Le Figaro - Immobilier : Rénovation urbaine : quels résultats - 0 views
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Thierry Marcou on 10 Apr 12En 1991, France-Soir titrait: «D'un côté Mantes-la-Jolie, de l'autre Mantes-la-Folie.» C'était il y a vingt-deux ans et la troisième ville des Yvelines portait une bien lourde croix: le Val-Fourré. Cent vingt hectares de ghetto urbain, 50% de la population de l'agglomération concentrée dans des tours enclavées entre bitume et béton, et les voitures brûlaient au rythme des émeutes. Une zone de non-droit où naître signifiait mourir socialement. Aujourd'hui, Mantes-la-Jolie ressemble à une gentille bourgade de la grande banlieue parisienne, située à une demi-heure seulement de la gare Saint-Lazare. Résultat d'une rénovation au forceps. Il aura fallu dix ans et 410 millions d'euros pour redonner un visage au quartier. Raser cinq tours et leur millier de logements, rénover 2500 habitations, implanter 250 entreprises (dont la moitié des employés sont des habitants du quartier), réaménager la voirie et planter des centaines d'arbres auront été nécessaires pour redonner un sentiment de dignité aux Mantois. Aujourd'hui le Val-Fourré a son hôpital, son école d'infirmières, son hôtel d'affaires et son pôle nautique. Justement, s'il est une architecture remarquable dans cette gigantesque métamorphose, c'est bien l'oeuvre de deux jeunes architectes très talentueux. Cette piscine à l'esthétique irréprochable se tient à l'endroit où cinq tours ont été dynamitées. Un symbole d'autant plus fort qu'elle se dresse dans l'ancienne cité la plus dure de l'agglomération.«Sur le plan de la lutte contre la délinquance, les résultats sont spectaculaires», s'enorgueillit Michel Vialay, maire UMP de Mantes-la-Jolie et conseiller général des Yvelines. «En cinq ans, de 2005 à 2009, la délinquance de proximité a baissé de 36,62%. Elle connaît à nouveau en 2009 une nette diminution dans tous les quartiers.»