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Aurialie Jublin

Les entreprises de mobilités bientôt dépossédées de leurs données ? - 0 views

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    La loi mobilités pourrait forcer des entreprises privées à ouvrir l'accès aux données de leurs services de transport, de navigation et de véhicule connecté. Quelles conséquences sur leur business ?
Aurialie Jublin

affordance.info: World Wide (under)Wear : l'homme de Vitruve numérique - 0 views

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    "Evolution qui pourrait être la suivante : l'économie de l'attention se transformera en "économie de l'occupation" avec comme point pivot de l'une à l'autre une économie de la distraction. La distraction qui, algorithmiquement régulée et organisée, est seule capable de focaliser notre attention et de la transformer en occupation. Là où l'attention dans la thèse de Herbert Simon était définie - en gros hein ... - comme la somme du temps de visionnage, du temps d'audition et du temps d'usage, l'économie de l'occupation pourrait être définie par la somme du temps de captation passive, du temps de mesure passive et du temps d'interaction directe avec des équipements et des dipositifs à portée ou en relation directe avec 3 de nos 5 sens (vue, toucher, voix). Plus précisément l'économie de l'occupation pourrait se résumer ainsi : + Temps de captation passive (principalement de nos données) + Temps de mesure passive (principalement de nos comportements) + Temps d'usage passif (de dispositifs et/ou d'objets disséminés à même notre corps et/ou dans notre environnement cinesthésique direct, c'est à dire à portée de 3 de nos 5 sens) = Temps d'occupation Comme on le voit sur la métaphore visuelle de l'Homme de Vitruve ci-après, si l'économie de l'attention s'exerçait sur la partie "haute" de nos facultés, l'économie de l'occupation est davantage centrée sur la partie basse de notre "mobilité", sur nos fonctions motrices plus que sur nos fonctions cérébrales. Et là où l'économie de l'attention mobilisait avant tout de l'information et des espaces de discours (partie haute toujours), l'économie de l'occupation mobilise principalement des données et des capteurs (partie basse)."
Aurialie Jublin

« Il existe deux Internets : celui des « précurseurs » et celui des classes p... - 0 views

  • Ce qui est frappant, c’est que les milieux populaires participent très peu en ligne. Sur Internet, la prise de parole est très fortement associée au niveau de diplôme. Des enquêtes comme celle menée par Trevor Pinch et Filip Kesler montre ainsi que la plupart des top reviewers d’Amazon sont des hommes, très diplômés… Aujourd’hui la vraie fracture est ici, au niveau de la participation et de la production en ligne. C’est comme si maintenant tout le monde avait Internet, mais que certains s’en servaient pour faire des choses que les autres n’osent pas faire. J
  • Il existe ainsi deux Internets : celui des gens qui innovent, produisent, sont créatifs etc. et l’Internet des classes populaires, qui est un Internet à bas bruit, où l’on communique avec les gens de sa famille et qui est très présent dans la vie, très central – mais qui n’est pas le même que l’autre. Et il n’y a pas d’échanges entre l’internet « précurseur » et l’internet à bas bruit, qui est très très important pour ceux qui l’ont, mais n’est pas ouvert sur autre chose.
  • Le hasard heureux, la « sérendipité » en ligne… arrivent plutôt à des gens qui sont très, très diplômés. Ceux que j’ai étudié ne font que recopier ce que les autres ont déjà dit ! Ils communiquent beaucoup avec des images, des textes écrits par d’autres… Cela s’explique relativement bien : beaucoup de ces personnes ne sont pas allés longtemps à l’école. Même si Internet permet d’écrire avec des fautes, elles préfèrent passer par des images et des phrases déjà conçues.
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  • Je m’attendais à voir des gens qui n’arrivaient pas à trouver ce qu’ils cherchaient, or ce n’était pas du tout le cas. Ils utilisaient tout le temps Internet pour faire des recherches et pour apprendre. Ils cherchent souvent des savoirs très spécialisés, pratiques : apprendre à jongler, danser telle danse, construire sa maison… Internet fonctionne alors comme une deuxième école, où acquérir des savoirs non certifiés par le système scolaire. Et ça représente des enjeux très forts pour de petites mobilités sociales, pour des gens qui ne sont pas allés à l’école. Je pense par exemple à cet homme qui va très tôt sur le marché de Caen acheter des sacs Chanel, qui a appris en ligne à estimer leur valeur, à rédiger des notices sur son compte Ebay, et qui correspond désormais avec un client anglais et un japonais : il ne parle aucune de ces langues mais il utilise Google Traduction. Ou encore à ce pâtissier qui confectionne des « wedding cakes » et des recettes inspirées par des chefs américains ou japonais dans un tout petit village…
  • En quoi peut-on parler de « petites mobilités sociales » ? Avec Internet, ces gens peuvent, sans changer nécessairement de métier, changer leur manière d’être au monde. Maintenant on peut très facilement récupérer des informations qui étaient auparavant complètement inaccessibles, faute d’interlocuteurs, de ressources... Des femmes employées dans des maisons de retraite, dans des positions très subalternes, des agents de service par exemple, me racontaient qu’elles rentraient chez elles le soir et cherchaient des mots employés par les médecins dans la journée. Le lendemain, elles avaient repris un peu de « pouvoir », comme diraient les gens qui travaillent avec le concept d’empowerment. Il y a indéniablement une ouverture sur des zones de connaissance et de façon d’être moins, à défaut d’un autre mot, démunie — Internet ouvre des façons d’être au monde en n’étant pas subalterne du côté du savoir.
  • Facebook propose un même dispositif à tout le monde, mais si vous êtes cadre supérieur vous y mettrez tous vos contacts professionnels et si vous êtes manœuvre en usine, vous posterez des clips de Johnny, des bandes annonces de Sophie Marceau et des nouvelles de la famille. Ces outils sont des dispositifs plastiques, dont les gens peuvent s’emparer de manière très différente.
  • Le mail n’est pas aimé. C’est de l’écrit, qui n’est pas censé être complètement phonétique (contrairement à Facebook), c’est asynchrone… Le mail est assimilé à une non-relation. Il n’est pas utilisé pour la correspondance personnelle mais les achats et les contacts avec l’administration. J’ai ainsi rencontré des gens qui ont 500 mails non ouverts… Ceci pose un problème majeur dans la communication avec Pôle Emploi, la CAF : tout ceci fonctionne largement par mail, or ces mails sont perdus dans un océan de pub venant des sites d’achats.
  • Personne ne m’en a parlé. Lors des entretiens, les aspects néfastes d’Internet apparaissaient sous l’angle de la perte de la communication en face à face, des problèmes de l’anonymat… Mais pas de la collecte de données. Est-ce que ça veut dire que c’est une inquiétude qui n’a pas traversé cette zone sociale ? C’est possible. Il faudrait peut-être des campagnes d’information auprès des milieux populaires. Car c’est une question qui n’est jamais sortie en entretien. Comme s’il n’y avait pas les mêmes problèmes publics dans tous les milieux sociaux.
  • L’échec du contact dématérialisé avec les services sociaux est majeur – tout comme l’est le succès des applications bancaires. Ce qui montre bien que cet échec n’est pas lié à une méfiance de la dématérialisation. J’ai rencontré une femme qui consulte son appli bancaire avant de faire chaque course. On voit bien que ces dispositifs sont entrés dans les habitudes, parce qu’ils rendent un service énorme, qu’ils sont désangoissants : on sait quand arrivent les virements, les prélèvements, on sait exactement ce qui reste… Mais ce n’est pas utilisé de la même manière dans les classes supérieures, qui ne s’en servent pas comme d’un fil continu.
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    "Sociologue, Dominique Pasquier a mené une recherche de plusieurs années sur les usages numériques des familles modestes. Avec des entretiens qualitatifs et l'examen de comptes Facebook, elle a dessiné une cartographie, sensible et précise, des usages des Français des « classes populaires ». Elle décrit un « autre Internet », bien différent de celui des classes supérieures, mais qu'elle refuse de décrire comme plus pauvre."
Aurialie Jublin

Souhaite-t-on créer une société à trois vitesses, constituée de salariés, d'i... - 0 views

  • Plutôt que de créer un cadre juridique plus clair et plus juste pour ces travailleurs – qui ont, pour la plupart, le statut de micro-entrepreneurs –, cette idée avance sans le dire vers la reconnaissance du statut d’indépendant. Statut qui, rappelons-le, profite en premier lieu aux plateformes, en ce qu’il les libère des charges et obligations (cotisations sociales et autres) liées au travail salarié.
  • En effet, le principe de l’adoption d’une charte inscrit la relation qui lie les travailleurs à leur(s) plate(s)-forme(s) en droit commercial, et non en droit du travail. Cela aurait pour effet de laisser les plateformes décider seules des conditions de travail et de rémunération, ainsi que de la protection sociale de ces travailleurs.
  • Les chartes prévues, unilatérales, ne contiennent pas de socle minimum de protection. Souhaite-t-on, aujourd’hui en France, déléguer à des entreprises britanniques (Deliveroo) ou américaines (Uber) le soin de déterminer de quelle protection sociale doivent bénéficier des travailleurs français ? Souhaite-t-on créer une société à trois vitesses, constituée de salariés, d’indépendants et de travailleurs au statut hybride, dont les conditions sont ensuite décidées par les juges au cas par cas, aboutissant de facto à la création d’un nouveau précariat ?
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  • De ces consultations, nécessaires à l’élaboration de politiques publiques adaptées aux enjeux du XXIe siècle, il ressort jusqu'à présent que : Le statut des travailleurs des plateformes n’étant pas clarifié, il fait peser sur ces derniers les inconvénients du modèle salarié et du modèle indépendant, d’un côté l’absence de protection sociale et de l’autre l’absence de pouvoir de négociation sur le prix des prestations. La question de la protection sociale de ces travailleurs, de leur couverture en cas d’accidents du travail ou de maladies, doit impérativement être éclaircie, et ce par les pouvoirs publics. De nombreux acteurs préfèrent l’instauration, plutôt que des chartes, d’un véritable dialogue social et l’amélioration de la transparence des plateformes sur les conditions de travail de ces travailleurs.
  • Le Conseil national du numérique rappelle également que les jurisprudences française, espagnole et britannique sont en faveur d’une requalification des travailleurs en salariés et donc d’une protection accrue de ces derniers. Loin d’être à la pointe de l’Europe, et à rebours des décisions de justice, la LOM ferait prendre un retard certain à la France et constitue une fausse réponse à un vrai problème.
  • Pire, elle dissimule les autres pistes susceptibles d’améliorer la situation des travailleurs des plateformes, par exemple une amélioration substantielle du statut d’indépendant. Nous souhaitons que les travailleurs des plateformes soient garantis de la même protection des droits que les autres catégories sociales dans notre pays afin que les plateformes ne puissent s’affranchir des règles de protection sociale existantes.
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    "Le Conseil national du numérique (CNNum) s'oppose à la mise en place des chartes unilatérales de responsabilité sociale des plateformes prévues par la loi d'orientation des mobilités (LOM) et appelle plutôt à l'instauration d'un véritable dialogue social sur les nouvelles formes de travail issues de l'économie numérique."
Aurialie Jublin

Bastien Sibille : une alternative à l'ubérisation des services est possible - 0 views

  • Ici, le statut d’entrepreneur salarié associé (ESA) réunis dans des coopératives d’emploi et d’activité (CAE) est une vraie solution. Mobicoop réfléchit activement au déploiement d’une CAE dédiée aux métiers de la mobilité. Celle-ci permettrait par exemple aux travailleurs des plateformes de mobilité (Uber, Deliveroo etc.) de garder le statut d’indépendant auquel ils sont attachés tout en bénéficiant de mécanismes de protection sociale et de représentation collective.
  • Les collectivités territoriales, en entrant dans leur gouvernance, peuvent les lier durablement aux territoires. Le problème n’est donc pas tant technique ou juridique que celui de la volonté des acteurs politiques et économiques à s’asseoir à une table commune pour construire les mécanismes collaboratifs d’un XXIème siècle... non ubérisé ! 
  • Il faut ensuite que les utilisateurs et les travailleurs des plateformes puissent être associés aux grandes décisions des plateformes auxquelles ils sont liés, de façon à avoir leur mot à dire sur les évolutions de celles-ci, qu’elles soient technique ou économique. Cela peut se faire si la plateforme adopte des statuts coopératifs qui permettent aux utilisateurs et aux travailleurs de devenir membres coopérateurs.
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  • Il faut d’abord introduire une forme de justice économique entre les plateformes et leurs utilisateurs. La richesse créée sur les plateformes est, pour l’essentiel, produite par les utilisateurs finaux : ce sont les chauffeurs, les conducteurs, les livreurs qui rendent le service. Il serait normal que les bénéfices réalisés par les plateformes leurs reviennent au moins en partie. Cela peut se faire en associant systématiquement les utilisateurs au capital (que ce soit des sociétés de capitaux ou des coopératives) des plateformes de façon à se voir distribuer des dividendes quand les plateformes font des bénéfices.
  • Il est également urgent de donner un statut et une protection aux travailleurs des plateformes. La situation des conducteurs d’Uber ou des livreurs de Deliveroo est la parfaite illustration des risques qui pèsent sur les travailleurs de plateformes. Leur relation avec la plateforme est un contrat de droit privé et non un contrat de travail : ils ne sont pas salariés mais prestataires. Dès lors, ils ne bénéficient pas des protections liées au droit du travail ; ils ne bénéficient que de façon très incomplète de la protection sociale ; ils ne bénéficient pas instances de représentation collective.
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    "Bastien Sibille, président de la plateforme de covoiturage Mobicoop, alerte sur l'exploitation des utilisateurs de la plupart des plateformes comme Uber ou Deliveroo, et leur propose un modèle de fonctionnement plus soucieux de la justice, de la démocratie et de la protection des travailleurs. Tribune."
Aurialie Jublin

Pourquoi la technologie n'est pas démocratique et comment elle peut le devenir - 0 views

  • les technologies font rarement l’objet de débats démocratiques, il nous semble même étrange d’accoler les deux termes, comme si ce qui était « technique » sortait par principe de la sphère du débat. Les seuls critères peut-être, qui mériteraient des discussions, seraient les analyses coûts / bénéfices et les risques sanitaires et environnementaux.
  • Comment expliquer ce déficit démocratique ? Sclove le met sur le compte d’un malentendu à propos de la technologie : nous aurions trop tendance à penser chaque objet à travers un usage unique. Un marteau par exemple, sert à planter un clou et ce serait tout. En fait, lorsqu’un homme plante un clou, il développe ses muscles, sue, s’affirme, se souvient des mythes de Vulcain et Thor, du garage de son grand-père, etc. Le marteau lui, a nécessité de couper un arbre, extraire du minerai de fer, c’est un objet plutôt utilisé pour travailler seul (il n’a qu’un manche) qui véhicule donc une certaine forme d’organisation du travail. Comme toutes les technologies, les marteaux sont « polypotents », c’est-à-dire bourrés d’effets secondaires et d’externalités de toutes sortes qui passent bien souvent à la trappe. C’est au regard de ces effets qu’une démocratie devrait pouvoir anticiper, jauger, et décider ou non d’adopter une technologie.
  • La seconde critique affirme que « prévoir » les externalités positives ou négatives d’une technologie est difficile. Sclove l’admet volontiers mais nuance néanmoins : il reste que les citoyens sont les plus à même de savoir si une technologie va changer leur vie, les forcer à travailler ensemble ou isolément, procurer du plaisir ou de l’apathie, accroitre ou non l’autonomie ou la dépendance à une entité centralisée. Qui plus est, la démocratie technique n’agit pas qu’à l’endroit des nouveautés, elle concerne également le régime technologique présent : questionner l’existant est aussi une manière de ne pas le renforcer dans ses défauts.
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  • Mais tout n’est pas si simple et les résistances sont nombreuses. La démocratie technique souffre de deux critiques majeures. La première prétend que les gens simples ne sont « pas capables » de prendre ce genre de décisions, ne font pas le poids face aux avis d’experts, en bref, la parole populaire est envisagée comme un risque à ne pas prendre.
  • En fait, les freins à la démocratie technique sont ceux dont souffre la représentativité citoyenne en général (la démocratie participative, le tirage au sort) : une certaine peur de la parole populaire et une foi aveugle en un régime technocratique qui pourrait s’absoudre de toute position idéologique, quand bien même il est incapable d’observer les siennes. Cela s’explique. Pour Sclove, les citoyens ont davantage d’intérêt au développement de la démocratie que les experts car ils sont plus à même de comprendre comment la technologie va concrètement changer leur vie.
  • Très concrètement, les technologies peuvent être autoritaires (quand par exemple elles perpétuent des hiérarchies illégitimes), individualisées (lorsque les individus peuvent leur attribuer seuls un rôle ou un autre), communautaires ou coopératives (lorsqu’elles perpétuent des hiérarchies légitimes, par exemple une hiérarchie qui amène à plus de démocratie), de masse (ce qui implique une élite détachée du reste) et transcommunautaires (qui facilite les relations entre plusieurs communautés).
  • De cette patiente déconstruction des enjeux démocratiques liés aux différents régimes technologiques, Richard Sclove dégage un certain nombre de critères de nature à faciliter la prise de décision démocratique. Pour commencer, il faudrait veiller à trouver le juste équilibre entre toutes ces formes de technologies (c’est-à-dire le bon rapport de pouvoir). Richard Sclove propose ensuite de « limiter les techniques débilitantes »
  • Parmi les autres « critères de conception démocratiques », Richard Sclove mentionne les technologies permettant une relative autonomie, capables de contenir les externalités environnementales et sociales à l’intérieur du domaine politique local, soutenables écologiquement et flexibles, c’est-à-dire susceptible de recevoir des évolutions facilement.
  • Ces critères peuvent bien sûr soulever un certain nombre de craintes légitimes. Un cadre aussi strict n’est-il pas l’assurance de signer l’arrêt de mort de toute innovation ? Richard Sclove répond par la négative. D’une part, les procédés démocratiques qu’il promeut (inspirés des modèles de conférences de consensus et autres conférences citoyennes) agissent toujours à un niveau relativement local. Si une technologie n’est pas adoptée à un endroit, elle le sera probablement ailleurs, l’objectif étant de favoriser un pluralisme technologique. Si la technologie s’avère être sans risque, alors elle pourra se diffuser.
  • Entrer dans le concret est une autre paire de manche. Pour Sclove, la première étape doit être celle de la prise de conscience. Il faudrait commencer au niveau local, par inventorier les technologies selon les critères déjà expliqués.
  • Il faudrait aussi changer de regard sur la technologie, les discours médiatiques sont bien souvent focalisés sur des « découvertes stupéfiantes » et autres « récits sensationnels ». Il faut une critique sociale de la technologie qui ne soit pas une parole descendante de la part des « experts-qui-éclairent-les-masses. »
  • Concernant le type d’institutions à mettre en place, pas de suspense, il faut tester, échouer, apprendre. De nombreuses approches déjà bien documentées ont fait leurs preuves. Le point sensible reste la bonne représentativité des citoyens. Structurellement, les experts sont surreprésentés car le personnel politique, peu formé et en manque de temps, se repose sur un personnel non-élu qui les sollicite. Ceux-là sont rarement impartiaux, peu à même d’envisager les implications sociales et politiques d’une technologie et participent pourtant à des décisions d’envergure (comme on l’a vu dans le cas des systèmes automatisés pour les aides sociales). I
  • Pour autant, nous ne devrions pas totalement baisser les bras : il reste des tas d’endroits où un contrôle démocratique est possible et même souhaitable : transport et mobilité, urbanisme, automatisation du travail, ces champs sont bien souvent laissés à l’appréciation d’entreprises, de techniciens et d’experts qui peinent à solliciter les citoyens (si tant est qu’ils le veuillent).
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    "L'innovation, loin de n'être qu'une affaire technique, transforme profondément et durablement les sociétés. La plupart des technologies sont pourtant adoptées sans qu'aucun processus démocratique ne soit mis en oeuvre. Le citoyen peut-il avoir son mot à dire, et sous quelle forme ? Cette question essentielle a été posée il y a 15 ans par Richard Sclove, fondateur du Loka Institute. Mais Où Va Le Web, média d'analyse souhaitant « p(a)nser le numérique », s'est plongé dans un essai d'autant plus intéressant qu'il promeut des procédés démocratiques concrets, des conférences de consensus aux « Déclarations d'impact social et politique »"
Aurialie Jublin

Le mythe de la technologie salvatrice | Esprit Presse - 0 views

  • Le débat entre les pessimistes, qui craignent pour l’environnement, et les optimistes, tenants du business as usual, ne porte donc pas sur la nécessité d’agir – personne n’est vraiment pour la disparition des éléphants ou la contamination des nappes phréatiques aux pesticides –, mais sur la gravité du problème, l’intensité et la vitesse avec laquelle il faudrait réagir, la possibilité de changer modes de production et habitudes de consommation, la manière (régulation, taxes, incitations, soutien public…) et les moyens (financiers, techniques) de mener la transition.
  • De fait, les solutions techniques sont présumées disponibles et abordables, sinon à portée de main, que ce soit pour les énergies « décarbonées », les solutions de mobilité du futur ou la capacité des rendements agricoles à toujours s’accroître – ou à se maintenir. Les plus audacieux, comme Jeremy Rifkin, vont jusqu’à promettre de telles « ruptures » technologiques – un vocable à la mode – que tout ou presque en deviendrait gratuit ou à « coût marginal zéro », à commencer par l’énergie issue de sources renouvelables2.
  • La pénurie a bien été un aiguillon essentiel, à l’origine d’une grande partie des innovations de la révolution industrielle, car la croissance permanente de la consommation allait bientôt dépasser les capacités de ponction sur les ressources renouvelables, locales ou importées. Jusque tard dans le xixe siècle, il y eut une limite purement « surfacique » à la production de produits essentiellement animaux et végétaux 
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  • Globalement (hors l’épineux problème de répartition), le système technique, enchâssé dans un système social, moral et culturel qu’il modifiait à mesure, a plutôt bien répondu aux « besoins ». Mais cela a eu un prix : celui d’une fuite en avant, d’une accélération permanente entre des risques de pénuries et de nouvelles solutions pour y répondre, créant elles-mêmes de nouveaux besoins et de nouveaux risques ; celui de pollutions, de destructions sociales et environnementales sans précédent. Nos « ingénieurs thaumaturges » font rarement des omelettes sans casser des œufs.
  • À quoi ressembleraient nos campagnes, s’il avait fallu y monter les nouvelles usines – et assumer leurs rejets – pour notre consommation exponentielle de téléphonie, d’informatique, de jouets, de vêtements ? Pour y répondre, il faut regarder les zones industrielles chinoises. Mais grâce à la distance, nous nous berçons d’illusions sur la « dématérialisation » de l’économie et la croissance « verte » à base de nouvelles technologies.
  • Le numérique n’a rien de virtuel. Il mobilise toute une infrastructure, des serveurs, des bornes wifi, des antennes-relais, des routeurs, des câbles terrestres et sous-marins, des satellites, des centres de données… Il faut d’abord extraire les métaux (argent, lithium, cobalt, étain, indium, tantale, or, palladium…), engendrant destruction de sites naturels, consommation d’eau, d’énergie et de produits chimiques nocifs, rejets de soufre ou de métaux lourds et déchets miniers. Ensuite fabriquer les composants, comme les puces au silicium qui nécessitent quantité d’eau purifiée, mais aussi du coke de pétrole, du charbon, de l’ammoniaque, du chlore, des acides, etc., fournis par le cœur du capitalisme « carbonifère9 ». Puis faire fonctionner le tout, avec plus de 10 % de l’électricité mondiale ! Enfin, se débarrasser des déchets électroniques, parmi les plus complexes à traiter : une partie – majoritaire – est incinérée ou jetée en décharge ; une autre rejoint les circuits « informels » (Afrique de l’Ouest, Chine…), où ils sont brûlés à l’air libre et empoisonnent les sols et les eaux. Le reste rejoint quelques usines spécialisées, qui ne récupèrent que partiellement les ressources. In fine, le taux de recyclage de nombreux métaux rares est inférieur à 1 %, un terrible gâchis.
  • Pourtant, plus que jamais, nous vivons dans la religion exclusive du « techno-solutionnisme », en plaçant tous nos espoirs dans les innovations et les effets bénéfiques (futurs) du numérique, en fantasmant un monde où tout sera bien mieux optimisé, où les outils et les services numériques seront facteurs d’efficacité et de sobriété : énergies renouvelables distribuées par des smart grids, covoiturage bientôt servi par des véhicules autonomes, déplacements fluidifiés dans les smart cities, économie de la fonctionnalité réduisant les équipements individuels, etc., sans parler des biotechnologies et des applications médicales.
  • Mieux, les technologies de demain ne seront pas seulement propres, elles seront réparatrices : les bactéries modifiées génétiquement dépollueront les sols, les big data et les capteurs protégeront les forêts tropicales, la science ressuscitera même le mammouth laineux, dont l’Adn dégèle en même temps que le permafrost.
  • Peut-on compter sur une « sortie par le haut » à base d’innovation technologique ? Il serait périlleux de tout miser dessus. En premier lieu parce que la plupart des technologies prétendument « salvatrices » nécessitent, à plus ou moins grande échelle, des ressources métalliques, non renouvelables, et viennent accélérer, plutôt que remettre en cause, le paradigme « extractiviste » de notre société thermo-industrielle
  • En second lieu parce que les gains d’efficience sont balayés par un formidable effet « rebond ». Indéniablement, la consommation d’énergie des véhicules, des avions, des centres de données, des procédés industriels baisse régulièrement, les innovations sont nombreuses et les progrès réels. Mais la croissance du parc automobile, des kilomètres parcourus, des données échangées et stockées est largement supérieure aux gains unitaires. Entre 2000 et 2010, le trafic internet a été multiplié par cent. Que vaut alors une amélioration de quelques dizaines de points d’efficacité énergétique par octet ?
  • Il n’y a pas de solution technique permettant de maintenir – et encore moins de faire croître – la consommation globale d’énergie et de ressources. En continuant à alimenter la « chaudière du progrès11 », nous nous heurterons tôt ou tard aux limites planétaires, régulation climatique en tête. C’est donc – aussi – vers l’économie de matières qu’il faut orienter l’innovation. Avant tout par la sobriété, en réduisant les besoins à la source, en travaillant sur la baisse de la demande et pas seulement sur le remplacement de l’offre.
  • Mais on peut imaginer toute une gamme d’actions, comme bannir le jetable, les supports publicitaires, l’eau en bouteille, revenir à des emballages consignés, composter les déchets même en ville dense, brider progressivement la puissance des véhicules et les alléger, avant de passer au vélo, adapter les températures dans les bâtiments et enfiler des pull-overs, car il est bien plus efficace, plus simple, plus rapide, d’isoler les corps que les bâtiments !
  • Pour recycler au mieux les ressources et augmenter la durée de vie de nos objets, il faudra les repenser en profondeur, les concevoir simples et robustes (Ivan Illich aurait dit « conviviaux »), réparables et réutilisables, standardisés, modulaires, à base de matériaux simples, faciles à démanteler, n’utiliser qu’avec parcimonie les ressources rares et irremplaçables comme le cuivre, le nickel, l’étain ou l’argent, limiter le contenu électronique. Quitte à revoir le « cahier des charges », accepter le vieillissement ou la réutilisation de l’existant, une esthétique moindre pour les objets fonctionnels, parfois une moindre performance, de l’intermittence, une perte de rendement ou un côté moins « pratique ».
  • Pourquoi ne pas tenter plutôt la voie d’une transition post-croissance vers un nouveau « contrat social et environnemental » ?
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    "Les coûts écologiques de la technique (déchets, pollution) sont rendus invisibles par la délocalisation de la production industrielle. Ils devraient nous inciter à promouvoir une technologie sobre et résiliente."
Aurialie Jublin

Véhicule électrique urbain : mais où est donc passée la sobriété ? - 0 views

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    "Les designers de l'industrie automobile sont-ils mélancoliques d'une Belle-Epoque des voitures, coincée entre les années 50 et 80 ? C'est du moins ce que pense Philippe Vallat, CEO de l'entreprise de design industriel Pilot Design, et auteur de cette tribune. Ayant la volonté de produire des véhicules tout en sobriété, les entreprises automobiles ne semblent trouver l'inspiration qu'à partir d'anciens modèles. Pourtant, ces nouvelles voitures sont obligées de ne ressembler qu'en apparence à leurs modèles d'inspiration : la technologie, et les normes, ayant évolués depuis ces années-là. Et cette progression technologique s'accompagne souvent d'une profusion de gagdets, plus ou moins utiles, trahissant quelque peu la volonté de sobriété des constructeurs de l'époque. "
Aurialie Jublin

Déclaration de Bologne pour une Reconnaissance Ouverte - Bologna Open Recogni... - 0 views

  • En 1999, la Déclaration de Bologne proposait l’établissement d’un espace européen de l’enseignement supérieur dans lequel les étudiants et les diplômés pourraient se déplacer librement entre les pays, utilisant les qualifications acquises antérieurement dans un pays comme conditions d’entrée acceptables pour la poursuite de ses études dans un autre pays. Ceci a lancé le processus de Bologne de réforme des systèmes de qualification, qui a été depuis adopté par 50 pays.
  • Aujourd’hui, en 2016, une nouvelle coalition d’acteurs de l’éducation publie la déclaration de Bologne pour une reconnaissance ouverte : un appel à une architecture ouverte universelle pour la reconnaissance des apprentissages tout au long de la vie.
  • Nous assistons à une prise de conscience croissante dans de nombreux secteurs de la politique, de l’éducation et de l’emploi ainsi que dans l’opinion publique de la nécessité d’adopter une approche plus ouverte, transparente, fiable et digne de confiance pour la reconnaissance des apprentissages.
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  • Open Badges, le standard ouvert pour la reconnaissance des apprentissages, a prouvé la puissance d’une technologie simple, abordable, résiliente et digne de confiance pour créer un écosystème de reconnaissance ouvert fonctionnant à travers les pays, les secteurs éducatifs, l’emploi, les environnements sociaux et les technologies.
  • Les badges numériques ouverts ont démontré que nous avons les moyens et la possibilité de mettre fin aux disparités du paysage de la reconnaissance. En reliant et en nourrissant les référentiels de compétences, ils deviennent les éléments constitutifs d’une architecture ouverte pour la reconnaissance des apprentissages tout au long de la vie. Ils créent les conditions pour que les individus aient le contrôle de leur propre reconnaissance, pour fonder leur identité et leur capacité d’agir en toute autonomie, que ce soit formellement (au sein des institutions) ou informellement (à travers les communautés).
  • Le libre accès à la connaissance et à l’éducation est largement reconnu comme un facteur irremplaçable de croissance sociale et humaine et un élément indispensable pour consolider et enrichir la citoyenneté, capable de donner aux citoyens les compétences nécessaires pour relever les défis du nouveau millénaire, ainsi que la conscience de valeurs partagées et de l’appartenance à divers espaces sociaux et culturels.
  • La création d’un espace ouvert pour la délivrance et la reconnaissance de l’apprentissage tout au long de la vie et à vie est un facteur clé pour la promotion de l’inclusion sociale, l’employabilité et la mobilité des citoyens du monde, et le développement de notre planète. En fin de compte, la capacité de reconnaître ses apprentissages, sociaux ou professionnels, est un facteur clé dans la construction de la capacité d’agir en toute autonomie et dans l’établissement de la confiance au sein d’une communauté.
  • Nous devons maintenant étendre ce travail au-delà des frontières de l’enseignement supérieur, pour créer un continuum au travers de tous les apprentissages, tout au long et dans toutes les dimensions de la vie. Ceci pourra être obtenu en encourageant l’adoption d’unités de valeur plus ouvertes pour représenter et partager les acquis d’apprentissage, que ce soit dans des contextes formels, informels ou non-formels.
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    "Vers une architecture ouverte pour la reconnaissance des acquis des apprentissages"
Aurialie Jublin

Une ville plus accueillante pour les femmes : Millenaire 3, - 0 views

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    "<< Moins on est conforme à la norme hétérosexuelle virile dominante et moins on a d'emprise spatiale dans la ville >>. Spécialiste de la géographie du genre, Yves Raibaud est enseignant-chercheur à l'Université Bordeaux-Montaigne. Auteur de La ville faite par et pour les hommes (Belin, 2015), il démontre à quel point la ville se construit sur des normes hétéro-sexuelles et viriles.  Il ne cesse de dénoncer la banalisation du harcèlement des femmes dans l'espace public et redoute que la ville dite « durable et intelligente » aggrave encore les inégalités de genre."
Aurialie Jublin

Le CES de Las Vegas ou l'urgence de la sobriété numérique | Perspectives sur ... - 0 views

  • Le numérique, c’est surement là où les logiques de surconsommation, de renouvellement accéléré des équipements, d’options ubuesques, et des traitements "chaotiques" des déchets sont les plus fortes. C’est donc pour tout cela que la sobriété doit pénétrer pleinement désormais le numérique. Il ne semble pas que ce soit le chemin pris aujourd’hui, même si plusieurs acteurs notables tentent quelques propositions en ce sens : La Fing avec une journée Agenda pour le futur sur la «&nbsp;sobriété numérique&nbsp;» en 2018 ou son appel Reset en 2019 pour réinventer le numérique, le think-tank The Shift Projet présidé par Jean-Marc Jancovici avec un conséquent et solide rapport «&nbsp;Lean ICT – pour une sobriété numérique&nbsp;» publié en octobre 2018.
  • Le constat de départ est simple, c'est « le grand gâchis énergétique&nbsp;» comme le CNRS le résume. Le numérique c’est de l’ordre de 10% de la consommation d’électricité mondiale. Pour comprendre ces consommations énergétiques qui plombent l’imaginaire immatériel derrière le «&nbsp;cloud&nbsp;», il faut avoir en tête la consommation énergétique (et de matière ensuite) associée aux objets connectés, écrans, mais aussi réseaux et data-center de plus en plus nombreux.
  • Anne-Cécile Orgeri chercheuse de l’Irisa le rappelle, les terminaux entre nos mains ne consomment que 30% de cette énergie, les 70% restants étant consommés dans les data-centers, routeurs, et infrastructures cachés pour l’usager. Et comme toujours, les infrastructures sont dimensionnées pour la pointe. En gros, c’est le pic de streaming du soir qui détermine l’infrastructure, comme les heures de sortie de travail déterminent les périphériques routiers ou les consommations de chauffage le système électrique avec ses centrales d’extrême pointe. Tout cela concoure donc à un surdimensionnement, très consommateur d'énergie et de ressources, et dont la majorité des impacts sont occultés, ou invisibles pour l’utilisateur. Et on ne parle même pas à ce stade des limites même du recyclage, et des filières défaillantes des déchets numériques.
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  • L’énergie grise, ou embarquée, est telle que les équipements numériques doivent incontestablement augmenter leur durée de vie puis réduire leur nombre. Il n’est pas du tout certain que l’Internet des Objets (IoT) présente un quelconque intérêt environnemental, par contre, il viendra indubitablement rajouter quelques équipements à des foyers déjà suréquipés (une dizaine d'équipements pour les citoyens américains par exemple). Mais avec les poubelles ou toilettes connectées, on voit bien qu'il n'y a guère de limites.
  • Sur le design, mais aussi le code et les logiciels, aujourd’hui parfois écrits à la va-vite et surconsommant ressources et énergie, des principes d’efficacité et de sobriété doivent aussi être mis en oeuvre. Cela n’est évidemment pas qu’une question technique mais aussi économique&nbsp;: quand pour consulter la météo, une vidéo publicitaire s’ouvre systématiquement avant de vous permettre l’accès à l’information, il va sans dire que 90% du volume de données n’a rien à voir avec la demande initiale…
  • Un numérique sobre, c’est aussi et surtout un numérique qui s'intéresse à «&nbsp;sa périphérie ». Plus largement, tant dans le hard que le soft, des équipements aux logiciels, c’est un numérique au service de la transition énergétique. Pas un numérique qui «&nbsp;connecte&nbsp;» notre poubelle, nos toilettes, ou notre réfrigérateur, mais un numérique qui aide à consommer moins de ressources.
  • Il faudrait donc développer des d’outils numériques qui, plutôt que de cacher (et repousser) leurs impacts, rendent visible à l’utilisateur tout ce poids, cette énergie grise ou ce «&nbsp;sac-à-dos matières&nbsp;». Les formes de restitution pour l’utilisateur sont nombreuses à imaginer&nbsp;: de l’étiquette énergie/environnement lors de l’achat, l’indice de réparabilité en préparation, aux applications adaptées dans le quotidien et le paysage urbain, en passant par les indicateurs à penser pour les différents usages (un voyant, box, écran ou autre dispositif «&nbsp;rouge&nbsp;» pour du streaming à l'heure de pointe par exemple), voire une fiscalité environnementale incitative sur les équipements (type bonus/malus)…
  • Là où le pouvoir du numérique est encore grand, c’est par exemple dans la mise en visibilité d’alternatives existantes. Par exemple des itinéraires cyclables ou "marchables". Les collectivités sont tellement en retard sur ces liaisons douces sur de très nombreux territoires, notamment en milieu rural, que la mise en visibilité d’une pratique, d’une demande, peut être le premier pas pour mettre dans le débat public un besoin. Et là, la puissance d’un Maps, Google map, ou encore Openstreetmap est intéressant. Redécouvrir cette cartographie au profit de mobilité douce ou active est une perspective réjouissante pour la sobriété numérique. Il faudra ensuite bien sûr le relais des collectivités pour équiper durablement, éclairer la nuit, nettoyer l’automne et l’hiver, sécuriser les chemins de halage… mais le point de départ peut être la cartographie numérique des pratiques.
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    "A la lecture du compte rendu du Consumer Electronics Show de ce début 2019 faite par Bernard Le Moullec dans l'Usine Nouvelle, l'urgence de la sobriété numérique vous saute aux yeux. Un tel déluge d'innovations inutiles fait surement bien plus que tout le travail de fond de think-tanks ou chercheurs pour prendre conscience de l'absurdité de la voie empruntée."
Aurialie Jublin

Nouvelles formes d'emploi et retraite : quels enjeux ? quelles réponses adapt... - 0 views

  • Dans cette perspective, il est essentiel de réfléchir aux moyens de tenir compte des transformations actuelles en matière de parcours professionnels. ainsi, quels sont les mécanismes de solidarité à mettre en œuvre pour prendre en compte les trajectoires d’emploi à temps partiel, avec des revenus du travail limités et/ou variables ? Quel équilibre trouver entre l’équité, liée aux cotisations payées par chacun, et la solidarité vis-à-vis des actifs qui ont travaillé mais perçu des revenus durablement faibles ? Dans quelle mesure le système de retraite peut-il aujourd’hui et demain favoriser ou freiner les mobilités tout au long de la carrière ? en quoi les « nouveaux indépendants » se distinguent-ils des autres travailleurs et des indépendants des générations précédentes ? Quel est l’effort de contribution adapté à ces formes d’emploi ?
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    "Le 16 octobre 2018, France Stratégie et le réseau Sharers & Workers (co-animé par l'ires et astrees) ont organisé une matinée d'ateliers visant à discuter et préciser les enjeux des nouvelles formes d'emploi pour le système de retraite, ainsi qu'à susciter un échange sur les réponses à leur apporter."
Aurialie Jublin

Tribune : UN NOUVEAU MODÈLE EUROPÉEN DE L'INNOVATION - La Fabrique des Mobilités - 0 views

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    "Alors que l'Europe est aujourd'hui fortement questionnée sur ses volets économique, solidaire et écologique, une composante est peu présente dans le débat : l'innovation. Pourtant, elle est un enjeu clé des défis européens pour les prochaines années."
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