Veille urbaine

C'est en plein désert du Nouveau-Mexique, à 350 kilomètres de la frontière mexicaine, qu'une copie parfaite de Rock Hill, une ville de 66 000 habitants en Caroline du Sud, sortira de terre. Pegasus Global Holdings, la société américaine spécialisée dans les nouvelles technologies à l'origine de ce projet, et l'État du Nouveau-Mexique débourseront près d'un milliard de dollars (770 millions d'euros) pour construire des immeubles et des maisons - en apparence - anciennes ou modernes, ainsi que des kilomètres d'autoroutes qu'aucun citoyen n'utilisera si ce n'est les chercheurs qui y poseront leurs ordinateurs le temps de leurs recherches. Les travaux de cette métropole de 15 km2 appelée "Cite" (pour "Centre pour l'innovation, les tests et l'évaluation") commenceront cet été pour une durée indéterminée.

Il y a une place pour des processus d'intelligence collective territorialisée dont une des formes peut être le Plateau d'innovation et de créativité, figure ouverte et possible d'une Recherche et Développement des collectivités et d'un nouveau design des territoires et des politiques publiques qui restent à inventer.

Et si les maisons du futur étaient des maisons issues d'imprimantes 3D? C'est ce que propose cet article, qui explique les progrès faits par cette technologie ces dernières années, et toutes les opportunités qu'il y aurait à "imprimer" sa maison.

Environ 3/4 de la population européenne vit dans des villes ; la plus grande partie de la richesse est produite dans celles-ci, qui sont aussi les territoires les plus à risque avec le changement climatique. Les villes européennes devraient saisir l'occasion d'améliorer les conditions de vie en s'adaptant au changement climatique. Retarder cette adaptation pourrait se révéler bien plus coûteux que de s'en charger dès à présent... exemples de petites mesures dans plusieurs villes.

La ville astucieuse, c'est le contre-point de la "ville intelligente", qui ne prend que peu en compte les citadins et leurs usages multiples... c'est donc la ville qui prend en compte toutes les intelligences de ces citadins... Petit abécédaire décalé pour penser cette ville astucieuse, entre agilité, DIY, ville irrévérencieuse...

Driven by holding Pegasus, this fake city will provide a testing platform for certain technologies that may be tested in an aseptic context without any interference from citizens, users, setbacks or unexpected events. Considering this limited research framework, it becomes clear that only a number of technologies being tested here make some sense (if any): intelligent transportation systems, alternative energy generation, smart grids, telecommunications infrastructure, security and surveillance, etc... But technologies that affect urban life go far beyond those outlined.

Une villle de taille moyenne sans habitants : c'est le projet qui devrait voir le jour dans les mois ou années qui arrivent, piloté par Pegasus. Cette ville, "Centre pour l'innovation, l'expérimentation et l'évaluation" sera la première de ce genre, permettant de tester des technologies et services avant leur commercialisation. Mais avec ce projet, un écueil énorme : en testant ainsi, on occulte totalement les habitants et leurs usages, qui sont pourtant une composante essentielle de la ville...

Un nouvelle "FabHouse", construite selon un processus essentiellement numérique, se voulant répondre aux enjeux d'un développement durable, construite localement pour des besoins locaux, utilisant des matériaux recyclés comme éléments de construction.

« La ville n'est pas seulement constituée de ce qui est immédiatement perceptible, elle l'est aussi de réseaux et d'infrastructures techniques sans lesquels elle ne serait pas ce qu'elle est, et où la circulation de l'information joue un rôle important. Ces systèmes sont difficiles à décrire. Leur topologie et leur morphologie sont ignorées dans l'ensemble, chaque fournisseur n'ayant connaissance et ne contrôlant que des fragments. »

De petites librairies DIY, éphémères, commencent à faire leur apparition dans l'espace public ; aussi ponctuelles que soient ces initiatives, elles posent des questions en termes de protocoles d'accès, d'idéaux du savoir, etc. Sans les ambitions et les moyens des grandes librairies publiques, elles n'en sont pas moins utiles pour compléter - voire renforcer les missions des institutions plus traditionnelles et des villes qu'elles servent.

Pour Robin Chase, "les dispositifs intelligents sont des sources de transformation". La nouvelle logique économique consiste à proposer ce dont on dispose en excès. "Les gens mettent en ligne leurs capacités excédentaires. Pour innover, il suffit de regarder ce qu'on peut distribuer d'excédentaire sur une plateforme commune dématérialisée."

Une critique argumentée des fameuses "creative class" de Richard Florida, en vogue chez les acteurs urbains. "De nombreux élus ou techniciens européens ont déduit de la thèse de Florida qu'il leur fallait se focaliser sur l'attraction d'une élite internationale, et ont mis l'accent sur les conditions de vie et de fortes incitations financières pour atteindre cet objectif. Cette espèce de culte du cargo (Worsley, 1977) s'apparente aux politiques des années 1980 et 1990 destinées à attirer les entreprises par la création de parcs d'activités ou d'incitations fiscales (Grossetti 2006). Si, en réalité, une bonne partie de la classe créative d'une ville est originaire de ses environs, il faudrait miser sur la qualité du système de formation. Retenir plutôt qu'attirer les membres de la classe créative suppose aussi des politiques destinées à élever le niveau général des aménités urbaines (qualité des transports publics, du système de santé, de l'offre culturelle générale, de l'urbanisme). Ces mesures seront sans doute plus adaptées que des politiques de prestige qui ne bénéficieront qu'à une mince élite."

Les villes américaines - surtout les plus durement touchées par la crise - n'ont plus les moyens d'adresser les défis urbains, plus la densité adéquate pour fournir un bon niveau de services. L'urbanisme DIY, le crowdsourcing, en somme l'innovation ascendante fait beaucoup dans ce contexte ; mais il est clair que le "crowd-sourcing" ne peut fournir les solutions magiques à tous les problèmes urbains, le passage à l'échelle ne peut se faire sans les acteurs publics, même aux Etats-Unis.

"Le terme de bien public est parfois employé de façon plus large. Certains diront par exemple que l'air que nous respirons est un bien public car il n'y a ni rivalité d'usage (sauf dans un espace confiné, une navette spatiale…) ni possibilité d'exclusion. Mais l'air pur en libre accès n'a aucun intérêt pour les économistes. Il ne devient « économique » que s'il faut des activités pour en maintenir la qualité, la « respirabilité », etc. Comme on va le voir, on entre alors dans le monde des biens communs."

Quand un vieux metro/funiculaire municipal de Curitiba se transforme en libraireie ouverte...

Un outil cartographique de crowsourcing pour identifier les arbres de San Diego, qui donne toute une série d'informations environnementales : impact énergétique de la ville, réduction de l'émission de gaz à effet de serre, etc.

Une "smart grid" vraiment innovante, résiliente, et qui investit sur le partage de l'information avec les usagers.

smart grid qui partage ses infos, en déployant les capteurs et équipements qui favorisent ce partage

Une approche paramétrique, agile, participative de l'urbanisme inspirée des principes de l'internet.

ville légère

"This is Now project is a visual composition which uses real-time updates from the ever popular Instagram application based on users geo-tag locations. The tool streams photos instantly as soon as they are uploaded on Instagram and captures a city's movement, in a fluid story."

ville légére/smartcity

"When we decided to make an interactive documentary on the collaborative economy, called Collaborative Cities, it was obvious for us that crowdfunding was the way to go. We thought we could financed our project smoothly and as planned. But in fact, everything that happened during the campaign came as a surprise - some of it good, and some of it bad. Luckily, it all ended very well last week with our project reaching its fundraising goal by 112%, thanks to our friends at Kiss Kiss Bank Bank who opened our eyes to a few things:  "

ville légère