenaient plus d’informations du texte compatible avec leurs croyances que du texte incompatible. En revanche, lorsque l’objectif de la lecture était la seule mémorisation des informations du texte, les étudiants retenaient plus d’informations du dernier texte lu, qu’il soit compatible ou incompatible avec leurs croyances.
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    découverte récente dans le rapport entre les croyances et l'évaluation de l'information
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    Tiffany Morisseau. Les croyances et l'évaluation de l'information sur internet. 14 janvier 2013
peir ric

Comment vérifier les images des réseaux sociaux ? - 0 views

  • Ce qui a toutefois changé, c’est que la fabrication et la diffusion de ces intox sont aujourd’hui à la portée de tous.
  • il est rarement possible d’affirmer avec 100 % certitude qu’une image est fausse.
  • Le travail de vérification sert  le plus souvent à éclairer la décision éditoriale de diffuser une image. On peut par exemple décider de publier une vidéo sans en connaître la date exacte, mais en s’étant assuré que la scène est authentique.
  • ...29 more annotations...
  • Une analyse "technique", qui permet par exemple d’extraire des données cachées dans des fichiers photos ou vidéos
  • Et un travail d’enquête qui mêle des techniques journalistiques traditionnelles et des méthodes spécifiques aux réseaux sociaux
  • Modifier une image demande du travail. Même avec les technologies modernes, et réaliser un photomontage ou vidéomontage convainquant n’est pas aisé.
  • Ils utilisent une image ancienne qu’ils sortent de son contexte en la reliant à une actualité récente.
  • Pour repérer qu’une photo est plus ancienne que sa légende, le premier réflexe est de la passer dans Google Images ou TinEye, des outils qui détectent les occurrences de publication antérieures.
  • Autre problème, il n’existe pas d’outil aussi puissant pour retrouver les occurrences précédentes d’une vidéo. Amnesty a mis en place, avec l’aide de YouTube, un système en ligne où vous pouvez tester une URL de vidéo.
  • Toujours dans le domaine de l’analyse "technique", il est utile de se familiariser aux données Exif contenues dans les fichiers photos
  • Cherchez donc toujours à récupérer la photo originale. Si le cliché vous est envoyé directement par email, il devrait avoir conservé ses données Exif.
  • Certains outils d'analyse des métadonnées fonctionnent désormais également pour les vidéos. Si vous uploadez une vidéo sur Jeffrey’s Exif viewer, l'outil parvient parfois à récupérer la date et l'heure de la prise de vue. Mais comme pour les photos, la plupart des plateformes de partage de vidéos effacent les métadonnées
  • Bémolimportant avec cette analyse de données : toutes ces informations peuvent avoir été modifiées par une personne qui cherche sciemment à vous manipuler. Il est en effet possible d’altérer ces données Exif. Même si en pratique, peu d’internautes vont aussi loin dans la manipulation.
  • La date d’une image peut être fausse, la localisation aussi.
  • Pour éviter cet écueil, de plus en plus de journalistes font des recherches géolocalisées sur les réseaux sociaux. L’objectif étant de ne s’intéresser qu’aux photos publiées à proximité de l’événement, en mettant en sourdine les internautes qui postent sur Twitter des messages alors qu’ils sont à des milliers de kilomètres de l’action.
  • De nombreux outils, payants ou gratuits, existent pour géolocaliser les messages publiés sur les réseaux (Yomapic, Echosec, Gramfeed, SAM Desk, Geofeedia, etc). On peut aussi se servir du moteur de recherche avancé de Twitter (https://twitter.com/search-advanced?lang=fr).
  • L’outil de géolocalisation vous fera remonter son image comme pertinente si vous cherchez des images sur le conflit dans ce pays, même si elle a été prise à des milliers de kilomètres de là.
  • une photo qu’il a reçue par mail.
  • l’analyse technique, aussi imparfaite soit-elle, est particulièrement efficace quand elle est couplée à une enquête journalistique.
  • Il suffit d’exercer son regard à repérer les détails incohérents dans une image, et se poser les bonnes questions. Quelques exemples.
  • Pour examiner une photo ou une vidéo, il faut s’attacher aux détails : vêtements, architecture, météo, accents, forme des plaques d’égout, etc.
  • Il suffira parfois de vérifier la météo du lieu
  • faire visionner les images à un local, pour repérer l’intox
  • Panoramio (http://www.panoramio.com/), un outil qui rassemble des photos amateur géolocalisées.
  • Google Maps, Earth et Google Street View
  • s’intéresser au profil de l’internaute qui a posté l’image. On parle ici de la première personne l’ayant publiée, que l’on peut retrouver par exemple en utilisant Google Images (voir plus haut…).
  • Une fois le "premier-posteur "retrouvé, il s’agit donc de regarder son historique de publication : publie-t-il régulièrement ? Toujours des vidéos prises dans la même zone ? Ses précédentes publications semblent-elles cohérentes ?
  • Et, croyez en notre expérience : beaucoup de gens acceptent de vous aider lorsqu’on leur demande gentiment. Servez vous par exemple des réseaux pour demander les traductions des légendes sous les images, ou des commentaires des internautes. C’est plus fiable que Google Translate.
  • Créer sa propre communauté est donc essentiel. À France 24, nous avons mis en place en 2007 la communauté des Observateurs, qui compte aujourd’hui plus de 6000 personnes, partout dans le monde, des "amateurs "qui collaborent avec nos journalistes pour couvrir l’actualité.
  • On a parlé technique, enquête, mais doit-on se fier également à son instinct ? Certainement, mais même l’instinct, ça s’acquiert. Que diriez-vous par exemple de cette vidéo ?
  • Les publicitaires ne se préoccupent pas de la crédibilité des médias ou des réseaux sociaux. Vous faites une erreur et vous partagez leur intox ? Tant mieux, ils ont réussi leur coup.
  • Gardons en tête qu’ils sont nombreux ceux qui ont intérêt à nous désinformer.
peir ric

Lutter contre les rumeurs : mission impossible ? | InaGlobal - 0 views

  • vieux comme le monde social, le phénomène n’en emprunte pas moins sa dynamique aux représentations, aux émotions et aux technologies du temps présent, posant ainsi sans cesse de nouvelles questions aux sociétés.
  • Plus qu’une croyance collective irrationnelle, la rumeur doit être définie comme un dispositif communicationnel singulier au sein de l’économie générale de l’information.
  • un système de régulation de l’information
  • ...60 more annotations...
  • logiques structurantes de ce système est que les détenteurs de l’autorité publique, les professionnels agréés de l’information et les producteurs légitimes du savoir y revendiquent conjointement le monopole de certification des informations (Veyne, 1983)
  • se maintiennent toujours des dispositifs alternatifs  de communication, dont la rumeur est un instrument privilégié.
  • surveillée (Bigo et al., 2009) et parfois disqualifiée par les tenants du système légitime de production de l’information
  • quand il devient l’outil stratégique de groupes organisés et dissidents
  • la sémantique de la rumeur est marquée par la clandestinité
  • ’être une contre-version à la version officielle
  • Toléré en tant que pratique anodine et spontanée
  • Pour produire leur effet de dévoilement, les récits de rumeurs empruntent et combinent principalement quatre thèmes narratifs : la faute, la trahison, le complot et le mal dissimulé (Aldrin, 2005)
  • Ces « théories » renoncent, de fait, à considérer sérieusement ce que des individus font – mais aussi comment et pourquoi ils le font – quand ils échangent une nouvelle non vérifiée ou incertaine.
  • Que savons-nous des logiques sociales de ce processus de diffusion d’une nouvelle non vérifiée ?
  • nouvelle dit lien avec l’actualité et la réalité
  • non vérifiée dit circuit de diffusion qui contourne ou ignore les dispositifs institutionnels qui assurent de façon habituelle la certification et la promotion publique des informations
  • Si elle circule et se répand, c’est par une série d’échanges verbaux entre des individus
  • La rumeur est une révélation, étonnante, subversive voire scandaleuse.
  • « course aux armements communicationnels »
  • Norbert Elias a d’ailleurs relevé la « sociodynamique de la stigmatisation » à l’œuvre dans les rumeurs et le commérage (Elias, 1965)
  • La rumeur a donc à voir avec l’entre-soi, le sentiment d’appartenance et les identités collectives.
  • La mécanique de diffusion de la rumeur épouse précisément les ramifications des liens sociaux établis : entre-soi constitués par les univers d’existence (famille, travail, quartier), réseaux de relations ou communautés de valeurs
  • la rumeur est un phénomène banal, normal des sociétés humaines
  • tenter – collectivement – d’interpréter une situation inhabituelle
  • quand la demande sociale d’informations sur la situation inhabituelle ou l’événement inexpliqué est urgente et excessive, alors l’excitation collective renforce le crédit accordés à des récits moins vraisemblables et des comportements collectifs irrationnels
  • Pour autant, les individus qui entrent et participent au processus de transmission d’une rumeur n’y croient pas nécessairement.
  • il subsiste toujours un régime pluriel du croire
  • ces petits jeux mentaux d’arrangement avec le réel
  • Par contre, plusieurs éléments indiquent que le système de production de l’information s’est recomposé et, avec lui, les logiques et les pratiques du recours au processus communicationnel de la rumeur.
  • l’égalisation tendancielle des prises de parole publiques
  • la pluralisation des acteurs et des moyens de la communication médiatique
  • la mondialisation du marché des opinions, des émotions et des causes
  • généralisation de l’équipement et de l’usage en moyens de la communication stratégique.
  • des visées persuasives
  • sept points de connaissance sont aujourd’hui attestés quant aux formes sociales du phénomène
  • Chaque société historique possède un système sociotechnique de production et de régulation de l’information.
  • En contrepartie de la garantie d’exercice des libertés fondamentales (opinions, réunion, croyance) et de la liberté consubstantielle de la presse, des cadres juridiques et conventionnels assuraient ainsi leur bon usage.
  • Une part de ces cadres étaient des dispositifs de contention des fausses informations et des rumeurs.
  • En France, la première charte des journalistes (1918, remaniée en 1938) désignait « la calomnie, les accusations sans preuves, l’altération des documents, la déformation des faits, le mensonge pour les plus graves fautes professionnelles »
  • cadre d’autocontrôle des journalistes à l’égard des rumeurs
  • dans toutes les démocraties modernes, des dispositions juridiques sanctionnent les différentes atteintes à l’honneur ou la réputation des personnes perpétrées par des révélations fausses
  • à un « marché noir » de l’information
  • dès la fin du XIXe siècle un processus de domestication de la violence dans la compétition politique et électorale (Garrigou, 2002) et dans les manifestations collectives publiques (Fillieule, 1997).
  • En quelques petites années, les professionnels agréés de l’information ont perdu leur monopole de gatekeepers de l’espace public et des mass media.
  • Face à cette égalisation tendancielle de l’accès à l’espace public, les sites des institutions publiques et de grandes marques commerciales se sont aussi adaptés, dressant plus rapidement des contre-feux aux rumeurs (communiqués, clarifications officielles…)
  • Le « fact checking » est devenu une pratique spécifique des journalistes de métier
  • Cet appareil de déminage des rumeurs, des « hoax » et des « fakes » s’opère désormais en direct on-line. I
  • La chaîne improvisée d’information est désormais une cohue d’annonces, d’interprétations, où les journalistes professionnels tiennent guichet à côté d’autres courtiers en nouvelles plus ou moins honnêtes et de propagandistes.
  • des répliques dans l’exercice de la représentation politique
  • Or, cette situation d’escalade communicationnelle génère principalement des effets de boucle (loops) informationnelle propices au phénomène de « bulles » électroniques autour de certains événements (cf. les rumeurs récentes, en France, autour des ABCD de l’égalité).
  • La rumeur apparaît en effet comme l’une des principales armes stratégiques des ennemis de la démocratie.
  • , ce combat pourrait bien se limiter à une concurrence stérile des vérités.
  • l’un des principaux indicateurs de la crise du système informationnel actuel réside justement dans la prolifération ad nauseam des sources concurrentes d’information, des analyses d’information-désinformation, des stratégies antagoniques d’influence.
  • prise de conscience de la nécessité de proposer une réponse adaptée à l’attitude d’élèves
  • « clinique des rumeurs » (démentis officiels radiodiffusés et publiés dans la presse, affiches disposées dans des lieux publics dénonçant l’irresponsabilité des colporteurs de rumeurs). Ces campagnes de contre-désinformation avaient principalement produit les effets attendus sur la part de la population qui attribuait encore crédibilité et légitimité aux autorités gouvernementales (Allport, Postman, 1947). On peut voir là une certaine parenté avec des initiatives récentes.
  • L’éducation critique aux médias se révèle indispensable, comme l’est l’éthique des journalistes de métier à l’égard des réseaux numériques.
  • le système informationnel ne peut être régulé par les seuls médiateurs du savoir et des faits que sont l’école et les journalistes professionnels. Car le système informationnel est désormais agencé autour de l’espace public numérique.
  • L’une des causes principales est à chercher du côté des « communautés » qui organisent l’économie des liens sur Internet, communautés présentant une structure sociologique très singulière.
  • Tissées en apparence autour d’« amis », d’« abonnés » ou de « followers », ces communautés sont dématérialisées, indénombrables et extraverties, à l’opposé donc des communautés physiques fondées sur des liens suivis, localisés et plus sélectifs d’interconnaissance.
  • Le sociologue Erving Goffman a abondamment montré que les mondes sociaux étaient régulés par toute une codification culturelle des interactions de co-présence en public, interactions analogues selon lui à la scène d’un théâtre (chacun y joue son rôle en respectant la partition de l’autre, les comportements en coulisse et sur scène sont différents, etc.)
  • La réussite de toute interaction, dit Goffman, est indexée sur la disposition des « partenaires de l’interaction » à respecter la face sociale des autres, à maîtriser leurs expressions et impressions, à éviter les gaffes et les offenses.
  • Rien ou presque n’y réfrène la « sociodynamique de la stigmatisation » à l’œuvre dans le commérage et le colportage de rumeurs
  • il faut noter que les rapports dans l’espace public numérique sont marqués par l’égalité, la publicité et la promiscuité, abolissant ainsi les frontières entre l’officiel et l’officieux, l’autorisé et le clandestin (entre les coulisses et la scène, dirait Goffman), le factuel et le conjecturel
  • Cette fluidité immédiate entre les divers secteurs du monde numérique rend, en outre, possible la mise en résonance soudaine entre le militantisme déterminé d’organisations engagées dans la fabrication propagandiste d’une Histoire révisionniste du monde et le goût à la mode pour les versions alternatives des événements et les récits survivantistes
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    ce qui change avec internet ": l'égalisation tendancielle des prises de parole publiques ; la pluralisation des acteurs et des moyens de la communication médiatique ; la mondialisation du marché des opinions, des émotions et des causes."
peir ric

Désinformation, l'offensive russe - Le Temps - 0 views

  • Il est entretenu en particulier par la diffusion de fausses informations ou de théories du complot de la part des télévisions et des sites internet financés par le Kremlin, principalement Russia Today (RT) et Sputnik.
  • La désinformation comme arme de guerre «asymétrique» a été remise au goût du jour par les stratèges militaires chinois dans les années 1990.
  • En Russie, c’est le général Valeriy Gerasimov qui l’a théorisée. On parle aujourd’hui de «doctrine Gerasimov».
  • ...4 more annotations...
  • l’objectif n’est plus, comme du temps de l’Union soviétique, de vendre un modèle mais de «saper la notion de vérité objective et la possibilité même de faire du journalisme».
  • d’affaiblir l’immunité morale face à la propagande»
  • «réduire la confiance dans les sources du savoir» des sociétés occidentales. «Avec des médias traditionnels, les réseaux sociaux, des SMS et des trolls, la Russie, comme l’Etat islamique, tente de décrédibiliser les processus démocratiques»,
  • En 2006, Vladimir Poutine déclarait devant le parlement russe qu’il fallait penser les conflits en termes de «supériorité intellectuelle», de façon «asymétrique» et «moins coûteuse».
peir ric

Le publicitaire Dentsu tire-t-il les ficelles des médias japonais ? | InaGlobal - 0 views

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    "« Dentsu PR travaille aussi pour le METI »"
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